Bon 36366
Close
Le FDÉFP, une bouffée d’air pour la fransaskoisie Le FDÉFP, une bouffée d’air pour la fransaskoisie

Le FDÉFP, une bouffée d’air pour la fransaskoisie

Grâce aux financements du Fonds de développement économique francophone des Prairies (FDÉFP), trois organismes fransaskois peuvent concrétiser...
2197
La Belgique tisse des liens avec la Saskatchewan La Belgique tisse des liens avec la Saskatchewan

La Belgique tisse des liens avec la Saskatchewan

L'ambassadeur de Belgique au Canada, Patrick Van Gheel, a effectué une visite officielle en Saskatchewan du 24 au 27 octobre afin de...
3253
Le CÉCS dresse le portrait des régions Le CÉCS dresse le portrait des régions

Le CÉCS dresse le portrait des régions

Disponibles sur le site du Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan (CÉCS) depuis la mi-juin, six rapports statistiques offrent un...
3325
Gaspillage alimentaire : la Saskatchewan veut mieux faire Gaspillage alimentaire : la Saskatchewan veut mieux faire

Gaspillage alimentaire : la Saskatchewan veut mieux faire

Depuis le 3 août, une nouvelle application, Too good to go, permet aux habitants de Regina et de Saskatoon de réduire leur gaspillage alimentaire....
3384
Le CÉCS investit pour l’avenir Le CÉCS investit pour l’avenir

Le CÉCS investit pour l’avenir

En se dotant d’un fonds d’investissement depuis la première fois de son existence, le Conseil économique et coopératif de la...
4217

Lutter contre le déclin démographique par la relance économique

L’augmentation des cibles en immigration et l’injection substantielle de fonds gouvernementaux se trouvent au cœur du deuxième Livre blanc sur la francophonie économique. Le Réseau de développement économique et d’employabilité (RDÉE Canada), qui signe le document, propose un plan de cinq ans qui mise notamment sur la création de programmes spécifiques en immigration et en...
RSS
1345678910Last
Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan

Le CCS sur Facebook

Nouvelles du CÉCS

Août, un repas à la campagne : une comédie humaine qui a de la substance

Une production communautaire de La Troupe du Jour

Author: Ian C Nelson/Thursday, February 15, 2018/Categories: 2018, La Troupe du jour, Arts et culture, Théâtre

La distribution de la production communautaire Août, un repas à la campagne

La distribution de la production communautaire Août, un repas à la campagne

De gauche à droite :Frédérique Baudemont (Paulette), Catherine Godbout (Louise), Francis Denis (Gabriel), Jolaine Beausoleil (Josée), Marielle Gauthier (Monique), Roger Gauthier (André); derrière : Dominique Turcotte (Jeanne), Guy Verrette (Simon)
Photo: La Troupe du Jour / Émilie Lebel
Chapeau à Denis Rouleau, directeur artistique, d’avoir choisi une pièce parfaite pour le volet communautaire de La Troupe du Jour cette saison. On félicite également la poignée de comédiens (avec des expériences diverses du théâtre) qui interprètent des personnages dans une situation qui se présente de prime abord comme une simple comédie de famille : d’abord un ‘running gag’ au sujet des clés, puis quatre générations rassemblées pendant une chaude après-midi du mois d’août! Quoi de plus anodin pour annoncer des alliances, des conflits et des secrets dans la voix et le parler de cet éventail d’âges et d’attentes sociales.

Franchement, vous allez vous reconnaître ou reconnaître quelques-uns de vos proches dans les personnages que vous trouverez sur cette véranda particulière pour ce repas à la campagne. L’auteur, le Franco-Ontarien Jean-Marc Dalpé*, prête une oreille fine aux voix et aux rengaines, non seulement des générations, mais aussi des personnes faisant partie de cette famille unie par le sang ou le mariage. Évidemment, ce mélange produira des chicanes, comiques ou autres. Le génie de la pièce, c’est qu’elle invite pleinement à rire tout en offrant des réflexions sérieuses.

Pour le jeu, il y a des moments hilarants et tempétueux où se révèlent des secrets et les pensées intérieures des couples mal assortis. Puis, il y a des silences, osés pour le théâtre, mais d’une justesse magique et aussi révélateurs que l’entassement des voix les unes sur les autres. Quelle cacophonie de famille! Pour l’interprétation vocale on pourrait souhaiter que tous les comédiens se rendent compte que le Studio 914 est une petite salle et que l’on n’a nullement besoin de projeter la voix. Leur articulation suffit largement à la compréhension. Les moments les plus réussis sont ceux où on parle avec un simple ton conversationnel, ce qui donne par contraste un effet encore plus fort aux éclats de crise ou de colère. À cet égard, je voudrais signaler le soliloque de Gaby (Francis Denis) et ce que j’appellerais le sermon d’André (Roger Gauthier) qui résonnent le plus fort, étant livrés d’une voix naturelle et archi-vraisemblable.

Soliloque? Oui, chaque personnage en a un. Les comédiens y témoignent d'une sincérité et un travail de caractère évidents. Par contre on pourrait bien questionner la décision scénique de signaler ces moments clés – à peut-être une exception près – par un éclairage particulier. La pièce, tellement bien écrite, n’a pas besoin de cet artifice : un peu distraite ou inconsciente, une personne pourrait parler (vaguement) à une autre et ce serait à celle-ci d’entendre ou non, d’écouter ou non, de comprendre ou non, et finalement de réagir… ou non. C’est comme ça dans la famille, non?

Et voilà, on arrive au centre moteur de la pièce : l’ambiguïté, l’élément le plus fort qui marque la conclusion troublante de la pièce. De nos jours surtout, elle devrait provoquer des discussions! Si j’avais à mettre la main sur la production, j’ajouterais une autre couche d’ambiguïté. Si les personnages souffraient visiblement des effets de la canicule, cela nous mènerait à nous demander si la chaleur, ajoutée à la pression des sentiments refoulés, les a poussés à choisir cet après-midi précis pour succomber aux crises inévitables et aux aveux fâcheux.

Août, un repas à la campagne est une présentation comique d’une rare richesse: une comédie humaine qui a de la substance et qui mérite nos applaudissements dans le choix et dans le jeu.


*Jean-Marc Dalpé, récipiendaire du Prix du Gouverneur général en 1988 pour sa pièce Le chien et en 2000 pour son roman Un vent se lève qui éparpille.

Print

Number of views (22389)/Comments ()

Ian C Nelson

Ian C Nelson

Other posts by Ian C Nelson
Contact author

More links

Comments are only visible to subscribers.

Contact author

x

Actualité économique

Le FDÉFP, une bouffée d’air pour la fransaskoisie Le FDÉFP, une bouffée d’air pour la fransaskoisie

Le FDÉFP, une bouffée d’air pour la fransaskoisie

Grâce aux financements du Fonds de développement économique francophone des Prairies (FDÉFP), trois organismes fransaskois peuvent concrétiser...
2197
La Belgique tisse des liens avec la Saskatchewan La Belgique tisse des liens avec la Saskatchewan

La Belgique tisse des liens avec la Saskatchewan

L'ambassadeur de Belgique au Canada, Patrick Van Gheel, a effectué une visite officielle en Saskatchewan du 24 au 27 octobre afin de...
3253
Le CÉCS dresse le portrait des régions Le CÉCS dresse le portrait des régions

Le CÉCS dresse le portrait des régions

Disponibles sur le site du Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan (CÉCS) depuis la mi-juin, six rapports statistiques offrent un...
3325
Gaspillage alimentaire : la Saskatchewan veut mieux faire Gaspillage alimentaire : la Saskatchewan veut mieux faire

Gaspillage alimentaire : la Saskatchewan veut mieux faire

Depuis le 3 août, une nouvelle application, Too good to go, permet aux habitants de Regina et de Saskatoon de réduire leur gaspillage alimentaire....
3384
Le CÉCS investit pour l’avenir Le CÉCS investit pour l’avenir

Le CÉCS investit pour l’avenir

En se dotant d’un fonds d’investissement depuis la première fois de son existence, le Conseil économique et coopératif de la...
4217
RSS
1345678910Last
Terms Of UsePrivacy StatementCopyright 2014 par L'Eau vive
Back To Top