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Le 7 juin, l’hydromellerie artisanale Prairie Bee, la première en son genre dans la province, a été désignée économusée.

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Le CÉCS investit pour l’avenir

En se dotant d’un fonds d’investissement depuis la première fois de son existence, le Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan (CÉCS) compte bien donner un nouveau souffle pour l’entrepreneuriat fransaskois. Kouamé N’Goandi, directeur général de l’organisme, explique le but de l’initiative.

Lutter contre le déclin démographique par la relance économique

L’augmentation des cibles en immigration et l’injection substantielle de fonds gouvernementaux se trouvent au cœur du deuxième Livre blanc sur la francophonie économique. Le Réseau de développement économique et d’employabilité (RDÉE Canada), qui signe le document, propose un plan de cinq ans qui mise notamment sur la création de programmes spécifiques en immigration et en...
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Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan

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Nouvelles du CÉCS

Poste à temps partiel de coordonnateur/trice régional JCT à combler

Le CCS est actuellement à la recherche d’un coordonnateur/trice régional JCT pour un poste à temps partiel. Date de début : aussitôt que possible Heures : temps partiel (10-15 heures par semaine)...

Les indicateurs économiques du second trimestre 2015 sont disponibles

Les indicateurs économiques pour le second trimestre de 2015 sont disponibles. Consultez-les et pour toute question, communiquez avec Sylvain Lejeune du bureau de Regina.

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Actualité économique

L'immigration au féminin

Une relève pour la Fédération provinciale des Fransaskoises?

Immigrante musulmane
On apprenait récemment que la Fédération provinciale des Fransaskoises (FPF) songeait à mettre un terme à ses activités, tant pour une question de relève que pour des raisons liées au financement. Fondée en 1989, la FPF s’engageait à valoriser le bien-être des femmes francophones de la Saskatchewan sous quatre axes d’intervention principaux : la santé, le soutien social – dans lequel s’inscrit l’accueil aux femmes immigrantes –, la sécurité économique et le renforcement de l’identité culturelle et linguistique. 

En cette Semaine nationale de l’immigration francophone, ce sont surtout « l’accueil aux femmes immigrantes » et le « renforcement de l’identité culturelle et linguistique » qui ont retenu mon attention.  Je me suis demandée comment accueillir des femmes venues de pays que nous connaissons peu (et souvent mal), issues de cultures et de sociétés dont nous ignorons les codes. Nous avons en commun une langue. Est-ce assez?

Afin d’y voir un peu plus clair, j’ai lu (entre autres) un document produit par le Centre canadien de recherche sur les francophones en milieu minoritaire (CRFM) de l’Institut français de l’Université de Regina. Intitulé Constats et recommandations sur les actions et politiques en immigration en Saskatchewan, le document résume ce qui est ressorti des tables rondes qui ont suivi deux conférences sur l’immigration en novembre 2013 et février 2014.1 

Il y a beaucoup de choses, souvent très pertinentes, dans ce document.  Mais nulle part n’est-il fait mention de la spécificité des femmes immigrantes. Or, la littérature fait de plus en plus référence au « défi de l’immigration féminine africaine ».

Au cours des dernières décennies, des guerres ont ensanglanté plusieurs pays d’Afrique, avec les conséquences que l’on imagine, humainement et économiquement. Tous ont souffert, particulièrement les femmes et les filles qui ont décidé, en très grand nombre, de chercher refuge à l’étranger, transformant ainsi le profil sociologique de l’immigration. 

La féminisation croissante de l’immigration africaine soulève des difficultés inédites qui réclament une attention particulière.  Par exemple, dans leur pays d’origine, les femmes bénéficient du soutien de la famille élargie, tant dans l’accomplissement des tâches ménagères que dans celui des responsabilités maternelles, ce qui n’est pas le cas dans leur nouveau cadre de vie. Ce changement majeur dans leur existence représente un réel problème, dans la mesure où il implique une véritable perte de repères, dont les répercussions s’étendent à des domaines variés. 

Et il y a tout ce dont on ne parle pas : les traumatismes, les violences vues ou subies, souvent la perte d’êtres chers et les différences culturelles.  Une femme qui a quitté un pays où les mutilations génitales féminines (MGF), sont monnaie courante veut-elle en parler?2 

La Communauté des Africains francophones de la Saskatchewan (CAFS), organisme qui existe depuis six ans et dont la mission est l’accueil et l’intégration des Africains francophones dans la province, a récemment reçu de Patrimoine canadien une subvention de 25 000 $ pour un projet de dialogue entre immigrants francophones et fransaskois.  Serait-il farfelu d’imaginer, de façon plus spécifique, un dialogue entre immigrantes et Fransaskoises?  Qui sait, il y a peut-être là l’embryon d’une relève pour la FPF.

 

Sources : Revue À babord!; Groupe pour l’abolition des mutilations sexuelles (Belgique); Institut français; Slate Afrique 

1 Réflexion sur l’immigration francophone dans les communautés francophones en situation minoritaire au Canada, novembre 2013, conférencier Chedly Belkhodja, Ph.D;  L’immigration francophone dans la perspective du Mois de l’histoire des Noirs, février 2014, conférencière  Amal Madibbo, Ph.D.

2 Plus de 28 pays africains pratiquent l’excision et l’infibulation des jeunes filles, parmi lesquels le Burkina Faso, l’Éthiopie, la Guinée, le Mali, la Somalie. La prévalence des MGF chez les 15-49 ans oscille entre 75,8 et 97,9%.

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