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Le 7 juin, l’hydromellerie artisanale Prairie Bee, la première en son genre dans la province, a été désignée économusée.

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Le CÉCS investit pour l’avenir

En se dotant d’un fonds d’investissement depuis la première fois de son existence, le Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan (CÉCS) compte bien donner un nouveau souffle pour l’entrepreneuriat fransaskois. Kouamé N’Goandi, directeur général de l’organisme, explique le but de l’initiative.

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Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan

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Nouvelles du CÉCS

Banque de candidatures – postes en employabilité et immigration

Le Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan désire consolider une banque de candidatures pour divers postes dans le domaine de l’employabilité et de l’immigration qui seront situés à Regina et/ou Saskatoon. Nous avons donc mis à disposition cette page pour vous permettre d’envoyer votre curriculum vitæ à un des postes ci-dessous, et de faire partie de notre banque de candidats. Les banques sont utilisées par notre équipe de...
Sunday, February 12, 2017/Author: Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan/

Poste à combler: Conseiller/ère en développement économique

Le Conseil Économique et coopératif de la Saskatchewan (CÉCS) est à la recherche d’un/e Conseiller/ère en développement économique (CDE) pour la région de Moose Jaw et les environs. Exigences : Avoir un diplôme en administration des affaires (ou l’équivalent) et/ou avoir acquis une expérience en développement économique communautaire et /ou en développement d’entreprise; Expérience et/ou connaissance du processus de développement économique...

Proposez des lieux de géocaches!

Récemment a eu lieu l’annonce officielle des projets communautaires financés pour le Canada 150, durant laquelle le projet « Découvrons nos communautés avec le 150e du Canada » a été annoncé. En effet, le CÉCS s’est donné comme objectif de créer 150 géocaches bilingues à travers la province. Cependant, nous ne pouvons réaliser cet objectif sans l’aide des communautés francophones de la province. Pour ce faire, nous avons développé un...
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Actualité économique

Mychèle Fortin

CUBA à l'heure des rapprochements

El Bloqueo
Le mois prochain marquera le 53e anniversaire du bloqueo, l'embargo économique, commercial et financier à l'égard de Cuba, décrété par les États-Unis suite à la nationalisation de firmes américaines.(1)

Le 17 décembre dernier, Raúl  Castro et Barack Obama annonçaient, de concert, la normalisation des relations diplomatiques entre les deux pays, interrompues depuis 1961, et la levée de l'embargo mis en place le 3 février 1962. Certes, il ne s'agit que d'une levée partielle, car l'accord du Congrès américain est nécessaire pour une levée totale. Mais à Cuba on se réjouit. Depuis le temps qu'on attendait ça.(2)

Il est faux de croire que le bloqueo a toujours maintenu la population cubaine dans la pauvreté. Grâce aux relations opportunistes (et souvent conflictuelles) entre Cuba et l'URSS, relations qui se sont faites de plus en plus étroites à mesure que se durcissait la position américaine, l'île a connu quelques décennies prospères. Elle a pu développer un système de santé internationalement reconnu, mettre en place des services sociaux comparables à ceux des pays développés et offrir un système d'éducation que beaucoup pourraient lui envier. Pendant les années 70, l'espérance de vie des Cubains était la plus élevée de toute l'Amérique latine. 

Lorsque l'URSS a commencé à s'essouffler, dans les années 80, l'économie cubaine en a pris pour son rhume. L'effondrement de l'Union soviétique en 1991 a eu des conséquences désastreuses sur l'économie cubaine et sur la qualité de vie de la majorité des Cubains. C'est à partir de là que le blocus américain a fait mal. Très mal. 

Les mesures annoncées par la levée, même partielle, de l'embargo en font rêver plus d'un. Par exemple, on autorisera le commerce avec des entreprises privées cubaines dans le secteur des matériaux de construction, des équipements industriels et des équipements agricoles destinés aux petites exploitations. Qui connaît Cuba sait à quel point les matériaux sont rares et les équipements désuets. 

Du côté des États-Unis aussi, on se réjouit. Bien sûr, on se rebiffe au sein de la classe ultra républicaine, bien sûr ça grogne dans les rangs de l'intelligentsia cubaine anti-catriste.  Bien sûr le tourisme pour monsieur-madame tout le monde ce n'est pas pour demain.  Par contre, les gens d'affaires et l'argent américains pourront bientôt voyager librement.

Sans vouloir jouer les trouble-fête, on peut se demander pourquoi maintenant. Cela aurait-il quelque chose à voir avec le fait que Vladimir Poutine, de passage à Cuba  en juillet dernier, a annoncé l'effacement de 90% de la dette cubaine, promis d'aider Cuba à combattre le « blocus américain illégal »  et annoncé que des troupes russes s'apprêtaient à réintégrer la base militaire de Lourdes, près de La Havane(3)? Ou serait-ce parce que Cuba ne peut exploiter ses gisements pétrolifères sans capitaux étrangers? 

Je ne crois pas qu'il faille voir dans le rapprochement entre Moscou et La Havane un renouveau de ferveur idéologique. De même, la normalisation des liens entre Washington et La Havane ne signifie pas que Cuba ait modifié d'un iota sa position de pays socialiste. (Ce qui, pour les Cubains, représente une grande victoire). Il s'agit plutôt d'opportunisme, comme avant, pour toutes les parties concernées.

Sauf que cette fois, les États-Unis ont décidé de changer de tactique. Comme l'a reconnu le président Obama, « 53 ans d'embargo n'ont rien donné ».  Mais les uns et les autres se méfient. Relations diplomatiques ou pas, ce n'est pas demain la veille que les États-Unis rendront Guatanamo à Cuba, bien que le bail soit venu à échéance au début des années 2000. 

Alors que le capitalisme s'apprête à faire une entrée remarquée sur l'île, d'où il avait été chassé le 1er janvier 1959, on peut se demander : à qui tout ça va-t-il profiter?  Nouvelle ère de prospérité pour Cuba ou nouvelle ère de prospérité pour ceux qui s'apprêtent à l'exploiter?

Notes :

(1) L'application de l'embargo aurait, selon le vice-ministre des Affaires  étrangères cubain Abelardo Moreno, infligé plus de 116 milliards de dommages économiques au peuple cubain. (1 - sept 2014).

(2) À l'ONU, chaque année depuis 1982, la plupart des pays votent en faveur de cette résolution à l'exception des Etats-Unis et de ses proches alliés, comme Israël. En 2013, Cuba avait reçu un soutien record de 188 pays.

(3) La Russie et Cuba ont convenu de remettre à la disposition de la Russie la base militaire de Lourdes, que les Russes avaient quittée en 2001. Le site de Lourdes était le centre de guerre électronique soviétique le plus puissant situé en dehors du territoire national.

Sources : La Presse, La Jornada, Le Monde, Cuba hora, Le Monde diplomatique, Rianovosti

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