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Le 7 juin, l’hydromellerie artisanale Prairie Bee, la première en son genre dans la province, a été désignée économusée.

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Le CÉCS investit pour l’avenir

En se dotant d’un fonds d’investissement depuis la première fois de son existence, le Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan (CÉCS) compte bien donner un nouveau souffle pour l’entrepreneuriat fransaskois. Kouamé N’Goandi, directeur général de l’organisme, explique le but de l’initiative.

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Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan

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Nouvelles du CÉCS

Deux postes comblés au CÉCS

Deux postes viennent d’être comblés au CÉCS : Pacifique Bigirimana, nouvelle Conseillère en développement économique et à Paul Léost, nouveau coordonnateur aux Communications et Marketing. Pacifique est originaire du Burundi, pays de l’Afrique orientale, et travaillera dans le bureau de Moose Jaw. Paul est originaire de Gravalbourg, en Saskatchewan, et se retrouve au bureau à Regina. Bienvenue à tous les deux! Cet article Deux postes comblés...

Foire des carrières

Le 18 mai prochain aura lieu la foire des carrières de Regina. Organisée en collaboration avec Open Door Society of Regina, cette foire des carrières vous permettra de partager vos expériences professionnelles et rencontrer divers employeurs potentiels. Il s’agit d’une occasion en or pour réseauter et créer un réseau de contact professionnel, et d’ainsi vous introduire au marché du travail en Saskatchewan. De plus, ce sera l’occasion d’entrer...

Postes à combler pour le RIF-SK

Le Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan est à la recherche de candidats pour combler deux postes au sein du Réseau en immigration francophone de la Saskatchewan (RIF-SK). Annonce-Adj Admin- RIF-SK -2 Annonce-Coord RIF-SK Lieu de travail : Regina, Saskatchewan Entrée en fonction : le plus tôt possible Seules les personnes sélectionnées pour une entrevue seront contactées. Merci de faire parvenir votre curriculum vitae au...
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Actualité économique

Mychèle Fortin
/ Categories: 2020, Communautaire, Ponteix

Laurent Desrosiers, un homme heureux

La dernière fois que j'ai vu Laurent Desrosiers, c'était exactement un an, jour pour jour, avant son décès. J'avais eu envie de revoir Ponteix, l'église Notre-Dame d'Auvergne et sa Piéta, et de les faire découvrir à ma soeur et mon neveu, en Saskatchewan pour la première fois.

Les portes de l'église étaient fermées. J'ai appelé au presbytère, on m'a proposé une visite guidée. Ça ne se refuse pas ! Notre guide est arrivé peu de temps après. Belle surprise, c'était Laurent. Ce fut une visite exceptionnelle. Il adorait ça, l'église, son histoire qu'il connaissait comme s'il l'avait tricotée et qu'il savait fort bien raconter.

J'ai fait la connaissance de Laurent en octobre 2013. L'Eau vive avait organisé une rencontre de consultation à Saskatoon à laquelle il participait. C'est là que j'ai appris qu'il vivait à Ponteix, qu'il avait déjà tenu une chronique philatélique dans le journal et qu'il souhaitait la reprendre. Et c'est ainsi que "Les timbrés" a repris du service, pour notre bonheur et celui de nombreux lecteurs.

« Laurent était un homme discret, doux, serein, avec un sens de l'humour redoutable… C'était une personne pleine de ressources, qui voulait s'impliquer en restant invisible. Mais il ne l'a pas été », nous dit Annette Labelle, sa conjointe. Son implication dans la fransaskoisie, dans sa communauté, dans le dossier de ce qu'on appelait à l'époque "l'école désignée", dans la préservation du patrimoine religieux de Ponteix, fut entière. Et de longue durée. Ces dernières années, il servait la messe, faisait la lecture aux jeunes de l'école, s'occupait des visites guidées...

Si Laurent était un homme de conviction, c'était aussi un homme aux multiples passions. « Ce qui le motivait le plus, c'était sa foi et son amour de la francophonie. Et puis ses abeilles », raconte un ami de longue date, Guy Roberge. « C'est un homme qui s'intéressait à beaucoup de choses. Il faisait sa recherche. Quand il parlait de ses abeilles, il connaissait ça du début à la fin. Il avait installé ses ruches chez nous. Tu voyais que c'était une passion. Même chose pour les timbres, comment les manipuler. Il était comme ça avec le grain, quand il était acheteur de grain. »

M. Roberge souligne aussi que Laurent était un homme plein de ressources face aux difficultés. Alors que sa première épouse, Aurore, décédée de la maladie de Lou Gehrig, ne pouvait plus parler, ils avaient appris tous les deux à utiliser l'ordinateur pour pouvoir communiquer.

Laurent était également un véritable mélomane, doué d'une « très belle voix de ténor » selon M. Roberge. Les chants grégoriens, le piano, l'opéra, « il écoutait tout, il analysait tout, il appréciait tout », raconte Annette, un sourire dans la voix. « Côté chansons, il accordait beaucoup d'importance aux paroles. Il aimait entre autres Daniel Lavoie qui chantait le Manitoba et la francophonie. »

Et puis Victor Borge, le comédien-pianiste... « La prière, la musique et Victor Borge l'ont accompagné de plus en plus les trois dernières années de sa vie. Dans le pire de ses douleurs, il écoutait Victor Borge, finissait par rire de bon coeur. Après, il s'endormait bien parce que le rire avait évacué la douleur », poursuit Annette.

Laurent s'est endormi pour de bon le vendredi 5 juin dernier au matin. Annette lui avait dit : « Tu ne m'attends pas pour mourir. Quand tu seras prêt, la Vierge va venir te chercher. » Laurent est parti doucement, raconte-t-elle. « Quand je suis arrivée dans la chambre, Laurent a fermé les yeux, il a fait un beau sourire, et il est mort. »

Annette a perdu celui qu'elle appelait « mon minou d'amour ». Il avait 90 ans. Il était un homme heureux. Ils sont nombreux à se dire, comme Guy Roberge, « il va nous manquer partout partout, c'était une colonne. »

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