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Le 7 juin, l’hydromellerie artisanale Prairie Bee, la première en son genre dans la province, a été désignée économusée.

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Le CÉCS investit pour l’avenir

En se dotant d’un fonds d’investissement depuis la première fois de son existence, le Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan (CÉCS) compte bien donner un nouveau souffle pour l’entrepreneuriat fransaskois. Kouamé N’Goandi, directeur général de l’organisme, explique le but de l’initiative.

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Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan

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Nouvelles du CÉCS

Deux postes comblés au CÉCS

Deux postes viennent d’être comblés au CÉCS : Pacifique Bigirimana, nouvelle Conseillère en développement économique et à Paul Léost, nouveau coordonnateur aux Communications et Marketing. Pacifique est originaire du Burundi, pays de l’Afrique orientale, et travaillera dans le bureau de Moose Jaw. Paul est originaire de Gravalbourg, en Saskatchewan, et se retrouve au bureau à Regina. Bienvenue à tous les deux! Cet article Deux postes comblés...

Foire des carrières

Le 18 mai prochain aura lieu la foire des carrières de Regina. Organisée en collaboration avec Open Door Society of Regina, cette foire des carrières vous permettra de partager vos expériences professionnelles et rencontrer divers employeurs potentiels. Il s’agit d’une occasion en or pour réseauter et créer un réseau de contact professionnel, et d’ainsi vous introduire au marché du travail en Saskatchewan. De plus, ce sera l’occasion d’entrer...

Postes à combler pour le RIF-SK

Le Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan est à la recherche de candidats pour combler deux postes au sein du Réseau en immigration francophone de la Saskatchewan (RIF-SK). Annonce-Adj Admin- RIF-SK -2 Annonce-Coord RIF-SK Lieu de travail : Regina, Saskatchewan Entrée en fonction : le plus tôt possible Seules les personnes sélectionnées pour une entrevue seront contactées. Merci de faire parvenir votre curriculum vitae au...
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Actualité économique

Jean-Pierre Picard

Robert Latimer : Entre légalité et justice

Vingt-quatre octobre 1993. Robert Latimer installe un tuyau entre le pot d’échappement de sa camionnette et la cabine dans laquelle il dépose Tracy, sa fille de 12 ans. Elle sombre dans un sommeil mortel.

Privée d’oxygène à la naissance, Tracy souffrait de paralysie cérébrale et subissait, depuis quelques années, des opérations pour lui mettre des supports de métal dans le corps ou lui enlever les os de certaines articulations. En douleur constante, elle devait subir d’autres opérations. Robert Latimer pensait depuis longtemps à poser ce geste. Ça n'a pas été facile. Mais il l'a fait, par amour, par compassion. Reconnu coupable de meurtre, il passera neuf ans en prison.

Février 2009. Guy Turcotte, éconduit par sa femme, tue ses deux jeunes enfants de 47 coups de couteau. Reconnu « non criminellement responsable pour cause de troubles mentaux » il passera 3 ans en institution psychiatrique avant d’obtenir sa libération. Celle-ci est contestée devant les tribunaux et un deuxième procès est prévu en septembre 2015.

Il semble que notre système judiciaire soit moins tolérant envers le meurtre par compassion qu'envers le meurtre par vengeance. Comment peut-on se montrer moins sévère envers un homme blessé dans son amour propre qui, au nom d'une « folie passagère », poignarde ses enfants, qu’envers un homme qui veut tout simplement que son enfant cesse de souffrir inutilement?

Dans son jugement, en 1997, la Cour suprême reconnaît que Tracy Latimer était en souffrance constante. Mais la loi c’est la loi. En 2007, monsieur Latimer se voit refuser une première demande de libération conditionnelle, même si le comité qui a étudié son cas reconnaît qu'il ne représente aucun danger pour la société. Sa demande est rejetée parce qu'il continue d’affirmer qu’il a fait ce qu’il croyait être juste.

Notre système de justice semble plus préoccupé de punir que de protéger la société. En incarcérant Robert Latimer, c’est toute sa famille que l’on a punie. Certes, les juges doivent appliquer les lois existantes en attendant qu’elles soient changées, mais la justice pourrait faire preuve de bon sens et d'imagination. Il n'y a pas de loi contre ça. Si elle tenait vraiment à punir monsieur Latimer, il y aurait eu des façons plus constructives de le faire. Par exemple, on aurait pu le condamner à résidence sur sa ferme où il aurait pu continuer à travailler et à soutenir sa famille, à verser une somme substantielle à des organismes venant en aide aux personnes affligées de problèmes semblables à ceux de Tracy.

La ligne est parfois floue entre la loi et la justice. Ce qui est légal n'est pas forcément juste. Dans le cas Latimer, la loi a été appliquée, mais avec un arrière goût d’injustice.

Quant à moi, si un jour je me retrouve aussi souffrant et démuni que Tracy, j’espère qu’il y aura un Robert Latimer sur mon chemin.

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