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Cap sur le tourisme local pour relancer l’économie fransaskois Cap sur le tourisme local pour relancer l’économie fransaskois Tuesday, February 23, 2021 13308 Le Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan mise sur la promotion du tourisme local pour relancer l’activité économique fransaskoise
Annulation de Keystone XL : un coup dur pour l’Ouest canadien Annulation de Keystone XL : un coup dur pour l’Ouest canadien L'annulation de l'extension de l'oléoduc Keystone XL signifie que la Saskatchewan doit diversifier davantage son économie Friday, February 5, 2021 13823
Biden renforce « Buy America » : le Canada en a vu d’autres Biden renforce « Buy America » : le Canada en a vu d’autres Les mesures protectionnistes américaines de Joe Biden n’inquiètent pas les observateurs canadiens outre mesure. Tuesday, February 2, 2021 13156
D’où viennent les fruits consommés en hiver au Canada? D’où viennent les fruits consommés en hiver au Canada? Les fruits consommés en hiver au Canada sont très souvent produits hors de nos frontières et donc importés. Monday, February 1, 2021 13823
La fin de Keystone XL pourrait faire l’affaire de Trudeau La fin de Keystone XL pourrait faire l’affaire de Trudeau Le président des États-Unis, Joe Biden, a annulé le permis de construction et d’opération fédéral du projet de pipeline... Friday, January 22, 2021 14426
L’inclusion : un choix judicieux pour les entreprises francophones L’inclusion : un choix judicieux pour les entreprises francophones La croissance de l’immigration a apporté une nouvelle diversité dans les milieux de travail. Cette situation apporte des opportunités, mais... Tuesday, November 24, 2020 13404
COVID-19 : les entreprises payent l’addition COVID-19 : les entreprises payent l’addition Comment les entrepreneurs et chefs d’entreprise font-ils face à cette crise sanitaire devenue économique ? Et quelles leçons ont-ils pu... Thursday, October 29, 2020 14400
Le tourisme estival touché de plein fouet en Alberta et Saskatchewan Friday, October 9, 2020 Le tourisme estival touché de plein fouet en Alberta et Saskatchewan En Saskatchewan, le président et directeur général de l’Association Hôtel et Hospitalité, Jim Bence, a confirmé une saison touristique estivale 2020 catastrophique pour la province.
Pétrole et péréquation : déconstruction d’un mythe canadien Saturday, October 3, 2020 Pétrole et péréquation : déconstruction d’un mythe canadien Les revenus pétroliers de l’Ouest contribuent-ils directement aux paiements de péréquation que reçoivent les provinces de l’Est.
Lucas Pilleri (Francopresse) / Tuesday, January 1, 2019 / Categories: Archives, 2018, Agriculture et environnement Mythe et réalité des grandes cultures de l'Ouest Des champs à n’en plus finir, des machines agricoles géantes, des troupeaux de bovins ruminant sous un ciel plat et clair... Les Prairies cultivent le mythe. Mais derrière les images d’Épinal se cachent des agriculteurs qui en bavent. Yves Lapointe est agriculteur à Sainte-Agathe au Manitoba. Il travaille sur une ferme de 4000 acres avec son père et cultive blé, canola, maïs, avoine, orge, et graines de tournesol. Ici, les champs de céréales, canola et pois courent à perte de vue sur l’horizon. « J’aime être mon propre boss, avoir la flexibilité », exprime le trentenaire. La nature dicte sa loi à la ferme. Les heures de travail varient beaucoup d’une saison à l’autre : « On travaille de 5 heures du matin à 1 heure du matin durant les semences en avril-mai et les moissons en septembre-octobre », rapporte Yves Lapointe. Il lui faut avoir les reins solides, car les récoltes varient au gré des caprices météorologiques. « Tu fais de ton mieux avec la nature », résume l’exploitant. Jongler entre les années de perte, d’équilibre et de bénéfice fait partie du métier. De nouveaux enjeux pour les agriculteurs Philippe Gervais, coordonnateur pour les Maritimes à l’Union nationale des fermiers Photo : Francopresse La vie de fermier n’est pas de tout repos. Philippe Gervais, coordonnateur pour les Maritimes à l’Union nationale des fermiers, explique que la stabilité financière manque souvent à l’appel : « C’est très difficile d’accès. Les agriculteurs ont souvent besoin d’avoir un deuxième emploi », évoque-t-il. D’après Statistique Canada, 44 % des exploitants agricoles avaient un emploi à l’extérieur de la ferme en 2015. Les prix exorbitants des terres agricoles sont en cause pour Yves Lapointe, « multipliés par cinq sur les 10 dernières années ». Les coûts d’opération sont aussi très élevés, et laissent une marge étroite aux agriculteurs. Pour chaque dollar de revenus, ils déboursent en moyenne 83 cents. « Ça sort aussi vite que ça rentre », ironise le Franco-Manitobain. Les fermes sont de moins en moins nombreuses, mais plus grosses. D’après le Recensement de l’agriculture de 2016, on compte moins de 200 000 exploitations agricoles au pays, une diminution de 6 % par rapport à 2011, tandis que leur superficie moyenne a augmenté de 779 à 820 acres. « Il y a beaucoup moins de fermiers, ça change la communauté », observe Brian Labracque, gérant de la coopérative de Saint-Isidore en Alberta depuis 15 ans. Et la tendance n’est pas prête de s’arrêter. « Ça prend de plus en plus de terrain pour pouvoir gagner sa vie », ajoute Marguerite Tkachuk, conseillère en développement économique au Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan. Les gros joueurs auraient ici leur part de responsabilité : « ils accaparent les terres, font monter la production et descendre les prix, c’est horrible pour les petits producteurs. Ils y laissent leur chemise », s’alarme Philippe Gervais. Ces tracas financiers affectent la santé des exploitants. « Les producteurs rencontrent des niveaux de stress, d’anxiété et de dépression plus élevés que la population générale », selon Briana Hagen, chercheuse à l’Université de Guelph. Grâce à un sondage soumis auprès de 1100 fermiers et à 75 entretiens, elle a identifié les facteurs de risque : contraintes financières, régulations gouvernementales, activisme animalier, et manque de communication avec le public. L’enjeu est de taille, car le mal-être se répercuterait sur tout le monde, « au niveau de la ferme, de la communauté, de la chaîne alimentaire et donc de la population générale ». Des communautés rurales et francophones affectées Dans ce contexte, la reprise du flambeau est incertaine. « Très peu de jeunes se lancent dans l’agriculture », regrette Marguerite Tkachuk. Pour Yves Lapointe, père de trois fils, la future génération va trimer : « J’aimerais qu’ils continuent la ferme, mais je ne pense pas qu’ils vont être capables. C’est rendu tellement cher. Moi-même je suis pas mal endetté », évoque-t-il. L’exode rural couplé à une population vieillissante chez les agriculteurs entraîne une chute de la population dans les communautés rurales. Selon les chiffres officiels, l’âge moyen des exploitants agricoles en 2015 était de 55 ans, et seulement 9 % d’entre eux avaient moins de 35 ans. Le remplacement des petites fermes familiales par de grosses entreprises rentables affecte le visage des régions. « Le sentiment de communauté qu’on avait il y a 50 ou 60 ans est en train de s’effriter », estime Philippe Gervais. Le français est aussi en recul dans le monde agricole. Brian Labracque, en Alberta, en est témoin : « Il fut un temps où c’était la langue primaire ». La relève, même francophone, ferait de plus en plus affaire en anglais. « En 2003, 40 % de notre clientèle communiquait en français, maintenant c’est seulement 20 % », s’inquiète-t-il. Même constat au Manitoba dans la vallée de la rivière Rouge : « Il y a 20 ans, on pouvait compter les familles anglophones », relève Yves Lapointe. La question de l’emploi Une agriculture en berne accentue le vide en milieu rural. « Car c’est l’un des plus gros employeurs des petites communautés », souligne Marguerite Tkachuk en Saskatchewan. Dans les quatre provinces de l’Ouest, plus de 230 000 personnes étaient employées dans l’industrie agricole il y a 30 ans, contre seulement 150 000 en 2015. Le nombre de producteurs, lui, a chuté de près de 13 % entre 2006 et 2011. Même s’il regrette qu’aujourd’hui les gens « se retrouvent autour du Tim Hortons plutôt que sur la ferme », il ne doute pas que les sociétés agricoles peuvent encore jouer un rôle capital dans la vitalité des villages. Pour Katie Ward, présidente pour les femmes de l’Union nationale des fermiers, les fermes sont non seulement le « ciment des communautés rurales », mais aussi au cœur des enjeux de souveraineté alimentaire. « Être fermier, c’est comprendre ce qui se passe de la terre à la fourchette », la rejoint Philippe Gervais. Les travailleurs agricoles francophones dans l’Ouest D’après le Portrait des travailleurs de langue française dans les industries agricoles et agroalimentaires de l’Ouest canadien, on dénombrait 1 100 travailleurs agricoles francophones en Alberta, 1 065 au Le projet « Découvrez les trésors de la ruralité des quatre coins du Canada » a été rendu possible grâce à l’appui financier du fonds Expression de Financement agricole Canada. Tous les articles ont été produits conformément à la Charte de la presse écrite de langue française en situation minoritaire au Canada. Print 38872 Tags: Trésors de la ruralité Lucas Pilleri (Francopresse)Webmestre Other posts by Lucas Pilleri (Francopresse) Contact author Comments are only visible to subscribers.