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La hausse du cout de l’essence inquiète les agriculteurs de l’Ouest La hausse du cout de l’essence inquiète les agriculteurs de l’Ouest Monday, November 22, 2021 6124 Le cout de l’essence a augmenté de 32,8 % entre septembre 2020 et 2021. La situation affecte le secteur de la production agricole partout au pays, déjà durement touché par la pandémie.
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Nation fransaskoise, une boutique pour populariser le patrimoine Nation fransaskoise, une boutique pour populariser le patrimoine La boutique numérique Nation fransaskoise, lancée cet été, propose une variété d’articles, dont la fameuse ceinture fléchée... Wednesday, October 20, 2021 7127
Pénurie de ressources humaines dans la fransaskoisie Pénurie de ressources humaines dans la fransaskoisie Cet année, plusieurs postes restent longtemps non pourvus au sein d’organismes communautaires. On peut constater ce... Sunday, October 17, 2021 6173
Pénurie de main-d’œuvre et immigration, deux faces d’une même pièce Pénurie de main-d’œuvre et immigration, deux faces d’une même pièce Il n’y a jamais eu autant d’emplois non pourvus au Canada que dans les cinq dernières années. Monday, September 27, 2021 6443
Un premier marché sous les étoiles à Zenon Park Un premier marché sous les étoiles à Zenon Park L’Association fransaskoise de Zenon Park (AFZP) a organisé un premier Marché sous les étoiles le 21 août dernier au centre communautaire du... Saturday, September 4, 2021 8591
Fermeture de la Caisse populaire de Zenon Park : la fin d’une époque Fermeture de la Caisse populaire de Zenon Park : la fin d’une époque Le 30 juin 2021a marqué la fin d’une époque pour la communauté de Zenon Park. La Caisse populaire locale, après 79 ans d’activité, a... Saturday, July 3, 2021 11359
Un projet numérique inédit pour stimuler l’économie fransaskoise Friday, April 23, 2021 Un projet numérique inédit pour stimuler l’économie fransaskoise Avec la campagne numérique bilingue « Venez nous découvrir », le CÉCS espère faire des communautés fransaskoises de véritables destinations touristiques.
Coupe des startups : les entrepreneurs fransaskois sur le devant de la scène Wednesday, March 17, 2021 Coupe des startups : les entrepreneurs fransaskois sur le devant de la scène Quatre startups participantes à la finale régionale des Prairies de la Coupe des startups étaient fondées par des Fransaskois.
Leslie Diaz / Monday, February 13, 2023 / Categories: Société, Autochtones / Métis La langue mitchif expliquée au grand public Le 16 janvier 2023, l’organisme à but non lucratif ACFAS-Saskatchewan a accueilli Chantale Cenerini, professeure de linguistique à l’Université de la Saskatchewan, dans le cadre de la conférence Les histoires métchif : Comment la co-construction du discours valide l’histoire orale. L’occasion d’en apprendre plus sur la langue mitchif et ses traditions orales. « Dans ce travail de recherche, on évalue la co-construction de récits dans le but de contextualiser l’expérience et la conscience collective des Métis, introduit Chantale Cenerini. L’objectif est de contribuer aux domaines de l’histoire, de l’anthropologie et des études autochtones en plus de la linguistique. » Un travail d’écoute Le projet, qui a démarré en 2015 et qui se poursuit aujourd’hui, s’articule autour des communautés métisses de Saint-Eustache et Saint-Laurent au Manitoba, où l’universitaire s’est rendue en 2018 dans le but de recueillir des témoignages. Chantale Cenerini, professeure de linguistique à l’Université de la Saskatchewan Crédit : site web de l’Université du Manitoba Les Métis originaires de cette région parlent une variété langagière connue sous le nom de mitchif, ou mitchif-fransay, laquelle est une variété du vieux français largement influencée par les langues algonquiennes comme le cri et le saulteaux. La professeure est allée recueillir les récits de trois groupes de ces locuteurs, composés de trois à six personnes, afin d’évaluer le processus de co-construction d’un récit. « Dans ces témoignages audio, les locuteurs interagissent les uns avec les autres pour relater une histoire collective, explique la professeure. Ils y donnent des indications d’accord, de désaccord, ou contribuent au récit dans le but d’obtenir une perspective interne et intime sur l’histoire, les traditions et le mode de vie de la communauté. » Au cours de ces rencontres, les locuteurs ont ainsi narré des histoires drôles, de souvenirs d’antan, des récits traditionnels, mais surtout des expériences scolaires, de perception sur la langue et leurs relations avec les francophones. Les Métis et le mitchif Les Métis sont un peuple autochtone issu de plusieurs générations d’intermariage entre Européens et Autochtones, notamment des femmes cries et ojibwées. Leur territoire traditionnel s’étend de l’Ontario à l’Alberta. « Le mitchif-fransay puise ses origines de la région des Grands Lacs, l’endroit d’origine de plusieurs familles métisses qui sont arrivées à la rivière Rouge. Cette variété langagière est reconnue comme étant une langue unique et singulière aux Métis », précise Chantale Cenerini. Le mitchif-fransay était un vieux français parlé par les voyageurs canadiens-français et qui a été fortement influencé par des langues algonquiennes. Ce peuple polyglotte, qui a maintenu des relations avec plusieurs groupes et nations de l’Ouest canadien, offre plusieurs caractéristiques linguistiques singulières. La langue n’était pas parlée dans tout le territoire métis, mais était bien présente dans certaines communautés des Prairies comme à Saint-Laurent, Saint-Eustache et Saint-Ambroise au Manitoba, ou encore en Saskatchewan avec les communautés de Saint-Louis et Batoche, dont on retient la fameuse bataille de 1885. L'arrivée des immigrants canadiens-français et bretons, ainsi que des prêtres et des religieuses au sein du système scolaire, change la perception des gens sur la langue. Par ailleurs, certaines indications de traits phonologiques propres au mitchif émergent dès le milieu du 19e siècle. La conférencière rappelle notamment l’affirmation du prêtre Lavallée, anthropologue natif de Saint-Laurent sur l’identité métisse : « Ce n’est pas qu’une variété non standardisée du français, mais c’est la langue maternelle des Métis de Saint-Laurent. » L’importance de l’histoire orale En ce qui concerne la Saskatchewan, la professeure explique que le mitchif est marqué par quelques règles grammaticales, comme la neutralisation du genre dans les pronoms de la troisième personne, l’omission du pronom sujet, ainsi que par la grande influence algonquienne. « Le peuple mitchif possède un riche folklore de contes, dont les récits de Wiisakaychak, Nanabush ou Nanabozho, Chi-Jean, le Rougarou ou encore le Windigo », relève la conférencière. Traditionnellement, les histoires métisses étaient racontées durant le temps de travail. L’histoire orale offre ainsi une perspective interne, presque intime, sur une communauté. À cet égard, selon Jan Vansina, historien et anthropologue belge décédé en 2017, « sans la tradition orale, on ne saurait rien sur plusieurs régions du monde, sur leur façon de penser et de percevoir ce dernier ». Le processus de recherche enseigne également que l’auditoire a toujours un rôle à jouer dans le façonnement du discours, que ce soit pour un récit ou une conversation. Et que, lorsque plusieurs locuteurs racontent ensemble un récit, les éléments de co-construction deviennent encore plus prévalents dans le discours. En d’autres termes, les interactions des récits de groupe contribuent à construire une histoire orale riche et dynamique qui se transmet de génération en génération. Le mitchif en quelques mots D’après des informations de l’Encyclopédie canadienne Le mitchif est parlé par les Métis dans certaines régions des Prairies, notamment au Manitoba et en Saskatchewan. Il s’agit d’un mélange de cri et de français, influencé également par l’anglais et d’autres langues autochtones comme l’ojibwé. Le mitchif possède le statut de langue menacée. D’après des données datant de 2016, Statistique Canada estime que moins de 1 200 personnes sont locutrices de la langue, en faisant malgré tout la langue métisse la plus parlée. Une chanson en mitchif Chanson di la gornouillere de Pierriche Falcon, un chansonnier métis, composée en 1816 après la victoire des Métis contre Lord Selkirk, à la bataille de la Grenouillère à Winnipeg Oh! Si vous avez vu tout si anglais, Ipi li bois bruli apres. (bis) Di butte aen butte li Anglais culbutay. I li bois bruli jetai di cri di jaaye! Print 3983 Leslie DiazLeslie Diaz Other posts by Leslie Diaz Contact author Comments are only visible to subscribers.