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La hausse du cout de l’essence inquiète les agriculteurs de l’Ouest La hausse du cout de l’essence inquiète les agriculteurs de l’Ouest Monday, November 22, 2021 6242 Le cout de l’essence a augmenté de 32,8 % entre septembre 2020 et 2021. La situation affecte le secteur de la production agricole partout au pays, déjà durement touché par la pandémie.
Le CÉCS démystifie les cryptomonnaies Le CÉCS démystifie les cryptomonnaies Le Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan a organisé deux formations qui expliquent le monde des cryptomonnaies. Thursday, October 28, 2021 6948
Nation fransaskoise, une boutique pour populariser le patrimoine Nation fransaskoise, une boutique pour populariser le patrimoine La boutique numérique Nation fransaskoise, lancée cet été, propose une variété d’articles, dont la fameuse ceinture fléchée... Wednesday, October 20, 2021 7456
Pénurie de ressources humaines dans la fransaskoisie Pénurie de ressources humaines dans la fransaskoisie Cet année, plusieurs postes restent longtemps non pourvus au sein d’organismes communautaires. On peut constater ce... Sunday, October 17, 2021 6341
Pénurie de main-d’œuvre et immigration, deux faces d’une même pièce Pénurie de main-d’œuvre et immigration, deux faces d’une même pièce Il n’y a jamais eu autant d’emplois non pourvus au Canada que dans les cinq dernières années. Monday, September 27, 2021 6566
Un premier marché sous les étoiles à Zenon Park Un premier marché sous les étoiles à Zenon Park L’Association fransaskoise de Zenon Park (AFZP) a organisé un premier Marché sous les étoiles le 21 août dernier au centre communautaire du... Saturday, September 4, 2021 8733
Fermeture de la Caisse populaire de Zenon Park : la fin d’une époque Fermeture de la Caisse populaire de Zenon Park : la fin d’une époque Le 30 juin 2021a marqué la fin d’une époque pour la communauté de Zenon Park. La Caisse populaire locale, après 79 ans d’activité, a... Saturday, July 3, 2021 11603
Un projet numérique inédit pour stimuler l’économie fransaskoise Friday, April 23, 2021 Un projet numérique inédit pour stimuler l’économie fransaskoise Avec la campagne numérique bilingue « Venez nous découvrir », le CÉCS espère faire des communautés fransaskoises de véritables destinations touristiques.
Coupe des startups : les entrepreneurs fransaskois sur le devant de la scène Wednesday, March 17, 2021 Coupe des startups : les entrepreneurs fransaskois sur le devant de la scène Quatre startups participantes à la finale régionale des Prairies de la Coupe des startups étaient fondées par des Fransaskois.
Martine Noël-Maw / Wednesday, October 11, 2017 / Categories: 2017, Horizons - Chronique littéraire La passion du poissonnier Deux ou trois fois par semaine, et toujours de bon matin, on entendait le grincement des roues de la charrette vétuste que Gringoire utilisait pour livrer la viande. Le bruit était d’une lenteur lancinante, au rythme des pas du garçon qui, chaussé de sabots ayant appartenu à son père et à ses frères avant lui, peinait à monter la rue à-pic et zigzagante. Au bout de l’exténuante montée, Gringoire se pointait devant l’église, tête basse, sa chevelure d’étoupe couvrant son visage. Les paumes de ses mains témoignaient du fait que souvent il trébuchait, faute de regarder où il mettait les pieds. La toute première fois que Firmin vit Gringoire, il faillit s’enfuir en courant. Les garçons étant sensiblement du même âge, ils auraient pu faire connaissance et, qui sait, peut-être se lier d’amitié, mais cela ne s’est pas produit, car dès la première rencontre, les choses ont mal tourné. Bien que déstabilisé par la vue du boucher, Firmin poursuivit son épouvantage. Un tir précis atteignit un pigeon en plein sur la tête et l’oiseau alla choir avec un bruit sourd devant la porte du chapelier. Firmin venait d’abattre son premier pigeon. Il se voyait déjà brandir avec fierté sa prise sous le regard ébahi de sa mère qui en ferait un ragoût en y ajoutant quelques tubercules. Firmin était au comble de la joie! Il se précipita pour récolter la bête en espérant que le chapelier ne sorte pas de son atelier pour la réclamer sous prétexte qu’elle roucoulait sur son toit au moment de l’abattage. Le garçon jeta un coup d’œil à l’intérieur du commerce et ne vit rien bouger. L’heure matinale jouait en sa faveur. Au moment où il se penchait pour ramasser le petit gibier encore tout chaud, une violente poussée le fit tomber à la renverse. Dans la confusion, il crut qu’une horde de pigeons venait venger leur semblable, mais il s’aperçut rapidement que le coup provenait de Gringoire. – Hé! Qu’est-ce que tu fais? Gringoire ne dit rien. Il se pencha, prit le pigeon, le glissa dans la poche de son tablier raidi de sang séché et s’en retourna vers sa charrette, la tête du volatile dodelinant au rythme de ses pas. – Hé! s’écria Firmin. Reviens ici! Donne-moi mon pigeon! Gringoire ne dit mot, saisit les brancards de sa charrette et se remit à avancer. En colère, Firmin se releva d’un bond. Ignorant la douleur causée par sa chute, il se planta dans le chemin du filou. S’ensuivit une bataille épique de laquelle ni l’un ni l’autre ne sortit vainqueur, et qui installa entre les deux un climat de haine implacable. Quelques années plus tard, une tragédie survint à Saint-Amadour qui chamboula la vie du jeune épouvanteur. Celle-ci se produisit un matin, alors que Gringoire achevait sa montée au village pour faire ses livraisons. Sa charrette branlante était chargée par-dessus les ridelles de paquets de viandes de toutes sortes, allant du fromage de tête, au boudin, à la longe bien bardée, aux côtelettes et jusqu’au cochon entier. Gringoire montait péniblement la côte tandis que la mère de Firmin la descendait, en chemin vers le port pour s’approvisionner en poisson frais avant l’ouverture de sa boutique. Comme d’habitude, elle croisa Gringoire sans le saluer. Elle avait toujours dit de lui et de sa famille qu’ils avaient des têtes de lard et que par conséquent, ils n’étaient pas fiables. Non pas que la mère de Firmin se soit crue partie de la noblesse, mais en tant que poissonnière patentée, elle avait juré que jamais elle ne s’abaisserait à adresser la parole à des gens qui faisaient commerce d’animaux qui se prélassaient dans la bauge. Revenons à ce matin où la poissonnière a descendu la côte pour la dernière fois. Elle sifflotait, un panier d’osier vide appuyé sur la hanche. Gringoire marmonna quelque chose en la croisant. Sans doute une obscénité destinée à être entendue par lui seul. Quelques mètres plus loin, voulant tourner à droite devant la boutique de l’apothicaire, Gringoire imprima à sa charrette un mouvement brusque et crac! Un des brancards cent fois rafistolés céda sous la pression. Gringoire perdit prise et la charrette se mit à dévaler la pente en semant, ici et là, des paquets de viande mal ficelés avant de heurter de plein fouet la marchande de poisson. La pauvre femme se retrouva coincée sous une roue, le cou cassé, arrêtant net la descente infernale de la carriole brinquebalante. C’est ainsi que Firmin, qui n’avait déjà pas de père, se retrouva orphelin. Et c’est ainsi qu’il hérita de la poissonnerie et dut dire adieu à sa passion. Si d’aventure vous passez par Saint-Amadour, n’hésitez pas à vous arrêter à la poissonnerie pour saluer le vieux Firmin. Lancez-lui un chaleureux : « Bien l’bonjour, l’épouvanteur! » Ça lui fera chaud au cœur. Print 23121 Martine Noël-MawMartine Noël-Maw Other posts by Martine Noël-Maw Contact author Comments are only visible to subscribers.