Camionneurs, vaccins et tablettes vides Camionneurs, vaccins et tablettes vides Thursday, January 27, 2022 4915 Alors que le convoi des camionneurs arrive à Ottawa, les consommateurs signalent un nombre croissant d’étagères vides dans les épiceries dans de nombreuses régions du pays. Le proofesseur Sylvain Charlebois explique ces phénomènes dans une lettre ouverture.
La hausse du cout de l’essence inquiète les agriculteurs de l’Ouest La hausse du cout de l’essence inquiète les agriculteurs de l’Ouest Monday, November 22, 2021 6242 Le cout de l’essence a augmenté de 32,8 % entre septembre 2020 et 2021. La situation affecte le secteur de la production agricole partout au pays, déjà durement touché par la pandémie.
Le CÉCS démystifie les cryptomonnaies Le CÉCS démystifie les cryptomonnaies Le Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan a organisé deux formations qui expliquent le monde des cryptomonnaies. Thursday, October 28, 2021 6948
Nation fransaskoise, une boutique pour populariser le patrimoine Nation fransaskoise, une boutique pour populariser le patrimoine La boutique numérique Nation fransaskoise, lancée cet été, propose une variété d’articles, dont la fameuse ceinture fléchée... Wednesday, October 20, 2021 7456
Pénurie de ressources humaines dans la fransaskoisie Pénurie de ressources humaines dans la fransaskoisie Cet année, plusieurs postes restent longtemps non pourvus au sein d’organismes communautaires. On peut constater ce... Sunday, October 17, 2021 6341
Pénurie de main-d’œuvre et immigration, deux faces d’une même pièce Pénurie de main-d’œuvre et immigration, deux faces d’une même pièce Il n’y a jamais eu autant d’emplois non pourvus au Canada que dans les cinq dernières années. Monday, September 27, 2021 6566
Un premier marché sous les étoiles à Zenon Park Un premier marché sous les étoiles à Zenon Park L’Association fransaskoise de Zenon Park (AFZP) a organisé un premier Marché sous les étoiles le 21 août dernier au centre communautaire du... Saturday, September 4, 2021 8733
Fermeture de la Caisse populaire de Zenon Park : la fin d’une époque Fermeture de la Caisse populaire de Zenon Park : la fin d’une époque Le 30 juin 2021a marqué la fin d’une époque pour la communauté de Zenon Park. La Caisse populaire locale, après 79 ans d’activité, a... Saturday, July 3, 2021 11603
Un projet numérique inédit pour stimuler l’économie fransaskoise Friday, April 23, 2021 Un projet numérique inédit pour stimuler l’économie fransaskoise Avec la campagne numérique bilingue « Venez nous découvrir », le CÉCS espère faire des communautés fransaskoises de véritables destinations touristiques.
Coupe des startups : les entrepreneurs fransaskois sur le devant de la scène Wednesday, March 17, 2021 Coupe des startups : les entrepreneurs fransaskois sur le devant de la scène Quatre startups participantes à la finale régionale des Prairies de la Coupe des startups étaient fondées par des Fransaskois.
Ian C Nelson / Thursday, February 16, 2017 / Categories: Horizons - Chronique littéraire Le Pèlerinage D’abord Murielle voulait changer son prénom. La Sainte Muriel qui se fête le 25 août, jour de sa naissance, avait deux inconvénients pour elle. Primo, la sainte elle-même avait un parfum franchement trop anglais (si Murielle avait fait des recherches plus approfondies, elle aurait été légèrement soulagée d’apprendre l’origine irlandaise du prénom : Muirgheal). Secundo, la pauvre petite sainte obscure ne pouvait guère rivaliser avec l’Assomption de la Sainte Vierge que l'on fête à cette date, une concurrence quelque peu déséquilibrée. Les Marie sont d’ailleurs innombrables et omniprésentes. « Non, il n’est pas question que je porte ce prénom non plus !» conclut Murielle. Sainte Agathe, par contre, lui convenait bien. Sans doute Murielle visait déjà une visite à Catane en Sicile où naquit la martyre et au Mont Etna qui entra en éruption un an après la mort grotesque de la misérable sainte. Mais elle allait doucement par petits pas et s'offrit d’abord un petit voyage à Sainte-Agathe-des-Monts, car c’était dans les voyages et les croisades que Murielle se frayait un chemin. Si elle échappait de peu à la vanité, il faut dire qu’elle était néanmoins ambitieuse en s’imaginant des aventures à épater les bourgeois, Marguerite Bourgeoys pour commencer et Jeanne Mance par la suite. Patriote tout de même à ses heures, en 1973 elle faillit devancer l’office ecclésiastique en se rebaptisant Andrée, mais — tout comme le bon Frère André, « Serviteur de Dieu » à l’époque — elle n’en avait pas le cœur. Nonobstant, elle visita la basilique à Montréal à plusieurs reprises. Elle renonça définitivement à ce prénom quand elle constata ses affres devant une foule de gens en prière accrochés à leurs béquilles et assis dans des fauteuils roulants. C’est à ce moment-là qu’elle opta pour les croisières plutôt que pour les croisades. Déjà elle trouvait lourdes ses recherches pour réaliser une stratégie d’éponymie. Finalement, elle jeta un tas de prénoms de saintes en vrac dans le bénitier et, en les joignant par des traits d’union, elle arriva à ceci : Agathe-Lucie-Léonie-Évrarde-Laurence-Ulrica-Irène-Ambroise. « Alléluia ! dit-elle, cela suffira ! » Puis elle se mit en route pour visiter les terres bénies qui les ont vues vaquer à la sainteté. Malgré les notes dérisoires qui avaient toujours parsemé les grilles de ses bulletins scolaires, elle consacrait un journal particulier à la narration de ses états d’âme pendant qu’elle suivait ces traces sublimes. Elle se vengeait ainsi des Sœurs de la Présentation (encore une bonne raison pour ne pas choisir le nom de Marie !). Elle envoyait mensuellement ses chroniques à une revue confessionnelle. Une petite presse catholique sous la tutelle d’un monastère bénédictin de La Prairie avait accepté de publier ses reportages, alors pour ses pèlerinages onomastiques elle redoubla ses efforts en français, sans trop de succès pourtant. Heureusement, le Père Demetrius, polyglotte, prit la tâche de corriger les épreuves. A.-L.-L.-É.-L.-U.-I-A. était dans les nuages quand elle accomplit son pèlerinage à Santiago de Compostela. Mais quelle déception par la suite d’apprendre qu’une maladie grave venait d’atteindre les abeilles dans les ruches du monastère dont s’occupait le Père D. Il dut déléguer la correction de ce reportage à un autre. Celui-ci, pauvre bénin, n’était pas parmi les plus brillants, mais dans les besognes d’un monastère, chacun son tour, n’est-ce pas ? Elle se précipita pour lire les paroles de son journal intime transcrites dans l’hebdomadaire pour la postérité et livrées dans des boîtes à lettres dans une prairie pour le moment lointaine : À la premier vu du portail de la gloire de Saint-Jacques-de Compostelle, je frétille d’une bonheur sublime. Je suis prêt à me mettre à genou pour grimper les finales marches au paradis. J’ai hate de faire l’accolade rituelle : el abrazo al Apostolo. Quel joie de recevoire enfin ma compostela. À ses proches, Agathe-Lucie-Léonie-et-al se confondit en excuses. « Je vous dis simplement que j’ai décrit fidèlement chaque pas de mon pèlerinage à Compostelle. Peu m’importe si mon nouveau réviseur manque d’aptitude dans la rédaction. » Telle une martyre (elle en avait un bon choix onomastique), elle assuma tous les défauts du texte publié. « Vous pouvez considérer ces erreurs comme mes coquilles Saint-Jacques. Savourez-les, ajouta-t-elle d’un ton mielleux, Bon appétit ! » Print 18375 Ian C NelsonIan C Nelson Other posts by Ian C Nelson Contact author Comments are only visible to subscribers.