À ciel ouvert 12 — Printemps / Été 2024

Lyne Gareau

S’étendant sous un ciel ouvert : La topographie diversifiée de l’imagination littéraire dans l’Ouest et le Nord canadiens

Lyne Gareau

Lyne Gareau

Lyne Gareau

Lyne est la représentante du Regroupement des écrivain·e·s du Nord et de l’Ouest canadiens sur le comité d’édition d’À ciel ouvert. Photo : Courtoisie
La géographie.

Ça commence dans une grande plaine. La plaine de tous les possibles.

Qui s’étale à l’infini, comme une courtepointe de pages blanches.

Et puis un vol, une nuée de récits viennent s’y poser un à un.

Tout d’abord, l’escadrille des Franco-Manitobains.

J.R. Léveillé nous entraîne, en compagnie du critique d’art Bernard Mulaire et du dramaturge Guy Gauthier, ailleurs dans le temps, jusqu’à La Factory d’Andy Warhol. Dans La Géographie des chances, Sébastien Gaillard nous fait tout doucement voyager entre le nomade et le sédentaire, entre le corps, l’esprit et l’écriture. De son côté, Louise Dandeneau présente Je me cache, un poème écrit au cours de la pandémie. On tendra la main et le cœur vers la personne qui s’y terre.

À leur tour, les textes de deux Franco-Albertaines atterrissent sur la plaine balayée par le vent.

Dans Lettres du chemin, Marie Carrière nous invite à circuler de l’écoanxiété au confluent du tourisme, de la consommation, de la laïcité, du temps et du langage scientifique. Parallèlement, Zoong Nguyên nous offre L’endroit idéal pour grandir, une histoire d’itinérants à la recherche d’un chez soi inspirée par son enfance au Viêt Nam avec ses grands-parents.

Parfumée de cèdres et de mer, une envolée acheminée par des Franco-Colombiens vient à son tour toucher le sol de la plaine.

Dans À l’ouest, l’Eden, une rencontre avec un agent frontalier enclenche une réflexion sur le sens de « home » chez Mélanie Fossourier qui avoue « habiter à huit mille kilomètres de chez elle ». Quant à elle, Michèle Rechtman Smolkin nous amène à la pointe extrême du continent, au bord du Pacifique, dans un écrin de verdure où se cache un village dénommé Klahamin (Le Sanctuaire). Mais ne laissez surtout pas ce nom enchanteur vous berner… D’autre part, Serge Ben Nathan, Le Géographe du cœur, nous propose un voyage dans la cartographie émotionnelle de l’exil.  Nous vous invitons également à planer avec La Chouette surréaliste de Joëlle Boily. Inutile d’en dire plus, il vous faudra de vous-même découvrir cet univers volatile.

Finalement, car ils ont voyagé de très loin, les mots franco-yukonnais viennent rejoindre cette joyeuse courtepointe.

Inspirée par son expérience de pilotage dans le ciel canadien, la Géographie personnelle d’ioleda constitue un hommage à son pays d’accueil. Dans D’une Toundra à une autre, Amélie Kenny Robichaud a, par ailleurs, voulu capturer la dualité de ces lieux extrêmes où la beauté et la fragilité se mêlent dans un équilibre délicat. Dans Le Peuple du train, Gaël Marchand nous fait le récit d’un voyage à travers le Canada où les rencontres avec les passagers, le défilement des paysages et les arrêts en gare se fondent en une traversée intemporelle.

Et voilà.
C’est la fin d’un long voyage.

De leurs imaginés à votre imaginaire, le périple a pris fin, les textes se sont posés.

Ils clignotent maintenant sur votre écran.
N’attendent plus que votre regard.

Bientôt, la géographie des écrivains et écrivaines se fera vôtre.

Les Fransaskois les ont accueillis à bras ouverts.

On pourrait même dire… À ciels ouverts.

Et encore…

À ciel ouvert.

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Créations

La Factory La Factory

Autofiction. Trois Franco-Manitobains visitent la Factory d'Andy Warhol à New York en 1973.

Chouette Chouette

Une jeune femme tente de se situer dans son environnement. La géographie de son histoire la pousse à explorer les confins de son humanité. Sur la carte de son existence, elle découvrira une bestialité insoupçonnée et libératrice. 

La géographie des chances La géographie des chances

Un poème sur l'opposition ancestrale du nomade et du sédentaire. Nomadisme et sédentarité du corps et de l'esprit. Passion et symbolique de la carte, ses diverses sémantiques, puis son anagramme, liée au mouvement. Recherche des racines de l'auteur, regard sur ses nombreux voyages, dont celui de l'écriture. 
 

Le sanctuaire Le sanctuaire

A la pointe extrême du continent, au bord du Pacifique, dans un écrin de verdure, se cache un petit village dénommé Klahamin (le sanctuaire). Malgré son nom rassurant, et son décor ensorcelant, c'est le lieu de plusieurs catastrophes. Depuis l'époque de la ruée vers l'or, jusqu'à nos jours, en passant par le règne du Flower Power, ses habitants successifs n'ont pas eu de chance. La narratrice et son amoureux non plus. 

je me cache je me cache

Un poème écrit pendant la pandémie, pendant une période où des pensées sombres m'envahissaient, où je cherchais ma place. Texte encore pertinent aujourd'hui.
 

Géographie personnelle Géographie personnelle

Ce texte rend hommage à mon pays d’accueil pour tout ce qu’il m’a donné depuis mon arrivée. Les cartes aériennes sont devenues ma passion, puis les cartes de toute nature. 
 

Le peuple du train Le peuple du train

Récit d’un voyage en train à travers le Canada où les rencontres avec les passagers, le défilement des paysages et les arrêts en gare se fondent en un voyage intemporel.
 

D’une toundra à une autre D’une toundra à une autre

Ce texte évoque les défis qui nous habitent lorsque l'on vit dans les zones reculées et souvent inhospitalières du Nord. Sans la connexion à la nature, l'importance de la communauté et la confrontation avec soi-même, il serait difficile d'y vivre et d'y prospérer.  J'ai tenté de capturer la dualité de ces lieux extrêmes, où la beauté et la fragilité se mêlent dans un équilibre délicat.

L’endroit idéal pour grandir L’endroit idéal pour grandir

Un beau souvenir de la tendre enfance que j’ai vécue au Viêt Nam entourée de mes quatre grands-parents paternels et maternels. 

Lettres du chemin (extrait) Lettres du chemin (extrait)

Lettres du chemin s’alimente de deux éléments : la réalisation d’un pèlerinage vers Saint-Jacques-de-Compostelle, via le Camino Francés, et un abécédaire de termes scientifiques et leurs définitions préparé par Evan Taylor-Fontaine. Les poèmes de Marie Carrière, parcourent des soucis écologiques aux confluents de l’expérience du tourisme, de la consommation, de la laïcité, du temps et du langage scientifique en poésie. 

Micronouvelles Micronouvelles

Pour rendre hommage à notre ami et collègue Ian, décédé le 1er février 2024, nous vous offrons ces micronouvelles provenant de son livre Contes bleus à encre économe publié aux Éditions de la nouvelle plume

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À ciel ouvert numéro 12

Téléchargez gratuitement la version PDF du numéro 12 d'À ciel ouvert.

Bonne lecture!


 

Les artisans de ce numéro

Coordination de la publication :
Jeffrey Klassen

Comité de rédaction :

  • Marie-Diane Clarke
  • Tania Duclos
  • Mychèle Fortin
  • Lyne Gareau
  • Jeffrey Klassen
  • Jean-Pierre Picard

Auteur·e·s :

  • Serge Ben Nathan (C.-B.)
  • Joëlle Boily (C.-B.)
  • Marie Carrière (AB)
  • Louise Dandeneau (MB)
  • Mélanie Fossourier (C.-B.)
  • ioleda (YK)
  • Amélie Kenny Robichaud (YK)
  • J. R. Léveillé (MB)
  • Gaël Marchand (YK)
  • Zoong Nguyên (AB)
  • Seream (MB)
  • Michèle Smolkin (C.-B.)

 

Artiste invitée :
Virginie Hamel
virginiehamel.com

Mise en page et mise en ligne :
Jean-Pierre Picard

Merci à l’Association des auteur·e·s du Manitoba français qui a piloté l’organisation du Concours de création littéraire de l’Ouest et du Nord canadiens (CCLONC).

La revue À ciel ouvert est publiée et diffusée par :

Coopérative des publications fransaskoises

en partenariat avec

Collectif d'études partenariats de la FransaskoisieRegroupement des écrivains·e·s du Nord et de l'Ouest canadiens


Merci à nos commanditaires:

    Conseil culturel fransaskois   Saskculture Fondation fransaskoiseGouvernement du Canada