À ciel ouvert 11 — Automne 2023 / hiver 2024

Hommage à Ian C. Nelson

Bruce McKay

Le 11 juin 2022, à l’occasion d’une fête pour souligner les 80 ans de Ian C. Nelson, le directeur artistique de La Troupe du Jour, Bruce McKay, lui a remis un certificat de Membre honoraire à vie de la compagnie de théâtre.

Le 11 juin 2022, à l’occasion d’une fête pour souligner les 80 ans de Ian C. Nelson, le directeur artistique de La Troupe du Jour, Bruce McKay, lui a remis un certificat de Membre honoraire à vie de la compagnie de théâtre.

De gauche à droite : Bruce McKay, directeur artistique de La Troupe du jour, Ian C. Nelson, et les animateurs du Cercle des écrivains de LTDJ, Madeleine Blais-Dahlem et David Baudemont. Photo : Jean-Pierre Picard

Le décès de Ian C. Nelson, le 1er février 2024, a marqué la fin d’une époque à La Troupe du Jour. L’empreinte d’Ian sur le théâtre en Saskatchewan, tant au niveau professionnel qu’au niveau communautaire, et sur le théâtre francophone en particulier, a été énorme, couvrant les décennies depuis les années 1970 jusqu’au présent. Il a contribué à la création d’Unithéâtre à l’Université de la Saskatchewan, et de La Troupe du Jour elle-même.

Au fil des ans, il a participé à d’innombrables projets avec notre compagnie, portant tous les chapeaux imaginables : comédien, metteur en scène, écrivain, traducteur et conseiller dramaturgique. Son travail d’encadrement d’autres écrivains, en tant qu’animateur du Cercle des écrivains, a été déterminant dans le développement de nombreux textes que La Troupe du Jour a produits sur scène. Ian excellait dans tout ce qu’il faisait, mais surtout, grâce à sa passion pour le théâtre, il a inspiré ceux qui ont eu le privilège de travailler avec lui. Ian a fixé le niveau élevé que beaucoup d’entre nous s’efforcent d’atteindre.

Je me considère très chanceux d’avoir connu Ian, et d’avoir travaillé avec lui à de nombreuses occasions. Je l’ai vu jouer pour la première fois dans le rôle de M. le Maire dans Le costume de Raoul Granger. J’ai été impressionné par sa performance, et intrigué par le fait que Ian était un artiste anglophone travaillant en français - ce à quoi j’aspirais moi-même. J’ai rapidement appris que Ian était un artiste influent dans les deux langues officielles. Nous avons joué ensemble pour la première fois en anglais, dans une production estivale de Saskatoon Pie! de Geoffrey Ursell, au Rosthern Station Arts Centre. Peu après, nous avons tous deux joué dans Le six / Five, six, pick up sticks de David Baudemont, une coproduction de La Troupe et du Dancing Sky Theatre, qui a été jouée en français et en anglais, et dont Ian avait fait la traduction du texte. Bien que de nombreux membres de la communauté fransaskoise considèrent Ian principalement comme artiste francophone, il a également été très actif sur la scène théâtrale anglophone, et ses contributions ont été reconnues, par le biais du Janet Laine-Green Lifetime Achievement Award, et de son intronisation au Theatre Saskatchewan Hall of Fame.

La toute première production montée par La Troupe après que j’en ai pris la direction artistique a été Scapin! de Molière, une adaptation bilingue créée par Ian et David Edney (produite à l’origine en 1994). Voilà une belle entrée en matière!

Au fil des ans, nous avons joué ensemble à de nombreuses reprises, notamment dans les productions de 5 ans de David Baudemont, Bonneau et la Bellehumeur de Raoul Granger, et La Maculée de Madeleine Blais-Dahlem. Lors de la tournée de La Maculée à Winnipeg, Ian et moi étions colocataires, c’était formidable d’avoir l’occasion de traîner et de passer du temps ensemble! J’ai eu le privilège de jouer dans La Chambre blanche, pièce écrite par Ian, et d’être dirigée par Ian dans Encore de Marc Prescott. Chaque occasion était une opportunité d’apprendre d’un maître artiste, et d’apprendre à connaître et de passer du temps avec une personne merveilleuse. C’était toujours un plaisir de travailler avec Ian, et c’était une personne formidable, comme on dit, à « avoir dans la salle ». Ian était un grand ami du théâtre fransaskois, et de moi-même. Il nous manquera beaucoup.

Imprimer
90
Séduction à Vancouver
RAFA-ACO-10-2023

No content

A problem occurred while loading content.

Créations

Textes lauréats du CCLONC 2024 Textes lauréats du CCLONC 2024

À ciel ouvert a le plaisir de vous offrir les textes primés lors de la 2e édition du  Concours de création littéraire de l’Ouest et du Nord canadiens dont le thème était Déchirures(s).

L’improbable rédemption du poète L’improbable rédemption du poète

Courte nouvelle d'une jeune autrice en résidence d'écriture qui fait la rencontre d'un de ses futurs personnages pour se rendre compte qu'il est aussi le personnage d'un autre auteur à une autre époque, Pierre Lardon, qui a des crimes à faire pardonner. 

Bref, la fuite Bref, la fuite

Dans ce récit disloqué, les pensées humanistes d’une physicienne forcée de quitter son pays la soutiennent jusqu’au bout de la fuite.

depuis la garde du matin depuis la garde du matin

Troisième extrait sous un 3e titre d'un recueil en construction. Journal poétique inspiré du Livre des Psaumes en haïkus/haïbuns. Comment faire l'expérience du Psautier par le moyen de la poésie contemporaine.

Arc-en-noir Arc-en-noir

Une relance contemporaine du style Beatnik, le poème Arc-en-noir donne voix aux désirs, pensées non-filtré et conflits interne d'un homme indigiqueer du Manitoba.

Séjour dans le désert Séjour dans le désert

Extrait du roman en chantier Jésus de Nicolet. Le narrateur, Jésus de Nicolet, raconte les souvenirs de ses vies antérieures, dont celle de Jésus de Nazareth, à son voisin de siège lors d’un voyage en train de Toronto à Vancouver. 

Mon corps pour tout royaume Mon corps pour tout royaume

Récit poétique de la quête d'une femme afrodescendante dans un processus de décolonisation du corps et de l'esprit. Ses pas la mènent sur les terres méconnues du Nord canadien. Lorsqu'on est née d'exil, on a le corps pour tout royaume.

Scènes de métro Scènes de métro

Réflexions inspirées par des moments vécus dans diverses stations de métro montréalaises. 

Un village détruit Un village détruit

Représentation imaginaire et poétique de la destruction du village métis de Sainte-Madeleine au Manitoba dont il ne reste que le cimetière. Aucun chemin ne s'y rend et il faut passer par un paturage communautaire très peu carossable pour le rejoindre. 

Viande hachée, à feu moyen Viande hachée, à feu moyen

Une femme célibataire et solitaire prépare un repas spécial à l'occasion du retour d'une ancienne flamme. Le processus la mène à réfléchir à ses habitudes, ses besoins et ses désirs.

No content

A problem occurred while loading content.

Previous Next

  

À ciel ouvert numéro 11

Téléchargez gratuitement la version PDF du numéro 11 d'À ciel ouvert.

Bonne lecture!


 

Les artisans de ce numéro

Coordination de la publication :
Jeffrey Klassen

Comité de rédaction :

  • Madeleine Blais-Dahlem
  • Marie-Diane Clarke
  • Tania Duclos
  • Mychèle Fortin
  • Lyne Gareau
  • Jeffrey Klassen
  • Jean-Pierre Picard

Auteur·e·s :

  • Émanuel Dubbeldam
  • Mychèle Fortin
  • Margot Joli
  • Murielle Jassinthe
  • Jean-Pierre Picard
  • Eric Plamondon
  • Laurent Poliquin
  • Sébastien Rock
  • Gisèle Villeneuve

Artiste invité :
Michel Saint Hilaire

Mise en page et mise en ligne :
Jean-Pierre Picard

Merci à l’Association des auteur·e·s du Manitoba français qui a piloté l’organisation du Concours de création littéraire de l’Ouest et du Nord canadiens (CCLONC).

La revue À ciel ouvert est publiée et diffusée par :

Coopérative des publications fransaskoises

en partenariat avec

Collectif d'études partenariats de la FransaskoisieRegroupement des écrivains·e·s du Nord et de l'Ouest canadiens


Merci à nos commanditaires:

    Conseil culturel fransaskois   Saskculture Fondation fransaskoiseGouvernement du Canada