Unité de contrastes 3
Éveline Boudreau en performance devant le Relais de Saskatoon dans le cadre de la Journée internationale de la francophonie.
Photos: R. Kerbes (2015)
Mes travaux sont conçus suite à ma réflexion sur la société et le reflet que celle-ci a sur moi. Désireuse de souligner la Journée internationale de la francophonie 2015 dans mon milieu immédiat, j’ai présenté, vendredi le 20 mars, une performance de circonstance devant le Rendez-vous francophone de Saskatoon: un mouvement de va-et-vient d'une durée d'une demi-heure. L’art performance est une pratique où l’artiste devient image et présence et, comme nous dit si bien Sylvie Tourangeau, artiste en arts visuels, c’est la vie dans l’art et l’art de la vie. En tant qu’artiste en art performance, celui-ci allait me permettre de personnifier le lien intrinsèque entre l’événement du jour, le lieu et les francophones d’ici.
Prenant place sur le trottoir, Unité de contraste 3 est axée sur un lien direct avec les gens des alentours qui voient en passant une action inhabituelle, peuvent échanger avec la performeuse s’ils le désirent et bien sûr, interpréter et questionner cette action. Cette performance met en relief les contrastes inhérents à l'identité des francophones de ma ville, groupe dont la composition est de plus en plus variée, dont le développement est en ébullition et dont la place dans la ville anglophone reste à conquérir. Elle souligne le cheminement des francophones d’ici avec ses difficultés (souvent discrètes), ses succès, ses attraits et ses beautés, tout comme les roses sur un côté de ma valise et les épines sur l’autre côté. Une valise qui peut s’ouvrir et dont le contenu peut changer, reflet de mon identité. Ainsi en est-il de chacun d’entre nous qui se doit de gérer constamment sa quête identitaire, lors d’une marche incessante. Dans l’ensemble de l’œuvre réside une unité imbibée de contrastes, gage d'unité à la fois individuelle et collective et qui se doit d'être reconnue et respectée.
Lors de cette marche, deux amis se sont joints à moi, rendant ce va-et-vient semblable à un mini-rassemblement, ajoutant ainsi à la symbolique de l’œuvre. C’est d’ailleurs là que réside l’unité de la francophonie.
Unité de contrastes 3
Éveline Boudreau en performance devant le Relais de Saskatoon dans le cadre de la Journée internationale de la francophonie.
Photos: R. Kerbes (2015)