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Concentration en accès à la justice

La main à la pâte!

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Aïcha Bitam-Svedahl, supervise la cuisson des kesras. C’est elle qui cuisinera le couscous pour le repas du 5 à 7, qui se tiendra au Carrefour Horizons de Regina, le jeudi 20 mars, à l’occasion de la Journée internationale de la Francophonie et de l’

Aïcha Bitam-Svedahl, supervise la cuisson des kesras. C’est elle qui cuisinera le couscous pour le repas du 5 à 7, qui se tiendra au Carrefour Horizons de Regina, le jeudi 20 mars, à l’occasion de la Journée internationale de la Francophonie et de l’

Photo : Alexandre Daubisse

Quelle belle idée que de vouloir transmettre le goût de la bonne cuisine à nos chers petits. De leur inculquer le goût du travail pour accomplir une tâche dont le résultat, obtenu par l’effort, en est d’autant plus gratifiant qu’il est savoureux.

Dimanche 16 mars, de 13 h 30 à 16 h, s’est tenu un atelier de confection de pain kesra, dans les locaux de l’Association canadienne-française de Regina (ACFR), dans le cadre du festival Saveurs du Maghreb, dont Citoyenneté et Immigration Canada (CIC) est partenaire.

L’atelier, animé par Madame Aïcha Bitam-Svedahl, de Pangman, assistée de sa fille aînée, Lilia, et de Sophie Ballanfat de l’ACFR, a été l’occasion d’initier 13 jeunes, filles et garçons, de 4 à 17 ans aux gestes si simples, pourtant si importants, de la cuisine maison. 

À une époque où nos vies sont menées à un train d’enfer, où les loisirs occupent, en théorie, une grande partie de notre temps, mais où nous ne prenons pas le temps de vivre, encore moins de cuisiner, cette initiative a connu un franc succès.

Anouma Ébrottié pose fièrement avec le résultat de ses efforts après cuisson.

Anouma Ébrottié pose fièrement avec le résultat de ses efforts après cuisson.

Photo : Alexandre Daubisse
Cet atelier, dans le cadre de la thématique Les Saveurs du Maghreb commune à l’ACFR et la Fédération fransaskoise de Saskatoon (FFS), pour les semaines de la Francophonie, a été du goût des participants, puisque la plupart des enfants présents cuisinent fréquemment à la maison et aiment ça. La jeune Mélina, qui cuisine avec son papa, était fière de ramener son pain à la maison. Tabasom, qui cuisine et fait du pain à la maison ne boudait pas son plaisir, non plus que Anouma, qui souvent prépare le déjeuner pour toute la maisonnée le matin avant de partir à l’école. Janice Murphy, maman d’Anouma, trouve l’initiative excellente car, estime-t-elle, les recettes des autres régions du monde permettent d’ouvrir les esprits autant que de former les papilles de nos jeunes.

Amy Lozinski apprécie de pouvoir faire des activités différentes avec ses enfants. Chase, son garçon de quatre ans, qui aime jouer avec l’eau, a particulièrement apprécié l’expérience de mélanger les ingrédients et de pétrir la pâte.

Après beaucoup d’application et de détermination, les enfants ont chacun obtenu deux galettes d’environ 1 cm d’épaisseur et de 10 cm de diamètre. Ce pain, sous forme de galette, appelée kesra en arabe, est fait selon une recette régionale algérienne. Ces galettes sont traditionnellement cuites devant la maison par les femmes sur un foyer ouvert, explique Aïcha, mais c’est à la poêle que les galettes des enfants étaient cuites cet après-midi. Et c’est généreusement recouvertes de pâte au chocolat et à la noisette que les enfants les ont dégustées. Consommées nature, les galettes se sont révélées également savoureuses.

Amy Lozinski et Chase partagent un moment privilégié de cuisine

Amy Lozinski et Chase partagent un moment privilégié de cuisine

Photo : Alexandre Daubisse
L’idée de cet atelier revient à Jessica Chartier, directrice de l’ACFR. Ce sont, en effet, les jeunes qu’il faut viser. C’est à eux que nous devons transmettre le goût des produits de qualité et de la cuisine qui prend son temps. Développer le goût à un jeune âge permet de contrer le poids et l’influence de notre société où règnent la malbouffe, l’obésité et les maladies qui y sont liées.

En effet, quoi de meilleur que de partager et déguster un plat confectionné avec soin, le soir autour de la table familiale, plutôt que d’avaler un souper sur le pouce que l’on a fait réchauffer au four à micro-ondes dans un sachet de prêt-à-manger. Le goût est incomparable. L’expérience gratifiante et nutritive.

Prendre le temps de vivre, et vivre bien, cela s’apprend jeune et cela passe aussi par la cuisine.


Recette de la Kesra

  • - semoule de blé (environ 100 à 150 g)
  • - eau (selon la consistance désirée)
  • - huile (selon la consistance désirée)
  • - sel (une pincée)

Mélanger de sorte que la pâte obtenu soit uniforme et ne colle pas.