Des cerbères... Moi foi, qu'est ce qu'ils sont? Certains parmi vous, les plus jeunes doivent se demander qu'est-ce qu'ils mangent en hiver...
Vous souvenez-vous de Charlie 'Trois Étoiles' Mayer? De René Lecavalier? Ils étaient des commentateurs de hockey pour le club Canadien pendant les années 50 et 60. Ils avaient un peu l'âme poétique et ceci leur faisait dire "cerbère" au lieu de "gardien de but".
En mythologie grecque, Cerbère était le nom d'un chien à trois têtes, le gardien des portes du monde souterrain ou des enfers. Cerbère ne laissait personne ou rien passer. Vous voyez l'image poétique? Le gardien de but ne laisse rien passer l'entrée des buts.
Les 6 cerbères commémorés par Postes Canada le 2 octobre 2015 nous viennent de deux ères dans l'histoire de la Ligue nationale de hockey (LNH). Les 2 premiers sont Lorne (Gump) Worsley et Johnny Bower. Ils ont connu la fin de l'ère des gardiens sans masque.
Gump est un petit gars de Montréal. En 1952 il est embauché par les Rangers de New York, une équipe de la cave. Pendant 10 ans il bloque 40, 50 et parfois 60 lancés par joute. Ensuite il revient chez lui à Montréal. Avec le Canadien il gagne quatre coupes Stanley et deux trophées Vézina. L'attrait du hockey le fait quitter sa retraite pour rejoindre les North Stars jusqu'en 1974. Il a été élu au Temple de la renommé du hockey en 1980.
Johnny Bower - Il vient de la région rurale de Prince Albert. Ses premiers patins lui sont prêtés et ses jambières sont façonnées de vieux coussins. Il débute avec les Rangers en 1951, mais passe professionnel avec les Maple Leafs en 1958. Il conduit l’équipe à 5 championnats de la coupe Stanley avant de se retirer en 1970 à l'âge de 45 ans. Six ans après, il entre au Temple de la renommée du hockey.
Les quatre derniers timbres de ce jeu de cerbères commémorent des gardiens de buts de l'ère des masqués, introduite par Jacques Plante à la suite de fractures au visage.
Je commence avec Ken Dryden. Il est appelé par le Canadien en 1971 pour les six dernières joutes de la saison. Cette recrue reste à Montréal pour gagner la coupe Stanley. Il remporte aussi le trophée Conn Smythe du joueur le plus utile des éliminatoires. Deux ans plus tard il se retire avec un trophée Vézina pour poursuivre ses études de droit. Cajolé par le Canadien, il rejoint à nouveau les rangs et gagne quatre coupes Stanley et quatre Vézina d'affilée. Six coupes Stanley en 8 saisons l'ont conduit au Temple de la renommée en 1983.
Martin Brodeur est un autre petit gars de Montréal. En 1992, il a 19 ans et s'aligne avec les Red Devils. Il y restera 22 ans. À son palmarès on compte le plus grand nombre de victoires (691), le plus grand nombre de minutes de jeu, le plus de blanchissages (103) et 4 trophées Vézina. La photo utilisée pour créer le timbre a été prise par son père.
Bernie Parent est un autre petit gars de Montréal. C'est en gardant les buts dans le hockey de rue qu'il a commencé à rêver à la LNH. A cette époque, une future étoile est née. Il a joué deux saisons partielles pour les Bruins avant d'être recruté par les Flyers de Philadelphie en 1967. Il est ensuite acquis par les Leafs de Toronto. Ce stage est de courte durée. Il joue ensuite dans l'Association mondiale de hockey. Cette ligue éprouve des difficultés et en 1973 il retourne à Philadelphie où il gagne la coupe Stanley, deux trophées Vézina et deux trophées Conn Smythe. Bernie est entré au Temple de renommée en 1984.
Tony Esposito complète ce groupe de cerbères. Il grandit au Sault-Ste-Marie, en Ontario. Durant sa première saison dans la LNH (une saison partielle), il est remarquable et remporte la coupe Stanley sous les couleurs du Canadien de Montréal. L'année suivante, il déménage à Chicago et y reste 14 ans. Gaucher, il est avantagé car les tireurs ont l'habitude de faire face à des gardiens droitiers. Son palmarès compte 76 blanchissages et trois trophées Vézina. Il est introduit au Temple de la renommée en 1988.
Personne, mieux que ces héros du hockey, n’a électrisé les foules par des arrêts spectaculaires quasi miraculeux.