Dans l’édition de l’Eau vive du 15 mai, Michel Vézina déplore la décision du Conseil des écoles fransaskoises (CÉF) de revoir le programme des animateurs culturels dans les écoles.
Je suis du même avis que lui que la seule chose qui puisse distinguer une école fransaskoise d’une école d’immersion devrait être son attachement à l’identité culturelle francophone. En conclusion à son article, M. Vézina demande si on n’a pas pensé « examiner avec les communautés fransaskoises et nos organismes s’il n’y aurait pas des collaborations à développer? »
Ayant été coordonnateur du programme d’intégration culturelle en milieu scolaire au Conseil culturel fransaskois (CCF) pendant plus de 20 ans, je peux dire que les écoles fransaskoises ne sont pas les écoles qui se prévalent le plus des services d’animation culturelle offert par le CCF. J’entends le même son de cloche de l’animatrice scolaire à la Société historique de la Saskatchewan (SHS) qui ne réussit pas à percer le mur d’indifférence des écoles fransaskoises en ce qui concerne ses ateliers portant sur le patrimoine fransaskois.
On nous répète souvent que « ça prend tout un village pour éduquer un enfant », mais pour éduquer l’enfant, il faut y avoir accès. Mon expérience dans les vingt dernières années a été que la communauté fransaskoise (et ses organismes) a toujours été ouverte à appuyer le développement culturel des élèves dans les écoles fransaskoises. Hélas, le CÉF imposait trop souvent des conditions qui limitaient l’action de la communauté, sans pour autant bénéficier les élèves fransaskois.
Espérons que la nouvelle direction du CÉF jugera opportun de collaborer étroitement avec les organismes actifs dans l’animation culturelle afin de faciliter leur implication dans le milieu scolaire fransaskois.