Skip Navigation

Bilinguisme dans les provinces : dernière place pour la Saskatchewan

L’anglais gagne du terrain au Québec

Bilinguisme canadien - 2016
Le taux de bilinguisme a atteint un nouveau sommet au Canada, passant de 17,5 à 18 pour cent à l'échelle nationale entre 2011 et 2016, selon les données du recensement 2016 de Statistique Canada. La Saskatchewan traîne de la patte avec 4,7 pour cent.

C’est le Québec qui mène le bal avec un taux de 44,9%. Sans cette province, le taux canadien est de 9,9%. La maîtrise des deux langues officielles a progressé dans la plupart des provinces et territoires, mais l'augmentation est surtout attribuable au Québec.

C'est la province qui reste en définitive la locomotive du bilinguisme au pays. On y trouvait ainsi un peu plus de 3,6 millions de personnes bilingues en 2016. Il s'agit d'une augmentation de 8,8 pour cent, soit près de 300 000 personnes, par rapport à 2011 _ cela correspond à 64 pour cent de la croissance totale de la population bilingue au Canada, selon Statistique Canada.

Le Québec affiche par ailleurs l'augmentation la plus marquée au pays en ce qui a trait au poids démographique de la population de langue maternelle anglaise. En fait, tandis que ce poids chutait dans toutes les provinces au pays pendant la période visée par l'enquête, il enregistrait une croissance dans la province.

Le déclin du poids de la population ayant l'anglais comme langue maternelle dans l'ensemble du Canada, un phénomène notamment attribuable à l'immigration, est donc en quelque sorte atténué par la croissance de l'anglais au Québec, selon ce qui se dégage des données de Statistique Canada.

Entre 2011 et 2016, le pourcentage de population de langue maternelle anglaise au Québec a bondi de 9 à 9,6 pour cent, tandis que pour l'ensemble du Canada, il a fléchi de 58,6 à 58,2 pour cent. En même temps, au Québec, la population qui a déclaré la langue de Molière comme maternelle a chuté de 79,7 à 78,4 pour cent.

Comment expliquer ce curieux alignement des astres? "Il se passe effectivement quelque chose de particulier au Québec, dit Jean-François Lepage, analyste de recherche principal chez Statistique Canada. Les facteurs explicatifs sont généralement associés à l'immigration et aux migrations interprovinciales. Ce sont malheureusement des pièces du casse-tête qu'on n'a pas encore."

Les données sur l'immigration qui seront diffusées en octobre prochain viendront possiblement élucider le mystère, enchaîne-t-il. "Il faudra vraiment regarder attentivement la composition de l'immigration pour le Québec (...) Il y a nécessairement un facteur explicatif. À savoir est-ce que c'est un épiphénomène ou pas, peut-être. C'est dur de le savoir pour l'instant."

On note par ailleurs au Québec comme au Canada que le français perd du terrain comme langue d'usage à la maison. En 2016, près de 8,1 millions de Canadiens ont affirmé parler cette langue au foyer. Cela représente 23,3 pour cent de la population, en baisse par rapport à 2011, alors que 23,8 pour cent des Canadiens avaient dit parler français à la maison.

Au Québec, plus spécifiquement, ils étaient 70,5 pour cent à parler "uniquement" cette langue en 2016 comparativement à 72,8 pour cent cinq ans plus tôt. L'usage de l'anglais (aussi "uniquement") dans les chaumières québécoises a suivi une trajectoire inverse, augmentant de 6,2 à 6,6 pour cent pour la même période.

"Le recul du français se poursuit, effectivement, tant au Québec que dans l'ensemble du Canada, on l'observe dans la sphère privée. Par contre, quand on regarde la capacité de soutenir une conversation, si les gens ont une connaissance du français, c'est en croissance", remarque M. Lepage.

"Ça témoigne de la force d'attraction de l'anglais au Canada", résume l'analyste, prévoyant que ce portrait-ci également sera plus complet lorsque Statistique Canada révélera d'autres données linguistiques, celles sur la langue en milieu de travail _ à venir en novembre prochain.

Inquiétude chez les minorités francophones

Statistique Canada note que la minorité de langue française au pays est passée de 4 pour cent, en 2011, à 3,8 pour cent l'an dernier. 

Seule éclaircie à l'horizon: une augmentation des francophones dans les trois territoires.

Le président de la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada, Jean Johnson, ne veut pas d'"alarmisme" ni de "désespoir". Tout de même, en conférence de presse, mercredi matin, il étalait son inquiétude.

"En cette année du 150e anniversaire de la confédération (...), il n'y a pas de quoi être satisfait, loin de là. En 2017, nous ne sommes pas du tout là où nous devrions être. Un recul démographique du français dans des régions comme la péninsule acadienne ou l'est de l'Ontario, c'est inquiétant", s'est-il désolé.

M. Johnson en appelle au gouvernement fédéral qui prépare un plan d'action pour les langues officielles. "Jamais il n'a été aussi important que ce plan soit une réelle politique de développement global plutôt qu'une liste d'initiatives", a-t-il lancé, revenant sur la demande de la FCFA pour l'intégration d'un plus grand nombre d'immigrants aux communautés francophones minoritaires.

Au bureau de la ministre Mélanie Joly, on assure que les demandes des francophones en situation minoritaire ont été bien entendues et que le plan d'action promis, d'ici avril prochain, sera à la hauteur.

"Nous travaillons à développer un nouveau plan d'action pour soutenir et promouvoir la vitalité de ces communautés. C'est un dossier que notre gouvernement prend très au sérieux", assure Pierre-Olivier Herbert, porte-parole de la ministre.

"On n'a pas attendu avant d'agir", clame M. Herbert, citant l'annonce, dès mars 2016, d'un programme pour attirer des immigrants francophones dans les collectivités hors Québec.

Bilinguisme canadien - 2016
Langues immigrantes 

Le Québec, qui a vu son portrait démographique évoluer ces dernières années avec l'apport de l'immigration, a par ailleurs enregistré une hausse de 12 pour cent du nombre de personnes ayant déclaré l'une des 140 langues maternelles immigrantes qui figurent parmi les statistiques du recensement (de 1 003 390 à 1 124 025 personnes).

Les cinq langues étrangères les plus parlées dans la région métropolitaine de Montréal sont l'arabe (18 pour cent), l'espagnol (12,9 pour cent), l'italien (10,9 pour cent), les langues créoles (6,5 pour cent) et le mandarin (4,2 pour cent). L'arabe est aussi la langue la plus parlée dans la région d'Ottawa-Gatineau (18,6 pour cent).

Le palmarès des langues immigrantes les plus parlées varie d'est et ouest. À Vancouver et à Toronto, le cantonais et le mandarin arrivent respectivement en première et deuxième place, tandis qu'à Calgary et Edmonton, les rangs un et deux sont occupés par le tagalog et le pendjabi.

Les langues immigrantes désignent les langues "dont la présence au Canada est initialement due à l'immigration postérieure à la colonisation française" et, hormis le français et l'anglais, "exclut les langues autochtones et les langues des signes", comme le définit Statistique Canada dans un de ses bulletins "Le Quotidien".

Au Canada, plus de 7,3 millions de personnes ont déclaré parler une langue immigrante à la maison.

Rencensement de 201
Langues autochtones

Il y a davantage de personnes parlant une langue autochtone à la maison que de personnes de langue maternelle autochtone

La diversité linguistique canadienne s’observe d’abord par la présence de nombreuses langues autochtones. Le Recensement de la population de 2016 présente des données sur près de 70 langues autochtones.

En plus des langues cries, sept langues autochtones comptaient au moins 5 000 personnes déclarant l’une d’entre elles comme langue maternelle en 2016 : l’inuktitut, l’ojibwé, l’oji‑cri, le déné, le montagnais (innu), le mi’kmaq et l’atikamekw.

Les personnes ayant l’inuktitut, l’atikamekw ou le montagnais (innu) comme langue maternelle sont très nombreuses à parler leur langue maternelle à la maison. Les huit langues autochtones présentées ont toutes un taux de rétention supérieur à 70 %. On utilise ici le terme « rétention » pour désigner les cas où les personnes d’une langue maternelle donnée parlent cette langue à la maison.

Alors que certaines personnes de langue maternelle autochtone ne parlent pas leur langue à la maison, d’autres adoptent ces langues sans les avoir comme langue maternelle. Dans l’ensemble, le nombre de personnes qui parlent une langue autochtone à la maison (228 770 personnes) est supérieur au nombre de personnes qui ont une langue maternelle autochtone (213 230 personnes). Ce sont 137 520 personnes qui ont déclaré une langue autochtone comme principale langue d’usage à la maison, et 91 250 personnes, une langue autochtone comme langue secondaire.

Imprimer
19184

Mélanie Marquis (La Presse canadienne)Presse Canadienne

Autres messages par Mélanie Marquis (La Presse canadienne)
Contacter l'auteur

Contacter l'auteur

x
Cercle communauté-université

Cercle communauté-université

Conjuguer action et réflexion

Jeudi 1er mai de 9 h à 16 h s’est tenu un cercle université-communauté sur le thème du développement communautaire fransaskois à l’Institut français (IF) de l’Université de Regina.

8 mai 2014/Auteur: Alexandre Daubisse (EV)/Nombre de vues (32892)/Commentaires (0)/
Nouvelle directrice à l’Institut français

Nouvelle directrice à l’Institut français

À l’heure du postsecondaire francophone

Sophie Bouffard sera la nouvelle directrice de l’Institut français (IF) à partir du 1er juillet prochain. L’Institut était dirigé depuis septembre 2012 par madame Sheila Petty, suite au non renouvellement du contrat de l’ancien directeur, Peter Dorrington.

1 mai 2014/Auteur: Alexandre Daubisse (EV)/Nombre de vues (26384)/Commentaires (0)/
Le RCCFC, un allié pour l’éducation en français

Le RCCFC, un allié pour l’éducation en français

L'Ouest et le Nord collaborent

Le Réseau des cégeps et des collèges francophones du Canada (RCCFC) a tenu l’une de ses quatre réunions annuelles mercredi 24 avril au Carrefour Horizons à Regina.

1 mai 2014/Auteur: Alexandre Daubisse (EV)/Nombre de vues (26265)/Commentaires (0)/
Foire locale du patrimoine au Pavillon secondaire Monseigneur de Laval

Foire locale du patrimoine au Pavillon secondaire Monseigneur de Laval

La foire locale du Patrimoine, réunissant 66 projets d’équipes de 2e, 4e, 6e et 8e années, s’est tenue lundi 14 avril dernier au Pavillon secondaire des Quatre Vents (PSQV), à Regina. 

25 avril 2014/Auteur: Alexandre Daubisse (EV)/Nombre de vues (31038)/Commentaires (0)/
Pédagogie à l’école de langue française

Pédagogie à l’école de langue française

Former sur l’identité en 168 capsules et 400 minutes

Les élèves parlent anglais. Que faire? Une vidéo propulse l’enseignant dans la réalité de l’école et propose en 120 secondes des approches éprouvées. La pédagogie en milieu minoritaire est enfin définie et la formation sera offerte sur le Web dès septembre.

23 avril 2014/Auteur: Anonym/Nombre de vues (29736)/Commentaires (0)/
Le Ministre Rob Norris visite Collège Mathieu

Le Ministre Rob Norris visite Collège Mathieu

Le ministre de l’Enseignement supérieur de la Saskatchewan, Rob Norris, a visité le Collège Mathieu à Gravelbourg le 10 avril 2014. 

21 avril 2014/Auteur: Collège Mathieu/Nombre de vues (31742)/Commentaires (0)/
Remise de bourses au 5 à 7 de l’Institut français

Remise de bourses au 5 à 7 de l’Institut français

C’est au cours du dernier 5 à 7 de l’année de l’Institut français qu’a eu lieu la remise de bourses d’études annuelle.

17 avril 2014/Auteur: Alexandre Daubisse (EV)/Nombre de vues (25238)/Commentaires (0)/
Un nouveau groupe de parents, de nouvelles exigences auprès du CSF

Un nouveau groupe de parents, de nouvelles exigences auprès du CSF

Il y a maintenant un nouveau groupe de parents qui fait pressions sur le Conseil scolaire fransaskois.

17 avril 2014/Auteur: Alexandre Daubisse (EV)/Nombre de vues (23384)/Commentaires (0)/
Un poisson d’avril épicé

Un poisson d’avril épicé

Le 1er avril, certains élèves de 7e année de l’école Mgr Laval ont cuisiné un poisson d’avril des plus pimentés à leur directeur. 

10 avril 2014/Auteur: Luc Bengono/Nombre de vues (30114)/Commentaires (0)/

Célébration de la semaine des adultes apprenants

Depuis 2000, l’UNESCO a initié la célébration de la semaine des adultes apprenants qui vise la promotion de la culture de l’apprentissage tout au long de la vie; une occasion donnée aux adultes d’exprimer leurs points de vue, expliquer leurs défis et de faire part de leurs réussites. 

3 avril 2014/Auteur: Collège Mathieu/Nombre de vues (33159)/Commentaires (0)/
Zoé Kendel de Prince Albert se mérite un prix national en écriture

Zoé Kendel de Prince Albert se mérite un prix national en écriture

Zoé Kendel, élève de la 11e année à l’école Valois, s’est méritée la première place dans la catégorie sénior d’écriture du concours « J’écris et je crée! – guerre de 1812 » de Historica Canada.

2 avril 2014/Auteur: Jennie Baudais/Nombre de vues (34406)/Commentaires (0)/
Ouverture officielle du PSQV et du Carrefour Horizons

Ouverture officielle du PSQV et du Carrefour Horizons

C’est le jeudi 20 mars dernier qu’a eu lieu l’ouverture officielle de l’édifice qui abrite le pavillon secondaire de l'École Mgr de Laval.Même si le Pavillon secondaire des Quatre-Vents (PSQV) de l’école Mgr de Laval est en pleine action depuis le début de l’année scolaire et que le Carrefour Horizons abrite une dizaine d’organismes fransaskois depuis près d’un an, c’est le jeudi 20 mars dernier qu’a eu lieu l’ouverture officielle de l’édifice. 

27 mars 2014/Auteur: Jean-Pierre Picard/Nombre de vues (37400)/Commentaires (0)/
Journée de la francophonie

Journée de la francophonie

Je me souviens...

Portrait croisé de deux pionniers, à qui l’éducation en français tient à cœur depuis longtemp: Roger Gauthier et Wilfrid DenisTous les élèves du secondaire se sont retrouvés dans l’amphithéâtre du Pavillon Gustave Dubois pour écouter deux personnes qui connaissent le chemin parcouru depuis la petite École canadienne-française, qui comptait quelques élèves il y a une trentaine d’années, jusqu’aux pavillons élémentaire et secondaire, qui accueillent désormais plusieurs centaines d’élèves.

27 mars 2014/Auteur: Alexandra Drame (EV)/Nombre de vues (25524)/Commentaires (0)/
2014-04-01 18:30/Auteur: Anonym/Nombre de vues (16569)/Commentaires (0)/
Braver les routes enneigées pour honorer l’orthographe et la grammaire

Braver les routes enneigées pour honorer l’orthographe et la grammaire

Mercredi matin 12 mars. L’ambiance est pesante au bistro du Carrefour des Plaines à Regina. Les responsables de l’école Mgr de Laval scrutent nerveusement la rue Hillsdale dans l’espoir de voir arriver les participants de la finale provinciale de la dictée Paul Gérin-Lajoie (PGL). 

20 mars 2014/Auteur: Luc Bengono/Nombre de vues (25740)/Commentaires (0)/
RSS
Première2728293031323335

 - jeudi 14 novembre 2024