Skip Navigation
Fonds l'Eau vive banniere

Un vent de solidarité au Canada pour sauver le Campus Saint-Jean

FRANCOPRESSE - L’Association canadienne-française de l'Alberta (ACFA) a lancé, le 13 mai dernier, un appel à se mobiliser en urgence pour sauver le Campus Saint-Jean de l’Université de l’Alberta, le seul établissement postsecondaire de langue française à l’ouest du Manitoba. Les récentes compressions budgétaires en éducation postsecondaire du gouvernement de l’Alberta viennent mettre en péril l’avenir même de l’établissement qui, si rien n’est fait, devra annuler 44% des cours prévus en 2020-2021, soit 180 cours sur une possibilité de 409. Des programmes entiers pourraient ainsi être supprimés.

Un appel partagé d’un bout à l’autre du pays

L’appel à l’action de l’ACFA dans le cadre de la campagne «Sauvons Saint-Jean» a été entendu d’un bout à l’autre du pays, et même au-delà de nos frontières. De l’Acadie à l’Ontario, en passant par la Louisiane et l’Ouest canadien, les messages de solidarité publiés dans les médias sociaux affluent. Ceux-ci proviennent à la fois d’organismes communautaires, d’étudiants actuels et passés du Campus ainsi que de multiples citoyens francophones et francophiles.

Par voie de communiqué, la Société nationale de l’Acadie (SNA) et ses membres offrent leur soutien à la campagne de l’ACFA. «Nous savons à quel point toute université francophone est importante pour l’avancement et la vitalité du peuple qui l’a construite. […] Aujourd’hui, chers Franco-Albertains, chères Franco-Albertaines, l’Acadie des provinces de l’Atlantique est debout à vos côtés. Sauvons le Campus Saint-Jean», a déclaré par écrit la présidente de la SNA, Louise Imbeault.

Le sénateur indépendant du Nouveau-Brunswick René Cormier s’est lui aussi tourné vers les médias sociaux pour rappeler le besoin grandissant en matière de formation dans les deux langues officielles au Canada. Il estime que «le soutien aux institutions postsecondaires francophones est plus crucial que jamais».

Plus à l’ouest, le président de la Société franco-manitobaine (SFM) Christian Monnin souligne sur Twitter l’importance du Campus Saint-Jean pour l’Alberta, mais aussi pour l’ensemble du pays. Il invite à sauver «le campus Saint-Jean, un atout important qui contribue grandement à la vitalité de la communauté francophone non seulement en Alberta, mais aussi au Canada.» L’établissement dessert en effet l’ensemble des provinces de l’Ouest et des Territoires et permet de former une main-d’œuvre bilingue pour cette grande région.

Chez nos voisins francophones du Sud, en plus du message de solidarité du chanteur cajun Zachary Richard, la plateforme Télé-Louisiane a publié sur Twitter un message de soutien à la campagne franco-albertaine. «En Louisiane, on connait bien les résultats de la limitation de l’éducation francophone : une détérioration dramatique du fait français.»

https://acfa.ab.ca/index-main/sauvonssaintjean/

Les organismes nationaux se mobilisent

À l’échelle nationale, la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada s’active pour mobiliser son réseau pancanadien en appui à l’Alberta. En entretien avec Francopresse, le président de la FCFA, Jean Johnson, insiste sur l’importance de la mobilisation citoyenne d’un océan à l’autre pour faire valoir l’importance du campus Saint-Jean dans une perspective pancanadienne. Il cite l’exemple de l’Université de l’Ontario français.

«On a vu la campagne de mobilisation réussie menée par l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO) avec l’appui du réseau national. Ça été une mobilisation intense qui a eu des résultats positifs! J’espère que ce mouvement de citoyens et de citoyennes va continuer à se mobiliser et va embarquer dans la campagne de l’ACFA.»

La Fédération de la jeunesse canadienne-française (FJCF) a elle aussi répondu positivement à cet appel à la mobilisation en soulignant l’importance de l’éducation en français pour renforcer les capacités des jeunes d’expression française.

Pour sa part, la PDG de l’Association des collèges et universités de la francophonie canadienne (ACUFC), Lynn Brouillette, appelle à «trouver des solutions durables à la crise actuelle et assurer un financement stable à plus long terme» au Campus Saint-Jean.

À ce sujet, il est pertinent de rappeler qu’avant même l’annonce des récentes compressions du gouvernement albertain, le Campus Saint-Jean faisait face à un déficit financier opérationnel et structurel. Le gouvernement provincial ne subventionnait le campus que pour 70 % de ses étudiants à temps plein. De plus, le financement reçu du gouvernement fédéral par le biais du Programme des langues officielles en enseignement (PLOE) n’a pas augmenté depuis 2003.

L’exemple de l’Université de l’Ontario français

En Ontario, la situation albertaine trouve un écho particulier. La communauté franco-ontarienne s’est fortement mobilisée pour sauver le projet de la création de l’Université de l’Ontario français (UOF) après l’annonce de son abandon par le gouvernement de Doug Ford en novembre 2018.

Après des mois de mobilisation citoyenne importante, les gouvernements fédéral et ontarien ont conclu une entente pour se partager à parts égales les couts de démarrage de l’UOF, qui accueillera sa première cohorte d’étudiants à l’automne 2021. Dans un gazouillis, l’UOF s’est d’ailleurs dite attristée de la situation actuelle en Alberta.

Dans un communiqué publié le 14 mai, l’AFO mentionne être prête à partager son expertise dans ce genre de situation avec l’ACFA. «À ce jour, la mise sur pied de l’Université de l’Ontario français a été l’un des plus grands succès politiques de l’histoire de notre communauté. Mais ce succès aurait été impossible sans la mobilisation massive, non seulement des francophones de l’Ontario, mais également de l’ensemble des francophones et des francophiles du pays. La communauté franco-albertaine a été là pour nous pendant la Résistance et nous serons là pour elle», a mentionné par écrit le président de l’AFO, Carol Jolin.

Une multiplicité de professionnels formés au Campus Saint-Jean

De son côté, le directeur général de l’Institut canadien de recherche sur les minorités linguistiques (ICRML), Éric Forgues, rappelle l’argument soulevé par l’ACFA que des programmes nécessaires à la vitalité de la communauté francophone pourraient être abolis.

À ce sujet, plusieurs citoyens ont pris d’assaut les médias sociaux pour rappeler la diversité de spécialistes francophones et francophiles qui ont étudié au campus Saint-Jean et qui contribuent aujourd’hui à la vitalité de la francophonie de l’Ouest en français, que ce soit en tant que journalistes, enseignants, fonctionnaires, juristes, pharmaciens, etc.

De plus, les programmes offerts à cet établissement francophone servent souvent de tremplin à la poursuite d’études spécialisées dans des domaines tels que la santé et le droit. L’Association des juristes d’expression française de l’Alberta (AJEFA) souligne d’ailleurs l’importance du Campus pour l’accès à la justice en français dans la province.

Plusieurs manières d’appuyer la campagne «Sauvons Saint-Jean»

L’ACFA suggère plusieurs moyens d’appuyer sa campagne. Sur son site Web, l’organisme partage un gabarit de lettre à l’intention du premier ministre et du ministre de l’Éducation supérieure de l’Alberta, à la fois pour les résidents et les non-résidents de la province. L’organisme franco-albertain invite aussi à participer à des rencontres citoyennes virtuelles et à se mobiliser sur les médias sociaux.  Les mots-clics de la campagne #SauvonsSaintJean et #SaveSaintJean ont abondamment été utilisés dans les derniers jours.


Communiqué de l'Assemblée communautaire fransaskoise du 19 mai 2020

L’Assemblée communautaire fransaskoise (ACF) demande à la population fransaskoise, aux organismes du réseau fransaskois ainsi qu’aux anciens étudiants et étudiantes du Campus Saint-Jean de manifester leur solidarité avec la communauté franco-albertaine. «C’est le temps d’envoyer un message au gouvernement de notre province voisine pour souligner l’importance des institutions postsecondaires pour nos communautés,» a exprimé le président de l’ACF, Denis Simard. «Le Campus Saint-Jean est aux prises avec une réduction importante de sa capacité d’offrir sa pleine programmation à la suite de récentes décisions budgétaires du gouvernement de l’Alberta.»

« La francophonie canadienne se mobilise présentement pour appuyer la seule institution post secondaire francophone de la province de l'Alberta. Cette situation nous ramène aux circonstances qui avaient touché les Franco-ontariens il y a à peine un an et demi, » a rappelé monsieur Simard. 

La situation en Alberta fait échos à la crise vécue à l’Université de Regina en 2012 avant la création de la Cité universitaire francophone. À ce moment, le soutien des centres universitaires à travers le pays avait appuyé la communauté fransaskoise dans ses revendications et cet appui avait été positif pour assurer l’avancement du dossier. 

« L’ACF enverra une lettre d’appui au Campus Saint-Jean et fera connaître ses préoccupations au gouvernement de l’Alberta. Nous invitons l’ensemble de la communauté fransaskoise à appuyer le Campus Saint-Jean en se référant à la page web de l’Association canadienne-française de l’Alberta, » a ajouté monsieur Simard.

Article précédent Une miniécole de médecine pour y voir clair
Prochain article L'École Mgr de Laval slame ses accents à Regina
Imprimer
24113

Guillaume Deschênes-Thériault (Francopresse)Francopresse

Autres messages par Guillaume Deschênes-Thériault (Francopresse)
Contacter l'auteur

Contacter l'auteur

x

Place de la petite enfance dans notre société

Dossier petite enfance - Mai 2014

Les jeunes parents qui arrivent du Québec sont toujours étonnés de découvrir ce qu’il leur en coûtera pour que leurs enfants puissent fréquenter un Centre de petite enfance (CPE) en Saskatchewan. Ils sont loin du 7 $ par jour rendu possible par le programme universel mis sur pied par le gouvernement du Québec, programme dont l'objectif premier est de permettre l'accès à un CPE, quel que soit le revenu familial. 

15 mai 2014/Auteur: Jean-Pierre Picard/Nombre de vues (26654)/Commentaires (0)/

L’animation culturelle dans les écoles

On apprenait récemment que le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF) révisait plusieurs de ses programmes, dans le contexte de la crise financière qu’il traverse actuellement. Un de ces programmes est celui qui concerne l’embauche d’animatrices / animateurs culturels dans les écoles.

15 mai 2014/Auteur: Michel Vézina/Nombre de vues (25358)/Commentaires (0)/
Se sucrer le bec pour une bonne cause

Se sucrer le bec pour une bonne cause

Un souper pour moderniser les infrastructures de la Gard’Amis

Le vendredi 9 mai 2014, la communauté francophone de Regina honore le rendez-vous fixé par le Centre éducatif Gard’Amis au Bistro du Carrefour des Plaines. Le souper Cabane à sucre, organisé en collaboration avec l’Association canadienne française de Regina (ACFR), a pour de but de lever des fonds « afin de donner un coup de jeunesse aux infrastructures vieillissantes » de la seule garderie francophone de la ville reine. 

15 mai 2014/Auteur: Luc Bengono/Nombre de vues (31461)/Commentaires (0)/

L’Association des parents fransaskois et la petite enfance

Dossier petite enfance - Mai 2014

Pour l’Association des parents fransaskois (APF), la petite enfance (de la garderie à la prématernelle) est un dossier prioritaire, car il représente l’avenir de la communauté. Investir dans la petite enfance, c’est donc investir dans notre avenir. L’APF traite ce dossier avec le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF).

15 mai 2014/Auteur: Alexandre Daubisse (EV)/Nombre de vues (27094)/Commentaires (0)/

Les groupes de jeux :Pour favoriser le développement global de l’enfant

Dossier petite enfance - Mai 2014

L’Association des parents fransaskois (APF) chapeaute plusieurs structures, telles que les Centres d’appui à la famille et à l’enfance (CAFE) et les Centres de ressources à la petite enfance (CREPE). Elle travaille avec les garderies familiales avec ou sans permis et les prématernelles du CÉF. « Plus il y a d’organismes qui s’impliquent, chacun avec ses compétences, meilleur sera l’appui », affirme Hind Ramy. 

15 mai 2014/Auteur: Alexandre Daubisse (EV)/Nombre de vues (25994)/Commentaires (0)/
Le Collège Mathieu et la formation en petite enfance

Le Collège Mathieu et la formation en petite enfance

Dossier petite enfance - Mai 2014

Le Collège Mathieu, institution d’éducation postsecondaire en français en Saskatchewan, offre le programme d’Éducation à la petite enfance depuis une dizaine d’années. Les personnes qui ont complété ce programme, ainsi que la majorité des étudiants actuellement admis, travaillent déjà dans le secteur. La tendance des inscriptions est à la hausse d’une année à l’autre, et ceci est l’un des indicateurs d’un besoin réel sur le marché du travail de la province.

15 mai 2014/Auteur: Josiane Barebereho – Collège Mathieu/Nombre de vues (37003)/Commentaires (0)/

Éducatrice : Un métier à l’avenir prometteur

Dossier petite enfance - Mai 2014

Entretien avec Madame Brigitte Chassé, Agente à la petite enfance auprès du Conseil des écoles fransaskoises (CÉF) qui nous a partagé son opinion sur l’éducation de la petite enfance.

15 mai 2014/Auteur: Josiane Barebereho – Collège Mathieu/Nombre de vues (34829)/Commentaires (0)/
La Garderie : Là où tout commence

La Garderie : Là où tout commence

Dossier petite enfance - Mai 2014

C’est au bout de quatre ans de démarches auprès du gouvernement et grâce à l’appui de l’ensemble de la communauté fransaskoise que le centre éducatif a pu ouvrir ses portes en 1987. À l’été 1996, le Centre a emménagé dans ses nouveaux locaux au Centre scolaire communautaire de Regina.

15 mai 2014/Auteur: Mychèle Fortin/Nombre de vues (37196)/Commentaires (0)/

La petite enfance et l'avenir : Quand les chiffres parlent d'eux-mêmes

Dossier petite enfance - Mai 2014

« Donner un degré de priorité élevé au développement de la petite enfance. Il s’agit là de l’investissement le plus rentable que nous puissions faire pour assurer notre prospérité à long terme. » (rapport L’Ontario à l’ère de la créativité)

15 mai 2014/Auteur: Mychèle Fortin/Nombre de vues (26242)/Commentaires (0)/

Mais qu’est-ce qu’elles font toute la journée?

Dossier petite enfance - Mai 2014

La garderie, comme on dit... Que sait-on de ce lieu, de ce milieu dans lequel évoluent les tout-petits, de cette micro-société où ils passent souvent plus de temps que dans leur famille? Que sait-on du rôle et de la place qu’occupent les éducatrices dans la vie des enfants? 

15 mai 2014/Auteur: Mychèle Fortin/Nombre de vues (33959)/Commentaires (0)/
L’école Beau Soleil se distingue au festival théâtral de l’Association Jeunesse Fransaskoise

L’école Beau Soleil se distingue au festival théâtral de l’Association Jeunesse Fransaskoise

Le 30 avril et 1er mai dernier, des élèves de l’école Beau Soleil de Gravelbourg ont participé au festival théâtral de l’Association Jeunesse Fransaskoise (AJF) à Saskatoon. Cet évènement annuel, organisé en collaboration avec La Troupe du Jour (LTDJ), a plongé les participants dans le monde du théâtre en leur permettant de suivre des ateliers donnés par des spécialistes de tous les horizons, comme l’expression corporelle, l’improvisation et le jeu lors de la première journée du festival.  

15 mai 2014/Auteur: Étienne Gravel/Nombre de vues (29471)/Commentaires (0)/
Destination Provence

Destination Provence

Immersion et dégustation pour dix étudiantes de l’Université de Regina

C’est en Provence, une région du sud-est de la France, que se rendront dix étudiantes et deux accompagnatrices du département de français de l’Université de Regina, du 13 au 29 mai prochains.

15 mai 2014/Auteur: Alexandre Daubisse (EV)/Nombre de vues (22202)/Commentaires (0)/
Science et culture à l’école de Zénon Park

Science et culture à l’école de Zénon Park

Deux journées bien remplies!

Le lundi 14 avril, les élèves de l’école Notre-Dame-des-Vertus ont présenté un magnifique projet collectif. Les élèves de la maternelle à la 3e année racontent et chantent « La soupe aux pierres ». Un joli conte qui parle de débrouillardise et de partage. 

15 mai 2014/Auteur: Amy-Valérie Olivier – CÉF/Nombre de vues (24475)/Commentaires (0)/
Mathieu Racine : du restaurant à la garderie

Mathieu Racine : du restaurant à la garderie

Dossier petite enfance - Mai 2014

Originaire de l’Outaouais, Mathieu est un Chef cuisinier, un vrai! Pendant dix ans, il a touché à plusieurs cuisines, en commençant par la cuisine française pour laquelle il a une prédilection. À la Gard’Amis depuis mars 2013, il veille au bien-être des estomacs des petits et des grands.

15 mai 2014/Auteur: Mychèle Fortin/Nombre de vues (32738)/Commentaires (0)/
Foire du patrimoine régionale de Regina

Foire du patrimoine régionale de Regina

Des jeunes de 18 écoles étalent leur savoir

La Foire régionale du patrimoine s’est tenue à l’Université des Premières Nations, le jeudi 1er mai. Cet évènement réunissait les 103 projets des 125 élèves (4e à 9e année) de 18 écoles des 6 commissions scolaires suivantes : le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF), Prairie Valley, Regina Catholic, Regina public, South East Cornerstone et Holy Family.

8 mai 2014/Auteur: Alexandre Daubisse (EV)/Nombre de vues (49620)/Commentaires (0)/
RSS
Première2728293031323436

 - jeudi 21 novembre 2024