Skip Navigation
Quatre nouvelles voix aux Éditions de la nouvelle plume
Sarah Vennes-Ouellet
/ Catégories: Arts et culture, Littérature

Quatre nouvelles voix aux Éditions de la nouvelle plume

A cœur ouvert : Quatre voix au féminin de l’Ouest canadien est la plus récente publication des Éditions de la nouvelle plume (ÉNP). Cette œuvre collective, parue le 8 avril, réunit les quatre autrices Frédérique Roussel, Sharon Pulvermacher, Mychèle Fortin et Marie Carrière.

C’est le deuxième titre des ÉNP qui vient s’ajouter à la série Voix nouvelles, une collection réservée à des nouvelles et courts récits issus d’écrivains émergents.

Le recueil rassemble quatre voix distinctes qui parlent à travers le conte, la poésie et le récit, liées par le fil conducteur de l’exploration des souvenirs, racines et expériences qui habitent la conscience de ces quatre femmes.

Les textes, parfois minimalistes et toujours évocateurs, se font l’écho de ce qui inspire les quatre plumes, de ce qui les habite et les porte à écrire.

Inspirations multiples

Plusieurs des récits de Mychèle Fortin transportent le lecteur dans les rencontres et expériences vécues lors de ses voyages.

Certains récits explorent aussi l’enfance et les souvenirs de famille du Québec. Sa déclaration « Je suis des Amériques » prend tout son sens au fil de la lecture de ces écrits rassemblés sous le titre Quelques souvenirs de mes Amériques

« Je m’inspire des lieux, des rencontres, des événements qui m'ont marquée, étonnée, surprise. Ce sont les émotions, le ressenti que j'essaie de partager », explique-t-elle.

Les poèmes de Marie Carrière, quant à eux, explorent l’éthique des relations interpersonnelles et le concept de soi et de l’autre sous l’angle du féminisme.

« Les poèmes de N’être dans le temps s’inscrivent dans la lignée d’un féminisme qui examine les rapports entre les sexes, entre mères et filles, entre êtres humains et non humains, entre le soi et le temps, entre le soi et les mots », indique l’autrice.

« Le but est la reconnaissance de l’irréductibilité de l’autre à soi-même. Le rapport avec l’autre est presque toujours mitigé – par la distance, l’absence, la disparition, le temps, l’inégalité, la domination patriarcale, coloniale ou anthropocentrique, le désir, la blessure », ajoute Marie Carrière.

Frédérique Roussel, elle, entremêle poésie et prose dans Les Récits de l’invisible.

« Mon inspiration me vient de partout, et de nulle part à la fois. Ce que je veux dire par là, c'est que j'écris selon ce qui se trouve dans mon cœur dans un instant donné. Ça me vient comme un élan. Parfois, je le sens comme un feu ou une tornade. »

De son côté, Sharon Pulvermacher est l’autrice d’un conte intitulé La soupe de trois jours.

« J’explore comment la connexion puissante entre la mort, les ancêtres et les êtres autres qu’humains peut nous aider à mieux vivre l’amour kénotique, l’amour dans lequel on se donne complètement à l’autre. »

L’écrivain élabore : « Ma démarche créative se fonde sur mon intérêt en spiritualité, mon travail d’accompagnatrice des mourants et de nombreuses années d’expérience en animisme et en écopsychologie. Ce conte, en particulier, m’a été inspiré lors d’un programme en écothérapie dans les montagnes de l’État de Washington. »

Écrire parce que…

L’écriture pour Mychèle Fortin est une nécessité : « C'est un besoin. J'écris depuis toujours. Cependant, jusqu'à il y a une demi-douzaine d'années, je ne conservais pas mes textes. Tout inspiré qu'on soit, il faut travailler son texte pour le publier. »

Marie Carrière, de son côté, écrit pour exprimer ce que le quotidien et le langage ordinaire ne peuvent faire.

« Je crois à la littérature, à la poésie notamment, qui peut dire, percevoir, mieux comprendre et divulguer l’absence, le deuil, le désir, la subjectivité, et le paradoxe. L’écriture littéraire est un vecteur de pensées, d’émotions et d’imaginaires. »

Frédérique Roussel écrit à cause de « ce désir que j'ai de me laisser porter par le mystère de la vie et d'accueillir chaque seconde de mon existence comme sacrée. Écrire n’est pas facile, parce que ça me force à confronter ma souffrance, ma fragilité et ma mortalité. La meilleure façon que j'ai trouvé d’explorer tout ça est à travers l'écriture. »

Minimalisme et non-conformisme

Mychèle Fortin décrit son style d’écriture comme « simple et dépouillé ». « Ça demande beaucoup de travail être bref. Pour reprendre cette citation de Blaise Pascal, "je vous écris une longue lettre parce que je n'ai pas le temps d'en écrire une courte". »

Les poèmes de Marie Carrière sont « à la fois minimalistes, subtils et condensés, afin de faire porter, ou retentir les mots employés, le rythme, les sonorités, et laisser la lectrice ou le lecteur y creuser un sens, y dériver une image ou un sentiment. »

Frédérique Roussel, quant à elle, adopte une écriture non conformiste qui repousse les limites des conventions linguistiques et littéraires.

« Mon style d'écriture est éclectique, tout comme ma personnalité. Je déteste me conformer, mais en même temps, je suis docile. On m'a appris à bien me comporter à coups de "sois belle et tais-toi". Ce paradoxe transparaît donc dans mon style d'écriture difficile à définir. »

Illustrations et thèmes

Sharon Pulvermacher est également l’illustratrice du recueil. Comme l’explique Estelle Bonetto, éditrice de cette œuvre collective, l'autrice « a su capturer l’imaginaire des mots pour leur donner une palette invitant les couleurs et les personnages à prendre une autre vie ».

Sharon Pulvermacher explique que « de multiples lectures des quatre textes [lui] ont permis de faire ressortir les thèmes communs et uniques à chacun. Des thèmes comme l’amour, le temps et l’espace, l’absence, la mort, le deuil, la vie en famille et en communauté ».

À cœur ouvert : Quatre voix au féminin de l’Ouest canadien est disponible sur le site web des Éditions de la nouvelle plume (ÉNP).

Imprimer
3481

Sarah Vennes-OuelletSarah Vennes-Ouellet

Autres messages par Sarah Vennes-Ouellet
Contacter l'auteur

Contacter l'auteur

x

Rencontre avec Miles Muri, directeur des écoles Sans-Frontière et Père Mercure

M. Miles Muri travaille pour le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF). Il a été directeur de l’École secondaire Collège Mathieu à Gravelbourg puis directeur du Centre d’éducation virtuelle et d’innovation (CÉVI) pendant un an avant de devenir directeur des écoles Père Mercure et Sans-Frontières.

18 septembre 2014/Auteur: Alexandre Daubisse (EV)/Nombre de vues (25245)/Commentaires (0)/
Pour une solution à long terme

Pour une solution à long terme

Le CSF et le jugement de la Cour du banc de la reine

Le 19 août dernier, le juge Brian A. Barrington-Foote de la Cour du Banc de la Reine a ordonné au gouvernement de la Saskatchewan de payer la somme de 500 000 $ au Conseil scolaire fransaskois (CSF) qui réclamait 5,2 M $.

18 septembre 2014/Auteur: Jean-Pierre Picard/Nombre de vues (26652)/Commentaires (0)/
Le CÉF bénéficie du programme Ordinateurs pour les écoles

Le CÉF bénéficie du programme Ordinateurs pour les écoles

Depuis cinq ans, le Conseil des écoles fransaskoises profite du programme national Ordinateurs pour les écoles (OPE). Créé en 1993 par Industrie Canada et les TelecomPioneers, ce programme a permis, à date, de donner plus de 1 100 000 ordinateurs et imprimantes provenant des administrations publiques et du secteur privé. 
18 septembre 2014/Auteur: Alexandre Daubisse (EV)/Nombre de vues (30439)/Commentaires (0)/
Immersion dans l’immersion

Immersion dans l’immersion

Entrevue avec Paul Bazin, conseiller pédagogique pour toutes les écoles d’immersion publiques de Saskatoon

C’est le temps de la rentrée et on a beaucoup parlé des écoles du Conseil des écoles fransaskoises (CÉF), mais il y a aussi les autres : les écoles d’immersion. Pour faire un point sur ce secteur, nous avons rencontré M. Paul Bazin, conseiller pédagogique pour toutes les écoles d’immersion publiques de Saskatoon.

18 septembre 2014/Auteur: Alexandra Drame (EV)/Nombre de vues (30005)/Commentaires (0)/

Notre école

Depuis une semaine, les écoles ont repris leurs activités. Pour les jeunes Fransaskoises et Fransaskois, c’est maintenant une chose normale que d’aller dans une école fransaskoise. Mais il n’y a pas si longtemps, ce n’était pas la réalité.

11 septembre 2014/Auteur: Michel Vézina/Nombre de vues (29126)/Commentaires (0)/
Un enseignement de qualité malgré l’austérité

Un enseignement de qualité malgré l’austérité

Entrevue avec Donald Michaud,  le directeur de l’éducation par intérim au Conseil des écoles fransaskoises (CÉF).

11 septembre 2014/Auteur: Alexandre Daubisse (EV)/Nombre de vues (30024)/Commentaires (0)/
L’optimisation des compétences et des ressources au service des élèves

L’optimisation des compétences et des ressources au service des élèves

Rencontre avec Dolorèse Nolette

Rencontre avec Dolorèse Nolette, directrice générale de l’éducation par intérim au Conseil des écoles fransaskoises (CÉF).

11 septembre 2014/Auteur: Alexandre Daubisse (EV)/Nombre de vues (28580)/Commentaires (0)/

Une nouvelle année pour le CÉF : Attendre de voir

Un consensus semble atteint par tous les interlocuteurs du CÉF qui prennent maintenant un certain recul après avoir exprimé leurs critiques et veulent laisser les personnes en charge le soin de travailler à l’amélioration de son fonctionnement.

11 septembre 2014/Auteur: Alexandre Daubisse (EV)/Nombre de vues (28989)/Commentaires (0)/
Quelle année scolaire pour les écoles du CÉF?

Quelle année scolaire pour les écoles du CÉF?

On se souvient d’un commentaire de Francis Potié, directeur général de l’Assemblée communautaire fransaskoise (ACF), à propos des coupures de Patrimoine canadien lors d’une table ronde à l’Institut français. « Tout ne va pas si mal. » Il me semble qu’il pourrait aussi bien s’appliquer à la « crise » qu’est en train de traverser le CÉF.

11 septembre 2014/Auteur: Alexandre Daubisse (EV)/Nombre de vues (31977)/Commentaires (0)/

Une rentrée comme les autres

C’était l’effervescence au Pavillon secondaire des quatre vents (PSQV) de l’école Laval à Regina en cette matinée de rentrée, mardi 2 septembre.

11 septembre 2014/Auteur: Alexandre Daubisse (EV)/Nombre de vues (26846)/Commentaires (0)/

Pourquoi choisir l’école de la minorité?

La rentrée scolaire 2014 ne fera sans doute pas exception. Encore une fois, trop d’enfants de parents ayants droit ne seront pas inscrits à une école francophone. Une tendance qui met en péril l’avenir des communautés francophones en situation minoritaire.

11 septembre 2014/Auteur: Lucien Chaput (Francopresse)/Nombre de vues (24190)/Commentaires (0)/
Nomination à la direction des écoles Beau Soleil et ÉSCM à Gravelbourg

Nomination à la direction des écoles Beau Soleil et ÉSCM à Gravelbourg

Le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF) annonce la nomination de Rosalie Lizée à titre de directrice de l'école Beau Soleil et de l'école secondaire Collège Mathieu (ÉSCM) à Gravelbourg.
4 septembre 2014/Auteur: Conseil des écoles fransaskoises/Nombre de vues (28011)/Commentaires (0)/
Le CÉF restructure ses services face à ses défis budgétaires

Le CÉF restructure ses services face à ses défis budgétaires

Le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF) a dévoilé, le 18 août dernier, les détails de la restructuration de ses services éducatifs. Ces changements ont été apportés afin, selon le CÉF, de «mieux répondre aux nouveaux défis qui découlent des compressions budgétaires annoncées en juin 2014. [L]a réorganisation des services voués aux élèves permettra de favoriser la réussite des élèves et l’accompagnement des intervenants dans les écoles. »

28 août 2014/Auteur: Alexandre Daubisse (EV)/Nombre de vues (26880)/Commentaires (0)/
Jugement dans la crise scolaire fransaskoise

Jugement dans la crise scolaire fransaskoise

La Cour octroie dix fois moins que réclamé

Le juge Barrington Foote de la Cour du Banc de la Reine a ordonné au gouvernement de la Saskatchewan, le 19 août, de payer la somme de 500 000 $ pour renflouer les coffres du Conseil scolaire fransaskois (CSF) pour l’année 2014-2015.

28 août 2014/Auteur: Alexandre Daubisse (EV)/Nombre de vues (29237)/Commentaires (0)/
La Résidence à l’ESCM de Gravelbourg est finalement fermée.

La Résidence à l’ESCM de Gravelbourg est finalement fermée.

Le début de la fin.

À entendre que le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF) a finalement fermé la résidence à l’École secondaire Collège Mathieu (ESCM) de Gravelbourg n’était pas une grande surprise pour moi. J’ai été le premier directeur académique de l’ESCM sous les auspices du CÉF. 

28 août 2014/Auteur: Anonym/Nombre de vues (22071)/Commentaires (0)/
RSS
Première2425262729313233Dernière

 - vendredi 15 novembre 2024