Skip Navigation
Nouveau système d'abonnement Fonds l'Eau vive banniere
De nouvelles places de garderie à Moose Jaw
Mehdi Jaouhari
/ Catégories: Éducation, Petite enfance

De nouvelles places de garderie à Moose Jaw

Le Centre éducatif Pomme d’Api à Moose Jaw vient de recevoir du financement gouvernemental afin d’ouvrir de nouvelles places en français. Une bonne nouvelle pour les parents, mais qui est loin de répondre à la demande. Car sur les 2 349 places en cours de création dans la province, 28 seulement sont dédiées aux Fransaskois.

Trouver une place dans un service de garde francophone s’apparente souvent au parcours du combattant pour les parents fransaskois.

En effet, à l’heure actuelle, garderies et centres éducatifs francophones de la province affichent complet, avec de longues listes d’attente.

Toutefois, l’annonce du projet d’expansion du Centre éducatif Pomme d’Api (CÉPA) à Moose Jaw vient donner une lueur d’espoir.

Un modèle à suivre ?

Annoncé le 10 novembre parmi 51 projets à l’échelle de la province pour une enveloppe totale de 23,5 millions de dollars, ce projet ambitieux permettra à la seule garderie francophone de Moose Jaw de doubler sa capacité d’accueil, passant de 28 à 56 places.

Le coût total de l’opération est estimé à environ 300 000 dollars, ce qui inclut l’achat d’une maison au prix du marché, son aménagement pour l’adapter aux normes du secteur, ainsi que les charges de démarrage pour la première année.

Si tout se passe comme prévu, les nouvelles places seront opérationnelles dès le printemps 2024.

« Notre projet est une initiative du conseil d’administration de notre coopérative », précise d’entrée de jeu Sarah Vennes-Ouellet, présidente à titre bénévole du CÉPA.

« Pour convaincre le gouvernement de nous financer, il nous a fallu non seulement démontrer le besoin dans notre communauté, mais aussi la capacité à bien mener le projet », poursuit-elle.

Pour mettre toutes les chances de son côté, le CÉPA s’est inspiré de l’expérience réussie d’une autre coopérative fransaskoise en petite enfance, le centre éducatif Gard’amis de Regina.

Un travail de longue haleine a ainsi été mené par les bénévoles et les gestionnaires du CÉPA afin de monter un projet viable aux yeux du gouvernement provincial.

« Ça nous a pris beaucoup de temps, de courage et de persévérance, confie Sarah Vennes-Ouellet. J’ai senti le devoir de m’impliquer en tant que bénévole, car le CÉPA est une institution importante pour moi et mes enfants. »

La présidente militante encourage les autres garderies et centres éducatifs à candidater aux différents programmes gouvernementaux d’appui à la petite enfance.

« Une goutte d’eau dans l’océan »

« Le financement de ces nouvelles places est assuré dans le cadre de l’Entente pancanadienne sur l'apprentissage et la garde des jeunes enfants entre le Canada et la Saskatchewan », précisent conjointement le fédéral et la province dans un communiqué.

Ce financement comporte un investissement fédéral de près de 1,1 milliard de dollars sur cinq ans pour la garde d'enfants en Saskatchewan.

Image
Le Centre éducatif Pomme d’Api à Moose Jaw comptera 28 nouvelles places à compter du printemps 2024. Crédit : Courtoisie

Pour rappel, ce programme pancanadien vise la garderie à 10 dollars par jour à l’horizon 2025-2026 en dehors du Québec. Toutefois, il ne prévoit aucune clause linguistique qui garantirait un nombre équitable de places en français, contrairement à la demande de la Commission nationale des parents francophones (CNPF) auprès d’Ottawa.

L’Association des parents fransaskois (APF) estime donc que les 28 nouvelles places à Moose Jaw sont « une goutte d’eau dans l’océan, si l’on tient compte des besoins des Fransaskois dans toute la province ».

« Le nombre d’ayants droit lors du recensement de 2021 montre que 3 495 enfants de 0 à 4 ans ont l'âge d’aller en garderie. Si la Saskatchewan prenait en considération ce chiffre, les francophones auraient dû avoir 120 places au lieu de 28 », déplore Edgard Assoua, président de l’APF.

Pour lui, le sous-financement chronique que subissent toutes les organisations fransaskoises, dont le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF) et les services de garde francophones, empêche l’égalité réelle entre la francophonie et l’anglophonie.

Une réalité maintes fois décriée par les parties prenantes fransaskoises, sans qu’aucune solution durable n’émerge pour garantir le droit de s’épanouir en français dès le plus jeune âge.

L’APF ne dispose d’ailleurs d’aucune ressource humaine ou financière pour appuyer les services de garde dans leurs projets d’expansion ou de création.

Article précédent Vente de l’école du Parc à Regina : un manque à gagner pour les Fransaskois
Prochain article L’heure des contes désormais multilingue à la bibliothèque publique de Saskatoon
Imprimer
4909

Mehdi JaouhariMehdi Jaouhari

Autres messages par Mehdi Jaouhari
Contacter l'auteur

Contacter l'auteur

x
Êtes-vous business?

Êtes-vous business?

Le sujet de cette première formation d'une série de quatre, animée par le conseiller en développement économique Ildephonse Bigirimana, était l’acquisition d’une franchise. 

2 octobre 2014/Auteur: Marie-Pier Boilard/Nombre de vues (41684)/Commentaires (0)/
Le CÉF et l’Eau Vive font équipe pour soutenir les initiatives des conseils écoles

Le CÉF et l’Eau Vive font équipe pour soutenir les initiatives des conseils écoles

Le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF) et la Coopérative des publications fransaskoises (CPF) lancent une campagne d’aide au financement de projets scolaires par vente d’abonnements au journal l’Eau Vive

2 octobre 2014/Auteur: Conseil des écoles fransaskoises/Nombre de vues (27629)/Commentaires (0)/
L’université francophone ontarienne pour 2025?

L’université francophone ontarienne pour 2025?

Gouverne ontarienne, mission canadienne

Le Sommet provincial des États généraux sur le postsecondaire en Ontario français, du 3 au 5 octobre à Toronto, promet de franchir une étape clé dans la création d’une université franco-ontarienne. Un projet qui dépasserait les frontières provinciales.

28 septembre 2014/Auteur: Louis-Marie Achille (Francopresse)/Nombre de vues (24124)/Commentaires (0)/

Rencontre avec Miles Muri, directeur des écoles Sans-Frontière et Père Mercure

M. Miles Muri travaille pour le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF). Il a été directeur de l’École secondaire Collège Mathieu à Gravelbourg puis directeur du Centre d’éducation virtuelle et d’innovation (CÉVI) pendant un an avant de devenir directeur des écoles Père Mercure et Sans-Frontières.

18 septembre 2014/Auteur: Alexandre Daubisse (EV)/Nombre de vues (25461)/Commentaires (0)/
Pour une solution à long terme

Pour une solution à long terme

Le CSF et le jugement de la Cour du banc de la reine

Le 19 août dernier, le juge Brian A. Barrington-Foote de la Cour du Banc de la Reine a ordonné au gouvernement de la Saskatchewan de payer la somme de 500 000 $ au Conseil scolaire fransaskois (CSF) qui réclamait 5,2 M $.

18 septembre 2014/Auteur: Jean-Pierre Picard/Nombre de vues (26879)/Commentaires (0)/
Le CÉF bénéficie du programme Ordinateurs pour les écoles

Le CÉF bénéficie du programme Ordinateurs pour les écoles

Depuis cinq ans, le Conseil des écoles fransaskoises profite du programme national Ordinateurs pour les écoles (OPE). Créé en 1993 par Industrie Canada et les TelecomPioneers, ce programme a permis, à date, de donner plus de 1 100 000 ordinateurs et imprimantes provenant des administrations publiques et du secteur privé. 
18 septembre 2014/Auteur: Alexandre Daubisse (EV)/Nombre de vues (30634)/Commentaires (0)/
Immersion dans l’immersion

Immersion dans l’immersion

Entrevue avec Paul Bazin, conseiller pédagogique pour toutes les écoles d’immersion publiques de Saskatoon

C’est le temps de la rentrée et on a beaucoup parlé des écoles du Conseil des écoles fransaskoises (CÉF), mais il y a aussi les autres : les écoles d’immersion. Pour faire un point sur ce secteur, nous avons rencontré M. Paul Bazin, conseiller pédagogique pour toutes les écoles d’immersion publiques de Saskatoon.

18 septembre 2014/Auteur: Alexandra Drame (EV)/Nombre de vues (30281)/Commentaires (0)/

Notre école

Depuis une semaine, les écoles ont repris leurs activités. Pour les jeunes Fransaskoises et Fransaskois, c’est maintenant une chose normale que d’aller dans une école fransaskoise. Mais il n’y a pas si longtemps, ce n’était pas la réalité.

11 septembre 2014/Auteur: Michel Vézina/Nombre de vues (29491)/Commentaires (0)/
Un enseignement de qualité malgré l’austérité

Un enseignement de qualité malgré l’austérité

Entrevue avec Donald Michaud,  le directeur de l’éducation par intérim au Conseil des écoles fransaskoises (CÉF).

11 septembre 2014/Auteur: Alexandre Daubisse (EV)/Nombre de vues (30314)/Commentaires (0)/
L’optimisation des compétences et des ressources au service des élèves

L’optimisation des compétences et des ressources au service des élèves

Rencontre avec Dolorèse Nolette

Rencontre avec Dolorèse Nolette, directrice générale de l’éducation par intérim au Conseil des écoles fransaskoises (CÉF).

11 septembre 2014/Auteur: Alexandre Daubisse (EV)/Nombre de vues (28854)/Commentaires (0)/

Une nouvelle année pour le CÉF : Attendre de voir

Un consensus semble atteint par tous les interlocuteurs du CÉF qui prennent maintenant un certain recul après avoir exprimé leurs critiques et veulent laisser les personnes en charge le soin de travailler à l’amélioration de son fonctionnement.

11 septembre 2014/Auteur: Alexandre Daubisse (EV)/Nombre de vues (29341)/Commentaires (0)/
Quelle année scolaire pour les écoles du CÉF?

Quelle année scolaire pour les écoles du CÉF?

On se souvient d’un commentaire de Francis Potié, directeur général de l’Assemblée communautaire fransaskoise (ACF), à propos des coupures de Patrimoine canadien lors d’une table ronde à l’Institut français. « Tout ne va pas si mal. » Il me semble qu’il pourrait aussi bien s’appliquer à la « crise » qu’est en train de traverser le CÉF.

11 septembre 2014/Auteur: Alexandre Daubisse (EV)/Nombre de vues (32197)/Commentaires (0)/

Une rentrée comme les autres

C’était l’effervescence au Pavillon secondaire des quatre vents (PSQV) de l’école Laval à Regina en cette matinée de rentrée, mardi 2 septembre.

11 septembre 2014/Auteur: Alexandre Daubisse (EV)/Nombre de vues (27182)/Commentaires (0)/

Pourquoi choisir l’école de la minorité?

La rentrée scolaire 2014 ne fera sans doute pas exception. Encore une fois, trop d’enfants de parents ayants droit ne seront pas inscrits à une école francophone. Une tendance qui met en péril l’avenir des communautés francophones en situation minoritaire.

11 septembre 2014/Auteur: Lucien Chaput (Francopresse)/Nombre de vues (24514)/Commentaires (0)/
Nomination à la direction des écoles Beau Soleil et ÉSCM à Gravelbourg

Nomination à la direction des écoles Beau Soleil et ÉSCM à Gravelbourg

Le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF) annonce la nomination de Rosalie Lizée à titre de directrice de l'école Beau Soleil et de l'école secondaire Collège Mathieu (ÉSCM) à Gravelbourg.
4 septembre 2014/Auteur: Conseil des écoles fransaskoises/Nombre de vues (28260)/Commentaires (0)/
RSS
Première2425262729313233Dernière

 - dimanche 22 décembre 2024