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Glisser sur l’hiver
Leanne Tremblay
/ Catégories: Sport

Glisser sur l’hiver

Les hivers saskatchewanais sont connus pour leur sévérité, poussant une partie de la population à rester à l’intérieur jusqu’à l’arrivée du printemps. Néanmoins, beaucoup de résidents profitent au contraire de la saison blanche pour monter sur des skis. Plusieurs Fransaskois témoignent de leur passion.

Pour certains, les avantages du ski du fond ne font aucun doute : « C’est un des sports dans lesquels on bouge tout le corps en entier, ce qui est très bon pour la santé physique », lance André Bourque, coach de ski de fond à Regina.

La motivation de ce dernier s’est transmise à sa fille Lorence, aujourd’hui compétitrice affiliée au Club de ski de Regina : « Le ski de fond est aussi bon pour la santé mentale puisque tu prends le temps d’aller et de passer du temps dans la nature », ajoute-t-elle.

Un sport familial

Au départ, Laura Chabot, enseignante en éducation physique à Regina, faisait du ski de fond pour remplacer sa source d’exercice préférée. « J’aime courir, mais pas pendant l’hiver », rit la Fransaskoise, consciente des températures hivernales.

Pour la mère de famille, le ski est plus qu’une simple activité de plein air : « C’est un loisir à faire en famille, dit-elle. Lorsque les enfants étaient bébés, je skiais avec eux sur mon dos pendant qu’ils faisaient une sieste. Maintenant, mon plus petit est en maternelle et se fatigue avant nous. J’attache une corde autour de ma taille et de la sienne et, quand il en a besoin, je le traîne derrière moi ! »

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Une piste éclairée par des bougies lors d’un événement de ski au parc provincial Moose Mountain, au sud-est de Regina Crédit : Leanne Tremblay

Plus au nord, Bill Jeffrey, membre du Club de ski Nordic de Prince Albert, espère skier quelque 1 500 kilomètres par an. Un hiver, le passionné dit avoir parcouru 2 300 kilomètres en ski, soit un peu moins de la distance entre Regina et Toronto.

Le dévouement du Saskatchewanais à ce sport de glisse lui a même valu un voyage en Norvège en tant que guide pour des skieurs aveugles norvégiens lors de la Coupe du monde paralympique. « Si on me demande quel sport est le plus resplendissant, je répondrais le ski de fond », assure-t-il sans hésiter.

L’effet de la pandémie

Sylvie, enseignante retraitée, apprécie aussi les avantages du ski de fond. « Ça permet de garder ton corps en mouvement en hiver. C’est une activité accessible à tous les gens parce qu’il n’y a pas beaucoup d’impact sur le corps. »  

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Carte montrant les clubs de ski de fond en Saskatchewan Crédit : Site web Cross Country Saskatchewan

Présentement à Regina, Sylvie recommande les sentiers du parc provincial de la vallée Echo, non loin de la ville. « Ça me rappelle un peu le Québec avec tous les arbres. On voit aussi des animaux, comme des chevreuils ou des porcs-épics. »

Récemment, la Réginoise a remarqué un changement en parcourant les sentiers. « Avec la COVID, je pense qu’il y a eu un regain d’activité dehors. On voit énormément plus de jeunes, de familles. Tout a été ralenti, tout le monde travaillait de la maison et les enfants n’ont pas eu d’activités organisées, alors ils font plus de choses en famille et entre amis. Dehors, on est moins à risque », observe-t-elle.

Deux clubs de ski de fond ont aussi constaté une augmentation du nombre d’adeptes sur leurs sentiers. « La pandémie a causé une résurgence, rapporte Brian Robinson, président du Club de ski cross-country de Lloydminster. Avant la pandémie, on avait une trentaine de membres et aujourd’hui on en a environ 120. »

Le club de Prince Albert connaît un phénomène semblable : « Il y a six ou sept ans, notre adhésion était d’environ 180 membres. Aujourd’hui, on est à environ 500 membres. On a récemment organisé un événement de ski pendant la pleine lune : 91 skieurs y ont assisté ! », se félicite Bill Jeffrey, membre du comité exécutif du club.

Comment devenir skieur de fond

Les clubs de ski sont une ressource incontournable pour s’adonner au ski de fond. Gérés par des bénévoles, les clubs entretiennent les sentiers, donnent des leçons de ski, offrent de la location d’équipement et animent des événements.

En outre, plusieurs magasins de plein air dans la province se spécialisent en équipement de ski de fond. Sunshine and Ski, à Regina, est par exemple toujours prêt à orienter les nouvelles recrues.

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André et Lorence Bourque, compétiteurs de ski de fond à Regina Crédit : André Bourque

Brian Sampson, propriétaire du magasin, reconnaît que « l’achat d’équipement en ski peut coûter cher », soit environ 400 dollars par personne. Aussi suggère-t-il « de louer avant d’acheter » pour plus de sécurité, surtout si l’on n’est pas certain d’aimer le sport. « Vous pouvez aussi trouver du vieil équipement en ligne et nous pouvons le réparer », ponctue le gérant.

À ce propos, l’événement Ski Swap est tout indiqué pour les amateurs qui souhaitent préserver leur porte-monnaie. Réunis une fois par an à Regina, des skieurs y vendent leur équipement usagé. À noter que plusieurs groupes Facebook font de même.  

Pour plus de renseignements sur le ski de fond, rendez-vous sur le site Cross Country Saskatchewan.

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Leanne TremblayLe College de Notre Dame

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