Skip Navigation
Fonds l'Eau vive banniere

La Résidence à l’ESCM de Gravelbourg est finalement fermée.

Le début de la fin.

College Mathieu1 web.JPG
À entendre que le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF) a finalement fermé la résidence à l’École secondaire Collège Mathieu (ESCM) de Gravelbourg n’était pas une grande surprise pour moi. J’ai été le premier directeur académique de l’ESCM sous les auspices du CÉF. Je pouvais voir que le CÉF allait avoir un grand défi de gérer un pensionnat qui a été construit pour promouvoir l’enseignement français dans l’Ouest canadien, ainsi qu’à des étudiants internationaux.

 

Ma plus grande frustration comme directeur était le coût prohibitif que le CÉF avait établi pour les familles qui voulaient envoyer leurs enfants à l’ESCM pour rester dans la résidence. Les familles de l’Alberta, du Manitoba, de l’Ontario, de la Colombie-Britannique et même de l’étranger. Quand j’ai mentionné à des familles que le coût serait de 21 000 $ par an, par enfant, les parents ont subitement raccroché le téléphone. J’ai eu quatorze familles, plus de 20 enfants, qui se sont intéressés à un moment donné. J’ai fait une liste de contacts de ces familles et envoyé cette liste aux personnes responsables dans l’administration supérieure du CÉF incluant le directeur général, le surintendant, le directeur des installations et l’agent de marketing et recrutement. J’ai téléphoné à tous ces gens et j’ai mentionné la réaction des parents par rapport aux frais de 21 000 $ et que le coût annuel était trop élevé. J’ai mentionné que pour une famille de payer le 21 000 $ par enfant, par an, reviendrait à un coût de 105 000 $ pour les cinq années de scolarité à l’ESCM et qu’aucune famille ne pouvait se permettre ce coût. 

 

J’ai aussi mentionné que certaines familles avaient plus qu’un enfant, ce qui rendait la situation encore plus impossible. J’ai mentionné que 21 000 $ X O égalerait O étudiants additionnels. J’ai mentionné que si le coût était réduit à 14 000 $ par enfant, ce serait plus raisonnable pour les familles. Si l’ESCM avait 20 enfants additionnels inscrits à l’ESCM à 14 000 $ par élève cela porterait 280 000 $ en revenus. Cela aurait également doublé la population de 20 élèves à 40 élèves qui était nécessaire pour reconstruire la confiance que la communauté avait perdue dans le CÉF lorsqu’ils ont aboli le programme de hockey. Les responsables du CÉF, pour l’établissement du coût de 21 000 $, ont refusé de m’écouter et de réduire le coût alors nous avons perdu la possibilité d’avoir 20 éleves de plus à l’ESCM. J’ai entendu, depuis que j’ai démissionné comme directeur de l’ESCM, que le coût annuel a été changé à 18 000 $. Ce coût est encore prohibitif et aucune famille ne peut se permettre de payer ces frais. 

Comme directeur, j’ai aussi créé un plan de trois ans pour aider à remplir la résidence avec plus d’élèves. Le plan de trois ans a été de créer un partenariat avec le Collège Universitaire Saint-Boniface spécifiquement David Laroque et son programme dans le secteur de multimédia et communication. J’ai visité David Laroque à deux reprises au CUSB pour étudier ce partenariat possible. J’ai dépensé mon propre argent et temps à étudier cette possibilité. David et moi avons convenu qu’il y aurait une possibilité réelle dans ce partenariat. Il pensait que ce serait une situation gagnante-gagnante pour toutes les personnes impliquées. Le CUSB serait en mesure d’inscrire des étudiants à leurs établissements et l’ESCM serait en mesure de recruter de nouveaux étudiants basé sur cette nouvelle programmation et de partenariat qui mettrait beaucoup plus d’étudiants dans la résidence. 

 

L’idée était d’offrir certains cours multimédia et communication à l’ESCM qui serait reconnu au CUSB lorsque nos élèves ont suivi leur cours. Cela donnerait aux étudiants de l’ESCM des doubles crédits envers le post-secondaire du CUSB avec le résultat de sauver temps et argent dans le processus. En outre, les élèves pourraient poursuivent leurs études en français au secondaire et post-secondaire. David Laroque, Hélène Grimard (agente de marketing) et Bernard Roy sont tous venus à l’ESCM pour présenter ce plan aux élèves, parents et personnel de l’ESCM ainsi que les membres du conseil école. J’ai présenté mon plan triennal au surintendant de l’éducation et autres personnes responsables dans l’administration supérieure du CÉF.

Ils ont décidé d’envoyer une équipe du CÉF au CUSB pour une rencontre avec David Laroque. Robert Lessard, Bernard Roy, Mile Muri et moi-même avons participé à cette réunion à Saint-Boniface avec David. Après cette rencontre, le CÉF, et en particulier Robert Lessard, était supposé envoyer une copie de la programmation académique à David Laroque pour qu’il puisse voir ce qui pourrait être offert comme double crédit. Personne au CÉF n’a jamais fait le suivi avec David Laroque. Aussi vite que le plan a été créé, il a été abandonné. Honnêtement, j’étais un peu inquiet de remettre ce dossier au CÉF. L’argent fédéral à Ottawa avec Bernard Lachance a été également perdu ainsi que tout espoir d’amélioration de la situation à l’ESCM. Donc dès le début le CÉF n’a vraiment pas été intéressé à augmenter la population de la résidence de l’ESCM. Ils ont prouvé cela par leurs actions et par leur non-action. La seule école avec un pensionnat et ils ferment la résidence! BIZARRE! 

 

Maintenant que le CÉF a fermé la résidence, je suppose qu’ils vont fermer la piscine qui laissera littéralement la moitié du bâtiment vide, et avec seulement quelques petites locations en revenus, ne pourra pas continuer à payer les frais. Après plus de dix ans, le CÉF ont fait preuve qu’ils ne peuvent pas gérer ces installations dans le sens qu’elles étaient destiné et conçues. Ce n’est pas une petite école du coin comme les personnes responsables au CÉF m’ont toujours dit. C’est une infrastructure massive qui prend de l’innovation et du leadership, qu’à mon avis, le CÉF n’a pas. Le gouvernement devrait reprendre cette installation et créer un établissement post-secondaire qui permettra de remplir la résidence et de revenir à une économie plus vibrante pour la région de Gravelbourg, semblable à l’époque où l’ESCM était une institution privée.
Doug Bell
Gravelbourg

Article précédent Tentative de conciliation entre les enseignants et le gouvernement
Prochain article Jugement dans la crise scolaire fransaskoise
Imprimer
22093

Doug BellDoug Bell

Autres messages par Doug Bell
Contacter l'auteur

Contacter l'auteur

x
L’université francophone ontarienne pour 2025?

L’université francophone ontarienne pour 2025?

Gouverne ontarienne, mission canadienne

Le Sommet provincial des États généraux sur le postsecondaire en Ontario français, du 3 au 5 octobre à Toronto, promet de franchir une étape clé dans la création d’une université franco-ontarienne. Un projet qui dépasserait les frontières provinciales.

28 septembre 2014/Auteur: Louis-Marie Achille (Francopresse)/Nombre de vues (23911)/Commentaires (0)/

Rencontre avec Miles Muri, directeur des écoles Sans-Frontière et Père Mercure

M. Miles Muri travaille pour le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF). Il a été directeur de l’École secondaire Collège Mathieu à Gravelbourg puis directeur du Centre d’éducation virtuelle et d’innovation (CÉVI) pendant un an avant de devenir directeur des écoles Père Mercure et Sans-Frontières.

18 septembre 2014/Auteur: Alexandre Daubisse (EV)/Nombre de vues (25304)/Commentaires (0)/
Pour une solution à long terme

Pour une solution à long terme

Le CSF et le jugement de la Cour du banc de la reine

Le 19 août dernier, le juge Brian A. Barrington-Foote de la Cour du Banc de la Reine a ordonné au gouvernement de la Saskatchewan de payer la somme de 500 000 $ au Conseil scolaire fransaskois (CSF) qui réclamait 5,2 M $.

18 septembre 2014/Auteur: Jean-Pierre Picard/Nombre de vues (26681)/Commentaires (0)/
Le CÉF bénéficie du programme Ordinateurs pour les écoles

Le CÉF bénéficie du programme Ordinateurs pour les écoles

Depuis cinq ans, le Conseil des écoles fransaskoises profite du programme national Ordinateurs pour les écoles (OPE). Créé en 1993 par Industrie Canada et les TelecomPioneers, ce programme a permis, à date, de donner plus de 1 100 000 ordinateurs et imprimantes provenant des administrations publiques et du secteur privé. 
18 septembre 2014/Auteur: Alexandre Daubisse (EV)/Nombre de vues (30466)/Commentaires (0)/
Immersion dans l’immersion

Immersion dans l’immersion

Entrevue avec Paul Bazin, conseiller pédagogique pour toutes les écoles d’immersion publiques de Saskatoon

C’est le temps de la rentrée et on a beaucoup parlé des écoles du Conseil des écoles fransaskoises (CÉF), mais il y a aussi les autres : les écoles d’immersion. Pour faire un point sur ce secteur, nous avons rencontré M. Paul Bazin, conseiller pédagogique pour toutes les écoles d’immersion publiques de Saskatoon.

18 septembre 2014/Auteur: Alexandra Drame (EV)/Nombre de vues (30039)/Commentaires (0)/

Notre école

Depuis une semaine, les écoles ont repris leurs activités. Pour les jeunes Fransaskoises et Fransaskois, c’est maintenant une chose normale que d’aller dans une école fransaskoise. Mais il n’y a pas si longtemps, ce n’était pas la réalité.

11 septembre 2014/Auteur: Michel Vézina/Nombre de vues (29236)/Commentaires (0)/
Un enseignement de qualité malgré l’austérité

Un enseignement de qualité malgré l’austérité

Entrevue avec Donald Michaud,  le directeur de l’éducation par intérim au Conseil des écoles fransaskoises (CÉF).

11 septembre 2014/Auteur: Alexandre Daubisse (EV)/Nombre de vues (30093)/Commentaires (0)/
L’optimisation des compétences et des ressources au service des élèves

L’optimisation des compétences et des ressources au service des élèves

Rencontre avec Dolorèse Nolette

Rencontre avec Dolorèse Nolette, directrice générale de l’éducation par intérim au Conseil des écoles fransaskoises (CÉF).

11 septembre 2014/Auteur: Alexandre Daubisse (EV)/Nombre de vues (28664)/Commentaires (0)/

Une nouvelle année pour le CÉF : Attendre de voir

Un consensus semble atteint par tous les interlocuteurs du CÉF qui prennent maintenant un certain recul après avoir exprimé leurs critiques et veulent laisser les personnes en charge le soin de travailler à l’amélioration de son fonctionnement.

11 septembre 2014/Auteur: Alexandre Daubisse (EV)/Nombre de vues (29084)/Commentaires (0)/
Quelle année scolaire pour les écoles du CÉF?

Quelle année scolaire pour les écoles du CÉF?

On se souvient d’un commentaire de Francis Potié, directeur général de l’Assemblée communautaire fransaskoise (ACF), à propos des coupures de Patrimoine canadien lors d’une table ronde à l’Institut français. « Tout ne va pas si mal. » Il me semble qu’il pourrait aussi bien s’appliquer à la « crise » qu’est en train de traverser le CÉF.

11 septembre 2014/Auteur: Alexandre Daubisse (EV)/Nombre de vues (32030)/Commentaires (0)/

Une rentrée comme les autres

C’était l’effervescence au Pavillon secondaire des quatre vents (PSQV) de l’école Laval à Regina en cette matinée de rentrée, mardi 2 septembre.

11 septembre 2014/Auteur: Alexandre Daubisse (EV)/Nombre de vues (26922)/Commentaires (0)/

Pourquoi choisir l’école de la minorité?

La rentrée scolaire 2014 ne fera sans doute pas exception. Encore une fois, trop d’enfants de parents ayants droit ne seront pas inscrits à une école francophone. Une tendance qui met en péril l’avenir des communautés francophones en situation minoritaire.

11 septembre 2014/Auteur: Lucien Chaput (Francopresse)/Nombre de vues (24244)/Commentaires (0)/
Nomination à la direction des écoles Beau Soleil et ÉSCM à Gravelbourg

Nomination à la direction des écoles Beau Soleil et ÉSCM à Gravelbourg

Le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF) annonce la nomination de Rosalie Lizée à titre de directrice de l'école Beau Soleil et de l'école secondaire Collège Mathieu (ÉSCM) à Gravelbourg.
4 septembre 2014/Auteur: Conseil des écoles fransaskoises/Nombre de vues (28074)/Commentaires (0)/
Le CÉF restructure ses services face à ses défis budgétaires

Le CÉF restructure ses services face à ses défis budgétaires

Le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF) a dévoilé, le 18 août dernier, les détails de la restructuration de ses services éducatifs. Ces changements ont été apportés afin, selon le CÉF, de «mieux répondre aux nouveaux défis qui découlent des compressions budgétaires annoncées en juin 2014. [L]a réorganisation des services voués aux élèves permettra de favoriser la réussite des élèves et l’accompagnement des intervenants dans les écoles. »

28 août 2014/Auteur: Alexandre Daubisse (EV)/Nombre de vues (26946)/Commentaires (0)/
Jugement dans la crise scolaire fransaskoise

Jugement dans la crise scolaire fransaskoise

La Cour octroie dix fois moins que réclamé

Le juge Barrington Foote de la Cour du Banc de la Reine a ordonné au gouvernement de la Saskatchewan, le 19 août, de payer la somme de 500 000 $ pour renflouer les coffres du Conseil scolaire fransaskois (CSF) pour l’année 2014-2015.

28 août 2014/Auteur: Alexandre Daubisse (EV)/Nombre de vues (29305)/Commentaires (0)/
RSS
Première2425262729313233Dernière

 - vendredi 22 novembre 2024