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Gouvernement provincial : des services en français existent
Lucas Pilleri – IJL-Réseau.Presse
/ Catégories: Société, Politique

Gouvernement provincial : des services en français existent

Présente depuis 1990 sous une appellation différente, aujourd’hui affiliée au ministère des Parcs, de la Culture et du Sport du gouvernement de la Saskatchewan, la Direction des affaires francophones (DAF) est un îlot en français au sein des autorités provinciales. Méconnu des Fransaskois, le département regroupe aujourd’hui sept employés et offre des services en français. Charles-Henri Warren, directeur général, explique son rôle.

Qu’est-ce qui vous a motivé à rejoindre la DAF il y a 12 ans ?

Ce qui m’intéressait, c’est qu’il y a des parallèles avec le poste que j’occupais avant aux Affaires intergouvernementales, car il y a de la liaison avec le fédéral et les autres provinces.

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Charles-Henri Warren, directeur général de la Direction des affaires francophones, affiliée au ministère des Parcs, de la Culture et du Sport du gouvernement de la Saskatchewan Crédit : Courtoisie

C’était aussi une occasion de développer de nouvelles compétences et de travailler en français. Et de pouvoir contribuer au développement de la francophonie.

Quel lien vous rattache à la francophonie ?

Je suis originaire du Québec, mais ça fait 21 ans que je suis en Saskatchewan. Le français est ma langue maternelle.

Comment définiriez-vous le rôle de la DAF ?

Nous sommes un bureau central pour les services en français au gouvernement de la Saskatchewan. De manière plus concrète, on est un point d’entrée pour la relation entre le gouvernement provincial et la communauté fransaskoise.

On offre aussi des services directement à la population par l’entremise du Centre de services aux citoyens Bonjour !, on gère les pages web du gouvernement, on offre un service de traduction qui permet aux ministères et aux agences du gouvernement d’offrir de la documentation en français, ce qui permet aux citoyens de la province de correspondre en français avec les ministères.

Un citoyen peut donc s’adresser en français à n’importe quel ministère provincial ?

On peut consulter la page d’accueil de saskatchewan.ca/bonjour pour trouver un lien vers le répertoire des services en français et pour trouver les tribunaux provinciaux où il est possible d’utiliser le français. Il y a aussi un archiviste bilingue provincial.

Dans certains cas, il est possible que les employés des ministères ne soient pas toujours au courant de l’existence de nos services.

Souffrez-vous d’un manque de visibilité ?

C’est un défi, c’est clair. On pourrait être plus connus et plus visibles. On réfléchit à l’interne à comment trouver le meilleur moyen pour être présents.

On vient de terminer une tournée où on a rencontré en personne des organismes communautaires. On est encore en train d’analyser l’information qui nous a été transmise. C’est un exercice intéressant pour faire connaître nos services et voir comment on peut améliorer nos services.

Quel genre de services gouvernementaux sont offerts aux francophones ?

Il y a les services de traduction et de correspondance en français, les services offerts par d’autres ministères et les services offerts par des tiers, comme les organismes de la communauté fransaskoise, qui sont financés par le gouvernement provincial.

Quels sont les organismes ou programmes fransaskois que le gouvernement finance à l’heure actuelle ?

La plupart du temps, ce sont des contrats de service qui sont passés entre un ministère et un organisme fransaskois pour offrir des services en français.

Par exemple, en 2021-2022, le ministère de l’Immigration et de la Formation professionnelle a accordé des fonds à l’Assemblée communautaire fransaskoise pour les services d’établissement et au Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan pour les services d’employabilité. Les montants versés sont disponibles dans le Volume 2 des comptes publics.

Divers organismes fransaskois reçoivent des fonds en vertu de l’entente Canada-Saskatchewan relative à l’enseignement dans la langue de la minorité et à l’enseignement de la seconde langue officielle, comme l’Assemblée communautaire fransaskoise, l’Association des parents fransaskois, le Conseil culturel fransaskois et la Société historique de la Saskatchewan.

Vous rencontrez souvent l’Assemblée communautaire fransaskoise (ACF) dans le cadre de tournées, rencontres, conversations. Quel genre de relations avez-vous nouées au fil du temps ?

Nous avons des communications régulières avec l’ACF, surtout pour ce qui est de notre rôle et mandat de liaison entre le gouvernement et la communauté. Ça nous permet d’avoir une meilleure idée des intérêts et des attentes de la communauté fransaskoise.

C’est aussi pour organiser des rencontres avec la ministre Laura Ross ou d’autres ministres. Le président de l’ACF est membre d’office du Comité consultatif en matière d’affaires francophones et on travaille avec l’ACF pour identifier des candidats potentiels.

Quels dossiers sont au cœur des préoccupations de la communauté fransaskoise en 2023 selon vous ?

Il y a des enjeux importants en matière d’éducation, à la fois maternelle, élémentaire et postsecondaire. La communauté fransaskoise a des attentes. L’immigration est aussi un autre gros dossier. Ces deux sujets sont ceux qui ressortent le plus.

Le Comité consultatif en matière d'affaires francophones existe depuis 2009. Quel est son rôle et qu’apporte-t-il à la fransaskoisie ?

Le rôle du comité est de conseiller le gouvernement dans sa politique de langue française.

Le comité se rencontre trois fois par année et est composé de huit membres qui sont nommés par le gouvernement, mais qui sont là pour représenter la communauté fransaskoise.

Ils identifient des sujets, rencontrent les représentants d’organismes et les fonctionnaires concernés et formulent des recommandations à partir des informations reçues, des préoccupations exprimées, des besoins de la communauté.

Le rapport est ensuite présenté à la ministre Ross et est rendu public. Souvent, les rapports concernent des domaines du ressort d’autres ministères, donc on s’assure de transmettre les recommandations aux ministères concernés.

À la DAF, notre rôle est un appui logistique au comité : organiser les rencontres, identifier des potentiels membres du gouvernement, etc.

Ces rapports ont-ils débouché sur des actions concrètes jusqu’à présent ?

Ça dépend des recommandations. Plusieurs ont été mises en œuvre. Souvent, il y a des recommandations qui concernent la traduction de matériel et documents. En règle générale, il y a eu suivi.

Cela dit, il y a des recommandations qui sont partiellement mises en œuvre et il y en a qui ne le sont pas du tout. Ça dépend de la mesure dans laquelle les recommandations remettent en cause les façons de faire, les approches des ministères. Je pense que le comité en est conscient.

C’est un travail qui peut être un peu ingrat dans une certaine mesure, car ça demande de réfléchir à des améliorations et certaines recommandations ne sont pas mises en œuvre. Depuis que je suis en poste, j’ai toujours été impressionné par la qualité des membres et par leur engagement.

Le Centre de services aux citoyens Bonjour ! offre plus de renseignements au sujet des services en français offerts par le gouvernement de la Saskatchewan.

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