Skip Navigation
Festival Cinergie 2024
Leslie Diaz
/ Catégories: 2020, Éducation, Postsecondaire

Ma thèse en 180 secondes : trois Fransaskois dans la course

Se passionner pour un sujet et y dédier plusieurs années de recherche et d’écriture, c’est le parcours que de nombreux étudiants en doctorat suivent chaque année. L’Association francophone pour le savoir (ACFAS) leur propose, via son concours Ma thèse en 180 secondes, de présenter leur sujet de recherche en termes simples à un auditoire. Le défi : exposer de façon claire, concise et convaincante un projet d’envergure en trois minutes.

L’ACFAS s’associe aux différentes régions du Canada pour offrir des éditions provinciales du concours. Un exercice auquel la Saskatchewan a pu enfin se prêter le jeudi 22 octobre avec la tenue d’une toute première édition fransaskoise organisée en partenariat avec la Cité universitaire francophone de l’Université de Regina et l’Université de la Saskatchewan.

Clara Superbie, Kirsten Johnsen, Philippe Bouchard et Stéphane Gérard sont ressortis vainqueurs de l’édition des Prairies qui a réuni sept étudiants francophones et francophiles. Les doctorants ayant reçu le premier prix du jury représenteront leur province lors de la grande finale canadienne du 19 novembre prochain.

Des thèses pointues

« Je suis déjà en train de penser à la finale canadienne qui aura lieu le 19 novembre prochain. Ce sera le même exercice mais la plupart des universités canadiennes francophones, ou des provinces où le français est une langue minoritaire, seront représentées par le gagnant des finales locales respectives. On peut donc s’attendre à un niveau très élevé », précise celle qui figure parmi les quatre gagnants de la finale Saskatchewan.

L’ACFAS a pour objectif de mettre en valeur le processus de recherche des doctorants en leur donnant l’occasion de présenter des sujets originaux et complexes. Exemple avec la thèse de Stéphane Gérard, autre gagnant pour la Saskatchewan, dont le projet de recherche vise à déchiffrer les procédés techniques et les fondements de la morale pratique qui ont contribué à la forme du Petit Prince d’Antoine de Saint-Exupéry. 

« Je pourrais dire que le plus grand défi durant ma thèse a été de lire suffisamment pour être certain de ne pas manquer quelque chose d'important […] car comprendre l'effort technique requis par l'auteur pour bien partager ses thèmes me semble un travail monstrueux, vu la rigueur du processus de l'édition de ce tout petit livre », détaille le doctorant.

Clara Superbie, elle, se penche sur l’écologie comportementale et la dynamique de la population de caribous en Saskatchewan. Espèce considérée à risque d’extinction, les caribous souffrent de l’activité industrielle en forêt boréale et des feux de forêt. En rejoignant le Saskatchewan’s Boreal Woodland Caribou Project en 2016, l’étudiante œuvre à mieux informer et faire comprendre la place des caribous dans un environnement où les feux constituent la perturbation dominante.

Chaque mot compte

Cibler l’information d’un projet de thèse est déjà un grand exercice en soi, mais lorsqu’il s’agit d’expliquer des années de recherche à un public non averti en trois minutes, l’exercice devient plus compliqué encore. « Chaque mot nécessite d’être choisi avec précision puisque c’est avant tout un concours d’éloquence », souligne Clara Superbie.

Pour sortir du lot, les étudiants doivent donc faire bonne impression et s’efforcer que leur auditoire retienne les messages clés de leur présentation éclair. « Il faut trouver le juste milieu entre faire le show et vulgariser sérieusement un travail académique », ajoute la gagnante fransaskoise.  

Même si la présentation ne dure que trois minutes, la préparation se doit d’être poussée. Ici, Clara Superbie conseille aux futurs participants de « ne pas se préparer à la dernière minute en se disant que c’est juste 180 secondes ! » Stéphane Gérard la rejoint en insistant sur l’importance de « trouver les bons mots pour communiquer ».

La COVID-19 ayant empêché la tenue du concours en personne en mars dernier, le format a été adapté au numérique et repoussé à octobre. Au lieu de monter sur scène, les étudiants se sont ainsi retrouvés sur le banc du virtuel : « Je trouve que l’exercice a été plus difficile parce que le jury ne voyait surtout qu’une diapositive censée illustrer à elle seule toute notre présentation, témoigne Clara Superbie. Normalement, on communique avec notre corps et nos gestes. Là, il fallait se passer de ça tout en restant vivant. »

Article précédent Alpha Barry réélu pour un deuxième mandat
Prochain article Infrastructures scolaires à Saskatoon : un sondage confirme les besoins
Imprimer
13704

Leslie DiazLeslie Diaz

Autres messages par Leslie Diaz
Contacter l'auteur

Contacter l'auteur

x
Le CÉF bénéficie du programme Ordinateurs pour les écoles

Le CÉF bénéficie du programme Ordinateurs pour les écoles

Depuis cinq ans, le Conseil des écoles fransaskoises profite du programme national Ordinateurs pour les écoles (OPE). Créé en 1993 par Industrie Canada et les TelecomPioneers, ce programme a permis, à date, de donner plus de 1 100 000 ordinateurs et imprimantes provenant des administrations publiques et du secteur privé. 
18 septembre 2014/Auteur: Alexandre Daubisse (EV)/Nombre de vues (29211)/Commentaires (0)/
Immersion dans l’immersion

Immersion dans l’immersion

Entrevue avec Paul Bazin, conseiller pédagogique pour toutes les écoles d’immersion publiques de Saskatoon

C’est le temps de la rentrée et on a beaucoup parlé des écoles du Conseil des écoles fransaskoises (CÉF), mais il y a aussi les autres : les écoles d’immersion. Pour faire un point sur ce secteur, nous avons rencontré M. Paul Bazin, conseiller pédagogique pour toutes les écoles d’immersion publiques de Saskatoon.

18 septembre 2014/Auteur: Alexandra Drame (EV)/Nombre de vues (28745)/Commentaires (0)/

Notre école

Depuis une semaine, les écoles ont repris leurs activités. Pour les jeunes Fransaskoises et Fransaskois, c’est maintenant une chose normale que d’aller dans une école fransaskoise. Mais il n’y a pas si longtemps, ce n’était pas la réalité.

11 septembre 2014/Auteur: Michel Vézina/Nombre de vues (27564)/Commentaires (0)/
Un enseignement de qualité malgré l’austérité

Un enseignement de qualité malgré l’austérité

Entrevue avec Donald Michaud,  le directeur de l’éducation par intérim au Conseil des écoles fransaskoises (CÉF).

11 septembre 2014/Auteur: Alexandre Daubisse (EV)/Nombre de vues (28378)/Commentaires (0)/
L’optimisation des compétences et des ressources au service des élèves

L’optimisation des compétences et des ressources au service des élèves

Rencontre avec Dolorèse Nolette

Rencontre avec Dolorèse Nolette, directrice générale de l’éducation par intérim au Conseil des écoles fransaskoises (CÉF).

11 septembre 2014/Auteur: Alexandre Daubisse (EV)/Nombre de vues (26908)/Commentaires (0)/

Une nouvelle année pour le CÉF : Attendre de voir

Un consensus semble atteint par tous les interlocuteurs du CÉF qui prennent maintenant un certain recul après avoir exprimé leurs critiques et veulent laisser les personnes en charge le soin de travailler à l’amélioration de son fonctionnement.

11 septembre 2014/Auteur: Alexandre Daubisse (EV)/Nombre de vues (27459)/Commentaires (0)/
Quelle année scolaire pour les écoles du CÉF?

Quelle année scolaire pour les écoles du CÉF?

On se souvient d’un commentaire de Francis Potié, directeur général de l’Assemblée communautaire fransaskoise (ACF), à propos des coupures de Patrimoine canadien lors d’une table ronde à l’Institut français. « Tout ne va pas si mal. » Il me semble qu’il pourrait aussi bien s’appliquer à la « crise » qu’est en train de traverser le CÉF.

11 septembre 2014/Auteur: Alexandre Daubisse (EV)/Nombre de vues (30448)/Commentaires (0)/

Une rentrée comme les autres

C’était l’effervescence au Pavillon secondaire des quatre vents (PSQV) de l’école Laval à Regina en cette matinée de rentrée, mardi 2 septembre.

11 septembre 2014/Auteur: Alexandre Daubisse (EV)/Nombre de vues (25294)/Commentaires (0)/

Pourquoi choisir l’école de la minorité?

La rentrée scolaire 2014 ne fera sans doute pas exception. Encore une fois, trop d’enfants de parents ayants droit ne seront pas inscrits à une école francophone. Une tendance qui met en péril l’avenir des communautés francophones en situation minoritaire.

11 septembre 2014/Auteur: Lucien Chaput (Francopresse)/Nombre de vues (22677)/Commentaires (0)/
Nomination à la direction des écoles Beau Soleil et ÉSCM à Gravelbourg

Nomination à la direction des écoles Beau Soleil et ÉSCM à Gravelbourg

Le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF) annonce la nomination de Rosalie Lizée à titre de directrice de l'école Beau Soleil et de l'école secondaire Collège Mathieu (ÉSCM) à Gravelbourg.
4 septembre 2014/Auteur: Conseil des écoles fransaskoises/Nombre de vues (26618)/Commentaires (0)/
Le CÉF restructure ses services face à ses défis budgétaires

Le CÉF restructure ses services face à ses défis budgétaires

Le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF) a dévoilé, le 18 août dernier, les détails de la restructuration de ses services éducatifs. Ces changements ont été apportés afin, selon le CÉF, de «mieux répondre aux nouveaux défis qui découlent des compressions budgétaires annoncées en juin 2014. [L]a réorganisation des services voués aux élèves permettra de favoriser la réussite des élèves et l’accompagnement des intervenants dans les écoles. »

28 août 2014/Auteur: Alexandre Daubisse (EV)/Nombre de vues (25666)/Commentaires (0)/
Jugement dans la crise scolaire fransaskoise

Jugement dans la crise scolaire fransaskoise

La Cour octroie dix fois moins que réclamé

Le juge Barrington Foote de la Cour du Banc de la Reine a ordonné au gouvernement de la Saskatchewan, le 19 août, de payer la somme de 500 000 $ pour renflouer les coffres du Conseil scolaire fransaskois (CSF) pour l’année 2014-2015.

28 août 2014/Auteur: Alexandre Daubisse (EV)/Nombre de vues (27824)/Commentaires (0)/
La Résidence à l’ESCM de Gravelbourg est finalement fermée.

La Résidence à l’ESCM de Gravelbourg est finalement fermée.

Le début de la fin.

À entendre que le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF) a finalement fermé la résidence à l’École secondaire Collège Mathieu (ESCM) de Gravelbourg n’était pas une grande surprise pour moi. J’ai été le premier directeur académique de l’ESCM sous les auspices du CÉF. 

28 août 2014/Auteur: Doug Bell/Nombre de vues (20663)/Commentaires (0)/

Tentative de conciliation entre les enseignants et le gouvernement

Après avoir été secouée par des remous internes ces derniers jours avec l’éviction de son président, Colin Keess, pour des  motifs encore flous, lors  d’un vote de non-confiance, la Fédération des enseig nants de la Saskatchewan (Saskatchewan Teachers’ Federation – STF) et  le gouvernement de la Saskatchewan se sont mis d’accord pour faire appel  à un conciliateur puisque  les négociations qu’ils  ont engagées pour la rédaction d’une nouvelle convention collective sont au point mort.

21 août 2014/Auteur: Alexandre Daubisse (EV)/Nombre de vues (21713)/Commentaires (0)/

Réparer les erreurs du passé ou préparer l’avenir?

Dans les démarches entourant sa demande d’injonction pour réclamer un montant supplémentaire de 5,2 millions de dollars au gouvernement provincial, le Conseil scolaire fransaskois n’a pas mis toutes les chances de son côté. 

14 août 2014/Auteur: Jean-Pierre Picard/Nombre de vues (25145)/Commentaires (0)/
RSS
Première2324252628303132Dernière

 - jeudi 2 mai 2024