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Michel Vézina
/ Catégories: 2017, En quelques mots

Le vent de la vie

Regard sur La grande traversée

En Saskatchewan, on est dans la prairie (si l’on parle végétation) et dans la plaine (si l’on parle relief géographique), et il n’y a littéralement pas d’obstacles. Il y a bien quelques arbres ici et là, quelques communautés dont les bâtiments s’élèvent plus ou moins haut et quelques monticules terrestres. Rien pour empêcher de se déchaîner un phénomène que l’on connaît bien, le vent.

On va commencer par le côté négatif: l’hiver, on parle de facteur éolien. Lorsqu’il fait froid, dans les moins quelque chose, le vent intensifie la sensation de froid sur la peau et le danger d’engelure. Dans les années 30, lors de la grande sécheresse, le vent poussait la poussière dans les moindres recoins des maisons et rendait ainsi l’agriculture très très difficile, voire quasiment impossible, à plus d’un endroit. Et il y a le vent chaud d’été, le vent accompagnant ou précédant les averses et les orages, sans oublier les spectaculaires tornades.

Côté positif, le vent favorise la pollinisation des plantes. Aujourd’hui, l’énergie éolienne est une énergie alternative intéressante. À l’époque, on comptait sur le vent pour faire la farine avec les moulins à vent.

Sans le vent, la colonisation de l’Amérique aurait dû se faire autrement. En effet, nos ancêtres sont venus sur des voiliers qui devaient jouer avec les différents vents pour venir au Canada. Les journées sans vent, ces navires, peu confortables selon nos critères d’aujourd’hui, restaient sur place. Les vents contraires pouvaient forcer les capitaines de ces navires à tenter de faire de long parcours. Les vents favorables pouvaient couper la traversée de plusieurs jours. Et sans oublier les vents de tempête accompagnés de vagues énormes sur l’océan Atlantique qui pouvaient causer le démâtage des navires, sans compter de nombreux naufrages.

Les Productions Rivard de Winnipeg, Manitoba, ont produit une série d’une dizaine d’épisodes très intéressante présentée à Radio-Canada. Appelée « La grande traversée », elle a mis en scène dix personnes (6 hommes et 4 femmes choisis parmi plus de 1000 candidatures) devant vivre dans les conditions d’une traversée au XVIIe siècle, donc à l’époque des premiers arrivés en Nouvelle-France.

On les a habillés tel qu’à l’époque, fait vivre dans un secteur réduit au centre du voilier Picton Castle rebaptisé pour le projet L’Espérance. Ils devaient vivre comme au XVIIe, faire à manger de la même manière et avec les mêmes aliments, dormir de la même façon, aller à la toilette de la même manière en plus de participer aux manœuvres du navire (ce que ne faisaient pas les colons à l’époque), apprendre les rudiments de la navigation tel qu’à l’époque.

La traversée a duré 55 jours: partie de La Rochelle, France, avec une brève escale à Caraquet, Nouveau-Brunswick, l’épopée s’est terminée à Québec. Vous allez me dire qu’il s’agit de télé-réalité: oui jusqu’à un certain point puisque des caméras les suivaient au jour le jour. Mais c’est intéressant de voir les conditions de traversée et surtout la détermination qu’il a fallu aux premiers Français pour venir s’établir en Nouvelle-France et s’enraciner dans ce pays. Ça les préparait certainement à conquérir le reste d’un pays qui s’est étendu jusqu’au sud de la Louisiane et jusqu’aux Rocheuses.

Cette série, que l’on peut aussi suivre sur Tout.tv, est d’une grande qualité et de loin, de très loin, dépasse l’insipide série Canada: The Story of Us qu'on a pu voir sur CBC. Il y a un contexte historique à cette série et une réflexion, tant de la part des producteurs que des participants, sur l’objectif de l’époque: aller vers une vie meilleure. Évidemment, il faut être relativement jeune et en forme pour vivre une telle expérience. Mais sans le vent à l’époque, ce désir d’une vie meilleure n’aurait peut-être pas pu se réaliser.

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