Skip Navigation
Fonds l'Eau vive banniere Grève Postes Canada accès PDF

Les jeunes orateurs à la barre de la Journée du droit

Devrait-on augmenter l’âge de consommation des substances intoxicantes comme l’alcool ou le cannabis ? Serait-il sage d’instaurer une « taxe COVID » pour l’achat de masques et pour la recherche médicale ? Peut-on rendre l’apprentissage du français obligatoire en Saskatchewan ? Les jeunes Fransaskois ont été invités à débattre de ces questions épineuses lors de la Journée du droit 2021 le 30 avril.

La journée organisée par l’Association des juristes d’expression française de la Saskatchewan (AJEFS) a commencé à 8 h 30. Les juges des débats ont reçu une formation rapide pour leur rôle et les orateurs, des élèves de la 7e à la 12e année issus de trois écoles du Conseil des écoles fransaskoises (CÉF), sont arrivés 45 minutes plus tard. Des équipes de deux ont été formées avec, pour chaque débat, une équipe « affirmative » tentant de défendre une résolution et une équipe « négative » ayant pour but de la réfuter.

La Journée du droit a cette année accueilli moins de participants qu’à l’accoutumée. Avant la pandémie, les élèves du CÉF étaient habitués à se réunir en personne au sein de l’une des écoles de la province. Les salles de classe étaient alors presque toutes réquisitionnées pour l’événement et les élèves des écoles hôtes étaient dispensés de cours pour la journée. 

Comme d’habitude, la Saskatchewan Elocution and Debate Association (SEDA) a beaucoup facilité la tâche des organisateurs. Depuis le début de la pandémie, l’association organise des débats en ligne et, afin de noter les prestations des orateurs lors de la Journée du droit, les juges fransaskois ont utilisé leur grille de notation. L’AJEFS a aussi pu profiter du compte de la SEDA sur le site web Tabbycat, un outil fréquemment utilisé dans les tournois de débat, pour faciliter le partage des notes à distance.

Une taxe COVID ?

Les élèves de la 7e à la 9e année avaient pour sujet la résolution suivante : « Il est résolu qu’une taxe COVID-19 soit instaurée pour financer les recherches et achats de masques pour les citoyennes et les citoyens à faible revenu. » 

Une dizaine d’équipe a débattu de cette résolution, faisant preuve d’arguments diversifiés. Du côté affirmatif, certains ont mis de l’avant que le prix des masques était prohibitif pour les gens vivant dans la pauvreté et ont tenté de préciser certains aspects vagues de la résolution pour en faire un programme plus concret. 

De leur côté, les équipes du côté négatif ont avancé qu’offrir des masques à tout le monde pourrait contribuer au gaspillage de cette denrée. Ils ont aussi mentionné que les gouvernements avaient déjà offert beaucoup de soutien à la population durant la pandémie.

Les champions de cette catégorie sont les élèves Siméon Potié et Jacob Armstrong de l’École canadienne-française de Saskatoon. En finale de la compétition, cette équipe était du côté affirmatif. De plus, Siméon Potié a été nommé meilleur orateur de la catégorie.

Cannabis, alcool et éducation en français

Louis Prince
Louis Prince, de l'école Canadienne-française, a reçu le prix du meilleur orateur individuel dans la catégorie contre-interrogatoire.
Crédit: courtoisie

Le groupe d’âge des 10e à la 12e année comptait seulement deux équipes composées d’élèves de l’École canadienne-française de Saskatoon, ainsi forcés à débattre entre eux à trois reprises à propos de la résolution suivante : « Il est résolu que le cours de français soit rendu obligatoire dans les écoles anglophones de la Saskatchewan pour promouvoir le bilinguisme au Canada. » 

Dans les deux premiers débats, les équipes ont à tour de rôle pris la place de l’équipe affirmative et négative. Pour la finale, les deux équipes ont eu à débattre sur un sujet auquel ils n’étaient pas préparés : les substances intoxicantes. À midi, après leurs deux premiers débats, les orateurs ont ainsi appris qu’ils allaient disputer une finale sur la résolution suivante : « Il est résolu que l’âge légal pour consommer de la marijuana et de l’alcool soit monté à 21 ans en Saskatchewan. »

Sur ces deux sujets, les débats se sont concentrés sur la question de la liberté individuelle et de ses limites. Finalement, les trois débats ont été remportés de peu par le duo formé par Louis Prince et Dylan Reddick. Louis Prince a également reçu le prix du meilleur orateur et se dit fier de sa prestation même si « ce n’était pas aussi gratifiant que les fois précédentes où j’ai remporté ce prix quand il y avait plus de participants ». 

La juge en chef des deux premiers débats, Mariam Abdelmalek, était une étudiante de 10e  année à l’école Monseigneur de Laval à Regina. Elle raconte qu’elle aurait aimé prendre part à la compétition, mais que personne d’autre de son école ne voulait participer. 

D’après Bertrand Giroux, coordonnateur du club de débat de l’École canadienne-française de Saskatoon, l’intérêt pour la Journée du droit fluctue chaque année, mais le fait que l’événement se déroulait uniquement en ligne a peut-être eu un impact cette fois : « C’est sûr que quand on est tous convoqués dans l’une école, l’événement est de plus grande envergure », résume-t-il. 

Quelques défis

Malgré le succès de l’événement, celui-ci a tout de même eu son lot de défis. Tout d’abord, plusieurs juges et participants étaient absents, retardant voire annulant plusieurs débats. « Une des équipes que je devais évaluer était absente », regrette par exemple le juge Lionel Gahizi. 

De plus, quelques problèmes techniques se sont manifestés. Durant la première ronde, plusieurs équipes ont été déconnectées en plein milieu du débat en raison d’un problème de connexion wifi au deuxième étage du Pavillon Gustave-Dubois. Plusieurs rencontres ont été retardées par ce contretemps et une équipe de l’école a même dû déclarer forfait. 

Au final, tous les gagnants de la Journée du droit sont des élèves de l’École canadienne-française de Saskatoon. Après toutes leurs préparations, leurs recherches et le travail de construction de leurs arguments, les jeunes sont fiers de leurs prix bien mérités. Maîtriser la rhétorique et l’éloquence s’avérera une compétence très utile pour leur future vie professionnelle.

Les gagnants de la Journée fransaskoise du droit 2021

7e à 9e année - Format discussion en équipes

Première position — Siméon Potié & Jacob Armstrong

Deuxième position — Alexa Wolfe & Rania Karam

Troisième position — Lucy Leavitt-Assie & Cézanne Lapierre

 

10e à 12e année - Contre-interrogatoire en équipes

Première position — Dylan Reddick & Louis Prince

Deuxième position –  Anaïs Kaze & Abigaïl Melazem

 

7e à 9e année - Format discussion en individuel

Première position — Siméon Potié

Deuxième position — Jacob Armstrong

Troisième position — Alexa Wolfe  

 

10e à 12e année - Contre-interrogatoire en individuel

Première position — Louis Prince

Deuxième position –  Anaïs Kaze

Troisième position –  Dylan Reddick

Imprimer
14936

Emmanuel MassonEmmanuel Masson

Autres messages par Emmanuel Masson
Contacter l'auteur

Contacter l'auteur

x

Éducation fransaskoise : le navire ne prend plus l’eau, mais sait-on où il va?

L’Assemblée annuelle des électeurs du Conseil scolaire fransaskois était plutôt calme cette année. Je me suis surpris à m’ennuyer des joutes verbales de l’année dernière. Lors de l’AGA de 2014, le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF) était en pleine tempête financière, des coupes sévères venaient d’être faites, et tout laissait croire que ce n’était pas fini. Les colonnes de chiffres inquiétaient les parents et ceux-ci l’avaient fait savoir.
4 février 2015/Auteur: Jean-Pierre Picard/Nombre de vues (32510)/Commentaires (0)/
L’importance de la lecture avec les enfants

L’importance de la lecture avec les enfants

Selon les résultats des recherches de C.A. Nelson, du Centre du développement de l’enfant de l’Université Harvard, le développement langagier d’un enfant se manifeste longtemps avant le premier balbutiement des mots « mmman » ou « pa, pa, papa ». Les études du développement cérébral révèlent que les neurones et les synapses pour le langage apparaissent trois mois avant la naissance. La croissance de cette zone du cerveau atteint son sommet vers l’âge de 4 ans.

4 février 2015/Auteur: Rita Denius (CM)/Nombre de vues (29878)/Commentaires (0)/
Des élèves voudraient une heure de... 60 minutes

Des élèves voudraient une heure de... 60 minutes

SASKATOON - C’est une délégation de jeunes élèves de l’École canadienne-française de Saskatoon, qui a donné le coup d’envoi de l’Assemblée annuelle des électeurs du Conseil scolaire fransaskois.
4 février 2015/Auteur: Michèle Fortin (EV)/Nombre de vues (29725)/Commentaires (0)/
Assemblée annuelle du Conseil scolaire fransaskois : Une soirée bien tranquille

Assemblée annuelle du Conseil scolaire fransaskois : Une soirée bien tranquille

SASKATOON - Le vendredi 30 janvier, le Conseil scolaire fransaksois (CSF) a rencontré ses électeurs pour la première fois depuis le dépôt d’un rapport sévère de la vérificatrice provinciale et la fermeture annoncée de l’école Sans-frontières de Lloydminster.

4 février 2015/Auteur: Mychèle Fortin (EV)/Nombre de vues (35171)/Commentaires (0)/
La cause de la Commission scolaire francophone du Yukon entendue à la Cour suprême du Canada

La cause de la Commission scolaire francophone du Yukon entendue à la Cour suprême du Canada

La Cour suprême du Canada a pris en délibéré, le 21 janvier 2015, la cause qui oppose depuis plusieurs années la Commission scolaire francophone du Yukon (CSFY) au gouvernement du Yukon. Le litige repose sur les droits de gestion scolaire en contexte minoritaire.

29 janvier 2015/Auteur: Anonym/Nombre de vues (33087)/Commentaires (0)/
Après 20 ans de gestion scolaire fransaskoise:  Comment se porte le français dans nos écoles?

Après 20 ans de gestion scolaire fransaskoise: Comment se porte le français dans nos écoles?

Rencontre avec un parent inquiet, mais optimiste

La Saskatchewan a bien changé depuis l’obtention de la gestion scolaire il y a 20 ans. Depuis deux décennies, l’épanouissement du Conseil des écoles fransakoises (CÉF) est évident. La gestion scolaire est-elle garante de la qualité de l'éducation française? Nous en avons discuté avec un parent de Regina qui a accepté de répondre à nos questions mais qui a préféré garder l'anonymat.

29 janvier 2015/Auteur: Mychèle Fortin (EV)/Nombre de vues (241901)/Commentaires (0)/
Le Québec refuse d'appuyer les francophones minoritaires

Le Québec refuse d'appuyer les francophones minoritaires

La Commission scolaire francophone du Yukon devant la Cour suprême

J’ai appris avec stupéfaction la position du gouvernement du Québec devant la Cour suprême en ce qui concerne la gestion des écoles par les minorités francophones du reste du pays. En effet, par l’entremise de sa ministre de la justice, Stéphanie Vallée, Québec a signifié son refus d’appuyer des communautés francophones hors Québec. 

29 janvier 2015/Auteur: Jean-François Larose/Nombre de vues (32451)/Commentaires (0)/
Turbulences dans les conseils scolaires francophones

Turbulences dans les conseils scolaires francophones

La CSFTNO se tourne vers la Cour suprême

La Commission scolaire francophone des Territoires du Nord-Ouest (CSFTNO) et l'Association des parents ayant droit de Yellowknife (APADY) viennent de subir un cuisant revers devant la Cour d’appel des TNO.

20 janvier 2015/Auteur: Denis Lord (L’Aquilon) et Paul Mengoumou (Francopresse)/Nombre de vues (33081)/Commentaires (0)/
Le 27 janvier est la Journée de l’alphabétisation familiale

Le 27 janvier est la Journée de l’alphabétisation familiale

À l'initiative d'ABC Alpha pour la vie Canada, la Journée de l'alphabétisation familiale a été introduite en 1999 et elle est célébrée le 27 janvier de chaque année. En plus de célébrer le plaisir de lire et d'apprendre en famille, cette journée est l'occasion d'intégrer l'apprentissage à sa routine familiale.

2015-01-27/Auteur: Collège Mathieu/Nombre de vues (14871)/Commentaires (0)/
Deux enseignants québécois mieux outillés par un séjour en Saskatchewan

Deux enseignants québécois mieux outillés par un séjour en Saskatchewan

Bilan d'un stage de de l'ACELF de six semaines par deux étudiants de l'Université de Sherbrooke à l'école fransaskoise Mgr de Laval à Regina.
15 janvier 2015/Auteur: (ACELF)/Nombre de vues (22970)/Commentaires (0)/
Lancement du Grand Quiz

Lancement du Grand Quiz

La Grande Dictée fait peau neuve!

REGINA - C’est le 7 janvier 2015 que le Collège Mathieu et Radio-Canada ont tenu une conférence de presse dans le but de présenter leur nouveau concept tant attendu, Le Grand Quiz.
15 janvier 2015/Auteur: Marie-Pier Boilard (EV)/Nombre de vues (41836)/Commentaires (0)/

Rapport de la vérificatrice sur la gestion scolaire : Un besoin de rigueur

On attendait de pied ferme le rapport de la vérificatrice provinciale sur la gestion du Conseil scolaire fransaskois (CSF) et l’administration du Conseil des écoles fransaskoises (CÉF). Jetons un coup d’œil sur certains éléments clé de ce document qui démontrent que les déboires financiers n’étaient pas dus qu’à un manque de financement. 

11 décembre 2014/Auteur: Jean-Pierre Picard (EV)/Nombre de vues (29141)/Commentaires (0)/
Symposium des parents 2014

Symposium des parents 2014

REGINA - Plus de 100 personnes se sont retrouvées au Symposium des parents ce samedi 29 novembre à Regina. Sous le thème Trouver son équilibre!, l’Association des parents fransaskois (APF) présentait son évènement annuel.

4 décembre 2014/Auteur: Stéphanie Alain/Nombre de vues (28748)/Commentaires (0)/

Une ouverture qui pourrait devenir une brèche

Je vois la dominance de l’anglais à une rencontre aussi importante que celle de Lloydminster comme un signal d’alarme. Qu’on se rappelle l’exemple de la Coopérative d’habitation Villa Bonheur à Saskatoon. Par souci de rentabilité, elle avait accepté d’accueillir des anglophones. Aujourd’hui, les rencontres de son conseil d’administration se déroulent en anglais uniquement.

3 décembre 2014/Auteur: Jean-Pierre Picard/Nombre de vues (26253)/Commentaires (0)/
Le CSF accepte les conclusions de la vérificatrice provinciale

Le CSF accepte les conclusions de la vérificatrice provinciale

 Il y a plus d’un an, le Conseil scolaire fransaskois a entamé un long processus de redressement, nécessitant la mise en place de pratiques de gestion financière et de gouvernance améliorées. Selon le CSF, ces pratiques vont dans le sens des recommandations exprimées dans le rapport qui a été rendu public aujourd’hui.

3 décembre 2014/Auteur: Conseil des écoles fransaskoises/Nombre de vues (31727)/Commentaires (0)/
RSS
Première2122232426282930Dernière

 - mercredi 18 décembre 2024