Skip Navigation
Fonds l'Eau vive banniere Nouveau système d'abonnement
Lucas Pilleri
/ Catégories: Société, Aînés, Santé

Aider et se faire aider

Du 15 au 20 mars, la Saskatchewan célèbre la Semaine des personnes aidantes. L’occasion pour la Fédération provinciale des Fransaskoises (FPF) de souligner le travail bénévole, et souvent invisible, de ces personnes.

« Une personne sur quatre au Canada est personne aidante, fait remarquer Janice Thomas, coordonnatrice à la FPF. Ce sont majoritairement des femmes. Souvent, ces femmes essaient de tout concilier : le travail, la famille et les tâches de personne aidante. »

D’après Statistique Canada, près de 8 millions de Canadiens sont des aidants, apportant des soins à un conjoint, un membre de la famille, un enfant, voire un ami ou un voisin. Ces soins prodigués gratuitement vaudraient plus de 66 milliards de dollars par année.

« Souvent, on ne se rend pas compte du travail et des responsabilités que ces personnes prennent sur leurs épaules », souligne Janice Thomas. La Semaine des personnes aidantes permet ainsi de « sensibiliser et de souligner le travail que ces gens font pour leurs proches aidés ».

Des temps difficiles

La pandémie n’a pas aidé à améliorer la situation. « Ça a un impact énorme, lance Janice Thomas. Les personnes aidantes sont encore plus isolées avec la COVID. Pour certaines personnes, aller à l’église ou faire les courses était leur seule sortie. C’est beaucoup plus difficile à vivre. Quand on a à la maison une personne limitée dans ses interactions, on se sent emprisonné chez soi. Le fardeau est deux fois plus lourd à cause de la COVID », explique la coordonnatrice.

Même constat du côté de Gisèle Yarbrough, une personne aidante qui s’occupe de sa mère à Zenon Park. « Les vis se sont resserrées. On ne veut pas que ma mère sorte et soit exposée au virus. Elle aimait sortir pour faire l’épicerie, rencontrer du monde, et ça lui manque beaucoup. La pandémie l’a rendue plus isolée. »

Petite éclaircie au tableau, sa mère de 88 ans s’est mise aux réseaux sociaux afin de briser la monotonie de la pandémie : « Elle a suivi des cours pour apprendre à utiliser l’ordinateur. Elle utilise maintenant Facebook pour se tenir au courant de ce qui se passe avec ses amis et sa famille ! Ça diminue sa solitude », se réjouit Gisèle Yarbrough.

Chez Chantal Bisson, qui s’occupe de son mari de 94 ans à Debden, l’isolement est aussi une réalité à laquelle il faut trouver des solutions. « On est toujours à la maison, on voit moins de personnes. Mais ça peut bien se passer quand même si on a une bonne approche. On peut continuer sa vie même en pandémie. Je prends du temps pour moi-même, je fais des marches dehors, des jeux de carte sur internet, je lis aussi », raconte-t-elle.

Se sentir épaulé(e)

Afin d’alléger la charge des personnes aidantes, la FPF leur a envoyé par la poste une trousse d’activités et un guide de relaxation. Un outil qui fait le bonheur de Gisèle Yarbrough : « Il y a trois choses qui m’intéressent : une boîte de crayons de couleur et des images à colorier, car ma mère et moi on aime beaucoup les arts visuels, un paquet de cartes avec des instructions pour des jeux assez faciles et un paquet de graines de fleurs à planter », détaille cette dernière.

En plus d’aider sa mère pour ses rendez-vous médicaux, ses courses, ses papiers et son jardin, Gisèle Yarbrough est bénévole pour le programme Appels amicaux, une initiative conjointe de la Croix-Rouge canadienne et de la FPF lancée en novembre dernier et qui vise à briser l’isolement des personnes aidantes.

« J’ai été jumelée avec Chantal Bisson, explique Gisèle Yarbrough. On s’entend très bien : c’est autant une bénédiction pour moi que pour elle. On partage des expériences et des intérêts communs. Je suis passée par des événements qu’elle traverse elle-même maintenant et cela nous donne un lien très fort. Je l’aime beaucoup, c’est un très beau jumelage. »

L’initiative est très utile à Chantal Bisson : « Les personnes aidantes sont mises à l’écart, dans l’ombre, et on n’en parle pas. Mais, bien souvent, elles ont besoin d’aide et n’osent pas demander », perçoit-elle. Gisèle Yarbrough la rejoint : « Quand on apprend qu’il y a beaucoup d’autres personnes qui sont dans le même bateau, ça soulage un peu, on se sent moins isolé et ça crée des liens de soutien psychologique. »

En outre, la FPF a décidé de lancer une exposition photographique virtuelle intitulée Je ne suis pas seul(e), accessible sur son site depuis le 12 mars. « Vous n’êtes pas seul, nous sommes là pour vous aider », résume Janice Thomas qui souhaite épauler du mieux qu’elle le peut les personnes aidantes en ces temps difficiles.

Pour participer au programme Appels amicaux ou pour demander une trousse d’activités, contacter Janice Thomas à la Fédération provinciale des Fransaskoises (FPF) à coordonnatrice.fpf@gmail.com ou au 639-533-3842.

Imprimer
17813

Lucas PilleriLucas Pilleri

Autres messages par Lucas Pilleri
Contacter l'auteur

Contacter l'auteur

x
La place de l’anglais dans les écoles fransaskoises

La place de l’anglais dans les écoles fransaskoises

« Une discussion qui doit avoir lieu » – Donald Michaud

SASKATOON - Pour Donald Michaud, le directeur de l’éducation par intérim au Conseil des écoles fransaskoises (CÉF), la place de l’anglais dans les écoles fransaskoises « est une discussion qui doit avoir lieu ». La diversité des niveaux de français représente tout un défi pour le personnel enseignant, certes, mais surtout pour la création d’un environnement social francophone dans l’école.

5 février 2015/Auteur: Jean-Pierre Picard (EV)/Nombre de vues (37137)/Commentaires (0)/

Éducation fransaskoise : le navire ne prend plus l’eau, mais sait-on où il va?

L’Assemblée annuelle des électeurs du Conseil scolaire fransaskois était plutôt calme cette année. Je me suis surpris à m’ennuyer des joutes verbales de l’année dernière. Lors de l’AGA de 2014, le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF) était en pleine tempête financière, des coupes sévères venaient d’être faites, et tout laissait croire que ce n’était pas fini. Les colonnes de chiffres inquiétaient les parents et ceux-ci l’avaient fait savoir.
4 février 2015/Auteur: Jean-Pierre Picard/Nombre de vues (32589)/Commentaires (0)/
L’importance de la lecture avec les enfants

L’importance de la lecture avec les enfants

Selon les résultats des recherches de C.A. Nelson, du Centre du développement de l’enfant de l’Université Harvard, le développement langagier d’un enfant se manifeste longtemps avant le premier balbutiement des mots « mmman » ou « pa, pa, papa ». Les études du développement cérébral révèlent que les neurones et les synapses pour le langage apparaissent trois mois avant la naissance. La croissance de cette zone du cerveau atteint son sommet vers l’âge de 4 ans.

4 février 2015/Auteur: Rita Denius (CM)/Nombre de vues (29910)/Commentaires (0)/
Des élèves voudraient une heure de... 60 minutes

Des élèves voudraient une heure de... 60 minutes

SASKATOON - C’est une délégation de jeunes élèves de l’École canadienne-française de Saskatoon, qui a donné le coup d’envoi de l’Assemblée annuelle des électeurs du Conseil scolaire fransaskois.
4 février 2015/Auteur: Michèle Fortin (EV)/Nombre de vues (29738)/Commentaires (0)/
Assemblée annuelle du Conseil scolaire fransaskois : Une soirée bien tranquille

Assemblée annuelle du Conseil scolaire fransaskois : Une soirée bien tranquille

SASKATOON - Le vendredi 30 janvier, le Conseil scolaire fransaksois (CSF) a rencontré ses électeurs pour la première fois depuis le dépôt d’un rapport sévère de la vérificatrice provinciale et la fermeture annoncée de l’école Sans-frontières de Lloydminster.

4 février 2015/Auteur: Mychèle Fortin (EV)/Nombre de vues (35209)/Commentaires (0)/
La cause de la Commission scolaire francophone du Yukon entendue à la Cour suprême du Canada

La cause de la Commission scolaire francophone du Yukon entendue à la Cour suprême du Canada

La Cour suprême du Canada a pris en délibéré, le 21 janvier 2015, la cause qui oppose depuis plusieurs années la Commission scolaire francophone du Yukon (CSFY) au gouvernement du Yukon. Le litige repose sur les droits de gestion scolaire en contexte minoritaire.

29 janvier 2015/Auteur: Anonym/Nombre de vues (33167)/Commentaires (0)/
Après 20 ans de gestion scolaire fransaskoise:  Comment se porte le français dans nos écoles?

Après 20 ans de gestion scolaire fransaskoise: Comment se porte le français dans nos écoles?

Rencontre avec un parent inquiet, mais optimiste

La Saskatchewan a bien changé depuis l’obtention de la gestion scolaire il y a 20 ans. Depuis deux décennies, l’épanouissement du Conseil des écoles fransakoises (CÉF) est évident. La gestion scolaire est-elle garante de la qualité de l'éducation française? Nous en avons discuté avec un parent de Regina qui a accepté de répondre à nos questions mais qui a préféré garder l'anonymat.

29 janvier 2015/Auteur: Mychèle Fortin (EV)/Nombre de vues (242063)/Commentaires (0)/
Le Québec refuse d'appuyer les francophones minoritaires

Le Québec refuse d'appuyer les francophones minoritaires

La Commission scolaire francophone du Yukon devant la Cour suprême

J’ai appris avec stupéfaction la position du gouvernement du Québec devant la Cour suprême en ce qui concerne la gestion des écoles par les minorités francophones du reste du pays. En effet, par l’entremise de sa ministre de la justice, Stéphanie Vallée, Québec a signifié son refus d’appuyer des communautés francophones hors Québec. 

29 janvier 2015/Auteur: Jean-François Larose/Nombre de vues (32573)/Commentaires (0)/
Turbulences dans les conseils scolaires francophones

Turbulences dans les conseils scolaires francophones

La CSFTNO se tourne vers la Cour suprême

La Commission scolaire francophone des Territoires du Nord-Ouest (CSFTNO) et l'Association des parents ayant droit de Yellowknife (APADY) viennent de subir un cuisant revers devant la Cour d’appel des TNO.

20 janvier 2015/Auteur: Denis Lord (L’Aquilon) et Paul Mengoumou (Francopresse)/Nombre de vues (33206)/Commentaires (0)/
Le 27 janvier est la Journée de l’alphabétisation familiale

Le 27 janvier est la Journée de l’alphabétisation familiale

À l'initiative d'ABC Alpha pour la vie Canada, la Journée de l'alphabétisation familiale a été introduite en 1999 et elle est célébrée le 27 janvier de chaque année. En plus de célébrer le plaisir de lire et d'apprendre en famille, cette journée est l'occasion d'intégrer l'apprentissage à sa routine familiale.

2015-01-27/Auteur: Collège Mathieu/Nombre de vues (14914)/Commentaires (0)/
Deux enseignants québécois mieux outillés par un séjour en Saskatchewan

Deux enseignants québécois mieux outillés par un séjour en Saskatchewan

Bilan d'un stage de de l'ACELF de six semaines par deux étudiants de l'Université de Sherbrooke à l'école fransaskoise Mgr de Laval à Regina.
15 janvier 2015/Auteur: (ACELF)/Nombre de vues (23088)/Commentaires (0)/
Lancement du Grand Quiz

Lancement du Grand Quiz

La Grande Dictée fait peau neuve!

REGINA - C’est le 7 janvier 2015 que le Collège Mathieu et Radio-Canada ont tenu une conférence de presse dans le but de présenter leur nouveau concept tant attendu, Le Grand Quiz.
15 janvier 2015/Auteur: Marie-Pier Boilard (EV)/Nombre de vues (41938)/Commentaires (0)/

Rapport de la vérificatrice sur la gestion scolaire : Un besoin de rigueur

On attendait de pied ferme le rapport de la vérificatrice provinciale sur la gestion du Conseil scolaire fransaskois (CSF) et l’administration du Conseil des écoles fransaskoises (CÉF). Jetons un coup d’œil sur certains éléments clé de ce document qui démontrent que les déboires financiers n’étaient pas dus qu’à un manque de financement. 

11 décembre 2014/Auteur: Jean-Pierre Picard (EV)/Nombre de vues (29262)/Commentaires (0)/
Symposium des parents 2014

Symposium des parents 2014

REGINA - Plus de 100 personnes se sont retrouvées au Symposium des parents ce samedi 29 novembre à Regina. Sous le thème Trouver son équilibre!, l’Association des parents fransaskois (APF) présentait son évènement annuel.

4 décembre 2014/Auteur: Stéphanie Alain/Nombre de vues (28824)/Commentaires (0)/

Une ouverture qui pourrait devenir une brèche

Je vois la dominance de l’anglais à une rencontre aussi importante que celle de Lloydminster comme un signal d’alarme. Qu’on se rappelle l’exemple de la Coopérative d’habitation Villa Bonheur à Saskatoon. Par souci de rentabilité, elle avait accepté d’accueillir des anglophones. Aujourd’hui, les rencontres de son conseil d’administration se déroulent en anglais uniquement.

3 décembre 2014/Auteur: Jean-Pierre Picard/Nombre de vues (26333)/Commentaires (0)/
RSS
Première2122232426282930Dernière

 - dimanche 22 décembre 2024