Skip Navigation
Nouveau système d'abonnement Fonds l'Eau vive banniere
Le partage de la sagesse
Emmanuel Masson

Le partage de la sagesse

Résot'âges a présenté un atelier sur la gouvernance avec Michel Vézina

Qui gouverne la Fransaskoisie ? Quels sont les principes et les mécanismes qui régissent le fonctionnement des associations fransaskoises ? Comment s’impliquer pour faire avancer la communauté ? Voilà les questions auxquelles Michel Vézina a tenté de répondre durant la conférence Résot’âges du 12 novembre.

La session, suivie par 19 participants via Zoom, était animée par Marie-Ève Bussières, coordinatrice de la formation continue à la Cité universitaire francophone de Regina, et était présentée par Michel Vézina, un Fransaskois impliqué de longue date dans la communauté, actuel président de Vitalité 55+ Saskatchewan.

Ce dernier a œuvré dans la gouvernance fransaskoise jusqu’à sa retraite, d’abord en tant qu’enseignant, puis comme directeur de plusieurs associations, dont le Conseil culturel fransaskois et le Collège Mathieu.

Michel Vézina insiste sur la notion d’apprentissage : « On ne vient pas au monde avec la connaissance de la gouvernance, c’est une chose qui s’apprend, soit par la formation continue, soit avec l’expérience. » Et cela commence par une bonne compréhension de l’histoire de la Fransaskoisie.

De l’impulsion catholique…

La session a débuté avec un récapitulatif historique de la gouvernance fransaskoise. Tout a commencé en 1912 lorsque des membres de différents villages francophones de la Saskatchewan se sont réunis pour fonder l’Association catholique franco-canadienne (ACFC).

Ces représentants étaient des Canadiens français, des Franco-Américains, des Français, des Belges et des Suisses établis en Saskatchewan, réunis pour défendre leur droit à l’éducation en français dans leur province d’adoption.

Pendant plus d’un demi-siècle, ce groupe d’hommes a régi la francophonie de la Saskatchewan sous l’égide de l’Église catholique. En 1964, l’ACFC est devenue une institution laïque, mais plusieurs associations ont gardé la présence d’un aumônier dans les réunions officielles jusqu’en 1985. En 1977, Irène Chabot est devenue la première femme présidente de l’ACFC, franchissant ainsi le plafond de verre.

…à l’engagement laïc et citoyen

La gouvernance fransaskoise a complètement changé en 1988 avec l’arrivée des premières ententes entre le Canada et les communautés qui offraient du financement fédéral pour les organismes fransaskois.

À la suite de la tenue d’États généraux en 1997, l’ACFC est devenue l’Assemblée communautaire fransaskoise (ACF) et un nouveau mode de gouvernance s’est mis en place avec une assemblée de députés communautaires élus.

Michel Vézina souligne aussi le développement de la technologie durant toute cette période, ce qui a grandement facilité la communication entre Fransaskois issus de différentes communautés.

Continuer la lutte

Le conférencier a par la suite parlé des défis actuels de la fransaskoisie. « Nos gouvernements ne sont pas très chauds pour la gestion et l’éducation en français, et les services en français », affirme-t-il. Dans ces circonstances, « nos acquis sont fragiles », souligne l’homme engagé, constamment menacés par l’assimilation insidieuse et graduelle.

Michel Vézina a aussi mentionné d’autres défis qui affectent la société, tels que la cyberintimidation, le racisme et le manque de parité, qui divisent les membres actifs de la communauté.

Un noble engagement

Selon Michel Vezina, s’impliquer dans la gouvernance fransaskoise peut être instructif. « C’est une façon d’apprendre à gouverner, à diriger, à partager. On apprend de nouvelles connaissances et on participe au développement de la communauté. »

Malgré tout, celui qui a été de nombreuses fois à des postes de direction ne cache pas l’exigence qui accompagne cet engagement. « Je ne serai jamais aussi fou que vous autres », lui avait dit sa fille, témoin du dévouement de ses parents pour la communauté fransaskoise.

Concilier son implication communautaire et sa vie familiale pour garder un mode de vie sain tout en restant actif dans la communauté est l’une des leçons que Michel Vézina retient et dispense. Sa fille semble l’avoir écouté puisqu’elle s’est finalement impliquée à son tour dans la communauté à l’âge adulte.

Surtout, Michel Vézina garde de beaux souvenirs des rencontres qu’il a faites tout au long de sa carrière dans la francophonie. Il se dit aussi satisfait du travail accompli et des avancées réalisées durant les quarante dernières années par les Fransaskois.

Les conférences Résot’âges sont le fruit de la collaboration entre la Cité universitaire francophone de Regina et Vitalité 55+ Saskatchewan. Elles ont pour objectif d’« offrir une plateforme aux meneurs et penseurs fransaskois dans le but d’inspirer et de créer l’avenir francophone ».

Imprimer
16851

Emmanuel MassonEmmanuel Masson

Autres messages par Emmanuel Masson
Contacter l'auteur

Contacter l'auteur

x
La place de l’anglais dans les écoles fransaskoises

La place de l’anglais dans les écoles fransaskoises

« Une discussion qui doit avoir lieu » – Donald Michaud

SASKATOON - Pour Donald Michaud, le directeur de l’éducation par intérim au Conseil des écoles fransaskoises (CÉF), la place de l’anglais dans les écoles fransaskoises « est une discussion qui doit avoir lieu ». La diversité des niveaux de français représente tout un défi pour le personnel enseignant, certes, mais surtout pour la création d’un environnement social francophone dans l’école.

5 février 2015/Auteur: Jean-Pierre Picard (EV)/Nombre de vues (37143)/Commentaires (0)/

Éducation fransaskoise : le navire ne prend plus l’eau, mais sait-on où il va?

L’Assemblée annuelle des électeurs du Conseil scolaire fransaskois était plutôt calme cette année. Je me suis surpris à m’ennuyer des joutes verbales de l’année dernière. Lors de l’AGA de 2014, le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF) était en pleine tempête financière, des coupes sévères venaient d’être faites, et tout laissait croire que ce n’était pas fini. Les colonnes de chiffres inquiétaient les parents et ceux-ci l’avaient fait savoir.
4 février 2015/Auteur: Jean-Pierre Picard/Nombre de vues (32591)/Commentaires (0)/
L’importance de la lecture avec les enfants

L’importance de la lecture avec les enfants

Selon les résultats des recherches de C.A. Nelson, du Centre du développement de l’enfant de l’Université Harvard, le développement langagier d’un enfant se manifeste longtemps avant le premier balbutiement des mots « mmman » ou « pa, pa, papa ». Les études du développement cérébral révèlent que les neurones et les synapses pour le langage apparaissent trois mois avant la naissance. La croissance de cette zone du cerveau atteint son sommet vers l’âge de 4 ans.

4 février 2015/Auteur: Rita Denius (CM)/Nombre de vues (29912)/Commentaires (0)/
Des élèves voudraient une heure de... 60 minutes

Des élèves voudraient une heure de... 60 minutes

SASKATOON - C’est une délégation de jeunes élèves de l’École canadienne-française de Saskatoon, qui a donné le coup d’envoi de l’Assemblée annuelle des électeurs du Conseil scolaire fransaskois.
4 février 2015/Auteur: Michèle Fortin (EV)/Nombre de vues (29739)/Commentaires (0)/
Assemblée annuelle du Conseil scolaire fransaskois : Une soirée bien tranquille

Assemblée annuelle du Conseil scolaire fransaskois : Une soirée bien tranquille

SASKATOON - Le vendredi 30 janvier, le Conseil scolaire fransaksois (CSF) a rencontré ses électeurs pour la première fois depuis le dépôt d’un rapport sévère de la vérificatrice provinciale et la fermeture annoncée de l’école Sans-frontières de Lloydminster.

4 février 2015/Auteur: Mychèle Fortin (EV)/Nombre de vues (35214)/Commentaires (0)/
La cause de la Commission scolaire francophone du Yukon entendue à la Cour suprême du Canada

La cause de la Commission scolaire francophone du Yukon entendue à la Cour suprême du Canada

La Cour suprême du Canada a pris en délibéré, le 21 janvier 2015, la cause qui oppose depuis plusieurs années la Commission scolaire francophone du Yukon (CSFY) au gouvernement du Yukon. Le litige repose sur les droits de gestion scolaire en contexte minoritaire.

29 janvier 2015/Auteur: Anonym/Nombre de vues (33174)/Commentaires (0)/
Après 20 ans de gestion scolaire fransaskoise:  Comment se porte le français dans nos écoles?

Après 20 ans de gestion scolaire fransaskoise: Comment se porte le français dans nos écoles?

Rencontre avec un parent inquiet, mais optimiste

La Saskatchewan a bien changé depuis l’obtention de la gestion scolaire il y a 20 ans. Depuis deux décennies, l’épanouissement du Conseil des écoles fransakoises (CÉF) est évident. La gestion scolaire est-elle garante de la qualité de l'éducation française? Nous en avons discuté avec un parent de Regina qui a accepté de répondre à nos questions mais qui a préféré garder l'anonymat.

29 janvier 2015/Auteur: Mychèle Fortin (EV)/Nombre de vues (242066)/Commentaires (0)/
Le Québec refuse d'appuyer les francophones minoritaires

Le Québec refuse d'appuyer les francophones minoritaires

La Commission scolaire francophone du Yukon devant la Cour suprême

J’ai appris avec stupéfaction la position du gouvernement du Québec devant la Cour suprême en ce qui concerne la gestion des écoles par les minorités francophones du reste du pays. En effet, par l’entremise de sa ministre de la justice, Stéphanie Vallée, Québec a signifié son refus d’appuyer des communautés francophones hors Québec. 

29 janvier 2015/Auteur: Jean-François Larose/Nombre de vues (32573)/Commentaires (0)/
Turbulences dans les conseils scolaires francophones

Turbulences dans les conseils scolaires francophones

La CSFTNO se tourne vers la Cour suprême

La Commission scolaire francophone des Territoires du Nord-Ouest (CSFTNO) et l'Association des parents ayant droit de Yellowknife (APADY) viennent de subir un cuisant revers devant la Cour d’appel des TNO.

20 janvier 2015/Auteur: Denis Lord (L’Aquilon) et Paul Mengoumou (Francopresse)/Nombre de vues (33206)/Commentaires (0)/
Le 27 janvier est la Journée de l’alphabétisation familiale

Le 27 janvier est la Journée de l’alphabétisation familiale

À l'initiative d'ABC Alpha pour la vie Canada, la Journée de l'alphabétisation familiale a été introduite en 1999 et elle est célébrée le 27 janvier de chaque année. En plus de célébrer le plaisir de lire et d'apprendre en famille, cette journée est l'occasion d'intégrer l'apprentissage à sa routine familiale.

2015-01-27/Auteur: Collège Mathieu/Nombre de vues (14915)/Commentaires (0)/
Deux enseignants québécois mieux outillés par un séjour en Saskatchewan

Deux enseignants québécois mieux outillés par un séjour en Saskatchewan

Bilan d'un stage de de l'ACELF de six semaines par deux étudiants de l'Université de Sherbrooke à l'école fransaskoise Mgr de Laval à Regina.
15 janvier 2015/Auteur: (ACELF)/Nombre de vues (23089)/Commentaires (0)/
Lancement du Grand Quiz

Lancement du Grand Quiz

La Grande Dictée fait peau neuve!

REGINA - C’est le 7 janvier 2015 que le Collège Mathieu et Radio-Canada ont tenu une conférence de presse dans le but de présenter leur nouveau concept tant attendu, Le Grand Quiz.
15 janvier 2015/Auteur: Marie-Pier Boilard (EV)/Nombre de vues (41940)/Commentaires (0)/

Rapport de la vérificatrice sur la gestion scolaire : Un besoin de rigueur

On attendait de pied ferme le rapport de la vérificatrice provinciale sur la gestion du Conseil scolaire fransaskois (CSF) et l’administration du Conseil des écoles fransaskoises (CÉF). Jetons un coup d’œil sur certains éléments clé de ce document qui démontrent que les déboires financiers n’étaient pas dus qu’à un manque de financement. 

11 décembre 2014/Auteur: Jean-Pierre Picard (EV)/Nombre de vues (29265)/Commentaires (0)/
Symposium des parents 2014

Symposium des parents 2014

REGINA - Plus de 100 personnes se sont retrouvées au Symposium des parents ce samedi 29 novembre à Regina. Sous le thème Trouver son équilibre!, l’Association des parents fransaskois (APF) présentait son évènement annuel.

4 décembre 2014/Auteur: Stéphanie Alain/Nombre de vues (28825)/Commentaires (0)/

Une ouverture qui pourrait devenir une brèche

Je vois la dominance de l’anglais à une rencontre aussi importante que celle de Lloydminster comme un signal d’alarme. Qu’on se rappelle l’exemple de la Coopérative d’habitation Villa Bonheur à Saskatoon. Par souci de rentabilité, elle avait accepté d’accueillir des anglophones. Aujourd’hui, les rencontres de son conseil d’administration se déroulent en anglais uniquement.

3 décembre 2014/Auteur: Jean-Pierre Picard/Nombre de vues (26334)/Commentaires (0)/
RSS
Première2122232426282930Dernière

 - dimanche 22 décembre 2024