Skip Navigation
Festival Cinergie 2024
Professeure suspendue à l’Ud'O : «deux principes à réconcilier», selon le recteur

Professeure suspendue à l’Ud'O : «deux principes à réconcilier», selon le recteur

LE DROIT (Ontario) – Le débat autour de la suspension d’une professeure de l’Université d’Ottawa pour avoir utilisé le mot «n**ger» continue de faire rage. Dans un message à la communauté universitaire, le recteur Jacques Frémont s’est prononcé pour la première fois lundi en affirmant entre autres que «liberté d’expression et droit à la dignité ne se contredisent pas».

Rappelons que, tel que révélé d’abord par La Presse la semaine dernière, la professeure à temps partiel à la Faculté des arts Verushka Lieutenant-Duval aurait prononcé le mot «n**ger» lors d’un cours virtuel, au moment où elle comparait la réappropriation du mot queer par la communauté gaie à celle de ce mot par la communauté noire, aux États-Unis.

Elle s’est par la suite excusée par courriel, mais il n’en fallait pas plus pour qu’elle subisse son procès en direct sur les médias sociaux et qu’on lui reproche d’avoir prononcé une insulte raciste.

L’histoire a fait couler beaucoup d’encre depuis et un groupe de 34 professeurs de l’UdO se sont entre autres portés à sa défense dans une lettre ouverte intitulée Libertés surveillées, acheminée aux médias vendredi. 

À lire aussi : Une trentaine de professeurs de l’UdO dénoncent le traitement reçu par une collègue

Lundi, le recteur et vice-chancelier de l’institution, Jacques Frémont, a ajouté son grain de sel en disant que l’équilibre entre la liberté d’expression et le «droit à la dignité» des étudiants noirs est difficile à maintenir, mais il estime que l’institution a bien agi dans ce cas-ci.

Il précise que «les membres des groupes dominants n’ont tout simplement pas la légitimité pour décider ce qui constitue une microagression». 

«Notre université a vécu depuis plus d’une année et demie des incidents racistes ou à caractère raciste. Nous sommes, comme bien d’autres universités, en train de prendre conscience des diverses manifestations de ce racisme systémique, bien ancrées dans nos façons de faire et nous avons pris l’engagement de travailler à remédier à la situation. Parmi les problèmes dénoncés, on trouve les agressions et microagressions dont sont régulièrement victimes des membres noirs ou racisés de notre communauté. Ce qui peut sembler banal pour un membre de la communauté majoritaire peut être perçu par plusieurs membres de la minorité comme étant profondément offensant», ajoute Jacques Frémont.

«Deux principes à réconcilier»

En référence à la lettre signée par la trentaine de collègues de Mme Lieutenant-Duval, M. Frémont affirme que «plusieurs ont tenté de réduire la question à une simple question de liberté d’expression et/ou de liberté académique».

«La question est beaucoup plus vaste puisque plusieurs membres de notre communauté considèrent que leur droit à la dignité a été atteint. Deux principes sont donc en cause et doivent être réconciliés et c’est ce à quoi la direction de la Faculté des arts s’est attachée en rencontrant les étudiants et en mettant sur pied une nouvelle section du cours pour celles et ceux ne souhaitant pas continuer leur cours avec l’enseignante en question», explique-t-il.

M. Frémont précise par ailleurs que Verushka Lieutenant-Duval est toujours à l’emploi de l’Université d’Ottawa, et «qu’elle est libre de continuer son cours, ce qu’elle a fait vendredi dernier, comme d’habitude, en bénéficiant de sa pleine liberté académique».

Lire l’article dans son intégralité sur le site du journal Le Droit

D’autres professeurs réagissent

Dans une lettre ouverte publiée mardi par Le Droit et intitulée «L’UdO bannit un mot : enseigner dans le champ miné de l’arbitraire», près de 600 professeurs de l’UdO et de partout au Québec affirment qu’en agissant ainsi, le doyen Kevin Kee «s’est attaqué non seulement à la liberté académique des professeur.e.s des études supérieures sur son campus, mais il a aussi abusé d’un pouvoir de coercition qui va dans le sens contraire du savoir et de la diffusion des connaissances».

«L’Université d’Ottawa se trompe de cible. On ne s’attaque pas au problème du racisme en punissant et en interdisant l’enseignement des mots, des œuvres et des auteurs qui, au contraire, le révèlent et le combattent explicitement. Comme l’a soutenu publiquement Dany Laferrière dans une entrevue pour France culture tout récemment, ce n’est pas le mot qu’il faut éliminer, mais l’intention dans l’usage : “Dans la bouche d’un blanc, n’importe qui peut l’employer. On sait quand on est insulté, quand quelqu’un utilise un mot pour vous humilier ou vous écraser. On sait aussi quand c’est un autre emploi”». 

«Il est urgent que les institutions d’enseignement supérieur se dotent d’une politique claire afin de protéger l’intégrité des connaissances et de ses passeurs, cela doit passer entre autres par la reconnaissance du droit au désaccord raisonnable et à celui du principe de charité. Car il est intenable d’être soumis à l’arbitraire d’une autorité morale usurpée et abusive. Le contexte social et le clientélisme ne peuvent prévaloir sur la connaissance et sa diffusion. Nous attendons que le doyen de la faculté des arts de l’UdO corrige publiquement ce grave précédent qui attaque de front la liberté académique, qui mine le champ des connaissances, de la recherche et de la véritable subversion», écrit le groupe.

Article précédent Course électorale au CSF: continuité ou changement ?
Prochain article Débats corsés entre les candidats au poste de conseiller scolaire
Imprimer
14045

Daniel LeBlanc e)t Julien Paquette (Le Droit)Francopresse

Autres messages par Daniel LeBlanc e)t Julien Paquette (Le Droit)
Contacter l'auteur

Contacter l'auteur

x
Robert Craig, lauréat du prix Prix Alpha Sask

Robert Craig, lauréat du prix Prix Alpha Sask

Grâce à la communauté fransaskoise j’ai pu garder mon français

Cette année, le prix Alpha Sask récompensait un texte répondant à la thématique Pourquoi avez-vous décidé d’apprendre le français? C’est totalement par hasard que Robert Craig est tombé sur l’affiche du concours, pendant sa pause café. C’était le dernier jour pour envoyer les textes. Il a décidé de tenter sa chance. En effet, il avait bien des choses à dire sur son histoire d’amour avec le français.

20 novembre 2014/Auteur: Alexandra Drame (EV)/Nombre de vues (26074)/Commentaires (0)/
Parents et petits à Prince Albert

Parents et petits à Prince Albert

Des activités ludiques... en français!

Si vous vous promenez du côté de la bibliothèque John M. Cuelenaere à Prince Albert, le samedi matin vers 10 h, vous assisterez à  la venue d’une joyeuse troupe mêlant parents et enfants et ayant pour but la découverte du français de façon amusante.

20 novembre 2014/Auteur: Ahmed Hassan (EV)/Nombre de vues (30439)/Commentaires (0)/
École St-Isidore : de bonnes raisons pour se réjouir

École St-Isidore : de bonnes raisons pour se réjouir

Terry Gaudet nommé l’entraîneur de performance masculine de l’année par l’Association de Volleyball de la Saskatchewan.

À l’École St-Isidore, il y a cette année bien des raisons de se réjouir. On vient de mettre la dernière touche au plancher tout neuf du gymnase, un sol de sport Pulastic. Cette nouvelle acquisition arrive à point nommé. En effet, l’école et la communauté de Bellevue, en collaboration avec la communauté de Wakaw, seront les hôtes du tournoi de volleyball de la ligue provinciale masculine 3A de la Saskatchewan High School Athletics Association (SHSAA) 

20 novembre 2014/Auteur: Jennie Baudais (CÉF)/Nombre de vues (32450)/Commentaires (0)/
Les jeunes s’emparent du Parlement

Les jeunes s’emparent du Parlement

REGINA - Le Parlement franco-canadien du Nord et de l'Ouest (PFCNO) se déroule chaque année et rassemble les jeunes francophones des provinces du Nord et de l'Ouest du Canada. Cet évènement national donne la chance aux jeunes qui ont entre 16 et 25 ans de donner leur propre avis à propos des politiques adoptées par le Parlement officiel et, bien sûr, de se faire plein d’amis.

13 novembre 2014/Auteur: Anonym/Nombre de vues (31565)/Commentaires (0)/
Pour une éducation fransaskoise de la pré-maternelle à l’université

Pour une éducation fransaskoise de la pré-maternelle à l’université

L'éducation au coeur des discussions au Rendez-vous fransaskois 2014

SASKATOON - Cette année, l’édition 2014 du Rendez-vous fransaskois se déroulait à Saskatoon sous le thème de l’éducation. En ouverture, samedi le 8 novembre, la présidente nouvellement réélue de l’Assemblée communautaire fransaskoise (ACF), Françoise Sigur-Cloutier, a rappelé l’importance de cette thématique. Ainsi, selon elle, ‘’toute la valeur de notre communauté dépend de cette cause’’

12 novembre 2014/Auteur: Arnaud Decroix/Nombre de vues (30996)/Commentaires (0)/

Postsecondaire : petit voyage dans le temps

Au Rendez-vous fransaskois, le kiosque de l’Eau vive permettait de faire un petit voyage dans le temps en se promenant dans les albums de l’hebdomadaire des 30 dernières années. Les gens s’amusaient à regarder les photos des membres de la communauté à une époque où les cheveux étaient plus foncés ou plus fournis.

12 novembre 2014/Auteur: Jean-Pierre Picard/Nombre de vues (25384)/Commentaires (0)/
Mais que font les professeurs quand ils ne sont pas en classe?

Mais que font les professeurs quand ils ne sont pas en classe?

Congrès annuel de l’Association des professeurs de français de la Saskatchewan (APFS)

Quand vous regardez le calendrier scolaire de votre enfant, vous voyez toutes ces journées mystérieuses : perfectionnement professionnel, session de planification, conventions... Et je suis sûre que vous vous demandez ce que ce font les enseignants au lieu d’être en classe avec votre enfant. 

6 novembre 2014/Auteur: Alexandra Drame (EV)/Nombre de vues (27154)/Commentaires (0)/
L’École Valois à l’heure de l’Halloween

L’École Valois à l’heure de l’Halloween

PRINCE ALBERT - Sous les yeux du Père Valois, le fondateur de la seule école francophone de Prince Albert, et avec l’accord de M. RIVARD, directeur des lieux, les chaises, les tables et les enfants studieux ont laissé place à des locataires d’un soir à savoir des fantômes, des animaux de la nuit, des toiles d’araignée et beaucoup d’autres personnages.

6 novembre 2014/Auteur: Ahmed Hassan Farah (EV)/Nombre de vues (27744)/Commentaires (0)/
« Ne pas perdre ma langue! »

« Ne pas perdre ma langue! »

Jamie Gignac de Vonda au Campus St-Jean

Il y a deux ans, la Fransaskoise Jamie Gignac, alors élève de 12e année à l’école Providence de Vonda, s’est retrouvée devant un dilemme : quoi faire au terme de ses études secondaires? « J’ai changé d’idée au moins cinq fois en cours d’année », avoue candidement la jeune femme. 
29 octobre 2014/Auteur: Étienne Alary/Nombre de vues (30381)/Commentaires (0)/
Mgr de Laval lutte contre la faim, avec enthousiasme

Mgr de Laval lutte contre la faim, avec enthousiasme

Certains auront du mal à y croire. « La faim existe au Canada »1, qui fait partie des 10 pays les plus riches de la planète. Les élèves de l'école Mgr de Laval de Regina ont décidé de faire quelque chose.

22 octobre 2014/Auteur: Luc Bengono/Nombre de vues (28105)/Commentaires (0)/
Congrès annuel du Réseau des cégeps et des collèges francophones du Canada (RCCFC)

Congrès annuel du Réseau des cégeps et des collèges francophones du Canada (RCCFC)

François Kasongo élu représentant de l'Ouest au conseil d'administration

Plus de 85 personnes, présidences des collèges, directions générales, directions des études et de la formation continue, ainsi que de nombreux partenaires, ont participé encore une fois au congrès annuel du Réseau des cégeps et des collèges francophones du Canada (RCCFC) qui s’est tenu les 2 et 3 octobre derniers à Ottawa sous l’égide de La Cité. 

22 octobre 2014/Auteur: Réseau des cégeps et des collèges francophones du Canada (RCCFC)/Nombre de vues (28368)/Commentaires (0)/
Congrès de la Fédération nationale des conseils scolaires francophones

Congrès de la Fédération nationale des conseils scolaires francophones

La Fédération nationale des conseils scolaires francophones (FNCSF) représentant environ 150 000 élèves de langue française répartis dans plus de 640 écoles partout au pays tenait son congrès annuel sur le thème du démarchage, à Niagara Falls, du 16 au 18 octobre.

22 octobre 2014/Auteur: L'Eau vive/Nombre de vues (28965)/Commentaires (0)/
Émile Fortier: Comme une grande famille!

Émile Fortier: Comme une grande famille!

Un fransaskois au Campus St-Jean d'Edmonton

EDMONTON - Avec ses 750 étudiants, le Campus Saint-Jean est considéré comme un petit établissement au sein de l’Université de l’Alberta qui accueille chaque année près de 30 000 étudiants.

22 octobre 2014/Auteur: Étienne Alary/Nombre de vues (29463)/Commentaires (0)/
Capacité d’apprentissage: Six lieux, 3 groupes et un couffin

Capacité d’apprentissage: Six lieux, 3 groupes et un couffin

Des chercheurs ont suivi pendant quatre ans des jeunes enfants en milieu minoritaire pour mesurer l’impact d’un programme enrichi créé en Saskatchewan. Le résultat est « significatif » et pertinent.

22 octobre 2014/Auteur: Anonym/Nombre de vues (25254)/Commentaires (0)/

Des facteurs socioéconomiques et culturels influent sur la performance au chapitre de l'éducation et des compétences

Il faut mieux comprendre les défis particuliers auxquels sont confrontés les autochtones.

Selon un nouveau rapport du Conference Board du Canada sur l'éducation et les compétences dans les territoires produit dans le cadre de l'analyse Les performances du Canada, les résultats des territoires au chapitre de l'éducation et des compétences sont inférieurs à ceux des provinces en raison d'écarts notables entre les niveaux de scolarité des populations autochtones et non autochtones.

16 octobre 2014/Auteur: Conference Board of Canada/Nombre de vues (21219)/Commentaires (0)/
RSS
Première2122232426282930Dernière

 - mardi 30 avril 2024