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La Cité Universitaire francophone célèbre ses talents

Le Petit Prince à la Cité universitaire francophone

Le Petit Prince à la Cité universitaire francophone

L'ensemble des élèves du Certificat en français langue seconde avec Nicole Denis (deuxième rangée à droite).
REGINA - L’ambiance était électrique à la Cité universitaire francophone mercredi 12 avril, lors du 5 à 7 clôturant la session d’hiver. En effet, les étudiants du Certificat en français langue seconde y présentaient une adaptation du Petit Prince d’Antoine de Saint-Exupéry, sous forme de pièce de théâtre. Le projet était ambitieux et Nicole Denis, instructrice au Département d'études francophones et interculturelles et instigatrice du projet, l’assume complètement : « L’objectif derrière ce projet était de faire quelque chose qui poserait un défi aux étudiants, du point de vue linguistique, et rendrait visible le programme du CFLS. »

Pari gagné, donc, puisque le public était au rendez-vous, tant du côté francophone que du côté anglophone. De nombreux parents et amis se sont en effet pressés pour soutenir les valeureux acteurs dont la plupart n’avaient jamais joué sur scène, et encore moins en français. Ils ont d’ailleurs offert une performance honorable et pleine de fantaisie – avec une mention toute spéciale pour la ravissante rose et l’excellent renard. Ajoutons aussi qu’ils n’ont bénéficié que de 5 répétitions et seulement deux répétitions générales.

Derrière la prouesse de jouer une pièce dans une langue seconde, au terme des huit mois de formation, il y a un groupe d’apprenants plein de ressources. Nicole Denis a d’ailleurs commenté l’intérêt de cette aventure collective : « Pendant mes cours, je passe beaucoup de temps à parler de la grammaire, du vocabulaire, des expressions idiomatiques, de la syntaxe ! Au cours de ce projet, j’ai découvert que j’avais devant moi de véritables artistes. Ils avaient tous des talents qui ont contribué directement au succès de la pièce. Certains sont peintres, amateurs de film, coiffeurs, maquilleurs… »

Mettre ainsi l’apprenant adulte au centre du processus d’apprentissage, tout en faisant valoir ses compétences et sa créativité, est certainement une des approches pédagogiques les plus porteuses, comme en témoigne aussi l’enthousiasme des apprenants eux-mêmes. Jesse Wallace-Perkins, qui tenait le rôle du Petit Prince, a confié que la meilleure partie du projet était certainement l’amitié qui s’était développée entre les membres de l’équipe, grâce aussi à la présence bienveillante des trois instructeurs : Nicole Denis, Charlène Licata et Scott Stulberg. 

Cela réalise donc le vœu de Nicole Denis qui a choisi le texte de Saint-Exupéry précisément pour cette raison : « Dans le roman, le renard apprend au Petit Prince que "L’essentiel est invisible aux yeux." Pour moi, cela veut dire qu’on ne peut pas trouver notre raison d’être dans les choses matérielles et qu’il faut aller au-delà de tout ça. Nous ne sommes pas ici pour travailler comme des fous pour s’acheter de grandes maisons et plein de choses pour meubler nos grandes maisons et y vivre seuls. Nous sommes là pour aimer et "créer des liens", comme dit le renard. »

Le 5 à 7 organisé par La Cité universitaire francophone s’est donc fait à la fois le théâtre et l’écho de ce programme, en célébrant la langue française et ceux qui la parlent, l’apprennent ou rêvent encore de s’y frotter un jour. Piper Stewart, qui jouait l’aviateur dans la pièce, est d’ailleurs catégorique sur la valeur de son Certificat en français langue seconde : « J’ai adoré le français à l’école secondaire et j’ai pensé que ce serait une excellente opportunité de devenir complètement bilingue. Cela donne un tel avantage, en termes d’opportunités d’éducation et d’emploi ! »

Il semblait donc tout naturel de se rassembler dans la rotonde après la représentation pour célébrer le travail et l’engagement des étudiants de la Cité universitaire francophone. Si tous n’étaient pas présents à la cérémonie de remise des bourses, Emmanuel Aïto, directeur de la Cité universitaire, a néanmoins pu féliciter de vive voix Humna Ali, du Certificat en français langue seconde, qui a reçu la Bourse Gladys Arnold de 2 000 $ et Catherine Duffy, du Bac en éducation française, récipiendaire de la Bourse Canadian Parents for French de 500 $.

Le mot de la fin est revenu à Céline Magnon,  coordonnatrice du programme d'études francophones et interculturelles, qui a tenu à souligner la qualité du travail réalisé par les apprenants du Certificat en français langue seconde, mais aussi le dévouement sans relâche de l’ensemble du personnel de La Cité universitaire francophone, à qui l’on doit, il faut bien le rappeler, le plaisir de se retrouver ensemble.

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