Skip Navigation

Maintenant ou jamais

Le 4 avril dernier, le Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC) publiait le troisième et dernier volet de son sixième rapport d'évaluation, intitulé Changement climatique 2022 : atténuation du changement climatique. On n'en a pas beaucoup parlé. On devrait.

La guerre en Ukraine monopolise l'attention. Et on le comprend. Mais si on ne s'occupe pas de la planète, si on ne s'en occupe pas maintenant, viendra le moment où les humains qui vivent dessus seront tous dans le même bateau. Un bateau qui coule.

Le premier volet du rapport, publié en août 2021, concluait que l'utilisation des énergies fossiles, la déforestation et la destruction d'habitats naturels étaient à l'origine de changements climatiques jamais vus.

Image
Crédit : Tobias Rademacher / Unsplash

Le second volet, publié en février de cette année, décrivait le type d’effets catastrophiques auxquels on doit s'attendre si le réchauffement atteint +1,5°C. Le troisième et dernier volet du rapport s'attarde aux solutions pour atténuer le réchauffement et s'y adapter.

Le rapport intégral, rédigé par 278 auteurs à partir de l’analyse de plus de 18 000 articles et études scientifiques, présente les connaissances les plus avancées sur le réchauffement climatique. Si les précédents rapports du GIEC estimaient que l'influence de l'humain était « extrêmement probable », cette fois la conclusion est sans équivoque : l'humain est responsable du réchauffement climatique.

Le trou qu'on continue de creuser

Les impacts du réchauffement sont plus rapides et plus importants qu’on ne le croyait jusqu’à récemment et la courte fenêtre pour s’y adapter se referme rapidement. La capacité des puits de carbone (océans, forêts, tourbières) diminue. Le réchauffement climatique est sur le point d’atteindre +1,5°C.

Les experts estiment qu'il est possible de limiter le réchauffement à condition que les émissions de gaz à effet de serre (GES) plafonnent au plus tard en 2025. Ça, c'est le scénario optimiste, impliquant une chute drastique de nos émissions de GES et une transformation immédiate de nos habitudes. À défaut de quoi le seuil de +1.5°C pourrait être atteint dès 2030, soit 10 ans plus tôt que ce qu’estimait le GIEC en 2018.

« Ce rapport devrait faire froid dans le dos à quiconque le lit (…). Il montre où nous en sommes et où nous allons avec le changement climatique : dans un trou qu’on continue de creuser », a déclaré le climatologue Dave Reay à l’AFP en août 2021.

Encore des sceptiques

Le rapport du GEIC aborde la désinformation dans le document consacré à l’Amérique du Nord. Il fait notamment référence à ExxonMobil qui, comme d'autres grandes sociétés pétrolières, savait que les changements climatiques étaient causés par l’homme, mais a choisi de semer le doute dans le débat public pendant des décennies.

La désinformation et les affiliations politiques ou partisanes ont contribué à des perceptions erronées du consensus scientifique. La résistance à la science du changement climatique persiste dans le domaine public, surtout aux États-Unis, mais aussi au Canada, notamment dans les Prairies et en Alberta.

La quadrature du cercle

Le ministre fédéral de l’Environnement et du Changement climatique, Steven Guilbeault, déclarait récemment que son plan de réduction des émissions de GES est cohérent avec les conclusions du GIEC. Mais il y a un hic. Même si le plan du ministre fixe pour la première fois des cibles de réduction des émissions par secteur, y compris pour le secteur pétrolier et gazier du Canada, le ministre reconnaît ne pas avoir le pouvoir de limiter la production de pétrole canadienne.

« Le GIEC ne fait pas des politiques en fonction des différentes réalités constitutionnelles de tous les pays sur la planète, mais au Canada, la production des ressources naturelles, c’est clairement de juridiction provinciale », a affirmé M. Guilbeault.

Ce dernier a aussi rapporté en conférence de presse le 5 avril que le ministre de l’Environnement de l’Alberta, Jason Nixon, l’avait menacé de poursuite judiciaire si Ottawa décidait de limiter la quantité de pétrole produite par sa province.

Alors oui, il y a des solutions. Mais si on n'a pas le contrôle sur le pétrole, si on ne change rien à notre consommation de pétrole et autres énergies fossiles alors que le GIEC appelle à une baisse radicale de leur utilisation, on est mal barré.

***  Mise à jour – Le 6 avril, le gouvernement donnait son aval au projet Bay du Nord. Le ministre Guilbeault a déclaré que ce projet pétrolier était l'un des projets pétroliers « les moins émetteurs dans le monde ». Si on m'avait dit qu'un jour Steven Guilbeault, écologiste et co-fondateur d'Équiterre, reprendrait les arguments de l'industrie pétrolière pour légitimer un tel projet, je ne l'aurais pas cru..

 

Imprimer
6353

Mychèle FortinMychèle Fortin

Autres messages par Mychèle Fortin
Contacter l'auteur

Contacter l'auteur

x
5 mars 2015/Auteur: Frédéric Dupré (Courrier du lecteur)/Nombre de vues (26507)/Commentaires (0)/
Visite au Carrefour Horizons

Visite au Carrefour Horizons

Le 26 février dernier, les étudiants du Certificat en français langue seconde du Département de français de l’Université de Regina sont venus faire la tournée des organismes fransaskois, logés au Carrefour Horizons de Regina

5 mars 2015/Auteur: Jean-Pierre Picard (EV)/Nombre de vues (27615)/Commentaires (0)/
Célébration du Mois de l'histoire des Noirs à Mgr de Laval

Célébration du Mois de l'histoire des Noirs à Mgr de Laval

REGINA - Le 27 février 2015, Dans le cadre du Mois de l’histoire des Noirs, une soixantaine d’élèves de l’École Mgr de Laval, à Regina, ont participé à l’organisation d’une journée d’activités sous la gouverne de Mbaye Biteye, enseignant d’origine sénégalaise. 

5 mars 2015/Auteur: L'Eau vive/Nombre de vues (35221)/Commentaires (0)/
Non à l’intimidation

Non à l’intimidation

Journée du Chandail rose à Gravebourg

Le 25 février, les élèves de l’École Beau Soleil et École secondaire Collège Mathieu, à Gravelbourg ont souligné la journée du Chandail rose, visant à lancer un message contre l’intimidation

5 mars 2015/Auteur: L'Eau vive/Nombre de vues (32767)/Commentaires (0)/

Le Conseil des écoles fransaskoises pleure le décès soudain d’un de ses élèves

St-Isidore-de-Bellevue, le 4 mars 2015 - Le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF) - en particulier la communauté scolaire de l'École St-Isidore à Bellevue - est en deuil suite au décès de l'un de ses étudiants plus tôt aujourd'hui, comme il a été rapporté dans les médias. 

4 mars 2015/Auteur: Conseil des écoles fransaskoises/Nombre de vues (27229)/Commentaires (0)/
L’Institut français devient le premier centre officiel de passation des TEF en Saskatchewan

L’Institut français devient le premier centre officiel de passation des TEF en Saskatchewan

L’institut français est devenu le premier établissement en Saskatchewan reconnu par le Centre de langue française de la CCI Paris Ile-de-France, pour administrer le Test d’évaluation de français (TEF). 

4 mars 2015/Auteur: La Cité universitaire francophone/Nombre de vues (30033)/Commentaires (0)/
L’école française au Nunavut : des parents exigent le départ des commissaires et de la direction générale

L’école française au Nunavut : des parents exigent le départ des commissaires et de la direction générale

IQALUIT - On entend rarement parler de l’École des Trois-soleils, à Iqaluit, la plus nordique des écoles françaises de la planète. Même quand ça va mal.

20 février 2015/Auteur: Anonym/Nombre de vues (23942)/Commentaires (0)/
Un carnaval métis et canadien-français à l'école George Lee School

Un carnaval métis et canadien-français à l'école George Lee School

REGINA - Pour la 3e année consécutive, le carnaval célébrant les cultures métis et canadienne-française a battu son plein à l’école George Lee de Regina le 12 février dernier. Pour l’organisatrice de l’événement, Jessica Irvine, enseignante de français de base à cette école, tous attendaient la journée du carnaval avec impatience et l'événement a été un franc succès. 

20 février 2015/Auteur: Émilie Dessureault-Paquette /Nombre de vues (28724)/Commentaires (0)/
L’école de Debden célèbre la semaine du français langue seconde

L’école de Debden célèbre la semaine du français langue seconde

L’école de Debden a célébré la semaine de français/deuxième langue du 2 au 6 février. Le thème cette année était Comment fais-tu vivre le français dans ton école? 

20 février 2015/Auteur: Anne Blais (EV)/Nombre de vues (33553)/Commentaires (0)/
Journée de l’alphabétisation familiale 2015

Journée de l’alphabétisation familiale 2015

Le Collège Mathieu désire remercier toutes les personnes qui ont consacré du temps aux activités d’apprentissage avec les enfants du 27 janvier au 1er février dernier, dans le cadre de notre programme de littératie familiale. Les activités réalisées, très diversifiées et enrichissantes, visaient à susciter le goût de la lecture pour le développement intellectuel et le bien-être des enfants.

12 février 2015/Auteur: Collège Mathieu/Nombre de vues (24051)/Commentaires (0)/

À l’heure de la littératie à Prince Albert

À l'initiative de sa directrice, Sandra Hassan Farah, le Centre éducatif Trésors du Monde de Prince Albert a participé à l'événement 15 minutes de littératie familiale organisé par le Collège Mathieu.

12 février 2015/Auteur: Ahmed Hassan (EV)/Nombre de vues (30111)/Commentaires (0)/
La place de l’anglais dans les écoles fransaskoises

La place de l’anglais dans les écoles fransaskoises

« Une discussion qui doit avoir lieu » – Donald Michaud

SASKATOON - Pour Donald Michaud, le directeur de l’éducation par intérim au Conseil des écoles fransaskoises (CÉF), la place de l’anglais dans les écoles fransaskoises « est une discussion qui doit avoir lieu ». La diversité des niveaux de français représente tout un défi pour le personnel enseignant, certes, mais surtout pour la création d’un environnement social francophone dans l’école.

5 février 2015/Auteur: Jean-Pierre Picard (EV)/Nombre de vues (36668)/Commentaires (0)/

Éducation fransaskoise : le navire ne prend plus l’eau, mais sait-on où il va?

L’Assemblée annuelle des électeurs du Conseil scolaire fransaskois était plutôt calme cette année. Je me suis surpris à m’ennuyer des joutes verbales de l’année dernière. Lors de l’AGA de 2014, le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF) était en pleine tempête financière, des coupes sévères venaient d’être faites, et tout laissait croire que ce n’était pas fini. Les colonnes de chiffres inquiétaient les parents et ceux-ci l’avaient fait savoir.
4 février 2015/Auteur: Jean-Pierre Picard/Nombre de vues (31990)/Commentaires (0)/
L’importance de la lecture avec les enfants

L’importance de la lecture avec les enfants

Selon les résultats des recherches de C.A. Nelson, du Centre du développement de l’enfant de l’Université Harvard, le développement langagier d’un enfant se manifeste longtemps avant le premier balbutiement des mots « mmman » ou « pa, pa, papa ». Les études du développement cérébral révèlent que les neurones et les synapses pour le langage apparaissent trois mois avant la naissance. La croissance de cette zone du cerveau atteint son sommet vers l’âge de 4 ans.

4 février 2015/Auteur: Rita Denius (CM)/Nombre de vues (29567)/Commentaires (0)/
Des élèves voudraient une heure de... 60 minutes

Des élèves voudraient une heure de... 60 minutes

SASKATOON - C’est une délégation de jeunes élèves de l’École canadienne-française de Saskatoon, qui a donné le coup d’envoi de l’Assemblée annuelle des électeurs du Conseil scolaire fransaskois.
4 février 2015/Auteur: Michèle Fortin (EV)/Nombre de vues (29306)/Commentaires (0)/
RSS
Première2021222325272829Dernière

 - mercredi 6 novembre 2024