Skip Navigation
Fonds l'Eau vive banniere
Mychèle Fortin

Quand la haine s'invite aux élections

Haine
Crédit : Andre Hunter / Unsplash
Il est des événements qui marquent la mémoire collective pour des décennies. Tous ceux qui ont un certain âge se souviennent où ils étaient lorsque John Fitzgerald Kennedy a été assassiné à Dallas le 22 novembre 1963. Tout comme chacun se souvient du 11 septembre 2001. Du temps qu'il faisait. À Montréal, le ciel était bleu, limpide. Entre le moment où j'ai quitté la maison et celui où je suis arrivée au bureau, deux avions se sont encastrés dans les tours du World Trade Center.  

Entre l'écran de la télé où repassait en boucle l'incroyable et le ciel qu'on n'arrêtait pas de scruter, on n'a pas beaucoup travaillé ce jour-là. C'était à la fois irréel et tellement proche.

Les États-Unis et les alliés de l'OTAN ont riposté, et se sont enlisés dans un conflit dont ils s'extirpent lamentablement vingt ans plus tard. Et pendant ces vingt années, tout a changé. Les parties se sont radicalisées. En Afghanistan, en Irak,  mais aussi dans plusieurs pays d'Europe, aux États-Unis, et même chez nous. Parce que la radicalisation, on ne la trouve pas que chez des musulmans. Pandémie aidant, elle se répand, elle se propage.

Nous ne sommes pas à l'abri

Vous avez vu, fin août dans le sud de l'Ontario, la meute de citoyens radicalisés par la propagande anti-sanitaire s'en prendre au premier ministre Justin Trudeau ? Vous avez vu ces images le montrant sur un échafaud, sur le point d'être pendu? Ça, ce n'est plus du mécontentement, ce n'est plus de l'opposition citoyenne, ce n'est plus de la partisanerie. C'est de la haine.

Le Parti conservateur, le NPD et le Bloc québécois ont condamné sans réserve la meute vociférante qui a traqué Trudeau. C’était la chose à faire, la chose démocratique à faire. Quant à Maxime Bernier, maniant le discours d'extrême droite de son Parti populaire, il n’a pas condamné ces actes méprisables et dangereux, préférant traiter le chef libéral de « dictateur fasciste ». Dictateur fasciste, Justin? 

La haine s'abreuve à n'importe quoi. Comparer le port du masque au port de l'étoile jaune, c'est du délire. Clamer que la pandémie, ça a assez duré et qu'il est temps de passer à autre chose, c'est l'égoïsme individualiste poussé à son paroxysme.

Même si on ne veut pas sacrifier les droits individuels sur l'autel des droits collectifs, il faut bien, de temps en temps, comme en temps de pandémie, que prime la santé de la collectivité. On peut parier que de nombreux élus de tous les partis qui se conforment aux mesures sanitaires ont reçu des menaces. On sait qu'ils et elles se font copieusement et régulièrement insulter sur les réseaux sociaux, les blogues conspirationnistes, etc. Au nom de la « liberté », bien sûr.

Attention aux acquis

Rien n'est éternel. Rien n'est garanti à vie. La démocratie, ce n'est jamais acquis. Le 6 janvier, au Capitole de Washington, elle n'a tenu qu’à un fil. Quand on regarde ce qui se passe au Texas, la nouvelle législation en matière d'avortement fait peur. On offrira une prime aux citoyens qui dénonceront toute femme ayant subi un avortement et toute personne l'ayant aidée. Une prime à la délation, c'est ça, la démocratie?

On peut ne pas être fan de Justin Trudeau. On peut penser que des élections en ce moment ne sont pas souhaitables, que les résultats risquent fort de ressembler à ceux de 2019, que les 600 et quelques millions qu'elles coûtent auraient pu être dépensés ailleurs.  Un calcul politique ? Probable. Mais, pour la « dictature fasciste », on est loin du compte.

Ceux qui ne veulent plus de Trudeau peuvent consacrer leur énergie à faire élire un autre parti. Nul besoin de lui lancer du gravier, comme on l'a vu à London le 6 septembre dernier. Il suffit d'aller voter. Même si on n'en a pas envie. Il se passera quoi le jour où 70 % des citoyens n'iront pas aux urnes parce que « ça ne change rien »?

Et, de grâce, un peu de respect pour nos élus. Leur métier est exigeant et souvent ingrat. La haine qu'on leur balance ne servira qu'à éloigner les femmes et les hommes de vision de la politique. 

Imprimer
8873

Mychèle FortinMychèle Fortin

Autres messages par Mychèle Fortin
Contacter l'auteur

Contacter l'auteur

x
Une fin de semaine à l'enseigne de la petite enfance

Une fin de semaine à l'enseigne de la petite enfance

Les parents et leurs enfants du Centre d’appui à la famille et à l’enfance (CAFE) La Passerelle de Saskatoon se sont réunis le vendredi 6 mars dernier afin de participer à un atelier sur l’éveil à la lecture chez les jeunes enfants. Le lendemain une formation était offerte aux intervenants en petite enfance.

11 mars 2015/Auteur: Danielle Raymond (EV)/Nombre de vues (27189)/Commentaires (0)/

Une étape importante pour le postsecondaire francophone en Saskatchewan

SASKATOON - C’est surtout le dossier du postsecondaire qui a retenu l’attention de l’Assemblée des députés communautaires (ADC) de l’Assemblée communautaire fransaskoise (ACF) lors de sa rencontre à Saskatoon les 6, 7 et 8 mars 2015.

10 mars 2015/Auteur: Michel Vézina/Nombre de vues (30335)/Commentaires (0)/
5 mars 2015/Auteur: Frédéric Dupré (Courrier du lecteur)/Nombre de vues (26608)/Commentaires (0)/
Visite au Carrefour Horizons

Visite au Carrefour Horizons

Le 26 février dernier, les étudiants du Certificat en français langue seconde du Département de français de l’Université de Regina sont venus faire la tournée des organismes fransaskois, logés au Carrefour Horizons de Regina

5 mars 2015/Auteur: Jean-Pierre Picard (EV)/Nombre de vues (27840)/Commentaires (0)/
Célébration du Mois de l'histoire des Noirs à Mgr de Laval

Célébration du Mois de l'histoire des Noirs à Mgr de Laval

REGINA - Le 27 février 2015, Dans le cadre du Mois de l’histoire des Noirs, une soixantaine d’élèves de l’École Mgr de Laval, à Regina, ont participé à l’organisation d’une journée d’activités sous la gouverne de Mbaye Biteye, enseignant d’origine sénégalaise. 

5 mars 2015/Auteur: L'Eau vive/Nombre de vues (35586)/Commentaires (0)/
Non à l’intimidation

Non à l’intimidation

Journée du Chandail rose à Gravebourg

Le 25 février, les élèves de l’École Beau Soleil et École secondaire Collège Mathieu, à Gravelbourg ont souligné la journée du Chandail rose, visant à lancer un message contre l’intimidation

5 mars 2015/Auteur: L'Eau vive/Nombre de vues (33099)/Commentaires (0)/

Le Conseil des écoles fransaskoises pleure le décès soudain d’un de ses élèves

St-Isidore-de-Bellevue, le 4 mars 2015 - Le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF) - en particulier la communauté scolaire de l'École St-Isidore à Bellevue - est en deuil suite au décès de l'un de ses étudiants plus tôt aujourd'hui, comme il a été rapporté dans les médias. 

4 mars 2015/Auteur: Conseil des écoles fransaskoises/Nombre de vues (27407)/Commentaires (0)/
L’Institut français devient le premier centre officiel de passation des TEF en Saskatchewan

L’Institut français devient le premier centre officiel de passation des TEF en Saskatchewan

L’institut français est devenu le premier établissement en Saskatchewan reconnu par le Centre de langue française de la CCI Paris Ile-de-France, pour administrer le Test d’évaluation de français (TEF). 

4 mars 2015/Auteur: La Cité universitaire francophone/Nombre de vues (30431)/Commentaires (0)/
L’école française au Nunavut : des parents exigent le départ des commissaires et de la direction générale

L’école française au Nunavut : des parents exigent le départ des commissaires et de la direction générale

IQALUIT - On entend rarement parler de l’École des Trois-soleils, à Iqaluit, la plus nordique des écoles françaises de la planète. Même quand ça va mal.

20 février 2015/Auteur: Anonym/Nombre de vues (24210)/Commentaires (0)/
Un carnaval métis et canadien-français à l'école George Lee School

Un carnaval métis et canadien-français à l'école George Lee School

REGINA - Pour la 3e année consécutive, le carnaval célébrant les cultures métis et canadienne-française a battu son plein à l’école George Lee de Regina le 12 février dernier. Pour l’organisatrice de l’événement, Jessica Irvine, enseignante de français de base à cette école, tous attendaient la journée du carnaval avec impatience et l'événement a été un franc succès. 

20 février 2015/Auteur: Émilie Dessureault-Paquette /Nombre de vues (28786)/Commentaires (0)/
L’école de Debden célèbre la semaine du français langue seconde

L’école de Debden célèbre la semaine du français langue seconde

L’école de Debden a célébré la semaine de français/deuxième langue du 2 au 6 février. Le thème cette année était Comment fais-tu vivre le français dans ton école? 

20 février 2015/Auteur: Anne Blais (EV)/Nombre de vues (34316)/Commentaires (0)/
Journée de l’alphabétisation familiale 2015

Journée de l’alphabétisation familiale 2015

Le Collège Mathieu désire remercier toutes les personnes qui ont consacré du temps aux activités d’apprentissage avec les enfants du 27 janvier au 1er février dernier, dans le cadre de notre programme de littératie familiale. Les activités réalisées, très diversifiées et enrichissantes, visaient à susciter le goût de la lecture pour le développement intellectuel et le bien-être des enfants.

12 février 2015/Auteur: Collège Mathieu/Nombre de vues (24221)/Commentaires (0)/

À l’heure de la littératie à Prince Albert

À l'initiative de sa directrice, Sandra Hassan Farah, le Centre éducatif Trésors du Monde de Prince Albert a participé à l'événement 15 minutes de littératie familiale organisé par le Collège Mathieu.

12 février 2015/Auteur: Ahmed Hassan (EV)/Nombre de vues (30217)/Commentaires (0)/
La place de l’anglais dans les écoles fransaskoises

La place de l’anglais dans les écoles fransaskoises

« Une discussion qui doit avoir lieu » – Donald Michaud

SASKATOON - Pour Donald Michaud, le directeur de l’éducation par intérim au Conseil des écoles fransaskoises (CÉF), la place de l’anglais dans les écoles fransaskoises « est une discussion qui doit avoir lieu ». La diversité des niveaux de français représente tout un défi pour le personnel enseignant, certes, mais surtout pour la création d’un environnement social francophone dans l’école.

5 février 2015/Auteur: Jean-Pierre Picard (EV)/Nombre de vues (36910)/Commentaires (0)/

Éducation fransaskoise : le navire ne prend plus l’eau, mais sait-on où il va?

L’Assemblée annuelle des électeurs du Conseil scolaire fransaskois était plutôt calme cette année. Je me suis surpris à m’ennuyer des joutes verbales de l’année dernière. Lors de l’AGA de 2014, le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF) était en pleine tempête financière, des coupes sévères venaient d’être faites, et tout laissait croire que ce n’était pas fini. Les colonnes de chiffres inquiétaient les parents et ceux-ci l’avaient fait savoir.
4 février 2015/Auteur: Jean-Pierre Picard/Nombre de vues (32398)/Commentaires (0)/
RSS
Première2021222325272829Dernière

 - vendredi 22 novembre 2024