Skip Navigation
Presse Canadienne
/ Catégories: 2014, Politique

Couillard défend son choix de parler uniquement en anglais à une conférence internationale

Le plan Nord du gouvernement du Québec nage dans l'imprécision

REYKJAVIK, Islande - Le premier ministre Philippe Couillard a défendu son choix, samedi, de prendre la parole publiquement au cours d'un événement international sans prononcer un seul mot de français.

M. Couillard était un des orateurs invités à prendre la parole à l'occasion de la conférence internationale Arctic Circle, qui se tient dans la capitale islandaise, Reykjavik, et qui porte sur le développement des pays nordiques.

Dans une salle à moitié vide et devant un auditoire formé de gens de divers milieux provenant d'une trentaine de pays, M. Couillard a longuement parlé du Plan Nord.

Et il a choisi de prononcer son allocution uniquement en anglais.

La vidéo précédant son allocution et présentant les ressources et attraits du nord québécois avait donné le ton, étant aussi uniquement en anglais.

En écoutant sa prestation, personne dans la salle ne pouvait se douter que le Québec était un État francophone.

"Si on est rendu au point où il faut dire aux gens que le Québec est francophone, on a un problème", a répliqué le premier ministre, en point de presse, visiblement irrité d'avoir à répondre à ce type de questions.

"Tout le monde sait que les Québécois parlent français", a-t-il ajouté, quand les journalistes cherchaient à savoir pourquoi il avait fait ce choix. Il a mis fin abruptement au point de presse.

"Ce qui est important pour nous, c'est que l'auditoire comprenne le message", a-t-il insisté, précisant que la conférence ne fournissait pas de service de traduction simultanée.

Car, selon lui, "le monde entier sait que le Québec est francophone".

Il n'existe pas de règle écrite pour le choix de la langue utilisée par le premier ministre du Québec lorsqu'il prend la parole publiquement à l'étranger.

Mais traditionnellement, quel que soit l'auditoire, le chef du gouvernement prend soin d'insérer au moins quelques paragraphes dans la seule langue officielle du Québec dans tous ses discours.

"Je suis ici pour parler du Plan Nord", a-t-il tranché, pour justifier son choix, en rappelant que le président de l'Islande et celui de la Finlande "qui sont très fiers de leur culture" avaient eux aussi fait des présentations en anglais.

"C'est un principe de base en communication. Il faut que l'auditoire comprenne ce qu'on dit", a-t-il conclu, avant de tourner les talons, tandis que la question suivante d'un journaliste restait sans réponse. 

Absence de précisions

Il semble impossible de savoir avec précision combien de milliards de dollars de fonds publics seront consacrés au Plan Nord au cours des prochaines années.

Le Plan Nord devrait drainer entre 15 et 20 milliards $ d'investissements d'ici 2022, a calculé le premier ministre Philippe Couillard, samedi.

Or, ce grand projet nécessitera l'injection de plusieurs milliards de dollars de fonds publics. Mais combien?

La réponse n'est apparemment pas facile à fournir.

Mais chose certaine la portion publique ne sera pas négligeable, en ces temps de compressions budgétaires.

Ce flou artistique tient au fait que le gouvernement ne se fixe aucune règle quant au partage de la facture entre le secteur public et le secteur privé, a expliqué samedi M. Couillard, en marge de sa participation à la conférence internationale Arctic Circle, qui porte sur le développement des pays nordiques.

La proportion public-privé pourra donc varier d'un projet à l'autre. Il n'y a "pas de règle fixe", a-t-il dit.

En point de presse, le premier ministre a d'abord affirmé que le Plan Nord allait gruger entre 15 et 20 milliards $ de fonds publics d'ici la fin d'un second mandat, donc en 2022, principalement pour les projets énergétiques et la construction de voies d'accès.

Pressé de questions, il a corrigé le tir en disant que les sommes investies dans le Plan Nord proviendraient surtout de l'entreprise privée.

"En général", le tiers de la facture reviendrait aux contribuables québécois.

Pour illustrer son propos sur le partage des coûts, il a donné l'exemple du projet de voie ferrée à construire entre la fosse du Labrador et le port de Sept-Iles.

"Ce chemin de fer est essentiel pour avoir des projets qui vont créer de l'investissement au Québec, importer des capitaux, créer des emplois de bonne qualité", selon lui.

C'est pourquoi Québec a investi 20 millions $ dans une étude de faisabilité, même si le CN et la Caisse de dépôt ont déjà calculé que le projet n'était pas rentable.

La firme Genivar a déjà évalué que ce projet pourrait coûter au bas mot 2,5 milliards $.

Questionné à savoir pourquoi le gouvernement n'avait fait aucune analyse globale coûts-bénéfices sur le Plan Nord, M. Couillard a répondu qu'il faisait des analyses au cas par cas, pour chaque projet.

L'important, dit-il, consiste pour le gouvernement à "créer un contexte qui attire l'investissement" au Québec.

Plus tôt, le grand chef du Grand conseil des Cris pour le Québec, Matthew Coon Come, qui participait à un atelier sur le Plan Nord, a noté qu'il était difficile de savoir quel était le plan de match du gouvernement quant au développement du nord.

Selon lui, plusieurs questions demeurent sans réponses.

"Il y a encore beaucoup de questions. Quelle sorte de projets seront réalisés dans le secteur énergétique? Qu'est-ce qu'ils veulent faire en foresterie? Qu'est-ce qu'ils veulent faire en tourisme?", s'est-il interrogé en point de presse, en se demandant aussi de quelle façon ces projets pourront s'arrimer avec ceux des Cris.

Il a rappelé l'importance pour les Cris d'être consultés, d'"avoir leur mot à dire" et d'être considérés comme des partenaires.

M. Couillard a profité de sa participation à l'Arctic Circle pour annoncer la tenue d'un événement semblable à Québec en février, soit un grand symposium international sur le développement nordique. 


Imprimer
21958

Presse CanadiennePresse Canadienne

Autres messages par Presse Canadienne
Contacter l'auteur

Contacter l'auteur

x
Forum local du Français pour l’Avenir à Saskatoon

Forum local du Français pour l’Avenir à Saskatoon

De la réflexion et de l’action!

Plus de 200 jeunes élèves des écoles secondaires d’immersion de Saskatoon se sont réunis le vendredi 27 mars pour discuter du bilinguisme et de l’avenir du français dans notre province.

 

2 avril 2015/Auteur: Alexandra Drame (EV)/Nombre de vues (31852)/Commentaires (0)/
Premier concours d’affiches scientifiques organisé par l’Institut français et l’ACFAS-SK

Premier concours d’affiches scientifiques organisé par l’Institut français et l’ACFAS-SK

REGINA - Premier concours d’affiches scientifiques organisé par le Centre canadien de recherche sur les francophonies en milieu minoritaire (CRFM) de l’Institut français à l’Université de Regina et l’Association francophone pour le savoir de la Saskatchewan (ACFAS-SK)

2 avril 2015/Auteur: CRFM (Institut français)/Nombre de vues (28107)/Commentaires (0)/
Les Lions de Laval se démarquent à Regina

Les Lions de Laval se démarquent à Regina

L'équipe de ballon-panier des garçons de la 7e et 8e  des Lions de Laval a remporté le championnat de la ville du conseil des écoles publiques de Regina jeudi soir dernier soit le 27 mars.

1 avril 2015/Auteur: Claude Martel (EV)/Nombre de vues (29985)/Commentaires (0)/
Les Patriotes de l’ÉCF remportent l’argent à la finale du tournoi de basketball Hoopla 2015

Les Patriotes de l’ÉCF remportent l’argent à la finale du tournoi de basketball Hoopla 2015

Pour la première fois, une équipe francophone  a atteint la finale du championnat provincial de basketball HOOPLA en catégorie 2A. 

1 avril 2015/Auteur: Alexandra Drame (EV)/Nombre de vues (35496)/Commentaires (0)/

Situation inquiétante au Conseil scolaire fransaskois

Lettre signée par 5 parents et envoyée aux élus du Conseil scolaire fransaskois le 18 mars 2015

Nous voulons aujourd’hui attirer votre attention sur 3 éléments qui nous préoccupent. Premièrement à la veille d'une succession, à la tête du Conseil des écoles (CÉF), nous (parents et sympathisants) souhaiterions attirer votre attention sur une des requêtes qui avait été formulée par un regroupement de parents; laquelle requête  avait été accompagnée d'une pétition à l'appuie, soient 35 signatures. En guise de rappel, ces derniers réclamaient du sang neuf à la tête du CÉF : 

31 mars 2015/Auteur: Jean-Marie Allard (Courrier du lecteur)/Nombre de vues (22585)/Commentaires (0)/
Le Grand  Quiz, un jack pot pour la communauté ?

Le Grand Quiz, un jack pot pour la communauté ?

Réflexion d'un lectrice sur la formule du Grand Quiz qui a remplacé la Grande dictée.

26 mars 2015/Auteur: Céline Magnon (Courrier du lecteur)/Nombre de vues (30274)/Commentaires (0)/
Des personnes honorées lors de l’Assemblée annuelle de l’ALEF

Des personnes honorées lors de l’Assemblée annuelle de l’ALEF

En marge de son congrès annuel, l’Association locale des enseignantes et enseignants fransaskois (ALEF) a honoré diverses personnes lors de son banquet.

21 mars 2015/Auteur: L'Eau vive/Nombre de vues (47703)/Commentaires (0)/
Forum local du Français pour l’avenir

Forum local du Français pour l’avenir

300 écoliers à la découverte des avantages du bilinguisme

Le 27 mars prochain, 300 élèves francophones et francophiles des écoles d’immersion de Saskatoon se rassembleront à l’Université de la Saskatchewan à l’occasion du Forum local du Français pour l’avenir

 

2015-03-27 09:00/Auteur: Collège Mathieu/Nombre de vues (13218)/Commentaires (0)/
La finale du Grand Quiz 2015: un succès!

La finale du Grand Quiz 2015: un succès!

C'est dans la chaleureuse ambiance d'une fin de semaine ensoleillée, le samedi 14 mars dernier, que le Collège Mathieu, en partenariat avec Radio-Canada Saskatchewan, a fêté les Rendez-vous de la Francophonie d'une façon innovatrice. 

18 mars 2015/Auteur: Collège Mathieu/Nombre de vues (31543)/Commentaires (0)/

La petite histoire du postsecondaire francophone en Saskatchewan

L’histoire du postsecondaire francophone en Saskatchewan ne date pas d’hier. Déjà en 1918, le Collège Mathieu de Gravelbourg offrait un programme d’études classiques.

17 mars 2015/Auteur: Michèle Fortin(EV)/Nombre de vues (28748)/Commentaires (0)/

La Cité universitaire francophone et le postsecondaire fransaskois

Un peu tôt pour sabrer le champagne

Même si l’ACF se montre très enthousiaste, il faudra attendre un peu pour sabrer le champagne dans le dossier de la Cité universitaire francophone.

17 mars 2015/Auteur: Jean-Pierre Picard/Nombre de vues (27032)/Commentaires (0)/

Les Amis de l’Institut français se prononcent: l’ACF mise sur des acquis fragiles

Les Amis de l’Institut français expriment leur profonde déception et désaccord avec la façon dont l’Université de Regina s’est acquittée de ses responsabilités à l’endroit de l’éducation universitaire de langue française. 

17 mars 2015/Auteur: Michel Dubé (Courrier du lecteur)/Nombre de vues (26546)/Commentaires (0)/
Un atelier d'Edith Jolicoeur: brancher la fransaskoisie

Un atelier d'Edith Jolicoeur: brancher la fransaskoisie

Facebook, Instagram, LinkedIn, Pinterest; il existe tellement de plateformes qu’il est parfois difficile de suivre le rythme. 

11 mars 2015/Auteur: Maggy Bougie (EV)/Nombre de vues (35264)/Commentaires (0)/
 Ateliers d'écriture dans des écoles d'immersion

Ateliers d'écriture dans des écoles d'immersion

Un projet novateur à Debden et Prince Albert

PRINCE ALBERT - La commission scolaire Saskatchewan Rivers Public School Division, située à Prince Albert, accueille un tout premier projet GénieArts sur son territoire. Les écoles Vickers Public School et Debden School sont les hôtes de cette initiative rassembleuse.

11 mars 2015/Auteur: René Beauparlant (EV)/Nombre de vues (33363)/Commentaires (0)/
Une fin de semaine à l'enseigne de la petite enfance

Une fin de semaine à l'enseigne de la petite enfance

Les parents et leurs enfants du Centre d’appui à la famille et à l’enfance (CAFE) La Passerelle de Saskatoon se sont réunis le vendredi 6 mars dernier afin de participer à un atelier sur l’éveil à la lecture chez les jeunes enfants. Le lendemain une formation était offerte aux intervenants en petite enfance.

11 mars 2015/Auteur: Danielle Raymond (EV)/Nombre de vues (27121)/Commentaires (0)/
RSS
Première1920212224262728Dernière

 - vendredi 15 novembre 2024