Skip Navigation
Festival fransaskois 2024
Presse Canadienne
/ Catégories: 2014, Politique

Couillard défend son choix de parler uniquement en anglais à une conférence internationale

Le plan Nord du gouvernement du Québec nage dans l'imprécision

REYKJAVIK, Islande - Le premier ministre Philippe Couillard a défendu son choix, samedi, de prendre la parole publiquement au cours d'un événement international sans prononcer un seul mot de français.

M. Couillard était un des orateurs invités à prendre la parole à l'occasion de la conférence internationale Arctic Circle, qui se tient dans la capitale islandaise, Reykjavik, et qui porte sur le développement des pays nordiques.

Dans une salle à moitié vide et devant un auditoire formé de gens de divers milieux provenant d'une trentaine de pays, M. Couillard a longuement parlé du Plan Nord.

Et il a choisi de prononcer son allocution uniquement en anglais.

La vidéo précédant son allocution et présentant les ressources et attraits du nord québécois avait donné le ton, étant aussi uniquement en anglais.

En écoutant sa prestation, personne dans la salle ne pouvait se douter que le Québec était un État francophone.

"Si on est rendu au point où il faut dire aux gens que le Québec est francophone, on a un problème", a répliqué le premier ministre, en point de presse, visiblement irrité d'avoir à répondre à ce type de questions.

"Tout le monde sait que les Québécois parlent français", a-t-il ajouté, quand les journalistes cherchaient à savoir pourquoi il avait fait ce choix. Il a mis fin abruptement au point de presse.

"Ce qui est important pour nous, c'est que l'auditoire comprenne le message", a-t-il insisté, précisant que la conférence ne fournissait pas de service de traduction simultanée.

Car, selon lui, "le monde entier sait que le Québec est francophone".

Il n'existe pas de règle écrite pour le choix de la langue utilisée par le premier ministre du Québec lorsqu'il prend la parole publiquement à l'étranger.

Mais traditionnellement, quel que soit l'auditoire, le chef du gouvernement prend soin d'insérer au moins quelques paragraphes dans la seule langue officielle du Québec dans tous ses discours.

"Je suis ici pour parler du Plan Nord", a-t-il tranché, pour justifier son choix, en rappelant que le président de l'Islande et celui de la Finlande "qui sont très fiers de leur culture" avaient eux aussi fait des présentations en anglais.

"C'est un principe de base en communication. Il faut que l'auditoire comprenne ce qu'on dit", a-t-il conclu, avant de tourner les talons, tandis que la question suivante d'un journaliste restait sans réponse. 

Absence de précisions

Il semble impossible de savoir avec précision combien de milliards de dollars de fonds publics seront consacrés au Plan Nord au cours des prochaines années.

Le Plan Nord devrait drainer entre 15 et 20 milliards $ d'investissements d'ici 2022, a calculé le premier ministre Philippe Couillard, samedi.

Or, ce grand projet nécessitera l'injection de plusieurs milliards de dollars de fonds publics. Mais combien?

La réponse n'est apparemment pas facile à fournir.

Mais chose certaine la portion publique ne sera pas négligeable, en ces temps de compressions budgétaires.

Ce flou artistique tient au fait que le gouvernement ne se fixe aucune règle quant au partage de la facture entre le secteur public et le secteur privé, a expliqué samedi M. Couillard, en marge de sa participation à la conférence internationale Arctic Circle, qui porte sur le développement des pays nordiques.

La proportion public-privé pourra donc varier d'un projet à l'autre. Il n'y a "pas de règle fixe", a-t-il dit.

En point de presse, le premier ministre a d'abord affirmé que le Plan Nord allait gruger entre 15 et 20 milliards $ de fonds publics d'ici la fin d'un second mandat, donc en 2022, principalement pour les projets énergétiques et la construction de voies d'accès.

Pressé de questions, il a corrigé le tir en disant que les sommes investies dans le Plan Nord proviendraient surtout de l'entreprise privée.

"En général", le tiers de la facture reviendrait aux contribuables québécois.

Pour illustrer son propos sur le partage des coûts, il a donné l'exemple du projet de voie ferrée à construire entre la fosse du Labrador et le port de Sept-Iles.

"Ce chemin de fer est essentiel pour avoir des projets qui vont créer de l'investissement au Québec, importer des capitaux, créer des emplois de bonne qualité", selon lui.

C'est pourquoi Québec a investi 20 millions $ dans une étude de faisabilité, même si le CN et la Caisse de dépôt ont déjà calculé que le projet n'était pas rentable.

La firme Genivar a déjà évalué que ce projet pourrait coûter au bas mot 2,5 milliards $.

Questionné à savoir pourquoi le gouvernement n'avait fait aucune analyse globale coûts-bénéfices sur le Plan Nord, M. Couillard a répondu qu'il faisait des analyses au cas par cas, pour chaque projet.

L'important, dit-il, consiste pour le gouvernement à "créer un contexte qui attire l'investissement" au Québec.

Plus tôt, le grand chef du Grand conseil des Cris pour le Québec, Matthew Coon Come, qui participait à un atelier sur le Plan Nord, a noté qu'il était difficile de savoir quel était le plan de match du gouvernement quant au développement du nord.

Selon lui, plusieurs questions demeurent sans réponses.

"Il y a encore beaucoup de questions. Quelle sorte de projets seront réalisés dans le secteur énergétique? Qu'est-ce qu'ils veulent faire en foresterie? Qu'est-ce qu'ils veulent faire en tourisme?", s'est-il interrogé en point de presse, en se demandant aussi de quelle façon ces projets pourront s'arrimer avec ceux des Cris.

Il a rappelé l'importance pour les Cris d'être consultés, d'"avoir leur mot à dire" et d'être considérés comme des partenaires.

M. Couillard a profité de sa participation à l'Arctic Circle pour annoncer la tenue d'un événement semblable à Québec en février, soit un grand symposium international sur le développement nordique. 


Imprimer
20697

Presse CanadiennePresse Canadienne

Autres messages par Presse Canadienne
Contacter l'auteur

Contacter l'auteur

x
La cloche va sonner

La cloche va sonner

C’est l’heure du retour en classe pour des centaines de jeunes Fransaskois. Et cette nouvelle rentrée scolaire apporte encore une fois son lot de débats sur l’éducation francophone dans la province.

27 août 2015/Auteur: Sébastien Németh/Nombre de vues (22053)/Commentaires (0)/
La rentrée au CÉF: « Malgré les défis, nos services se bonifient »

La rentrée au CÉF: « Malgré les défis, nos services se bonifient »

Rencontre avec Donald Michaud, directeur de l'éducation par intérim

REGINA - Ce 1er septembre, c’est jour de rentrée scolaire pour des centaines de jeunes Fransaskois. Le Conseil des écoles fransaskoises (CEF) va gérer 14 établissements à travers la province. Comme chaque année, les défis sont nombreux. A l’orée de cette journée cruciale, entretien avec Donald Michaud, directeur de l’éducation du CEF.
27 août 2015/Auteur: Sébastien Németh/Nombre de vues (22657)/Commentaires (0)/
Transport scolaire : l’inquiétude des parents

Transport scolaire : l’inquiétude des parents

REGINA - Depuis le 17 août, le Conseil des écoles fransaskoises a commencé la diffusion d’un communiqué  annonçant des réductions du transport des élèves de Regina et Saskatoon inscrits dans ses écoles. Une mesure qui inquiète certaines familles.

27 août 2015/Auteur: Émilie Dessureault-Paquette et Sébastien Németh (EV)/Nombre de vues (22302)/Commentaires (0)/
Des parents provoquent une Assemblée générale extraordinaire

Des parents provoquent une Assemblée générale extraordinaire

Le Conseil scolaire fransaskois doit convoquer ce mercredi 26 août, une Assemblée générale exceptionnelle (AGE), au Pavillon secondaire des Quatre vents, à Régina.

24 août 2015/Auteur: Anonym/Nombre de vues (22258)/Commentaires (0)/
Frédérique Baudemont à la tête de l'Association des parents fransaskois

Frédérique Baudemont à la tête de l'Association des parents fransaskois

Arrivant de Patrimoine Canadien, Frédérique Baudemont remplacera Danielle Raymond à la direction de l’Association des parents fransaskois (APF), à partir du 1er septembre.

20 août 2015/Auteur: Sébastien Németh (EV)/Nombre de vues (28763)/Commentaires (0)/
Treaty4Project : The Next Generation Project / La prochaine génération

Treaty4Project : The Next Generation Project / La prochaine génération

Des élèves produisent une œuvre artistique à partir d’un enjeu social

« Nous espérons que ce projet permettra aux élèves d’imaginer un monde meilleur et de créer un impact dans la province où ils désirent vivre. » -- le comité Treaty4Project

16 juillet 2015/Auteur: Leia Laing et Naomi Fortier-Fréçon (EV)/Nombre de vues (47394)/Commentaires (0)/
Progression de l’immersion française malgré les obstacles

Progression de l’immersion française malgré les obstacles

« L’immersion francophone est l’une des expériences éducatives les mieux réussies de l’histoire du Canada ». - Graham Fraser, commissaire aux langues officielles

En cinq ans, la médiane des inscrits à l’école d’immersion dans les provinces est passée de 8,4 à 9,9 %. Malgré la résistance des divisions scolaires et le manque de places disponibles.

15 juillet 2015/Auteur: Anonym/Nombre de vues (31899)/Commentaires (0)/
L’École canadienne-française honore ses finissants

L’École canadienne-française honore ses finissants

Remise des diplômes 2015

SASKATOON - Le samedi 27 juin c’était la cérémonie de remise des diplômes pour l’année 2014-2015 aux 22 finissants et finissantes de l’École canadienne-française (ECF) du Pavillon Gustave Dubois.

9 juillet 2015/Auteur: Martin Kakra-Kouame (EV)/Nombre de vues (41406)/Commentaires (0)/
Joshua Fizel : premier finissant de l'école Père Mercure

Joshua Fizel : premier finissant de l'école Père Mercure

Notre futur proche et notre futur lointain

La petite école Père Mercure, aux arômes d'esprit de famille et de partage, Josh l’a arpentée, fréquentée pendant treize années, de la pré-maternelle à la douzième.

9 juillet 2015/Auteur: Céline Grenier (EV)/Nombre de vues (37128)/Commentaires (0)/
Le Grand cabaret à Mgr de Laval

Le Grand cabaret à Mgr de Laval

Le plaisir et le dépassement de soi

REGINA - Le 24 juin dernier avait lieu le Grand Cabaret de l'école Monseigneur de Laval pavillon élémentaire. C'est plus de 80 élèves, sept enseignants et les artistes de Cirque Nova Circus qui se sont investis dans la 3e édition de ce projet ArtsSmart financé par le Saskatchewan Arts Board.

3 juillet 2015/Auteur: Vanessa Fortin (EV)/Nombre de vues (30987)/Commentaires (0)/

Cercle université-communauté: réflexion autour de la petite enfance fransaskoise

Le 17 juin 2015 se tenait à l’Université de Regina, en collaboration avec l’Association des parents fransaskois, le Cercle université-communauté sur le développement des services fransaskois à la petite enfance.

26 juin 2015/Auteur: Sandra Hassan Farah (EV)/Nombre de vues (22885)/Commentaires (0)/

André Denis est réélu à la présidence du CSF

Le Conseil scolaire fransaskois (CSF) a réélu par acclamation André Denis à la présidence du CSF et Denis Marchildon à la Vice-présidence, dans le cadre de la séance d’organisation du 24 juin 2015.

 

25 juin 2015/Auteur: Conseil des écoles fransaskoises/Nombre de vues (30941)/Commentaires (0)/
L’admission des non ayants-droit dans les écoles francophones

L’admission des non ayants-droit dans les écoles francophones

Suivant la récente décision de la Cour suprême du Canada sur l’école franco-yukonaise, le Conseil scolaire francophone de la Colombie-Britannique a suspendu l’admission de non ayants droit. Craint-on un effet domino ?

18 juin 2015/Auteur: Anonym/Nombre de vues (30362)/Commentaires (0)/
Match de basket anciens vs nouveaux élèves de l’ÉCF

Match de basket anciens vs nouveaux élèves de l’ÉCF

Une activité intégrante organisée par l’AJF

SASKATOON - Un choc des titans a eu lieu au Pavillon Gustave Dubois le mardi 9 juin : un match de basket-ball opposant les élèves actuels et les anciens élèves de l’École canadienne-française (ÉCF). 

18 juin 2015/Auteur: Alexandra Drame (EV)/Nombre de vues (33480)/Commentaires (0)/
Rencontre avec Miles Muri, directeur de deux écoles du CEF

Rencontre avec Miles Muri, directeur de deux écoles du CEF

“Je n‘ai pas de contrôle sur les affaires politiques, alors concentrons-nous sur ce qui est important pour vos enfants!” - Miles Muri

NORTH BATTLEFORD - Miles Muri a accepté de relever le défi d’assurer la direction de deux petites écoles du nord de la province, distantes d’une centaine de kilomètres : l’école Père Mercure de North Battleford et l’école Sans frontière de Lloydminster. 
18 juin 2015/Auteur: Alexandra Drame (EV)/Nombre de vues (25374)/Commentaires (0)/
RSS
Première1516171820222324Dernière

 - vendredi 28 juin 2024