Skip Navigation
Bon 36366
Réjean Paulin
/ Catégories: 2016, Réjean Paulin, Politique

Faites le deux pour le français au Parlement

Diane Lebouthillier, ministre du Revenu national dans le cabinet Trudeau

Diane Lebouthillier, ministre du Revenu national dans le cabinet Trudeau

L’usage des langues officielles fait beaucoup jaser. Le Parlement fédéral est source de bien des palabres à ce sujet depuis quelques semaines. S’il faut une langue pour se parler, il en faut une aussi pour se comprendre. Or, on s’est inquiété dernièrement au sujet d’une ministre qui ne peut être comprise par tous les Canadiens.

C’est l’équipe de l’émission As it Happens produite, par le réseau anglais de Radio-Canada (CBC), qui a signalé le problème.

La ministre du Revenu national, Diane Lebouthillier, a décliné une invitation pour une entrevue. Mme Lebouthillier, également députée de la très francophone Gaspésie, ne se sentait pas assez à l’aise en anglais, langue qu’elle est en train d’apprendre.

CBC a alors publié un texte en posant cette question : «Les ministres devraient-ils parler les deux langues officielles?»

Le texte en posait aussi une deuxième à savoir quand était la dernière fois qu’un ministre ne connaissait pas la langue de la majorité. Cela n’est pas arrivé souvent. Le dernier avant Mme Lebouthillier était Benoit Bouchard, nommé au cabinet par Brian Mulroney en 1984. Il a appris l’anglais par la suite.

A cette question, on pourrait en ajouter une autre, peut-être un peu plus embarrassante. Depuis quand y-a-t-il sur la Colline parlementaire des ministres qui ne peuvent pas être compris par tous les Canadiens? Depuis toujours. Et à ce chapitre, la triste distinction va aux ministres anglophones.

 La moitié du cabinet actuel ne peut converser en français, ce qui ne semble embêter personne. Une seule ministre ne peut le faire en anglais et voilà qu’on se questionne.

De passage à Tout le monde en parle, Thomas Mulcair a admis qu’au Parlement, il y avait deux langues officielles : l’anglais et le français traduit. Il n’aurait su dire plus juste. Pas besoin de traduire l’anglais. Presque tous les francophones, qu’ils soient parlementaires ou journalistes, comprennent suffisamment la langue de Shakespeare pour se passer de la traduction.

Bien sûr, il faut être réaliste et indulgent. Il est difficile pour quiconque d’apprendre une autre langue quand on n’y est jamais exposé. Les régions du Canada où l’on n’entend pas un mot de français sont nombreuses. Il est donc possible que des politiciens qui en sont issus côtoient le français pour la première fois de leur vie sur une base quotidienne quand ils débarquent à Ottawa.

Cela dit, la traduction et l’interprétation existent.

Or, il se trouve des ministres qui ne prennent pas la peine de traduire toutes leurs communications sur les réseaux sociaux. Plusieurs gazouillis sur Tweeter sont unilingues anglais.

Le Mouvement Impératif français vient de dénoncer ce laisser-aller. J’ai fait ma petite vérification. Effectivement, le réflexe du bilinguisme n’est pas toujours là.

On y trouve parfois des traductions qui font sourire : «Nous sommes tous les deux hâtes à Rio 2016», probablement l’œuvre d’un traducteur numérique. Pas parfait, mais c’est l’intention qui compte. Au moins, cet effort témoigne d’une certaine prise de conscience quant à la nature de notre pays.

Le Parti libéral devrait s’efforcer d’améliorer les choses, puisqu’il dénonçait le même comportement chez les conservateurs en février 2015, en s’appuyant sur un rapport du Commissaire aux langues officielles.

La directrice générale de la Fédération des communautés francophones et acadienne s’est dite d’avis, sur les ondes de Radio-Canada, que le bilinguisme a perdu des plumes sous le régime conservateur. Les libéraux peuvent corriger cela.

Mais pour revenir à As it Happens et ses préoccupations sur la connaissance des deux langues officielles, un sous-entendu irrite un peu.

Revenons à la question. On demandait c’était quand «la dernière fois qu’un ministre ne parlait pas la langue de la majorité?»

 Pourquoi ne pas y ajouter «et aussi celle de la minorité»? Face au fédéral, les deux communautés linguistiques sont supposément égales. En clair, cela signifie que majoritaires et minoritaires ont droit aux mêmes attentions.

Imprimer
23437

Réjean PaulinRéjean Paulin

Autres messages par Réjean Paulin
Contacter l'auteur

Contacter l'auteur

x
Gerer un OSBL : ça s’apprend !

Gerer un OSBL : ça s’apprend !

Parfois, un cours 101 sur la gestion d’un OSBL est de mise.

15 mars 2017/Auteur: André Magny (Francopresse)/Nombre de vues (29081)/Commentaires (0)/
L’apprentissage de la propreté : entre stress, joie et patience

L’apprentissage de la propreté : entre stress, joie et patience

Les premiers mois de l’arrivée de notre bébé nous transportent de joie. Puis, arrive le temps fatidique de cet apprentissage qui nous semble insurmontable : la propreté !

12 mars 2017/Auteur: Sandra Hassan Farah /Nombre de vues (40467)/Commentaires (0)/
Quel avenir pour le couvent Jésus-Marie?

Quel avenir pour le couvent Jésus-Marie?

Gravelbourg se mobilise pour sauver un joyau de notre patrimoine

GRAVELBOURG - L’avenir de l’édifice se joue en ce moment.  Est-ce que ce monument à un pan de l’histoire fransaskoise ne survivra qu’en photos?  

7 mars 2017/Auteur: Jean-Pierre Picard/Nombre de vues (28315)/Commentaires (0)/
Hommage à Monique Rousseau 1960-2017

Hommage à Monique Rousseau 1960-2017

Décès de la première enseignante de l’École canadienne-française de Saskatoon

SASKATOON - Le 5 février dernier, des centaines de personnes se sont rendues au pavillon élémentaire de l’École canadienne-française de Saskatoon pour rendre hommage à Monique Rousseau, la première enseignante de l’école, décédée le 20 janvier 2017. 
1 mars 2017/Auteur: Jean-Pierre Picard/Nombre de vues (34426)/Commentaires (0)/
« Maman, quand est-ce qu’on arrive? »

« Maman, quand est-ce qu’on arrive? »

Voyager avec un enfant

Voyager en voiture, en avion ou en train pour un long trajet représente toujours un défi pour les parents. 
2 février 2017/Auteur: Sandra Hassan Farah /Nombre de vues (41846)/Commentaires (0)/
Programme de sciences infirmières en français à Regina dès 2018

Programme de sciences infirmières en français à Regina dès 2018

La signature d’un protocole d’entente entre la Faculté de sciences infirmières de l’Université de Regina et La Cité universitaire francophone a eu lieu le 9 décembre 2016. Ce protocole vise à offrir un programme postsecondaire bilingue en sciences infirmières dès 2018. 

21 janvier 2017/Auteur: La Cité universitaire francophone/Nombre de vues (35096)/Commentaires (0)/
Des graphistes en herbe à l’École Valois

Des graphistes en herbe à l’École Valois

La classe de la 3e année de l'École Valois a conçu une affiche pour la pièce de théâtre Par amitié. Selon leur enseignante, madame Nathalie Beaulieu, "la classe a eu beaucoup de plaisir à concevoir des affiches pour la pièce de théâtre. Cela correspondait à mon programme d'étude de faire une affiche en utilisant le titre d'une pièce où d'un livre. Quel beau travail ont fait les élèves."

2 janvier 2017/Auteur: ENDV/Nombre de vues (41702)/Commentaires (0)/
Jour du Souvenir aux écoles Beau Soleil et Mathieu de Gravelbourg

Jour du Souvenir aux écoles Beau Soleil et Mathieu de Gravelbourg

GRAVELBOURG - C’est le 9 novembre dernier que les jeunes des écoles Beau Soleil et Mathieu de Gravelbourg, le personnel des deux institutions scolaires et des membres de la communauté fransaskoise se sont donné rendez-vous pour la célébration du Jour du Souvenir sous le thème « Nous nous souviendrons ».

2 décembre 2016/Auteur: Michel Vézina/Nombre de vues (33511)/Commentaires (0)/
Article 23 : Un autre faux départ pour le préscolaire?

Article 23 : Un autre faux départ pour le préscolaire?

Il y a dix ans, la Table nationale en petite enfance devait faire des choix critiques. Ses membres ont décidé de continuer à se réseauter et à développer des modèles de lieux de service pour stimuler un mouvement national. Et ils ont écarté la stratégie juridique, qui aurait consisté à monter une cause solide quelque part au pays.

24 novembre 2016/Auteur: Anonym/Nombre de vues (41887)/Commentaires (0)/
Rencontre avec la nouvelle présidente du CSF

Rencontre avec la nouvelle présidente du CSF

"Je veux aider la communauté à guérir"

 

Christiane Guérette a été élue pour représenter le district de Saskatoon au sein du Conseil scolaire fransaskois (CSF) lors des élections scolaires du 26 octobre 2016. Elle a été choisie par une majorité de conseillers pour occuper la présidence du CSF succédant ainsi à Alpha Barry. L’Eau vive l’a rencontrée.


 

24 novembre 2016/Auteur: Jean-Pierre Picard/Nombre de vues (32796)/Commentaires (0)/
Créer une relation complice avec son enfant

Créer une relation complice avec son enfant

Comment bâtir un lien durable

« Allez mon chéri, range vite tes affaires, prends ton goûter, relaxe-toi 5 minutes et fais tes devoirs. Puis prépare-toi, nous partons à ton entraînement de soccer. » Cette routine quasi quotidienne durant la semaine est commune dans bien des foyers.

23 novembre 2016/Auteur: Sandra Hassan Farah /Nombre de vues (47353)/Commentaires (0)/
Le devoir des écoles sans ressources

Le devoir des écoles sans ressources

Il faut enseigner la langue et la culture en même temps

« Il faut enseigner la langue et la culture en même temps. Si on ne le fait pas, on est voué à disparaître. »

21 novembre 2016/Auteur: Réjean Paulin/Nombre de vues (34212)/Commentaires (0)/
Inauguration de la nouvelle École Gravelbourg School

Inauguration de la nouvelle École Gravelbourg School

Mardi le 18 octobre 2016 avait lieu l’inauguration de l’École Gravelbourg School à Gravelbourg.
4 novembre 2016/Auteur: Michel Vézina/Nombre de vues (31230)/Commentaires (0)/
L'École Beau Soleil fête ses 25 ans au son de On n'est pas des cowgirls

L'École Beau Soleil fête ses 25 ans au son de On n'est pas des cowgirls

Un bon spectacle pour un anniversaire d'importance

GRAVELBOURG -  La communauté fransaskoise de Gravelbourg a célébré le 25ième anniversaire de l’École Beau Soleil, qui a vu le jour en 1990 au Centre culturel Maillard.

30 octobre 2016/Auteur: Michel Vézina/Nombre de vues (30720)/Commentaires (0)/
Méditer à l’école

Méditer à l’école

Pour être en paix avec soi et avec les autres

Pourquoi amener la pratique de la méditation dans nos écoles? Parce qu'elle donne la possibilité de s’entraîner à ressentir ce qu’on est en train de vivre de façon concrète. Elle donne aux élèves la force mentale de pauser, ressentir, et stabiliser leur attention sur ce qu’ils-elles vivent
29 octobre 2016/Auteur: Frédéric Dupré et Céline Martin/Nombre de vues (32454)/Commentaires (0)/
RSS
Première910111214161718Dernière

 - lundi 3 juin 2024