Skip Navigation
Grève Postes Canada accès PDF Fonds l'Eau vive banniere
La reconstitution d’un récit familial et historique

La reconstitution d’un récit familial et historique

Voici un texte qui résume les démarches, recherches historiques et généalogiques, ainsi que la visite en septembre 2022 en Saskatchewan de Sarah St-Pierre, établie à Notre-Dame-du-Portage, au Québec, et dont les ancêtres ont vécu en Saskatchewan.

Ma grand-mère, Jeanne Lebel, nous disait être née en Saskatchewan, sans plus. En vidant la maison de ma mère, j'ai trouvé des papiers qu’elle lui avait laissés.

Un premier papier jauni, coupé et recollé : son baptistaire. Elle est née le 28 août 1907 dans la paroisse Saint-François de Sales, diocèse de Saint-Boniface, avant la constitution du diocèse de Gravelbourg.

Il y avait un second papier sur lequel mon arrière-grand-père avait noté la date de son mariage, le 28 juillet 1902, et son arrivée à Deloraine, au Manitoba, deux semaines plus tard. Sur ce papier, il avait aussi noté le nom de ses enfants et leur date de naissance.

Image
L’église de Benson Crédits : Courtoisie de Sarah St-Pierre

Nous étions alors, mon conjoint et moi, à planifier une visite de l’Ouest canadien. Nous avons donc décidé d'en profiter pour visiter le village natal de ma grand-mère.

Un mystère à percer

Malgré de nombreuses heures de recherches sur internet, impossible de localiser ce village. J'étais pourtant bien décidée à résoudre cette énigme.

J'ai donc communiqué avec l'archidiocèse de Regina où une dame avec un très bel accent fransaskois m'a informé que la paroisse de Saint-François de Sales était fermée et que les documents avaient été transférés à Benson. Pour mes nombreuses autres questions, je devais me référer à la Société historique de la Saskatchewan.

Leurs renseignements m’ont conduite à découvrir un pan inconnu de l’histoire, la colonisation des Prairies. Mon arrière-grand-père s’est joint à ce mouvement mondial pour coloniser ce nouveau territoire. 

Image
Le silo de Benson que j'ai pris en photo lors de ma visite en septembre 2022. Crédits : Courtoisie de Sarah St-Pierre

Ainsi leurs trois filles, dont ma grand-mère, sont nées en Saskatchewan, l’aînée à Forget et les deux autres à Saint-François de Sales. Ils ont vécu sur un homestead avec leur famille quelques années avant de revenir au Québec.

J’étais étonnée, impressionnée, mais surtout curieuse d'en savoir davantage sur la colonisation en Saskatchewan entre 1902 et 1914. J’avais besoin de reconstituer ce récit que j'aurais tant aimé me faire raconter.

La petite dans la grande Histoire

Grâce au soutien de l’archiviste Patricia Choppinet et de Richard Lapointe de la Société historique de la Saskatchewan, j'ai pu assembler des morceaux de ce récit.

J’ai découvert que mon arrière-grand-père, Pierre Lebel, figurait dans le livre des pionniers de la municipalité de Benson n⁰ 35. Il était venu accompagné de son frère cadet, Delphis. Les deux frères avaient acquis deux homesteads voisins l’un de l’autre, afin de s'entraider.

Delphis s’est marié en Saskatchewan à une femme d’origine russe. Ils ont fondé une famille et y sont demeurés. Nous avons donc des cousins et cousines inconnus dans les Prairies.

Ces démarches m’ont aussi permis de comprendre le contexte social, politique, économique et linguistique difficile de la colonisation. Je salue le courage de ces hommes et femmes qui ont osé, cru, défriché et bâti ce nouveau territoire.

Retour aux sources

En septembre dernier, mon conjoint et moi nous sommes rendus en Saskatchewan. Nous avons visité les villages de Forget et Benson. Avec l’aide de la Société historique, nous avions localisé le homestead de mes grands-parents.

Marcher dans les pas de ma grand-mère Jeanne Lebel a été un moment important et significatif. J'étais heureuse et émue de prendre contact avec mes racines et d’honorer le courage de mes ancêtres.

Et nous sommes tombés sous le charme des paysages de la Saskatchewan. La belle et immense prairie, ses ciels bleus et ses vastes champs de céréales dorés sont à couper le souffle. Cette sensation indescriptible de parcourir la plaine, de sentir l’infini jusqu’aux badlands, un vaste territoire inusité et tellement fascinant à découvrir.

Un grand merci à la Société historique pour son aide précieuse. Je peux maintenant décrire les lieux de mes ancêtres, présenter des photos à mes enfants et petits-enfants. Ensemble, nous pouvons poursuivre la reconstitution de ce récit familial et historique.  

 

 

 

Pour réagir, ou entamer vous aussi des recherches généalogiques, vous pouvez contacter Alexandre Chartier, directeur de la Société historique de la Saskatchewan (SHS), à direction@histoiresk.ca.

Imprimer
6766

Sarah St-PierreMarie-Lou Bernatchez

Autres messages par Sarah St-Pierre
Contacter l'auteur

Contacter l'auteur

x
L’enseignement peut-il sauver le français en Louisiane ?

L’enseignement peut-il sauver le français en Louisiane ?

Le choix de Théo, documentaire coproduit par le professeur Thomas Cauvin et réalisé par Mi KL Espinasse, met en lumière le renouveau du français en Louisiane grâce au succès de l’immersion.

5 juillet 2018/Auteur: Lucas Pilleri (Francopresse)/Nombre de vues (34890)/Commentaires (0)/
Appui des députés communautaires aux revendications scolaires fransaskoises

Appui des députés communautaires aux revendications scolaires fransaskoises

Pour le président de l’ACF, Roger Gauthier, « quand il est question de nos droits constitutionnels, on a un devoir d’appuyer ceux qui les revendiquent. »

25 juin 2018/Auteur: Jean-Pierre Picard/Nombre de vues (37154)/Commentaires (0)/
Une belle initiative au CÉF

Une belle initiative au CÉF

Le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF) a décidé de remettre une ceinture fléchée fransaskoise à ses finissantes et finissants.

12 juin 2018/Auteur: Michel Vézina/Nombre de vues (36079)/Commentaires (0)/
Les jeunes Fransaskois et la dimension oubliée des années 1968

Les jeunes Fransaskois et la dimension oubliée des années 1968

Les jeunes Fransaskois et la dimension oubliée des années 1968

REGINA - Les années 1968 étaient une période de beaucoup de changements, de revendications politiques, culturelles et sociales, ce qui explique pourquoi les chercheurs s’y attardent.

7 juin 2018/Auteur: Hervé Niragira/Nombre de vues (29658)/Commentaires (0)/
Cours sur les premiers soins en santé mentale

Cours sur les premiers soins en santé mentale

MOOSE JAW - Les 5 et 6 mai derniers, une douzaine de personnes ont participé à une formation sur les premiers soins en santé mentale, animée par Francine Proulx-Kenzle et Roger Gauthier à Moose Jaw.

10 mai 2018/Auteur: L'Eau vive/Nombre de vues (35715)/Commentaires (0)/
Une soirée de célébrations pour La Cité et le Bac !

Une soirée de célébrations pour La Cité et le Bac !

50 ans d'enseignement en français à l'Université de Regina

REGINA - Voilà maintenant 50 ans que les étudiants et professionnels ont la possibilité d’étudier le français et d’apprendre en français à l'Université de Regina.

10 mai 2018/Auteur: Céline Galophe/Nombre de vues (39369)/Commentaires (0)/
Un deuxième pavillon pour l'école élémentaire fransaskoise à Regina

Un deuxième pavillon pour l'école élémentaire fransaskoise à Regina

REGINA - Selon un communiqué émis par le Collectif des parents inquiets et préoccupés (CPIP), une entente conclue avec la province permettra à l’École Mgr de Laval de compter sur un deuxième pavillon pour désengorger ses locaux actuels.

24 avril 2018/Auteur: Jean-Pierre Picard/Nombre de vues (40861)/Commentaires (0)/

C’est fait, une bataille gagnée par le CPIP !

Regina aura une deuxième école élémentaire

Communiqué du Collectif des parents inquiets et préoccupés faisant part de la décision du gouvernement de la Saskatchewan de louer les anciens locaux de l’école St Andrew pour dépeupler le pavillon primaire de l’école Monseigneur de Laval. 

24 avril 2018/Auteur: Ndayahundwa Jean de Dieu/Nombre de vues (32345)/Commentaires (0)/
Mise à jour de la cause du CPIP

Mise à jour de la cause du CPIP

Résultats prometteurs de la médiation !

En octobre 2017, le Collectif des parents inquiets et préoccupés (CPIP) a déposé un recours judiciaire contre le gouvernement de la Saskatchewan et le Conseil scolaire fransaskois (CSF) pour la construction d’une nouvelle école primaire à Regina et l’offre des programmes et services équivalents à ceux des écoles de la majorité anglophone.

12 avril 2018/Auteur: Ndayahundwa Jean de Dieu/Nombre de vues (35884)/Commentaires (0)/
Lancement de "Contre toute attente"

Lancement de "Contre toute attente"

50 de vie francophone à l’Université de Regina

REGINA - Le 15 mars 2018 , une quarantaine de personnes se sont rendues à La Cité universitaire francophone pour assister au lancement du livre Contre toute attente de l’historien Michael Poplyansky et du chercheur Abdoulaye Yoh.

29 mars 2018/Auteur: Jean-Pierre Picard/Nombre de vues (37997)/Commentaires (0)/
Lire avec fiston

Lire avec fiston

Travail d’équipe pour donner le gout de la lecture aux garçons

Lire avec fiston est un projet qui vise à donner le gout de la lecture aux garçons de 3e et 4e années en prêchant par l’exemple.

29 mars 2018/Auteur: Julien Cayouette (Le Voyageur)/Nombre de vues (36676)/Commentaires (0)/
Un cri d’alarme dans les garderies de l’Ouest

Un cri d’alarme dans les garderies de l’Ouest

Comité des langues officielles en tournée

Un groupe de sept membres du Comité permanent des langues officielles des Communes a récemment séjourné dans l’Ouest canadien pour s’informer sur place de l’état critique des services à la petite enfance francophone.

25 mars 2018/Auteur: Anonym/Nombre de vues (36422)/Commentaires (0)/
Un livre sur 50 ans de présence francophone à l’Université de Regina

Un livre sur 50 ans de présence francophone à l’Université de Regina

En septembre 1968, le Centre d’études bilingues de Regina voyait le jour au cœur de l’Université de Regina. Cinquante ans plus tard, La Cité universitaire francophone et le programme du Bac en éducation française sont les fiers représentants de la francophonie à l'université.

1 mars 2018/Auteur: Marie Galophe/Nombre de vues (41694)/Commentaires (0)/
Ponteix obtient sa région scolaire fransaskoise

Ponteix obtient sa région scolaire fransaskoise

Le 7 février dernier, lors de sa séance régulière à Regina, le Conseil scolaire fransaskois (CSF) a décidé d’accorder une région scolaire distincte à Ponteix, accompagnée d’un siège à la table des conseillers scolaires.

24 février 2018/Auteur: Pierre-Émile Claveau/Nombre de vues (36639)/Commentaires (0)/
Un soutien au
 développement de 
l’éducation postsecondaire en français

Un soutien au
 développement de 
l’éducation postsecondaire en français

Collaboration du Collège Mathieu, Saskatchewan Polytechnic et l'Université de Regina

Le Collège Mathieu, la Saskatchewan Polytechnic et l’Université de Regina ont signé une lettre d’intention visant la collaboration mutuelle au chapitre des programmes d’éducation en français dans le domaine de la santé, le 18 janvier dernier, à la Rotonde de la Cité universitaire.

1 février 2018/Auteur: Pierre-Émile Claveau/Nombre de vues (34736)/Commentaires (0)/
RSS
Première7891012141516Dernière

 - mercredi 18 décembre 2024