Skip Navigation
Grève Postes Canada accès PDF Fonds l'Eau vive banniere
Services en français : pas de changement prévus en Saskatchewan et en C.-B.

Services en français : pas de changement prévus en Saskatchewan et en C.-B.

Les francophones de la Colombie-Britannique et de la Saskatchewan ont peu d’espoir de voir leurs gouvernements respectifs adopter des lois sur les langues officielles. À l’issue des scrutins provinciaux dans chacune des provinces, à la fin novembre, la consolidation des services en français ne semblent pas faire partie des priorités pour les deux gouvernements de l’Ouest du pays.

Dans l’espace de trois jours, deux élections provinciales ont eu lieu au pays. Le 24 octobre dernier, on apprenait que le gouvernement néo-démocrate de John Horgan, en Colombie-Britannique, restait au pouvoir, cette fois-ci de façon majoritaire avec 55 sièges. Le 26 octobre, le Parti saskatchewanais de Scott Moe se faisait réélire pour un quatrième mandat consécutif avec une majorité d’au moins 44 élus sur 61 sièges à l’Assemblée législative.

Promesse électorale inexistante

Il est encore tôt pour élaborer sur les actions des gouvernements envers la francophonie pour le prochain mandat, mais pas trop tôt pour s’interroger sur les intentions des partis envers les francophones. Dans les deux cas, aucun des partis n’avait mis de l’avant ou même abordé la cause francophone dans leurs campagnes électorales respectives. Le politicologue et professeur retraité de l’Université de Régina, Stephen Kenny, nous explique cette absence.

« La population francophone est éparpillée. Il n’y a pas une seule circonscription où les francophones ont une vraie valeur de force. Le gouvernement na pas besoin d’élargir les droits des francophones », explique-t-il.

Cette situation est aussi véridique sur la côte ouest, affirme le professeur en Sciences politiques à l’Université Simon Fraser, Rémi Léger. « Dans une perspective électoraliste, c’est vrai de dire qu’il n’y pas une circonscription où les francophones représentent un pourcentage important en Colombie-Britannique », dit-il. 

Politique et loi sur les services en français

Depuis 2003, la Saskatchewan possède une Politique de services en langue française qui s'applique à tous les ministères provinciaux, les sociétés d'État et les organismes gouvernementaux. Pour ce qui est de la Colombie-Britannique, elle est la seule province qui n’a ni politique ni loi sur les services en français. Le professeur en science politique de Burnaby n’est pas fier de la situation. « Je trouve que la Colombie-Britannique comme province paraît mal n’ayant pas de politique ou de loi sur les services en français », pense M. Léger.

Selon lui, l’argument de la « seule province qui n’a pas de loi ou de politique » devrait être martelée plus souvent par les organismes francophones.

Le coordonnateur des relations gouvernementales à la Fédération des francophones de la Colombie-Britannique (FFCB), Christian Deron, assure que des travaux étaient déjà en cours avec le ministre de la Santé, Adrian Dix, avant la pandémie. « On a espoir de faire des avancées significatives avec ce gouvernement », lance-t-il.

Selon M. Deron, avoir une politique ne veut pas dire la respecter. Pour lui, il est préférable d’avoir une bonne entente avec le gouvernement qui « engage relativement dynamiquement » la communauté que « d’avoir une politique qui dort sur une tablette ». 

Nouveau mandat synonyme d’élargissement des services

Un gouvernement néo-démocrate majoritaire n’aiderait pas plus la cause des francophones en Colombie-Britannique. Le représentant de la FFCB affirme que pendant le précédent mandat de la coalition avec les verts, le gouvernement était à l’écoute des Franco-Colombiens. La majorité néo-démocrate ne devrait pas apporter de changement.

Néanmoins, la Colombie-Britannique attend une politique qui n’arrive guère. Pour le professeur au département d’histoire de l’Université Simon Fraser, Nicolas Kenny, ce n’est pas une priorité du NPD. « Ça demanderait une grande mobilisation de la communauté francophone pour en arriver à une politique. Je n’ai pas l’impression que c’est très haut dans la liste des tâches à accomplir du gouvernement, malheureusement pour la communauté », souligne le professeur.

Le parti néo-démocratique de la Colombie-Britannique n’a pas désiré s’exprimer sur la question avant la fin du dépouillement des bulletins envoyés par la poste.

En Saskatchewan, le président de l’Assemblée communautaire fransaskoise, Denis Simard, ne pense pas voir de changement en francophonie. « Ça fait 13 ans que ce parti est au pouvoir. Politiquement, les choses ne vont pas changer », explique-t-il.

Le président de l’Assemblée et le directeur général de la Direction des affaires francophones de la Saskatchewan, Charles-Henri Warren, s’entendent toutefois sur le progrès de la cause canadienne-française en Saskatchewan dans les dernières années. Entre autres, la province note des avancées en éducation avec la signature dune entente de principe, lannonce dune nouvelle école primaire à Régina et une augmentation dans le nombre de places en garderies francophones.

« Je pense qu’il y a un intérêt du gouvernement et de la communauté à continuer à bâtir sur ce qui a été fait dans les dernières années »,  exprime M. Warren.

Imprimer
17950

Alyson Roussel (Initiative de journalisme local – APF - Ouest)Francopresse

Autres messages par Alyson Roussel (Initiative de journalisme local – APF - Ouest)
Contacter l'auteur

Contacter l'auteur

x
L’enseignement peut-il sauver le français en Louisiane ?

L’enseignement peut-il sauver le français en Louisiane ?

Le choix de Théo, documentaire coproduit par le professeur Thomas Cauvin et réalisé par Mi KL Espinasse, met en lumière le renouveau du français en Louisiane grâce au succès de l’immersion.

5 juillet 2018/Auteur: Lucas Pilleri (Francopresse)/Nombre de vues (34889)/Commentaires (0)/
Appui des députés communautaires aux revendications scolaires fransaskoises

Appui des députés communautaires aux revendications scolaires fransaskoises

Pour le président de l’ACF, Roger Gauthier, « quand il est question de nos droits constitutionnels, on a un devoir d’appuyer ceux qui les revendiquent. »

25 juin 2018/Auteur: Jean-Pierre Picard/Nombre de vues (37152)/Commentaires (0)/
Une belle initiative au CÉF

Une belle initiative au CÉF

Le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF) a décidé de remettre une ceinture fléchée fransaskoise à ses finissantes et finissants.

12 juin 2018/Auteur: Michel Vézina/Nombre de vues (36078)/Commentaires (0)/
Les jeunes Fransaskois et la dimension oubliée des années 1968

Les jeunes Fransaskois et la dimension oubliée des années 1968

Les jeunes Fransaskois et la dimension oubliée des années 1968

REGINA - Les années 1968 étaient une période de beaucoup de changements, de revendications politiques, culturelles et sociales, ce qui explique pourquoi les chercheurs s’y attardent.

7 juin 2018/Auteur: Hervé Niragira/Nombre de vues (29656)/Commentaires (0)/
Cours sur les premiers soins en santé mentale

Cours sur les premiers soins en santé mentale

MOOSE JAW - Les 5 et 6 mai derniers, une douzaine de personnes ont participé à une formation sur les premiers soins en santé mentale, animée par Francine Proulx-Kenzle et Roger Gauthier à Moose Jaw.

10 mai 2018/Auteur: L'Eau vive/Nombre de vues (35710)/Commentaires (0)/
Une soirée de célébrations pour La Cité et le Bac !

Une soirée de célébrations pour La Cité et le Bac !

50 ans d'enseignement en français à l'Université de Regina

REGINA - Voilà maintenant 50 ans que les étudiants et professionnels ont la possibilité d’étudier le français et d’apprendre en français à l'Université de Regina.

10 mai 2018/Auteur: Céline Galophe/Nombre de vues (39368)/Commentaires (0)/
Un deuxième pavillon pour l'école élémentaire fransaskoise à Regina

Un deuxième pavillon pour l'école élémentaire fransaskoise à Regina

REGINA - Selon un communiqué émis par le Collectif des parents inquiets et préoccupés (CPIP), une entente conclue avec la province permettra à l’École Mgr de Laval de compter sur un deuxième pavillon pour désengorger ses locaux actuels.

24 avril 2018/Auteur: Jean-Pierre Picard/Nombre de vues (40860)/Commentaires (0)/

C’est fait, une bataille gagnée par le CPIP !

Regina aura une deuxième école élémentaire

Communiqué du Collectif des parents inquiets et préoccupés faisant part de la décision du gouvernement de la Saskatchewan de louer les anciens locaux de l’école St Andrew pour dépeupler le pavillon primaire de l’école Monseigneur de Laval. 

24 avril 2018/Auteur: Ndayahundwa Jean de Dieu/Nombre de vues (32344)/Commentaires (0)/
Mise à jour de la cause du CPIP

Mise à jour de la cause du CPIP

Résultats prometteurs de la médiation !

En octobre 2017, le Collectif des parents inquiets et préoccupés (CPIP) a déposé un recours judiciaire contre le gouvernement de la Saskatchewan et le Conseil scolaire fransaskois (CSF) pour la construction d’une nouvelle école primaire à Regina et l’offre des programmes et services équivalents à ceux des écoles de la majorité anglophone.

12 avril 2018/Auteur: Ndayahundwa Jean de Dieu/Nombre de vues (35881)/Commentaires (0)/
Lancement de "Contre toute attente"

Lancement de "Contre toute attente"

50 de vie francophone à l’Université de Regina

REGINA - Le 15 mars 2018 , une quarantaine de personnes se sont rendues à La Cité universitaire francophone pour assister au lancement du livre Contre toute attente de l’historien Michael Poplyansky et du chercheur Abdoulaye Yoh.

29 mars 2018/Auteur: Jean-Pierre Picard/Nombre de vues (37996)/Commentaires (0)/
Lire avec fiston

Lire avec fiston

Travail d’équipe pour donner le gout de la lecture aux garçons

Lire avec fiston est un projet qui vise à donner le gout de la lecture aux garçons de 3e et 4e années en prêchant par l’exemple.

29 mars 2018/Auteur: Julien Cayouette (Le Voyageur)/Nombre de vues (36676)/Commentaires (0)/
Un cri d’alarme dans les garderies de l’Ouest

Un cri d’alarme dans les garderies de l’Ouest

Comité des langues officielles en tournée

Un groupe de sept membres du Comité permanent des langues officielles des Communes a récemment séjourné dans l’Ouest canadien pour s’informer sur place de l’état critique des services à la petite enfance francophone.

25 mars 2018/Auteur: Anonym/Nombre de vues (36420)/Commentaires (0)/
Un livre sur 50 ans de présence francophone à l’Université de Regina

Un livre sur 50 ans de présence francophone à l’Université de Regina

En septembre 1968, le Centre d’études bilingues de Regina voyait le jour au cœur de l’Université de Regina. Cinquante ans plus tard, La Cité universitaire francophone et le programme du Bac en éducation française sont les fiers représentants de la francophonie à l'université.

1 mars 2018/Auteur: Marie Galophe/Nombre de vues (41693)/Commentaires (0)/
Ponteix obtient sa région scolaire fransaskoise

Ponteix obtient sa région scolaire fransaskoise

Le 7 février dernier, lors de sa séance régulière à Regina, le Conseil scolaire fransaskois (CSF) a décidé d’accorder une région scolaire distincte à Ponteix, accompagnée d’un siège à la table des conseillers scolaires.

24 février 2018/Auteur: Pierre-Émile Claveau/Nombre de vues (36639)/Commentaires (0)/
Un soutien au
 développement de 
l’éducation postsecondaire en français

Un soutien au
 développement de 
l’éducation postsecondaire en français

Collaboration du Collège Mathieu, Saskatchewan Polytechnic et l'Université de Regina

Le Collège Mathieu, la Saskatchewan Polytechnic et l’Université de Regina ont signé une lettre d’intention visant la collaboration mutuelle au chapitre des programmes d’éducation en français dans le domaine de la santé, le 18 janvier dernier, à la Rotonde de la Cité universitaire.

1 février 2018/Auteur: Pierre-Émile Claveau/Nombre de vues (34734)/Commentaires (0)/
RSS
Première7891012141516Dernière

 - mercredi 18 décembre 2024