Skip Navigation
Réjean Paulin

Il était une fois, les arts de la scène

On va commencer comme dans un conte… Il était une fois… Oui, il était une fois, des artistes, musiciens, auteurs, compositeurs, interprètes terrés dans l’ombre d’un pays qui ne voulait pas trop les entendre. Nommons-le « Canada hors-Québec ». Puis un jour, ils se sont tournés vers la lumière. Petit à petit, violons, pianos, chansons, personnages, textes et poèmes ont meublé le paysage.

Fini le silence. On chantait et racontait son peuple, sa terre, son histoire et sa vie.

Pas besoin de reculer en des temps immémoriaux pour revivre cette époque. Ceux et celles qui ont vu les années 60, 70 et même 80, se rappellent probablement le temps où il fallait, à toutes fins pratiques, nommer son village pour dire en des mots clairs, sans équivoque, qu’on était là… et aussi pour avoir la reconnaissance de son peuple. Il fallait que l’on se raconte, que l’on parle de soi, de nous pour dire que l’on aspirait à de jours meilleurs. C’était la « quête identitaire » et « l’affirmation culturelle ».

« Chante avec moi l’Acadie qui s’éveille » entonnait Calixte Duguay pour célébrer les 375 ans de présence française en Amérique. « Un jour, un jour peut-être » chantait Edith Butler dans son Hymne à l’espoir. Notre place, clamait Paul Demers, dans ce qui est aujourd’hui le cri de rassemblement des Franco-Ontariens.

Ces artistes, comme plusieurs autres de cette époque, étaient des pionniers. Chaque vers et chaque mesure lançaient un défi à l’histoire.

Ce fut un bel éveil, mais on était encore loin de la création qui transcende le temps et les frontières. Il était encore difficile de sortir de chez soi…

Ces frontières ont fini par éclater.

La Fransaskoise Carmen Campagne a servi Un bon chocolat chaud à des milliers de petits Québécois. Daniel Lavoie, Natasha St-Pier, Lisa LeBlanc, Véronic Dicaire… On pourrait allonger la liste de ceux et celles qui ont marché sur les scènes du monde.

J’ai eu le privilège de passer quatre jours dans les coulisses de Contact ontarois, une sorte de foire commerciale consacrée aux arts de la scène. L’Acadie a aussi la sienne, la Francofête et l’Ouest canadien a le Contact Ouest.

Des artistes - danseurs, conteurs, musiciens, comédiens, chanteurs- y convergent pour se faire connaître auprès des acheteurs et producteurs de spectacles. Ils viennent de partout, de l’Ontario, de l’Acadie, du Québec et d’ailleurs dans le monde. Treize Franco-Ontariens parmi une cinquantaine de participants… On invite les autres à venir chez soi tout en frappant à la porte du voisin.

Ces rassemblements ne sont quand même pas nouveaux. Cela fait plus de 30 ans qu’ils existent. Mais ils ont grandi et évolué. Le propos aussi a changé.

Jean-Philippe Levac et Frédéric Levac du groupe Pandaléon sont Franco-Ontariens et ne se gênent pas pour le dire. Mais ils veulent faire de la musique avant tout. Ils ne sentent pas le besoin d’y accoler l’étiquette nationale. Ils cherchent leur son, leur musique…En d’autres mots, ces artistes se sont affranchis. Ils créent avec d’autres matériaux que l’histoire et le vécu de leur peuple, et visent un autre public aussi.

Que dire de Radio Radio… Aurait-on imaginé un son acadien comme celui-là, il y a à peine 30 ans? Avec le temps, les arts de la scène se sont universalisés.

Au lendemain de Contact ontarois, des agents comme l’Acadienne Carol Doucet et Karine Lafleur de Réseau Ontario prenaient l’avion pour exporter nos arts de la scène en France.

Désormais, la scène de la francophonie canadienne évolue de plain-pied dans la sphère planétaire.

Bientôt, il y aura recensement au pays. On nous sortira probablement, encore une fois, des chiffres assommants et déprimants sur l’état de la francophonie, l’assimilation et la dénatalité. Mais parfois, j’ai vraiment envie de dire que ça va bien malgré tout.

À Paul, Calixte, Édith et à tous les autres pionniers que je ne nomme pas, faute d’espace…Notre place, on l’a prise. L’éveil a bel et bien eu lieu. Un jour, un jour peut-être… Peut-être? Non. Aujourd’hui, on sent que « ce jour-là est arrivé ».

Imprimer
17019

Réjean PaulinRéjean Paulin

Autres messages par Réjean Paulin
Contacter l'auteur

Contacter l'auteur

x
Une belle initiative au CÉF

Une belle initiative au CÉF

Le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF) a décidé de remettre une ceinture fléchée fransaskoise à ses finissantes et finissants.

12 juin 2018/Auteur: Michel Vézina/Nombre de vues (35894)/Commentaires (0)/
Les jeunes Fransaskois et la dimension oubliée des années 1968

Les jeunes Fransaskois et la dimension oubliée des années 1968

Les jeunes Fransaskois et la dimension oubliée des années 1968

REGINA - Les années 1968 étaient une période de beaucoup de changements, de revendications politiques, culturelles et sociales, ce qui explique pourquoi les chercheurs s’y attardent.

7 juin 2018/Auteur: Hervé Niragira/Nombre de vues (29493)/Commentaires (0)/
Cours sur les premiers soins en santé mentale

Cours sur les premiers soins en santé mentale

MOOSE JAW - Les 5 et 6 mai derniers, une douzaine de personnes ont participé à une formation sur les premiers soins en santé mentale, animée par Francine Proulx-Kenzle et Roger Gauthier à Moose Jaw.

10 mai 2018/Auteur: L'Eau vive/Nombre de vues (34888)/Commentaires (0)/
Une soirée de célébrations pour La Cité et le Bac !

Une soirée de célébrations pour La Cité et le Bac !

50 ans d'enseignement en français à l'Université de Regina

REGINA - Voilà maintenant 50 ans que les étudiants et professionnels ont la possibilité d’étudier le français et d’apprendre en français à l'Université de Regina.

10 mai 2018/Auteur: Céline Galophe/Nombre de vues (38686)/Commentaires (0)/
Un deuxième pavillon pour l'école élémentaire fransaskoise à Regina

Un deuxième pavillon pour l'école élémentaire fransaskoise à Regina

REGINA - Selon un communiqué émis par le Collectif des parents inquiets et préoccupés (CPIP), une entente conclue avec la province permettra à l’École Mgr de Laval de compter sur un deuxième pavillon pour désengorger ses locaux actuels.

24 avril 2018/Auteur: Jean-Pierre Picard/Nombre de vues (39992)/Commentaires (0)/

C’est fait, une bataille gagnée par le CPIP !

Regina aura une deuxième école élémentaire

Communiqué du Collectif des parents inquiets et préoccupés faisant part de la décision du gouvernement de la Saskatchewan de louer les anciens locaux de l’école St Andrew pour dépeupler le pavillon primaire de l’école Monseigneur de Laval. 

24 avril 2018/Auteur: Jean de Dieu Ndayahundwa/Nombre de vues (31744)/Commentaires (0)/
Mise à jour de la cause du CPIP

Mise à jour de la cause du CPIP

Résultats prometteurs de la médiation !

En octobre 2017, le Collectif des parents inquiets et préoccupés (CPIP) a déposé un recours judiciaire contre le gouvernement de la Saskatchewan et le Conseil scolaire fransaskois (CSF) pour la construction d’une nouvelle école primaire à Regina et l’offre des programmes et services équivalents à ceux des écoles de la majorité anglophone.

12 avril 2018/Auteur: Jean de Dieu Ndayahundwa/Nombre de vues (35134)/Commentaires (0)/
Lancement de "Contre toute attente"

Lancement de "Contre toute attente"

50 de vie francophone à l’Université de Regina

REGINA - Le 15 mars 2018 , une quarantaine de personnes se sont rendues à La Cité universitaire francophone pour assister au lancement du livre Contre toute attente de l’historien Michael Poplyansky et du chercheur Abdoulaye Yoh.

29 mars 2018/Auteur: Jean-Pierre Picard/Nombre de vues (37025)/Commentaires (0)/
Lire avec fiston

Lire avec fiston

Travail d’équipe pour donner le gout de la lecture aux garçons

Lire avec fiston est un projet qui vise à donner le gout de la lecture aux garçons de 3e et 4e années en prêchant par l’exemple.

29 mars 2018/Auteur: Julien Cayouette (Le Voyageur)/Nombre de vues (35540)/Commentaires (0)/
Un cri d’alarme dans les garderies de l’Ouest

Un cri d’alarme dans les garderies de l’Ouest

Comité des langues officielles en tournée

Un groupe de sept membres du Comité permanent des langues officielles des Communes a récemment séjourné dans l’Ouest canadien pour s’informer sur place de l’état critique des services à la petite enfance francophone.

25 mars 2018/Auteur: Anonym/Nombre de vues (35407)/Commentaires (0)/
Un livre sur 50 ans de présence francophone à l’Université de Regina

Un livre sur 50 ans de présence francophone à l’Université de Regina

En septembre 1968, le Centre d’études bilingues de Regina voyait le jour au cœur de l’Université de Regina. Cinquante ans plus tard, La Cité universitaire francophone et le programme du Bac en éducation française sont les fiers représentants de la francophonie à l'université.

1 mars 2018/Auteur: Marie Galophe/Nombre de vues (40513)/Commentaires (0)/
Ponteix obtient sa région scolaire fransaskoise

Ponteix obtient sa région scolaire fransaskoise

Le 7 février dernier, lors de sa séance régulière à Regina, le Conseil scolaire fransaskois (CSF) a décidé d’accorder une région scolaire distincte à Ponteix, accompagnée d’un siège à la table des conseillers scolaires.

24 février 2018/Auteur: Pierre-Émile Claveau/Nombre de vues (36264)/Commentaires (0)/
Un soutien au
 développement de 
l’éducation postsecondaire en français

Un soutien au
 développement de 
l’éducation postsecondaire en français

Collaboration du Collège Mathieu, Saskatchewan Polytechnic et l'Université de Regina

Le Collège Mathieu, la Saskatchewan Polytechnic et l’Université de Regina ont signé une lettre d’intention visant la collaboration mutuelle au chapitre des programmes d’éducation en français dans le domaine de la santé, le 18 janvier dernier, à la Rotonde de la Cité universitaire.

1 février 2018/Auteur: Pierre-Émile Claveau/Nombre de vues (34372)/Commentaires (0)/
Journée des carrières en santé

Journée des carrières en santé

Le Consortium national de formation en santé de La Cité universitaire francophone de l’Université de Regina a organisé, pour la première fois, une journée des carrières en santé, en collaboration avec l’Université d’Ottawa, le 13 janvier dernier. 

1 février 2018/Auteur: Jeanne Dumas/Nombre de vues (28553)/Commentaires (0)/
Deux enseignantes de la Saskatchewan reçoivent le Prix d’histoire
 du Gouverneur général pour l’excellence en enseignement

Deux enseignantes de la Saskatchewan reçoivent le Prix d’histoire
 du Gouverneur général pour l’excellence en enseignement

Le 22 novembre 2017, à Rideau Hall, les enseignantes saskatchewannaises Naomi Fortier-Fréçon et Leia Laing ont reçu le Prix d’histoire du Gouverneur général pour l’excellence en enseignement 2017

7 décembre 2017/Auteur: L'Eau vive/Nombre de vues (31250)/Commentaires (0)/
RSS
Première7891012141516Dernière

 - vendredi 15 novembre 2024