Skip Navigation
Réjean Paulin
/ Catégories: 2016, Chroniques, Réjean Paulin

Francophone chez-soi et dans le monde

Mars était le Dieu de la guerre dans la mythologie romaine. C’est aussi le mois que l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) a choisi pour célébrer la présence française dans le monde. On peut y voir un certain symbolisme, car c’est au prix d’une lutte constante que l’on parvient à préserver sa langue.

Cette initiative de l’OIF donne une dimension planétaire à la francité, ce qui est d’une valeur inestimable pour toute communauté minoritaire isolée. Elle lui confirme que sa langue maternelle n’est pas une excroissance insolite dans le paysage sonore, mais qu’elle fait partie d’un ensemble beaucoup plus grand, qui dépasse ses frontières. Bref, un ensemble qui soit à la mesure de la planète que nous habitons.

Aux côtés de l’anglais, du russe, de l’espagnol, de l’arabe et du chinois, le français est l’une des six langues que les Nations-Unis célèbrent. Des 193 états membres, 38 communiquent en français avec l’ONU.

Le sentiment d’isolement peut alors faire place à cette sensation d’appartenir à une grande famille qui participe à la vie planétaire sous toutes ses facettes.

Récemment, la ministre fédérale du Développement international et de la francophonie, Marie-Claude Bibeau, faisait état des grandes priorités de son ministère dans le cadre des célébrations de la francophonie. Défense des droits de la personne, des droits des femmes, lutte au terrorisme, changement climatique, assistance aux pays vulnérables sont parmi les préoccupations qu’elle a exprimées. Tout un projet de société, en somme.

Mais les rapports humains étant ce qu’ils sont, l’affrontement fait partie de la vie. L’essor du français n’y échappe pas. L’histoire abonde en pages et chapitres qui relatent les luttes menées au nom de la francophonie pour assurer sa capacité de participer à l’évolution du monde.

Cette lutte, le citoyen la mène souvent lui-même. C’est sur sa victoire quotidienne que peut s’asseoir l’État qui se revendique du monde francophone. C’est son effort constant pour protéger et développer sa langue qui édifie pièce par pièce ce grand ensemble planétaire

La dernière initiative de l’Alliance des femmes de la francophonie canadienne (AFFC) s’inscrit dans cette mouvance. Elle veut aider les familles dont un des parents est de langue maternelle anglaise à transmettre le français aux enfants.

L’ACFO de Hamilton

Autre initiative intéressante, celle de l’Association canadienne-française  de l'Ontario (ACFO) – Régionale de Hamilton. Elle avait adopté sept résolutions en 2014, dans le cadre des célébrations de mars. Elle ne sollicitait aucun gouvernement. Non, elle interpellait le citoyen en touchant sa fibre française; rien de compliqué, mais qui demandait quand même un effort responsable.

 L’ACFO de Hamilton recommandait d’utiliser tous les services en français offerts par les gouvernements, de soutenir des services en français sur les réseaux sociaux et de s’y exprimer en français, de connaître les organismes francophones du voisinage, de choisir le français aux guichets automatiques et autres services informatisés, de participer à la vie francophone et, enfin, de faire du bénévolat, toujours dans la langue de Molière.

Ce ne sont pas de grands énoncés ronflants ou verbeux, mais du concret. Appelons-les les Sept résolutions de la sagesse. Les mettre en pratique rendrait le français manifeste au gouvernement, dans les commerces, les communications et dans l’action communautaire. Sept petits gestes à la portée de tous…

Sept, c’est aussi le nombre de notes de la gamme diatonique. Si en se manifestant de la sorte, la francophonie canadienne faisait résonner le plus beau des accords dans le grand concert planétaire… Pour faire oublier, par exemple, les commentaires désobligeants à l’endroit des francophones du Nouveau-Brunswick que CBC a reçus, et que le juriste Michel Doucet a dénoncés début mars.

J’ai commencé cette chronique en évoquant la guerre et les Romains. Je préfère vous laisser sur ce dicton. «En mars, les giboulées sont la bataille que le printemps finit toujours par gagner». 

Imprimer
22136

Réjean PaulinRéjean Paulin

Autres messages par Réjean Paulin
Contacter l'auteur

Contacter l'auteur

x
Appui des députés communautaires aux revendications scolaires fransaskoises

Appui des députés communautaires aux revendications scolaires fransaskoises

Pour le président de l’ACF, Roger Gauthier, « quand il est question de nos droits constitutionnels, on a un devoir d’appuyer ceux qui les revendiquent. »

25 juin 2018/Auteur: Jean-Pierre Picard/Nombre de vues (32699)/Commentaires (0)/
Une belle initiative au CÉF

Une belle initiative au CÉF

Le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF) a décidé de remettre une ceinture fléchée fransaskoise à ses finissantes et finissants.

12 juin 2018/Auteur: Michel Vézina/Nombre de vues (34201)/Commentaires (0)/
Les jeunes Fransaskois et la dimension oubliée des années 1968

Les jeunes Fransaskois et la dimension oubliée des années 1968

Les jeunes Fransaskois et la dimension oubliée des années 1968

REGINA - Les années 1968 étaient une période de beaucoup de changements, de revendications politiques, culturelles et sociales, ce qui explique pourquoi les chercheurs s’y attardent.

7 juin 2018/Auteur: Hervé Niragira/Nombre de vues (28102)/Commentaires (0)/
Cours sur les premiers soins en santé mentale

Cours sur les premiers soins en santé mentale

MOOSE JAW - Les 5 et 6 mai derniers, une douzaine de personnes ont participé à une formation sur les premiers soins en santé mentale, animée par Francine Proulx-Kenzle et Roger Gauthier à Moose Jaw.

10 mai 2018/Auteur: L'Eau vive/Nombre de vues (32904)/Commentaires (0)/
Une soirée de célébrations pour La Cité et le Bac !

Une soirée de célébrations pour La Cité et le Bac !

50 ans d'enseignement en français à l'Université de Regina

REGINA - Voilà maintenant 50 ans que les étudiants et professionnels ont la possibilité d’étudier le français et d’apprendre en français à l'Université de Regina.

10 mai 2018/Auteur: Céline Galophe/Nombre de vues (35742)/Commentaires (0)/
Un deuxième pavillon pour l'école élémentaire fransaskoise à Regina

Un deuxième pavillon pour l'école élémentaire fransaskoise à Regina

REGINA - Selon un communiqué émis par le Collectif des parents inquiets et préoccupés (CPIP), une entente conclue avec la province permettra à l’École Mgr de Laval de compter sur un deuxième pavillon pour désengorger ses locaux actuels.

24 avril 2018/Auteur: Jean-Pierre Picard/Nombre de vues (37255)/Commentaires (0)/

C’est fait, une bataille gagnée par le CPIP !

Regina aura une deuxième école élémentaire

Communiqué du Collectif des parents inquiets et préoccupés faisant part de la décision du gouvernement de la Saskatchewan de louer les anciens locaux de l’école St Andrew pour dépeupler le pavillon primaire de l’école Monseigneur de Laval. 

24 avril 2018/Auteur: Jean de Dieu Ndayahundwa/Nombre de vues (28590)/Commentaires (0)/
Mise à jour de la cause du CPIP

Mise à jour de la cause du CPIP

Résultats prometteurs de la médiation !

En octobre 2017, le Collectif des parents inquiets et préoccupés (CPIP) a déposé un recours judiciaire contre le gouvernement de la Saskatchewan et le Conseil scolaire fransaskois (CSF) pour la construction d’une nouvelle école primaire à Regina et l’offre des programmes et services équivalents à ceux des écoles de la majorité anglophone.

12 avril 2018/Auteur: Jean de Dieu Ndayahundwa/Nombre de vues (31866)/Commentaires (0)/
Lancement de "Contre toute attente"

Lancement de "Contre toute attente"

50 de vie francophone à l’Université de Regina

REGINA - Le 15 mars 2018 , une quarantaine de personnes se sont rendues à La Cité universitaire francophone pour assister au lancement du livre Contre toute attente de l’historien Michael Poplyansky et du chercheur Abdoulaye Yoh.

29 mars 2018/Auteur: Jean-Pierre Picard/Nombre de vues (33816)/Commentaires (0)/
Lire avec fiston

Lire avec fiston

Travail d’équipe pour donner le gout de la lecture aux garçons

Lire avec fiston est un projet qui vise à donner le gout de la lecture aux garçons de 3e et 4e années en prêchant par l’exemple.

29 mars 2018/Auteur: Julien Cayouette (Le Voyageur)/Nombre de vues (31889)/Commentaires (0)/
Un cri d’alarme dans les garderies de l’Ouest

Un cri d’alarme dans les garderies de l’Ouest

Comité des langues officielles en tournée

Un groupe de sept membres du Comité permanent des langues officielles des Communes a récemment séjourné dans l’Ouest canadien pour s’informer sur place de l’état critique des services à la petite enfance francophone.

25 mars 2018/Auteur: Anonym/Nombre de vues (32754)/Commentaires (0)/
Un livre sur 50 ans de présence francophone à l’Université de Regina

Un livre sur 50 ans de présence francophone à l’Université de Regina

En septembre 1968, le Centre d’études bilingues de Regina voyait le jour au cœur de l’Université de Regina. Cinquante ans plus tard, La Cité universitaire francophone et le programme du Bac en éducation française sont les fiers représentants de la francophonie à l'université.

1 mars 2018/Auteur: Marie Galophe/Nombre de vues (37880)/Commentaires (0)/
Ponteix obtient sa région scolaire fransaskoise

Ponteix obtient sa région scolaire fransaskoise

Le 7 février dernier, lors de sa séance régulière à Regina, le Conseil scolaire fransaskois (CSF) a décidé d’accorder une région scolaire distincte à Ponteix, accompagnée d’un siège à la table des conseillers scolaires.

24 février 2018/Auteur: Pierre-Émile Claveau/Nombre de vues (34665)/Commentaires (0)/
Un soutien au
 développement de 
l’éducation postsecondaire en français

Un soutien au
 développement de 
l’éducation postsecondaire en français

Collaboration du Collège Mathieu, Saskatchewan Polytechnic et l'Université de Regina

Le Collège Mathieu, la Saskatchewan Polytechnic et l’Université de Regina ont signé une lettre d’intention visant la collaboration mutuelle au chapitre des programmes d’éducation en français dans le domaine de la santé, le 18 janvier dernier, à la Rotonde de la Cité universitaire.

1 février 2018/Auteur: Pierre-Émile Claveau/Nombre de vues (33080)/Commentaires (0)/
Journée des carrières en santé

Journée des carrières en santé

Le Consortium national de formation en santé de La Cité universitaire francophone de l’Université de Regina a organisé, pour la première fois, une journée des carrières en santé, en collaboration avec l’Université d’Ottawa, le 13 janvier dernier. 

1 février 2018/Auteur: Jeanne Dumas/Nombre de vues (27194)/Commentaires (0)/
RSS
Première678911131415Dernière

 - vendredi 7 juin 2024