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La fransaskoisie étudiée en Allemagne
Leanne Tremblay

La fransaskoisie étudiée en Allemagne

À 7 000 kilomètres de la Saskatchewan, une étudiante à l’Université de Brême en Allemagne mène une étude sur le fait fransaskois. C’est que Flora Riechel, originaire de France, a toujours été attachée à la fransaskoisie, une communauté qui l’a accueillie en 1995.

Flora Riechel, née Bouteiller, est enseignante d’anglais et étudie en Allemagne où elle vit depuis 12 ans en vue d’obtenir une qualification qui lui permettra d’enseigner sa langue natale, le français.

La Bretonne d’origine suit un cours intitulé Francophonie et frontières géolinguistiques au sein de l’Université de Brême, située dans le nord du pays.

Sous la direction de Katrin Mutz, professeure de linguistique française et italienne, elle mène une étude sur le contact linguistique et, en particulier, sur la fransaskoisie.

« Ça m’intéresse de savoir comment vous vivez votre langue et comment vous pouvez garder votre langue dans une province d’environ un million d’habitants avec moins de 2 % qui parlent français », indique-t-elle en s’adressant aux Fransaskois.

Et d’ajouter : « C’est beau de garder cette langue vivante et de mettre en place la structure, comme la culture, les médias et les écoles. »

Un intérêt personnel

Le contact linguistique se produit lorsque plusieurs langues interagissent et s’influencent. Mais au-delà de l’intérêt académique, c’est l’attachement émotionnel de l’étudiante qui l’a poussée à s’intéresser à ce sujet.

« Ce sujet me tient à cœur sentimentalement parce que j’ai habité en Saskatchewan », confie celle qui a vécu dans les Prairies à l’âge de 15 ans.

Flora Riechel a accompagné ses parents en Saskatchewan en 1995 lorsque sa mère, Marie-Renée Bouteiller, faisait un échange de poste d’un an.

Durant l’année scolaire 1995-1996, Marie-Renée Bouteiller enseignait le français et sa fille Flora était en dixième année, toutes deux à l’école secondaire Aden Bowman Collegiate, à Saskatoon.

« Ma mère adore la Saskatchewan et tout ce qu'elle y a vécu et appris, relate Flora. Elle a une immense affection pour cette province canadienne assez peu connue en Europe, si différente de la Bretagne. »

L’affection familiale pour la province canadienne a survécu au poids des années et s’exprime encore aujourd’hui.

« Ma mère a tellement essaimé son amour pour la Saskatchewan qu'elle a développé des échanges scolaires entre des élèves brestois et des élèves de Saskatoon. Encore aujourd’hui, elle a une photo de l’église Saint-Antoine-de-Padoue à Batoche affichée au mur dans sa chambre. »

À la recherche de témoignages

La Française a déjà étudié la fransaskoisie il y a vingt ans lorsqu’elle était étudiante en enseignement en France. Mais, « en 20 ans, les choses évoluent ».

Pour son nouveau projet, Flora cherche à recevoir des réponses à un questionnaire qui se penche sur la situation du français en Saskatchewan. 

« J'aimerais interviewer quelques Fransaskois et je fais la même chose avec des anglophones afin de comparer les deux perceptions », dit-elle.

Les réponses aideront ainsi l’étudiante à préparer une présentation sur la cohabitation du français et de l’anglais dans la province.

« Je trouve ça fascinant que les Fransaskois soient aussi présents dans un océan d'anglophones. Mon objectif est de faire découvrir cela aux étudiants allemands de mon cours », ajoute la passionnée.

Si tous les profils de répondant sont acceptés, « des parents seraient l’idéal, car la question de l'enseignement et de la transmission de la langue est centrale ».

Et aux Fransaskois qui voudront bien prêter une oreille attentive à sa demande, Flora Riechel adresse le message suivant : « Je vous remercie pour votre aide et sachez que votre belle province me manque ! »

Pour participer au questionnaire ou pour recevoir les résultats de l’étude, contactez Flora Riechel par courriel à friechel@uni-bremen.de. Cette dernière espère recueillir des réponses avant la mi-décembre.

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1973

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