Skip Navigation
Festival Cinergie 2024

La Fransaskoisie en danger selon ses élus

Le 9 octobre, sous la modération de Francine Proulx-Kenzle, les 23 participants à la 42e rencontre de la Table des élus ont partagé leurs préoccupations. La pandémie fait peser d’après eux un poids énorme sur les épaules des organismes communautaires qui doivent jongler entre annulation d’activités, mise en place de nouvelles politiques et stress des changements, créant au passage un climat de tensions néfaste.

Image
Francine Proulx-Kenzle était la modératrice de la rencontre.
Crédits : Captures d’écran

La crainte d’un désengagement des membres de la communauté francophone est partagée de façon unanime par les différentes présidences des associations présentes à la Table des élus.

Pour Bertrand Giroux, président de la Fédération des francophones de Saskatoon (FFS), le peu de regroupements en personne dans la fransaskoisie n’est pas seulement dû aux restrictions sanitaires, mais aussi à cause d’un manque de participation. 

« Les événements sont annulés car ils manquent de participants et c’est encore plus difficile depuis la COVID. Nous craignons de perdre l’engagement de la communauté francophone pour nos activités », alerte-t-il.

Nous craignons de perdre l’engagement de la communauté

Casse-tête pour les organismes

Image
Annie Audet, députée communautaire de Regina.
Crédits : Captures d’écran

De son côté, la présidente de l’Association communautaire fransaskoise de la Trinité (ACFT), Diane Lepage, se dit préoccupée par les frustrations que provoquent les restrictions sanitaires, nuisibles à la cohésion sociale dans sa région. 

« Nous voudrions trouver des manières de nous réorienter et de pouvoir inclure tout le monde, car c’est notre mandat. Nous essayons même d’inviter les anglophones à nos activités. Les restrictions nous nuisent beaucoup et on doit se pencher sur l’organisation d’événements qui respectent les restrictions tout en n’excluant personne », rapporte-t-elle.

Quant à elle, la députée communautaire de Bellevue, Rachelle Deault, est très inquiète de la situation dans son coin de la province. « Notre direction nous a quittés pour Edmonton, notre restaurant est fermé et notre centre communautaire aussi. Rien ne se passe et nous vivons avec beaucoup de défis », déplore-t-elle.

Le dynamisme de cette petite communauté située au nord-est de Saskatoon repose essentiellement sur les activités de l’église paroissiale. « Nous avons une cinquantaine de personnes qui viennent à l’église, les restrictions sont respectées et tout le monde est respectueux. Nous gardons la foi et c’est important pour nous dans ces moments difficiles », témoigne la porte-parole.

Une inquiétude généralisée

Image
Sylvie Niyongere, présidente de la Communauté des Africains francophones de la Saskatchewan (CAFS).
Crédits : Captures d’écran

Annie Audet, députée communautaire de Regina, affirme que la nouvelle direction de l’ACFR ne reçoit pas l’appui qu’elle recevrait en temps normal. « J’ai peur pour Regina », a-t-elle ainsi exprimé à la Table des élus. « Il manque énormément de personnel et les gens ne participent presque plus aux activités. Les personnes qui ont le plus de temps à offrir sont les gens plus âgés et à la retraite », ajoute-t-elle. 

Lisette Marchildon, également députée communautaire de Regina, a par ailleurs précisé que la location des locaux aux organismes fransaskois dans la capitale continuera tout en demandant à ces derniers de respecter les règles sanitaires.

« Ce qui nous préoccupe le plus, c’est que nous n’avons pas beaucoup de ressources humaines », a exposé à son tour Sylvie Niyongere, présidente de la Communauté des Africains francophones de la Saskatchewan (CAFS).

Et d’ajouter : « Le travail retombe presque toujours sur les épaules des administrateurs, car il y a un manque d’implication des membres, principalement à cause de la COVID. » Ainsi, la présidente indique qu’elle commencera sous peu à contacter personnellement les adhérents afin de leur demander de l’aide.

Il y a un manque d’implication des membres

La générosité au rendez-vous

Image
Rachelle Deault, députée communautaire de Bellevue.
Crédits : Captures d’écran

Sur une note plus positive, un total de 59 700 dollars a été offert en bourses et subventions par la Fondation fransaskoise dans la dernière année. « Nous avons offert 52 bourses pour les finissants du secondaire et 10 bourses totalisant 25 000 dollars pour les post-secondaires », a précisé Clément Dion, vice-président de la Fondation.  

Des aides financières qui sont les bienvenues d’après le président de la FFS : « Nous voyons une grande différence chez les jeunes. Ils utilisent bien les bourses et on voit l’impact positif de cette bourse de 200 dollars pour les jeunes Fransaskois. »

La Fondation détient présentement 2,5 millions de dollars d’actifs et espère doubler ce montant afin d’aider la communauté. Clément Dion a aussi mentionné que la grande générosité des membres de la communauté a aidé à maintenir la Fondation en bonne santé financière.

Engouement pour les activités en ligne 

Image
Clément Dion, vice-président de la Fondation fransaskoise.
Crédits : Captures d’écran

Pour sa part, Kassandra Hipkins, présidente de l’Association jeunesse fransaskoise (AJF), a indiqué que son organisme se portait bien malgré la pandémie : « On a eu beaucoup de succès pour les activités en ligne, ce qui est assez surprenant. Nous voulons continuer ces activités, c’est la manière la plus sécuritaire de se rassembler en ce moment. »

L’AJF indique malgré tout vouloir organiser le Parlement jeunesse en personne. « Je suis une personne positive, donc je suis certaine que tout va bien aller. On a un nouveau conseil d’administration et j’ai hâte de travailler avec eux », a ponctué la jeune femme.

La rencontre s’est conclue par une discussion sur le recrutement et la rétention du personnel dans la communauté dans un contexte de pénurie de ressources humaines.

Imprimer
6388

Marie-Lou Bernatchez – IJL-Réseau.PresseMarie-Lou Bernatchez

Autres messages par Marie-Lou Bernatchez – IJL-Réseau.Presse
Contacter l'auteur

Contacter l'auteur

x
Le Collège Mathieu en pleine planification

Le Collège Mathieu en pleine planification

Avec un questionnaire en ligne distribué aux membres des organismes francophones, du gouvernement et de la communauté, le Collège Mathieu réalise une étude, première étape d’un vaste plan de développement. L’objectif : mieux répondre aux besoins de la communauté et du marché de l’emploi en Saskatchewan.

25 avril 2019/Auteur: Lucas Pilleri/Nombre de vues (27179)/Commentaires (0)/
Transferts en éducation: Ah, si les provinces voulaient…

Transferts en éducation: Ah, si les provinces voulaient…

Le gouvernement fédéral a prévu de l’argent dans son récent budget pour les écoles françaises. Cela dit, le bât blesse quelque part. Les provinces hésitent à montrer ce qu’elles vont faire de cet argent.

22 avril 2019/Auteur: Réjean Paulin/Nombre de vues (25176)/Commentaires (0)/
L’école Valois prête à quitter le pire quartier de Prince Albert

L’école Valois prête à quitter le pire quartier de Prince Albert

L'école fransaskoise envisage un déménagement à l'Académie Rivier

PRINCE ALBERT - Le ministre de l’Éducation, Gordon Wyant, est venu visiter l’Académie Rivier, un bâtiment qui pourrait permettre un déménagement rapide de l’école Valois et du centre communautaire dans un espace et un quartier plus adéquats.

29 mars 2019/Auteur: Frédéric Dupré/Nombre de vues (28123)/Commentaires (0)/
La Cité universitaire francophone : un nouveau nom pour l'édifice

La Cité universitaire francophone : un nouveau nom pour l'édifice

REGINA - Le Language Institute Building sera renommé La Cité. Le lancement officiel devrait avoir lieu lors de la rentrée 2019.

14 février 2019/Auteur: L'Eau vive/Nombre de vues (29187)/Commentaires (0)/
Ottawa débloque 1,9 million pour l'Université de l'Ontario français

Ottawa débloque 1,9 million pour l'Université de l'Ontario français

Le gouvernement fédéral veut assurer la continuité en 2019

La ministre fédérale Mélanie Joly financera la prochaine étape du développement de l’Université de l’Ontario français afin d’assurer sa continuité pour un an. L’aide ponctuelle de 1,9 M se veut un appui communautaire

14 janvier 2019/Auteur: Anonym/Nombre de vues (23686)/Commentaires (0)/
Journalisme en français : Des journalistes formés en Saskatchewan dès 2019

Journalisme en français : Des journalistes formés en Saskatchewan dès 2019

Le Collège Mathieu, situé à Saskatoon et Regina, importera le programme de journalisme de la Cité collégiale d’Ottawa pour la rentrée d’automne 2019. Le cours viendra étoffer une relève journalistique de plus en plus rare en milieu minoritaire. La Saskatchewan deviendra ainsi la province la plus à l’ouest du pays à offrir des cours de journalisme en français.

18 décembre 2018/Auteur: Lucas Pilleri (Francopresse)/Nombre de vues (25027)/Commentaires (0)/
Le Prix Bravo Bénévole 2018 décerné au Collectif des parents inquiets et préoccupés

Le Prix Bravo Bénévole 2018 décerné au Collectif des parents inquiets et préoccupés

Cette année, le prix Bravo bénévoles reconnait de manière solennelle les efforts du collectif des parents inquiets et préoccupés (CPIP).

10 novembre 2018/Auteur: Simb Simb/Nombre de vues (33520)/Commentaires (0)/
Participation record au Symposium des parents fransaskois 2018

Participation record au Symposium des parents fransaskois 2018

Des parents et des enfants comblés

REGINA - Le samedi 20 octobre dernier avait lieu le Symposium des parents organisé annuellement par l’Association des parents fransaskois (APF) et d’après le sourire affiché par les 175 personnes présentes (un record), cette édition a été une réussite.

28 octobre 2018/Auteur: Nicolas Roussy/Nombre de vues (31629)/Commentaires (0)/
Plan d’action de l’APF et Symposium des parents 2018

Plan d’action de l’APF et Symposium des parents 2018

Diversité, visibilité et renforcement

L’Eau vive s’est entretenue avec M. Carol-Guillaume Gagné, directeur de l’organisme, à quelques jours du Symposium des parents, l’événement phare de l’Association des parents fransaskois (APF),

19 octobre 2018/Auteur: Nicolas Roussy/Nombre de vues (28886)/Commentaires (0)/
Éducation 2.0

Éducation 2.0

On attribue à l’empereur Charlemagne la création de l’école. Depuis ce temps, l’éducation a pris une importance primordiale dans nos sociétés. Évidemment, la définition de ce concept a évolué au fil des siècles.

14 septembre 2018/Auteur: Michel Vézina/Nombre de vues (25689)/Commentaires (0)/
Un immeuble historique pour le Collège Mathieu

Un immeuble historique pour le Collège Mathieu

REGINA - Le  1er août dernier, le Campus de Regina du Collège Mathieu déménageait dans un bâtiment historique situé au 3304, Dewdney Avenue à Regina.

18 août 2018/Auteur: Nicolas Roussy/Nombre de vues (32738)/Commentaires (0)/
L’enseignement peut-il sauver le français en Louisiane ?

L’enseignement peut-il sauver le français en Louisiane ?

Le choix de Théo, documentaire coproduit par le professeur Thomas Cauvin et réalisé par Mi KL Espinasse, met en lumière le renouveau du français en Louisiane grâce au succès de l’immersion.

5 juillet 2018/Auteur: Lucas Pilleri (Francopresse)/Nombre de vues (33195)/Commentaires (0)/
Appui des députés communautaires aux revendications scolaires fransaskoises

Appui des députés communautaires aux revendications scolaires fransaskoises

Pour le président de l’ACF, Roger Gauthier, « quand il est question de nos droits constitutionnels, on a un devoir d’appuyer ceux qui les revendiquent. »

25 juin 2018/Auteur: Jean-Pierre Picard/Nombre de vues (32404)/Commentaires (0)/
Une belle initiative au CÉF

Une belle initiative au CÉF

Le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF) a décidé de remettre une ceinture fléchée fransaskoise à ses finissantes et finissants.

12 juin 2018/Auteur: Michel Vézina/Nombre de vues (33950)/Commentaires (0)/
Les jeunes Fransaskois et la dimension oubliée des années 1968

Les jeunes Fransaskois et la dimension oubliée des années 1968

Les jeunes Fransaskois et la dimension oubliée des années 1968

REGINA - Les années 1968 étaient une période de beaucoup de changements, de revendications politiques, culturelles et sociales, ce qui explique pourquoi les chercheurs s’y attardent.

7 juin 2018/Auteur: Hervé Niragira/Nombre de vues (27709)/Commentaires (0)/
RSS
Première567810121314Dernière

 - dimanche 5 mai 2024