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Activités de la Journée de la terre à l'École Ducharme

Activités de la Journée de la terre à l'École Ducharme

Le 22 avril dernier, les élèves de l’École Ducharme à Gravelbourg ont participé à deux activités pour souligner la Journée de la terre.

30 avril 2015/Auteur: École Ducharme/Nombre de vues (30374)/Commentaires ()/

Des parents inquiets se rencontrent à huis clos

Un manque de services et de ressources dans les écoles fransaskoises est pointé du doigt

Des parents d'élèves inscrits dans le système scolaire fransaskois se sont réunis le samedi 25 avril dernier pour témoigner de leurs inquiétudes face aux nombreuses coupures de services aux élèves des écoles fransaskoises.

30 avril 2015/Auteur: Francis Gourde (EV)/Nombre de vues (24231)/Commentaires ()/
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La Cour suprême donne raison aux parents francophones de Colombie-Britannique

La Cour suprême donne raison aux parents francophones de Colombie-Britannique

 La Cour suprême a confirmé le 24 avril le droit des francophones à des établissements équivalents à ceux de la majorité, ce que cinq provinces et territoires refusent d’accorder.

26 avril 2015/Auteur: Anonym/Nombre de vues (32648)/Commentaires ()/
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Tisser des liens entre immersion et écoles fransaskoises

Il serait dans l’intérêt de la communauté fransaskoise d’établir des ponts entre les écoles fransaskoises et d’immersion et de resserrer les liens de collaboration dans l’organisation d’activités. 

16 avril 2015/Auteur: Jean-Pierre Picard (EV)/Nombre de vues (32049)/Commentaires ()/
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Un évêque vient parler d’agriculture à des élèves d’Edmonton

Un évêque vient parler d’agriculture à des élèves d’Edmonton

« On peut être heureux sans accumuler toujours plus »

EDMONTON - Le vendredi 13 mars, l’évêque belge Eugenio Rixen a rencontré des élèves de l’école J.H. Picard à Edmonton pour leur parler de ses 35 ans passés au Brésil auprès des petits agriculteurs. 

16 avril 2015/Auteur: Arthur Bayon (Le Franco)/Nombre de vues (23774)/Commentaires ()/
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Préposé(e) aux soins de santé : une carrière prometteuse

Préposé(e) aux soins de santé : une carrière prometteuse

On rapporte de plus de en plus de cas dans la province de personnes âgées et malades, vivant dans des résidences, qui ne reçoivent pas les soins nécessaires de manière adéquate,  suite à une carence de personnel qualifié. 

9 avril 2015/Auteur: Collège Mathieu/Nombre de vues (29736)/Commentaires ()/
Collèges et universités francophones s’unissent

Collèges et universités francophones s’unissent

Désirant se doter d’une voix plus forte, les institutions d’enseignement postsecondaire de la francophonie canadienne ont décidé d’unir leurs forces, créant du même coup l’Association des collèges et universités de la francophonie canadienne (ACUFC).

9 avril 2015/Auteur: Danny Joncas (Francopresse)/Nombre de vues (30764)/Commentaires ()/
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L’immersion a la cote malgré ses lacunes

Dépassé, élitiste et source de division, le système d’immersion française en place dans les écoles canadiennes? C’est du moins ce qui ressort d’un récent article de la revue MacLean’s, l’une des principales publications du pays.

9 avril 2015/Auteur: Danny Joncas (Francopresse)/Nombre de vues (26847)/Commentaires ()/
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Foire Locale du Patrimoine 2015

Foire Locale du Patrimoine 2015

Le lundi 30 mars dernier avait lieu, dans le gymnase du Pavillon secondaire des Quatre-Vents è Regina, la traditionnelle foire locale du Patrimoine. Il y avait environ 43 beaux projets illustrant notre patrimoine canadien, saskatchewannais et surtout,  fransaskois.

 

8 avril 2015/Auteur: Claude Martel (EV)/Nombre de vues (32565)/Commentaires ()/
Le Conseil scolaire Centre-Nord récupère l’école de Lloydminster

Le Conseil scolaire Centre-Nord récupère l’école de Lloydminster

Le CÉF transfèrera l'école le 2 juillet 2015

Le Conseil des écoles fransaskoises (CEF) a décidé de transférer l’école Sans-Frontières de Lloydminster au Conseil scolaire Centre-Nord le 2 juillet prochain. Lors de la rencontre organisée en novembre dernier, le CEF avait évoqué des problèmes financiers liés à la contribution moindre de l’Alberta pour chacun de ‘‘ses’’ élèves (par rapport à la Saskatchewan). Or plus de trois quarts des enfants de cette école viennent de l’Alberta

2 avril 2015/Auteur: Arthur Bayon (Le Franco)/Nombre de vues (22837)/Commentaires ()/
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Un CÉFOU amusant, instructif et dynamique

Un CÉFOU amusant, instructif et dynamique

Plus de 200 jeunes des écoles fransaskoises se sont rencontrés à Regina

Le CÉFOU, organisé par le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF), a  permis de rassembler plus de 200 élèves de la 9e à la 12e année des écoles fransaskoises des quatre coins de la province. 

Visitez la galerie photo et vidéo du CÉFOU

2 avril 2015/Auteur: Jean-Pierre Picard (EV)/Nombre de vues (28178)/Commentaires ()/
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Forum local du Français pour l’Avenir à Saskatoon

Forum local du Français pour l’Avenir à Saskatoon

De la réflexion et de l’action!

Plus de 200 jeunes élèves des écoles secondaires d’immersion de Saskatoon se sont réunis le vendredi 27 mars pour discuter du bilinguisme et de l’avenir du français dans notre province.

 

2 avril 2015/Auteur: Alexandra Drame (EV)/Nombre de vues (31216)/Commentaires ()/
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Premier concours d’affiches scientifiques organisé par l’Institut français et l’ACFAS-SK

Premier concours d’affiches scientifiques organisé par l’Institut français et l’ACFAS-SK

REGINA - Premier concours d’affiches scientifiques organisé par le Centre canadien de recherche sur les francophonies en milieu minoritaire (CRFM) de l’Institut français à l’Université de Regina et l’Association francophone pour le savoir de la Saskatchewan (ACFAS-SK)

2 avril 2015/Auteur: CRFM (Institut français)/Nombre de vues (27592)/Commentaires ()/
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Les Lions de Laval se démarquent à Regina

Les Lions de Laval se démarquent à Regina

L'équipe de ballon-panier des garçons de la 7e et 8e  des Lions de Laval a remporté le championnat de la ville du conseil des écoles publiques de Regina jeudi soir dernier soit le 27 mars.

1 avril 2015/Auteur: Claude Martel (EV)/Nombre de vues (29501)/Commentaires ()/
Les Patriotes de l’ÉCF remportent l’argent à la finale du tournoi de basketball Hoopla 2015

Les Patriotes de l’ÉCF remportent l’argent à la finale du tournoi de basketball Hoopla 2015

Pour la première fois, une équipe francophone  a atteint la finale du championnat provincial de basketball HOOPLA en catégorie 2A. 

1 avril 2015/Auteur: Alexandra Drame (EV)/Nombre de vues (34932)/Commentaires ()/
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Zachary Richard, artiste, humaniste et militant

Rencontre avec l'artiste louisianais

Auteur: Michael S. Martin/10 mars 2016/Catégories: 2016, Société, Francophonie

Zachary Richard

Zachary Richard

Photo: Gracieuseté Zachary Richard
La carrière de Zachary Richard, né à Scott dans la paroisse de Lafayette, a traversé plus de quatre décennies qui l’ont vu se consacrer à l’écriture, à l’interprétation et à l’enregistrement, en français et en anglais. Zachary a lancé plus de 20 albums et publié quatre recueils de poésie, en plus d’une série de livres pour enfants. Il s’est dédié à la préservation et la promotion de la langue et de l’héritage franco-acadiens de la Louisiane. Il a dirigé l’équipe responsable de la rédaction de manuels d’histoire bilingues destinés au niveau collégial ; il a réalisé deux documentaires en plusieurs parties sur l’histoire des Acadiens. Il est membre fondateur d’Action Cadienne, une organisation sans but lucratif vouée à l’amélioration et à la promotion de programmes scolaires d’immersion française en Louisiane. 

Les extraits suivants sont tirés d’une conversation avec Zachary après sa nomination comme Humanist of the Year 2016 par le Louisiana Endowment for the Humanities (Fondation louisianaise pour les sciences humaines).

« J’ai été élevé dans une famille cajun américanisée typique. Mes parents souhaitaient que je devienne médecin ou avocat, quelque chose du genre... Lorsque j’ai découvert la contre-culture [quand j’étudiais à l’Université Tulane], c’était la génération de Woodstock, de la guerre du Vietnam. Tous ces événements ont eu un impact extrêmement important sur ma philosophie sociale et personnelle. J’ai commencé à écrire des chansons et des poèmes en 1968. »

Les influences étaient typiques de l'époque. Du côté de la poésie, elles venaient d’Allen Ginsburg, de Gary Snyder et de Jack Kerouac et du côté de la musique, elles venaient de tous les autres, de Bob Dylan à Neil Young en passant par Joni Mitchell et Leonard Cohen.

Au grand désespoir de mes parents, j’ai décidé de déménager à New York et de devenir artiste de scène. Dans la vingtaine, je pense que rien ne m’aurait arrêté. Je n’ai pas gagné d’argent pendant 10 ans, je dormais par terre chez les gens et j’étais essentiellement un vagabond. Mais tout ce que je voulais c’était écrire des chansons… faire de la musique.

Au début des années 1970, la musique de Zachary a évolué de celle d’auteur-compositeur-interprète américain ordinaire vers un style qui englobait la musique traditionnelle de la Louisiane. Le virage lui a valu une grande reconnaissance au Canada, où il a vécu de 1976 à 1980.

Zachary Richard et ses parents

Zachary Richard et ses parents

Photo: Gracieuseté Zachary Richard
Mes parents aimaient les grands orchestres de swing, ils n’écoutaient donc pas de musique cajun à la maison. Mais lorsque j’ai obtenu le contrat d’enregistrement, j’ai commencé à fouiller et j’ai découvert cet incroyable héritage musical. C’était au début des années 1970, c’était le retour aux racines…

J’ai donc commencé à jouer de l’accordéon et j’ai essayé d’intégrer l’héritage cajun à mon style musical… Je suis allé en France pour la première fois en 1973 et c’était très déconcertant, parce que je jouais de l’accordéon et le monde devenait fou et puis je prenais ma guitare pour jouer ma musique originale et le monde me tournait le dos et partait. J’ai ensuite commencé à écrire en français, ou à traduire certaines de mes chansons en français, c’est comme ça que je me suis lancé dans l’écriture en français.

Puis, en 1974, nous sommes allés au Québec pour la première fois et c’était très excitant. J’avais 23 ans et j’ai soudainement été propulsé comme vedette dans le système québécois. J’étais perçu comme un Québécois parce que je chantais en français. Le Québec et la Louisiane possèdent une très longue histoire, qui reste gravée dans la mémoire collective du Québec. Le mot « Louisiane » évoque le mot « cousin » pour les Québécois, ça fait partie de la famille, pas de la famille proche, mais de la famille élargie. J’ai donc pu trouver une place unique et sur mesure sur la scène musicale.

Les chansons et la poésie de Zachary abordent systématiquement les thèmes difficiles auxquels la Louisiane est confrontée : la perte culturelle et l’assimilation, la détérioration de l’environnement, la disparition de la langue, et il est très actif sur ces questions et d'autres. Cela dit, il s’efforce de séparer son métier de son militantisme.

Je n’ai jamais tenté de servir une cause, ou de faire des déclarations, à travers ma musique… J’essaie simplement d’exprimer une émotion.

Je pense que ma première chanson à caractère « politique » a probablement été « Réveille », composée en 1973... Je venais de lire « The Acadian Miracle » de Dudley LeBlanc et d’apprendre des faits précis de l’histoire des Acadiens, dont personne ne m’avait parlé avant...

Il ne s’agissait pas de dire quelque chose pour avoir une influence; c’était pour exprimer la puissance d’une émotion. Je pense que tout le militantisme vient fondamentalement de l’amour. Tu dois aimer ce que tu veux défendre… Le compositeur est principalement la proie de ses sentiments et le militant est quelqu’un qui est préparé à exprimer un point de vue qui aura, avec un peu de chance, un effet bénéfique sur la façon dont les gens pensent à des questions particulières ou les ressentent. Mon expérience est constituée de deux différentes parties et je ne mets pas l’une au service de l’autre.

Le militantisme de Zachary vise particulièrement deux questions essentielles aujourd’hui : la menace croissante à l’environnement en Louisiane dans la foulée du changement climatique et la renaissance de la langue française grâce aux programmes d’immersion dans les écoles de l’État.

Je suis fondamentalement un « tree hugger » et, dans un État républicain avec beaucoup de gens du Tea Party, ça devient parfois vraiment frustrant. Pas tant parce que je pense que les gens sont cruels ou mauvais. C’est juste qu’il y a une vision des choses fondamentalement ignorante dans le sens classique du terme… ils ignorent simplement les conséquences de certaines actions.

Et c’est particulièrement dérangeant en matière d’environnement. Le consensus veut que, d’ici la fin du siècle, la hausse du niveau de la mer soit de deux mètres… Avec une hausse du niveau de la mer de six pieds La Nouvelle-Orléans et le sud de la Louisiane vont être sous l’eau.

Et je ne pense pas que ce soit un problème qui touche seulement la Louisiane, il s’agit d’un problème mondial. Aussi longtemps qu’il y aura de l’argent à gagner, il y aura quelqu’un qui voudra en faire. Tant que le pétrole sera moins cher que l’énergie solaire, personne ne voudra acheter cette dernière. Et ça semble simplement être le leitmotiv de toute la situation.

Le grand enthousiasme de Zachary pour l’immersion française dans l’éducation plaide pour l’extension du programme en Louisiane.

Nous devrions offrir l’immersion française dans chaque école de l’État de la Louisiane, car elle permettrait à nos enfants d’acquérir une expérience éducative absolument exceptionnelle et les préparerait pour l’avenir d’une manière qui ne peut être faite par une éducation non bilingue. L’immersion en langue étrangère à l’école améliore grandement la capacité de raisonnement.

Les avantages pédagogiques sont si importants qu’il me semble que les directeurs d’école de la Louisiane tout faire pour la mettre en place dans leurs écoles.

L’autre aspect est culturel. C’est le plus facile. Bon, alors nous possédons cet héritage que nous devons célébrer… Et le français, c’est comme un cadeau qui nous a été offert. Notre héritage nous a donné une possibilité que nous n’aurions pas eue autrement.

Quelqu’un m’a dit un jour : « Tu ne pourras jamais ramener ça comme c’était. » J’ai dit : « Je ne souhaite pas ramener les choses comme elles étaient. Je veux aller de l’avant avec ça. » Nous avons la possibilité d’utiliser cet outil pour améliorer, éclairer et éduquer nos enfants, pour vraiment créer une société qui soit non seulement instruite, mais également ouverte sur le monde.

Si vous allez dans les classes d’immersion française en Louisiane, vous verrez des personnes de toute provenance : de l’Acadie, du Québec, de la France, d’Haïti, de l’Afrique ; et c’est probablement l’aspect le plus bénéfique de l’éducation. Les avantages éducatifs et culturels sont indéniables, mais les valeurs humanistes sont vraiment, je pense, les plus importantes. Parce que ces enfants peuvent avoir un professeur haïtien ou une enseignante du Sénégal ou encore du Québec ou de l’Acadie, ils sont déjà initiés à une autre culture et à une autre vision du monde.

La Francophonie est basée sur l’inclusion, en opposition à l’exclusion. Particulièrement en ce moment, où nous risquons de devenir des esprits fermés, intolérants et xénophobes. Il n’y a qu’à penser à certains discours politiques que l’on entend actuellement. Je pense que l’immersion française contribue largement à inculquer chez nos jeunes élèves le goût des autres cultures, l’ouverture d’esprit et la tolérance, qui constituent, je pense, les assises d’une société éclairée.

L’humanisme est enraciné dans l’idée que nous sommes des êtres humains. Nous sommes tous des êtres humains, peu importe notre origine, la couleur de notre peau, notre religion ou notre langue. Nous partageons tous et toutes une expérience qui est mise en valeur par l’expression artistique et qui peut être célébrée de manière efficace par l’inclusion et la tolérance.

Je pense qu’aujourd’hui ça doit être dit haut et fort. 


*Propos recueillis par Michael S. Martin pour Know Louisiana et traduits par l’Eau vive -  M. Martin est professeur d’histoire et membre du conseil d’administration de la chaire Cheryl Courrégé Burguières de l’Université de Louisiane à Lafayette et directeur du Center for Louisiana Studies. Il est l’auteur de Russell Long: A Life in Politics (2014).

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 - lundi 30 septembre 2024