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Un nouveau site Web pour le CCS! Un nouveau site Web pour le CCS!

Un nouveau site Web pour le CCS!

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C’est ce jeudi 1er mai 2014 que le Conseil de la Coopération de la Saskatchewan (CCS) lance son nouveau site Web. En effet, les internautes auront désormais accès à un nouveau visuel plus accessible et plus convivial pour les personnes recherchant de l’information en français au sujet du développement économique en Saskatchewan.

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Nouvelles du CÉCS

Rachel Broussard : une artiste louisianaise inspirée par les créatures de Saskatoon

Auteur: Jean-Philippe Deneault/2 mars 2020/Catégories: 2020, Saskatoon, Arts et culture, Arts visuels

L’œuvre de Rachel Broussard explore la dynamique entre l’humain et son environnement. L’artiste crée des collages à partir d’images tirées de beaux livres grand format portant sur la flore et la faune canadiennes. Originaire de la ville de Lafayette, en Louisiane, elle habite à Saskatoon depuis septembre 2016. Entretien avec l’artiste franco-américaine afin de discuter de son parcours, de ses projets artistiques et de son engagement auprès de la communauté artistique de Saskatoon.

Une Franco-Américaine à Saskatoon, c’est plutôt rare ! Décrivez-nous vos origines familiales et ce qui vous a amenée en Saskatchewan… 
Du côté paternel, on est « Leba-Cajuns » (Libanais - Cajuns), du sud-ouest de la Louisiane. La famille de ma mère est mennonite germano-suisse, du sud de l’Ontario. La façon dont ils se sont rencontrés est une autre histoire, mais ma double nationalité est la raison pour laquelle je suis venue en Saskatchewan. Je suis venue rejoindre ma tante qui habite à Saskatoon. Je me suis finalement inscrit à l’Université de la Saskatchewan et j’ai terminé ma maîtrise en beaux-arts l’automne dernier.

Parlez-vous français régulièrement ?
Je suis désolée de dire que le seul français que je parle récemment est dans ma tête ! À vrai dire, je chante le français plus régulièrement que je ne le parle. J’apprends à jouer de l’accordéon cajun et j’ai un livre de chansons cajun compilé par la musicienne Ann Savoy que j’utilise pour m’entraîner. J’ai fait beaucoup de progrès dans ma réappropriation du français lors d’un séjour intensif d’immersion linguistique à l’Université Sainte-Anne en Nouvelle-Écosse, au printemps 2015. J’en garde un excellent souvenir. Comme bien des familles louisianaises, nous avons vécu une dépossession de notre patrimoine linguistique.

Décrivez-nous votre démarche artistique actuelle. Sur quoi travaillez-vous ?
Actuellement, j’explore des idées autour de la performance, de l’art entourant les pratiques sociales et des arts textiles. Je travaille également avec des collages sculpturaux à partir de livres sur la nature. Je prévois une installation de ces œuvres à la BAM Gallery de Saskatoon en mars 2020.

Dans mon travail, je crée des créatures hybrides faites de plantes et d’animaux à partir de photographies de la nature. Les livres que j’utilise pour mes collages proviennent de ventes de livres d’occasion à Saskatoon. Je suis préoccupée par le changement climatique, et ce travail est ma façon d’exprimer cette préoccupation. Je pense à ce travail de collage comme un moyen de me soucier de créatures imaginaires que je ne rencontrerai sûrement jamais dans la nature !

Est-ce que vous vous intéressez à la faune et à la flore de la Saskatchewan ?
Connaître la flore et la faune d’un endroit m’aide à me sentir connectée à cet endroit. Apprendre à connaître le type de créatures qui grandissent et vivent en Saskatchewan est donc essentiel au processus de faire de Saskatoon ma demeure. Il y a une section de mon installation intitulée Adaptation qui utilise des images de fleurs sauvages canadiennes. Le livre auquel j’ai eu recours s’appelle Fleurs sauvages du Canada. Certaines des fleurs poussent en Saskatchewan, mais j’en avais identifié beaucoup lors de précédents voyages familiaux en Ontario.

Dans mon installation, j’intègre des accessoires qui sont faits de matériaux végétaux de source locale. Par exemple, j’ai utilisé de l’écorce de bouleau que j’ai trouvée dans les bois au nord de Saskatoon. Trouver cette écorce a été une expérience inoubliable, car c’était la première fois que j’étais en contact avec une écorce d’arbre qui conserve sa forme tandis que la pulpe de bois se décompose à l’intérieur. Je pense que les créatures que j’ai associées à cette écorce émergeaient des copeaux de bois que j’avais secoués de l’écorce.

Quels artistes sont une source d’inspiration pour vous ?
L’artiste Dada Hannah Hoch, l’artiste contemporaine Wangechi Mutu et l’artiste canadien Geoffrey Farmer sont des sources d’inspiration pour moi. Ces trois artistes utilisent le collage de manière unique.

Parlez-nous un peu de votre implication communautaire.
Je trouve que la communauté artistique de Saskatoon est très accueillante, et des organisations comme l’Université de la Saskatchewan, PAVED Arts et le Remai Modern m’ont offert de nombreuses occasions de m’engager auprès de la communauté.

Un de mes premiers emplois à Saskatoon a été celui d’assistante d’une artiste locale, Linda Duvall, pour son projet de résidence In the Hole de la galerie et centre de production PAVED Arts. Pour ce travail, j’ai accompagné dans leurs déplacements des artistes en visite à Saskatoon, c’était donc un peu comme être un guide touristique ! Cela m’a aidée à me familiariser avec la région et nous nous arrêtions toujours à Wanuskewin. Apprendre l’histoire autochtone de ce territoire a été une partie importante de mon éducation ici.

Je travaille actuellement en tant que guide de programme au Remai Modern où je dirige des visites guidées, des visites familiales dans le studio d’art du musée et je participe à des projets artistiques à l’extérieur du musée grâce aux programmes de sensibilisation. J’apprécie à quel point toutes ces expériences professionnelles m’ont aidée à en apprendre davantage sur les gens et l’art de la Saskatchewan.

NDLR : Certaines réponses de Rachel Broussard ont été traduites ou reformulées de l’anglais

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Jean-Philippe Deneault

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