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Jean-Étienne Sheehy (Francopresse) / 4 novembre 2014 / Catégories: 2014, Arts et culture, Musique Wanabi Farmeur : assumer la joie de vivre Au début des années 2000, Mathieu D’Astous et Ginette Ahier étaient les têtes d’affiche d’une nouvelle mouvance d’artistes issus de l’Acadie du Nouveau-Brunswick. Les deux auteurs-compositeurs-interprètes avaient les oreilles tournées vers la grande planète musicale francophone; le premier explorait les musiques africaines avec une intention chansonnière tandis que la deuxième livrait de jolis bijoux de pop indé via le disque La Tribu. Ces jours-ci, ce couple dans la vie lance un premier album en duo, sous le nom Wanabi Farmeur. En cette époque de rock indépendant glauque, la proposition ensoleillée de Wanabi Farmeur est la bienvenue. D’Astous et Ahier livrent une pop chaleureuse aux airs rétro, mais qui se distingue avec aisance grâce aux couleurs qui débordent et prennent vie sous différentes formes. Le résultat est fort sympathique, mais la relation musicale du duo a préséance sur la nature romantique de projet. Au bout de l’écoute, ce choix artistique est un des bons coups du duo. Ce disque homonyme n’a rien d’une introduction pour le duo. Cela n’a rien d’étonnant, étant donné les escapades précédentes des deux membres de Wanabi Farmeur, mais le tandem est en plein contrôle de son offre. Les régionalismes occupent une place importante à l’écrit, mais cet élément est efficace et subtil (Blowé Ma Cage). À l’avant-plan, on retient les images mémorables (El Dorado) et la justesse des arrangements (Bingo), témoignant d’une audace musicale rarissime en Acadie. C’est particulièrement vrai, car Wanabi Farmeur arrive à opérer quelque part entre une intention chansonnière et un contexte vif et ambré. Une grande critique s’impose toutefois au bout de l’écoute. Étant donné la nature artisanale des sessions d’enregistrement, le produit manque parfois de fini et de lustre. Si cela offre une certaine spontanéité, parfois les bonnes intentions sont livrées dans le désordre. Une dernière remarque; Jon Anderson du groupe Yes a prêté sa voix à Floating Shack. Toutefois, cet élément a plus d’importance à la lecture du livret qu’à l’écoute du disque, tant ce titre incarne d’abord et avant tout l’esprit étincelant de Wanabi Farmeur. Imprimer 28879 Balises: Wanabi FarmeurCD Jean-Étienne Sheehy (Francopresse)Jean-Étienne Sheehy (Francopresse) Autres messages par Jean-Étienne Sheehy (Francopresse) Contacter l'auteur Articles connexes Willows: franchise et chaleur humaine Marie-Jo Thério: trois grands tours musicaux Le premier album d’Indigo Joseph offre trois chansons en français Joey Robin Haché : apprivoiser l'âme Papillon Amiral d’Annette Campagne : Un disque à la plume personnelle et aux mélodies efficaces Isabelle Longnus : de ville en ville Comments are only visible to subscribers.