Nouveau système d'abonnement Fonds l'Eau vive banniere
Close
Le FDÉFP, une bouffée d’air pour la fransaskoisie Le FDÉFP, une bouffée d’air pour la fransaskoisie

Le FDÉFP, une bouffée d’air pour la fransaskoisie

Grâce aux financements du Fonds de développement économique francophone des Prairies (FDÉFP), trois organismes fransaskois peuvent concrétiser...
6189
La Belgique tisse des liens avec la Saskatchewan La Belgique tisse des liens avec la Saskatchewan

La Belgique tisse des liens avec la Saskatchewan

L'ambassadeur de Belgique au Canada, Patrick Van Gheel, a effectué une visite officielle en Saskatchewan du 24 au 27 octobre afin de...
7646
Le CÉCS dresse le portrait des régions Le CÉCS dresse le portrait des régions

Le CÉCS dresse le portrait des régions

Disponibles sur le site du Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan (CÉCS) depuis la mi-juin, six rapports statistiques offrent un...
6868
Gaspillage alimentaire : la Saskatchewan veut mieux faire Gaspillage alimentaire : la Saskatchewan veut mieux faire

Gaspillage alimentaire : la Saskatchewan veut mieux faire

Depuis le 3 août, une nouvelle application, Too good to go, permet aux habitants de Regina et de Saskatoon de réduire leur gaspillage alimentaire....
6818

Le CÉCS investit pour l’avenir

En se dotant d’un fonds d’investissement depuis la première fois de son existence, le Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan (CÉCS) compte bien donner un nouveau souffle pour l’entrepreneuriat fransaskois. Kouamé N’Goandi, directeur général de l’organisme, explique le but de l’initiative.

RSS
12345678910Dernière
Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan

Le CCS sur Facebook

Nouvelles du CÉCS

Une moisson pas comme les autres

Une moisson pas comme les autres

Auteur: Dominique Liboiron/29 octobre 2024/Catégories: Chroniques, Aventure et plein air

J’avais le goût depuis des années de me lancer dans une aventure agricole : la moisson des betteraves à sucre. Pour ce faire, direction le sud de l’Alberta.

Je me suis trouvé un emploi dans une ferme près de Lethbridge. Le fermier m’a embauché pour conduire un des camions. Nous avons ainsi commencé la récolte le 3 octobre.

Lors de ma première journée, alors que je commence à m’habituer au semi-remorque à dix-huit roues, un souvenir rejaillit : j’ai 17 ans et je suis au volant d’un vieux camion à grain près de Gravelbourg.

Mon oncle Michel est assis côté passager et me montre comment recevoir une cargaison de blé. « Enligne-toi avec la combine », me dit-il de sa voix rauque en raison d’une décennie de cigarettes Player’s Light. « Pis garde la même vitesse. C’est comme une danse. »

Le souvenir retourne au fond de mon esprit et je me concentre sur le présent. Je m’avance et j’enligne le camion pour recevoir une charge de betteraves. Par contre, cette fois, il n’y a pas de combine. À la place, il y a une arracheuse. Elle déterre les betteraves et les envoie dans la remorque du camion par tapis roulant.

Mon oncle Michel m’a bien préparé pour le blé, mais les betteraves sont une autre paire de manches. Les feuilles gardent le sol humide, pour ne pas dire boueuse. En m’approchant de l’arracheuse, mes pneus patinent. Si je presse sur le gaz, même juste un peu, mes pneus perdent toute traction. Ici, la danse est au niveau de la pédale. Je la guide avec la plus subtile des pressions.

Bientôt, le conducteur de l’arracheuse me fait signe que ma remorque est pleine de betteraves. Je peux aller les décharger. Je me prépare pour faire quelque chose qu’on ne ferait jamais dans un champ de blé.

Je gagne de la vitesse en appuyant doucement sur la pédale. Je prends de l’élan. Le moteur force sous le poids de sa cargaison. Ma concentration s’intensifie. Le moteur approche son maximum. J’ai besoin de tout l’élan possible car je vais changer de vitesse.

En raison du sol trempé, si je manque mon coup le camion va caler et le fermier aura à me remorquer. Nous gardons dans le champ un tracteur pour cela, mais par fierté je ne veux pas m’en servir. Je veux faire honneur à mon oncle qui, lui, n’en aurait pas eu besoin.

Le moteur hurle. Je change de vitesse un peu trop rapidement et la transmission gronde son mécontentement. Mais je ne lâche pas : une autre vitesse, puis une autre. Là, des mottes de terre et de boue giclent partout. Je dois conduire en maniaque pour nettoyer les roues. Sinon, les voisins vont se plaindre de toute la boue sur le chemin à la sortie du champ. Le fermier m’a dit qu’il veut que je conduise comme ça.

Je bondis à travers le champ et, avant de frapper les bosses, je tiens mon pied serré sous l’embrayage pour rester dans mon siège. 

Arrivé sur le chemin, je souhaite que Michel soit encore avec nous. Au revoir, mon oncle, merci pour tout ! Je ne t’oublierai jamais.

 

 

Imprimer

Nombre de vues (5460)/Commentaires ()

Ghita Hanane

Dominique Liboiron

Autres messages par Dominique Liboiron
Contacter l'auteur

Comments are only visible to subscribers.

Contacter l'auteur

x

Actualité économique

À la rencontre de Michel Dubé, éleveur de bisons À la rencontre de Michel Dubé, éleveur de bisons

À la rencontre de Michel Dubé, éleveur de bisons

36265

PRINCE ALBERT - Quand vous rencontrez Michel Dubé pour la première fois, vous découvrez très rapidement un personnage du patrimoine fransaskois, à la silhouette gracile et au sourire constamment présent. Avant d’aborder sa passion pour les bisons, il convient de rappeler succinctement son parcours professionnel. 

Le Conseil canadien des chefs d'entreprise incite à mieux former ses... Le Conseil canadien des chefs d'entreprise incite à mieux former ses...

Le Conseil canadien des chefs d'entreprise incite à mieux former ses...

23749

Les plus grandes entreprises canadiennes souhaitent que les employeurs mettent davantage l'accent sur la formation de leurs employés et qu'il s'assurent que leurs connaissances soient les plus à jour possible. 

Explorer la filière alimentaire à Saskatoon Explorer la filière alimentaire à Saskatoon

Explorer la filière alimentaire à Saskatoon

Depuis plus de six mois, une collaboration étroite s’est développée entre le Conseil de la coopération de la...
29608
Journée dialogue organisée par le CCS Journée dialogue organisée par le CCS

Journée dialogue organisée par le CCS

Dans le cadre de son processus de planification stratégique 2015-2020, le Conseil de la coopération de la Saskatchewan (CCS) a...
27773
Une visite à Over the Hill Orchards Une visite à Over the Hill Orchards

Une visite à Over the Hill Orchards

LUMSDEN - L’aventure d'Over the Hill Orchards a commencé il y a quinze ans, et il est assez extraordinaire de constater...
28151
Le CCS aide Walmart à recruter Le CCS aide Walmart à recruter

Le CCS aide Walmart à recruter

De plus en plus d’entreprises, tel Walmart, font appel au Conseil de la Coopération de la Saskatchewan (CCS) pour diffuser leurs...
19836
RSS
Première1011121315171819Dernière
Conditions d'utilisationDéclaration de confidentialité© Copyright 2024 Journal L'Eau Vive. Tous les droits sont réservés.
Back To Top