Festival fransaskois 2024
Close
Dominique Liboiron

L’Aventure : pour augmenter sa qualité de vie

Roger Dallaire, Gaëtan Lamarre, Francis Marchildon et Gaëtan Benoit

Roger Dallaire, Gaëtan Lamarre, Francis Marchildon et Gaëtan Benoit

« Aventure pour moi égale aussi fraternité, du moins en canot. J’ai rarement vécu des moments et des expériences qui forgent une amitié comme un voyage en canot, » explique Gaëtan Benoit, à droite. Ici, il pose devant York Factory avec (de gauche à droite) Roger Dallaire, Gaëtan Lamarre et Francis Marchildon. En 2015, ces voyageurs modernes ont traversé l’Ouest canadien en canot et ils se sont rendus à cet ancien entrepôt qui remonte à l’époque de la traite des fourrures. York Factory se situe sur la rive de la baie d’Hudson.
Photo : Gaëtan Lamarre
L’aventure peut sembler banale. Pour certains, l’aventure ne représente qu’un divertissement, un passe-temps avec une dose d’adrénaline. Mais laissons quatre Fransaskois nous expliquer comment l’aventure a approfondi et enrichi leur vie.

Rossel Bérard

Commençons avec Rossel Bérard. Rossel a littéralement complété le tour du monde. Diplômé de l’École canadienne-française de Saskatoon, Rossel habite maintenant au Québec et il nous décrit comment son aventure autour de la planète a favorisé son développement personnel et professionnel. Son odyssée a duré deux ans.

Il a quitté en septembre 2002 et est revenu au mois d’août 2004. « Je suis parti de Vancouver après avoir fait la cueillette de pommes dans la vallée Okanagan, puis je suis allé en Corée deux semaines. » Ensuite, Rossel a exploré la Thaïlande, le Cambodge, le Vietnam, le Laos, la Malaisie, l’Indonésie et Singapore avant de prendre l’avion pour l’Inde et le Népal. Emprisonné un certain temps en Iran suite à un malentendu, Rossel a quitté le pays pour se rendre en Turquie. Il a également voyagé en Italie, en France, en Allemagne, en Espagne et au Maroc. « Je suis revenu au Canada sur un vol Paris-Montréal où j’ai passé quelques jours avant de prendre le Greyhound pour Winnipeg où je suis arrivé la veille des funérailles de ma grand-mère Solange. Je lui avais envoyé une carte postale de la Turquie puis, lorsque les ambulanciers sont venus chez elle suite à l’avant-dernier jour avant sa mort, elle a pris le temps de montrer ma carte postale aux ambulanciers avec fierté. Ç’a été un petit réchauffement de cœur pour moi », nous confie Rossel.

Pour Rossel Bérard, son contact avec d’autres cultures a fait croître en lui « de nouvelles capacités empathiques. » Il se dit plus sensible à ce que les gens vivent. Il cherche à mieux les comprendre et à apprécier leurs différences. « J’enseigne l’ébénisterie à des anglophones de Montréal. Plus de la moitié de mes étudiants viennent d’autres pays comme la Corée, l’Iran, le Maroc et les pays de l’Amérique centrale. Ce sont tous des endroits du monde que j’ai eu le privilège de visiter. Ça me permet de mieux comprendre d’où ils viennent et de bâtir des liens avec eux plus facilement. »

Gaëtan Benoit

Gaëtan Benoit est un passionné du canotage. Sa passion l’a poussé à explorer le Grand Nord. En 2015, en compagnie de Roger Dallaire, Gaëtan Lamarre et Francis Marchildon, il a traversé l’Ouest canadien en canot : de Rocky Mountain House en Alberta jusqu’à la Baie d’Hudson. « Aventure pour moi égale aussi fraternité, du moins en canot », nous indique Gaëtan B. « J’ai rarement vécu des moments et des expériences qui forgent une amitié comme un voyage en canot », affirme le natif de Prince Albert. « Le fait de vivre et surmonter des épreuves ensemble, comme traverser un lac dans un gros vent, monter un camp dans une tempête ou chavirer dans les rapides, forge l’amitié et la fraternité. C’est le travail en équipe et les forces complémentaires, sans mentionner le pardon et la patience, qui nous permettent de nous en sortir. » nous explique-t-il.

En plus de forger des amitiés, l’aventure a approfondi l’existence de Gaëtan B. « Je dirais que mes aventures en nature m’ont permis de goûter à des moments de bonheur et de bien-être qui se rapprochent du spirituel. L’analogie au pèlerinage est certainement appropriée. C’est un rappel qu’il y a une partie de l’expérience humaine qu’on ne peut pas retrouver devant un écran ou à travers les bébelles qu’on peut acheter. »

Chantal Hamon

Pour la Gravelbourgeoise Chantal Hamon, l’aventure a consisté à explorer des pays d’Europe et de l’Amérique du Sud. Chantal indique que ses aventures ont fait croitre sa débrouillardise. « Voyager seule m’a donné toute mon indépendance ! Ça sonne banal, mais juste le simple fait de décortiquer un plan de métro ou l’horaire d’un autobus dans un autre pays et dans une autre langue, et de réussir, ça augmente ta confiance », nous dit-elle.

Joël Potié

Joël Potié de Saskatoon est un guide de chasse et un amateur de traîneau à chiens qui habite présentement au Yukon. « C’est certain que l’aventure m’amène à des endroits sauvages et magnifiques, et de vivre des expériences réellement singulières », partage-t-il. « C’est aussi à travers l’aventure que j’ai appris à pousser mes limites du confort physique et spirituel. Malgré tout cela, je dirais que l’aventure m’a surtout fait apprécier le savoir, c’est-à-dire que j’ai tendance à croire que je connais tout sur une région et ses personnes avant de la visiter, mais que je suis humblement surpris de constater que mes jugements préfabriqués sont perpétuellement faux. C’est dans les moments où je pensais que je n’avais plus rien à apprendre, que je cessais d’avoir l’esprit ouvert, que je cessais de regarder mon entourage, et que je cessais de poser des questions, que je me retrouvais soudainement dans le plus grand embarras. Au final, l’aventure m’a appris que je ne sais rien et que c’est en ne sachant rien que je continuerai à grandir. »

Imprimer
22363

Dominique LiboironDominique Liboiron

Autres messages par Dominique Liboiron
Contacter l'auteur

Contacter l'auteur

x
Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan

Le CCS sur Facebook

Nouvelles du CÉCS

2 postes à combler : Conseillers.ères en développement économique

Le Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan (CÉCS) est à la recherche de deux Conseillers/Conseillères en développement économique (CDÉ). Date de clôture : 17 décembre 2021 Plus de détails The post 2 postes à combler : Conseillers.ères en développement économique appeared first on CÉCS.

Poste à combler : Conseiller.ère en emploi

Le Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan (CÉCS) est à la recherche d’un conseiller(ère) en emploi).  DÉTAILS The post Poste à combler : Conseiller.ère en emploi appeared first on CÉCS.

Offre d’emploi : Coordonnateur.trice du programme Jeunesse Canada au Travail

Le Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan (CÉCS) est à la recherche d’un Coordonnateur/Coordonnatrice du programme Jeunesse Canada au Travail dans les deux langues officielles (JCTDLO). DÉTAILS The post Offre d’emploi : Coordonnateur.trice du programme Jeunesse Canada au Travail appeared first on CÉCS.
RSS
12345678910Dernière

Actualité économique

Économie et francophonie Économie et francophonie

Économie et francophonie

31209

Le Conseil de la coopération a changé de nom pour devenir le Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan. Ce changement de nom est plus qu’esthétique, il vient confirmer l’orientation que se donnait le CCS depuis quelques années.

La presse doit se réinventer La presse doit se réinventer

La presse doit se réinventer

Martin Cauchon parle de l'avenir des médias et du journalisme à Toronto

22505

TORONTO - Les journaux régionaux sont au coeur d'une révolution sans précédent et ils doivent innover pour demeurer pertinents

Tourisme francophone en milieu minoritaire Tourisme francophone en milieu minoritaire

Tourisme francophone en milieu minoritaire

Mais le tourisme de proximité n’est pas adapté aux dimensions du Canada. Visiter les communautés francophones reste...
21651
Départ à la retraite de Robert Carignan Départ à la retraite de Robert Carignan

Départ à la retraite de Robert Carignan

Après plus de 11 ans au service du CCS, Robert Carignan a fait le saut vers la retraite le 31 mars dernier.

29025
En route vers l’authenticité locale En route vers l’authenticité locale

En route vers l’authenticité locale

ST-DENIS - Le dimanche 26 avril, après un dernière petite chute de neige imprévue (on l’espère), la ferme...
30253
RSS
Première89101113151617Dernière
Conditions d'utilisationDéclaration de confidentialité© Copyright 2024 Journal L'Eau Vive. Tous les droits sont réservés.
Back To Top