Close
David Paddon (Presse canadienne)
/ Catégories: Économie

Les PDG les mieux payés ont déjà gagné le salaire annuel d'un employé

Billet de 100$

Avant que l'horloge n'ait sonné les 12 coups de midi mardi, les présidents et chefs de la direction les mieux payés du Canada avaient déjà gagné plus que le salaire annuel d'un travailleur moyen pour 2017.

C'est la conclusion du Centre canadien des politiques alternatives, un groupe de réflexion établi à Ottawa qui a suivi le salaire des présidents et directeurs généraux (PDG) du pays depuis 10 ans.

Il affirme que ce groupe d'élite de chefs de la direction aura empoché le salaire moyen annuel d'un Canadien travaillant à temps plein vers 11 h 47 mardi, le premier jour de travail de l'année pour la majorité des gens.

L'an dernier, cela avait pris une heure de plus: ils avaient atteint ce salaire à 12 h 18.

Hugh Mackenzie, un économiste indépendant établi à Toronto qui a écrit le rapport pour le groupe de réflexion, indique que l'analogie de l'horloge est une façon puissante d'illustrer l'écart qui se creuse entre les principaux dirigeants et ce que les Canadiens moyens gagnent.

"Il y a manifestement eu une explosion de la rémunération des hauts dirigeants au Canada et aux États-Unis, soutient-il. Et c'est un symbole puissant de la croissance des inégalités de revenus."

Le rapport de cette année, qui se fonde sur l'information dévoilée par les entreprises publiques canadiennes en 2016, estime que la rémunération moyenne des 100 PDG les mieux payés était de 9,5 millions $ en 2015 _ soit 193 fois le salaire industriel annuel moyen de 49 510 $.

Il s'agit d'une hausse par rapport à la moyenne de 8,96 millions $ en 2014 - 184 fois le salaire moyen d'un travailleur cette année-là.

Un mode de rétribution particulier

M. Mackenzie affirme que les problèmes viennent de la façon dont les PDG sont rétribués _ souvent par des programmes d'attribution d'actions et des options sur des actions qui peuvent mener des dirigeants à prendre des décisions qui les récompensent à court terme plutôt que de bénéficier à l'entreprise ou au public.

Il suggère qu'Ottawa modifie les règles du jeu en mettant fin à un avantage fiscal accordé aux revenus sur les options d'actions.

"Les produits sur les options d'actions au Canada sont imposés à la moitié du taux sur les revenus ordinaires", souligne M. Mackenzie.

"Le gouvernement (Trudeau) a promis de se débarrasser de cela, mais s'est ensuite ravisé devant l'opposition de la communauté d'affaires. L'une des choses que je vais suivre avec un certain intérêt est ce que va faire le gouvernement dans son prochain budget en lien avec cette promesse datant de sa campagne électorale."

M. Mackenzie affirme que la tendance vers une rémunération plus élevée des PDG a été constante au cours des années, malgré les difficultés économiques et les tentatives des actionnaires d'avoir un plus grand rôle à jouer dans la rémunération des dirigeants.

Mais il souligne qu'il y a toujours au moins un ou deux dirigeants chaque année qui sont loin devant les autres, ce qui crée possiblement une distorsion de la moyenne globale du "Top 100".

La majeure partie de l'augmentation d'année en année dans ce palmarès était attribuable à une seule personne _ Michael Pearson, l'ancien PDG de Valeant Pharmaceuticals, qui a bondi en première place avec une rémunération de 182,9 millions $ en 2015, alors qu'il avait empoché 11,35 millions $ en 2014.

En Saskatchewan, en 2015 le PDG de Potash Corp., William J. Doyle, occupait la 61e position avec un revenu total de 6,5 millions$.


Article précédent L’importance des plans d’épargne enregistrés individuels
Prochain article Et pourquoi pas un salaire maximum!
Imprimer
23166

David Paddon (Presse canadienne)Presse Canadienne

Autres messages par David Paddon (Presse canadienne)
Contacter l'auteur

Contacter l'auteur

x
Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan

Le CCS sur Facebook

Nouvelles du CÉCS

2 postes à combler : Conseillers.ères en développement économique

Le Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan (CÉCS) est à la recherche de deux Conseillers/Conseillères en développement économique (CDÉ). Date de clôture : 17 décembre 2021 Plus de détails The post 2 postes à combler : Conseillers.ères en développement économique appeared first on CÉCS.

Poste à combler : Conseiller.ère en emploi

Le Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan (CÉCS) est à la recherche d’un conseiller(ère) en emploi).  DÉTAILS The post Poste à combler : Conseiller.ère en emploi appeared first on CÉCS.

Offre d’emploi : Coordonnateur.trice du programme Jeunesse Canada au Travail

Le Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan (CÉCS) est à la recherche d’un Coordonnateur/Coordonnatrice du programme Jeunesse Canada au Travail dans les deux langues officielles (JCTDLO). DÉTAILS The post Offre d’emploi : Coordonnateur.trice du programme Jeunesse Canada au Travail appeared first on CÉCS.
RSS
12345678910Dernière

Actualité économique

Essencerie automatisée: inauguration officielle à Gravelbourg Essencerie automatisée: inauguration officielle à Gravelbourg

Essencerie automatisée: inauguration officielle à Gravelbourg

26452
GRAVELBOURG - La Coopérative régionale Southland d’Assiniboia a inauguré officiellement une nouvelle essencerie automatisée (Cardlock) à Gravelbourg le 11 juin.
Économie et francophonie Économie et francophonie

Économie et francophonie

32742

Le Conseil de la coopération a changé de nom pour devenir le Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan. Ce changement de nom est plus qu’esthétique, il vient confirmer l’orientation que se donnait le CCS depuis quelques années.

La presse doit se réinventer La presse doit se réinventer

La presse doit se réinventer

TORONTO - Les journaux régionaux sont au coeur d'une révolution sans précédent et ils doivent innover pour demeurer...
23467
Tourisme francophone en milieu minoritaire Tourisme francophone en milieu minoritaire

Tourisme francophone en milieu minoritaire

Mais le tourisme de proximité n’est pas adapté aux dimensions du Canada. Visiter les communautés francophones reste...
22917
Départ à la retraite de Robert Carignan Départ à la retraite de Robert Carignan

Départ à la retraite de Robert Carignan

Après plus de 11 ans au service du CCS, Robert Carignan a fait le saut vers la retraite le 31 mars dernier.

30818
RSS
Première89101113151617Dernière
Conditions d'utilisationDéclaration de confidentialité© Copyright 2024 Journal L'Eau Vive. Tous les droits sont réservés.
Back To Top