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Tabou no more

Un concert intime et émouvant de Ponteix à Saskatoon

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Le 18 novembre, dans le cadre des Coups de cœur francophones et sur invitation du Conseil culturel fransaskois, une soixantaine de personnes ont assisté au concert du groupe Ponteix à Saskatoon, en dépit de l’absence de Louis-Jean Cormier initialement prévu à l’affiche. 

« Le retour fut chaleureux, comme une réunion de famille où tous sont des êtres chers et précieux », revient Mario Lepage, leader du groupe Ponteix, après sa prestation dans la salle Amigos Cantina à Saskatoon. « La communauté francophone s’est mobilisée et c’était beau de voir tous ces gens réunis. » 

Le concert aura duré plus de deux heures et se sera déroulé sans interruption, faisant ainsi preuve d’une parfaite adéquation avec le caractère atmosphérique du rock planant de Ponteix.

Des problèmes avec Air Canada ont forcé Louis-Jean Cormier à annuler sa venue. Aussi, Ponteix, qui devait au départ assurer la première partie de l’auteur-compositeur-interprète québécois, a dû prendre les devants de la scène pour l’intégralité de la soirée.

c’était beau de voir tous ces gens réunis.

Les Fransaskois étaient prêts à faire face à cet aléa, disposant d’un ensemble de 90 minutes de musique finement ficelées prévu pour leur tournée québécoise à l’occasion du lancement de leur dernier opus Amélia

Si certains ont été déçus de l’absence de Louis-Jean Cormier, voir Ponteix en version longue a été fort apprécié par nombre de spectateurs, se réjouissant de pouvoir ainsi mieux apprécier la maturité musicale du groupe.

Les racines d’une inspiration

C’est à Saskatoon même, au théâtre Roxy, que Mario Lepage et Louis-Jean Cormier se sont rencontrés pour la première fois en septembre 2011. Une rencontre qui s’était faite à l’occasion du mythique spectacle du groupe indie rock montréalais Karkwa dans le cadre de la tournée Polaris.

« Louis-Jean [Cormier] et Karkwa ont été de grandes influences artistiques dans mon parcours musical », explique Mario Lepage, dont le premier groupe, Miss Daily, faisait partie de ce concert de 2011.

Le musicien se souvient : « En découvrant Karkwa pour la toute première fois en tant que jeune homme à l’école secondaire, je me suis dit que c’était possible de faire de la musique en français dans un genre qui me passionne et que je voulais créer pour moi-même. »

La rencontre fut déterminante pour le Fransaskois : « Avant Karkwa, la musique en français ne me rejoignait pas de la même manière que certains artistes américains, allemands ou encore britanniques, reconnaît-il. Depuis cette épiphanie, la musique francophone et la chanson française me passionnent et je me baigne avec joie dans la richesse que la langue de Molière peut offrir », relate celui qui a ajouté à son répertoire de multiples interprétations de La bohème d’Aznavour.

Avant Karkwa, la musique en français ne me rejoignait pas de la même manière

Des collaborations fructueuses 

L’un des moments forts du spectacle de Ponteix a été la présentation de la chanson Les éclats, tirée de l’album Bastion et  co-écrite par l’auteure-compositrice-interprète Anique Granger, à laquelle Mario Lepage a rendu un hommage émouvant.

La chanson marque la première collaboration de Mario Lepage avec Anique Granger. « Ceci dit, Anique [Granger] m’accompagne en tant que mentor, éditrice et bonne amie depuis le début de ma carrière, souligne ce dernier. Elle a gracieusement offert ses paroles de sagesse et sa plume à plusieurs reprises, sans rien attendre en retour. Elle a cru en moi et m’a accompagné tout au long de mon parcours. »

Anique [Granger] m’accompagne en tant que mentor, éditrice et bonne amie depuis le début de ma carrière

Et de poursuivre : « Quand j’ai écrit Les éclats, c’était le dernier morceau de l’album Bastion et je n’avais toujours pas trouvé les bonnes paroles. J’ai donc demandé à Anique de retravailler le texte et ce fut le début d’une belle collaboration qui se poursuit. Sa contribution aux textes figurant sur Amélia a été essentielle à la création de l’œuvre dans son ensemble. »

Le jeune homme originaire de Saint-Denis a également tenu à souligner le professionnalisme et le travail du Conseil culturel fransaskois (CCF) à de nombreuses reprises durant le spectacle : « Le CCF a toujours été d’un grand support et a toujours cru en moi. Je ne serais pas là où je suis maintenant sans leurs soutiens continus. »

Le CCF est là pour tant d’artistes francophones en Saskatchewan

Avant de conclure : « Le CCF est là pour tant d’artistes francophones en Saskatchewan. J’ose dire que nous sommes tous reconnaissants pour leur travail qui continue d’épanouir les artistes d’ici, chose qui ne fait qu’enrichir notre culture unique et résiliente et aide à la faire connaître au-delà de nos frontières provinciales et canadiennes. »

Le mini-album Amélia de Ponteix est accessible sur le site Palmarès ADISQ ou encore sur le site du groupe.

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