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Tabou no more

Un éléphant dans notre salon: les troubles de santé mentale

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Un éléphant dans le salon
Si un jour vous découvriez un éléphant dans votre salon, que feriez-vous?  Est-ce que vous feriez semblant qu’il n’est pas là, marchant autour sans le déranger, ou est-ce que vous appelleriez un dresseur d’éléphant pour vous aider à le faire sortir?

Les troubles de santé mentale sont comme l’éléphant dans le salon. Pensez-y : encore aujourd’hui la stigmatisation reliée aux troubles de santé mentale est courante dans notre communauté et dans nos familles. Ceci pose un enjeu sérieux car les personnes à risque sont moins aptes à faire les démarches nécessaires pour chercher un diagnostic et un traitement.  Elles peuvent se sentir coupables et/ou jugées de souffrir d’une maladie mentale. 

Personne n’est vraiment à l’abri de « l’éléphant dans le salon ».  En fait, d’après l’Association canadienne pour la santé mentale (ACSM), « Tous les Canadiens et toutes les Canadiennes sont indirectement touchés par la maladie mentale, ne serait-ce que par un membre de la famille, un ami ou un collègue. La maladie mentale touche les personnes de tout âge, de tous niveaux scolaires et de revenu et de toutes cultures ».

Il est bon de se rappeler  que notre santé mentale est déterminée par l’équilibre de cinq aspects de notre vie : les aspects social, physique, spirituel, économique et mental. Cet équilibre est unique pour chacun et chacune de nous. Notre défi est de préserver notre propre équilibre face à tout ce que la vie nous apporte. J’ai apprécié les conseils simples et pratiques qu’on trouve sur le site web de l’ACSM, entre autres, « ayez confiance en vous », « trouvez la force dans le nombre » et « faites du bénévolat ». Ce site est une excellente ressource!

Revenons à l’éléphant dans le salon… Quand un déséquilibre survient dans la vie d’un de nos proches, que peut-on faire? Ma sœur, qui est atteinte de la dépression et de crises d’angoisse, m’a donné la permission de vous partager ce qu’elle vit. À la question, que peut-on faire, elle répond, «le plus important c’est que tu sois là pour moi, sans me juger. ». Elle dit aussi qu’elle doit reconnaître sa vulnérabilité avec honnêteté et auto-compassion.

Elle déplore le fait que plusieurs personnes n’osent pas parler de leurs troubles de santé mentale, de peur de se faire juger.  « C'est facile de sympathiser avec quelqu’un qui s’est cassé une jambe, moins évident de sympathiser avec quelqu’un qui est victime d’une crise d’angoisse».

 

Et que dire de la navigation dans le système de soins pour ceux et celles qui souffrent de troubles de santé mentale? Ma sœur est catégorique à ce sujet : «Il faut insister et défendre sa propre cause pour faire avancer son dossier. » On peut imaginer comment certaines personnes, pour toutes sortes de raisons, peuvent passer à travers les mailles du filet du système de santé. Pouvons-nous imaginer un système de soins qui soit convivial, facile à naviguer et libre d’obstacles?

 

Je nous lance ce défi : travaillons ensemble à éliminer la stigmatisation reliée aux troubles de santé mentale. C’est en ouvrant les portes du salon que nous permettrons à l’éléphant de sortir!

 

Pour plus d'information, consultez le site de l'Association canadienne pour la santé mentale: http://www.cmha.ca/fr/sante-mentale/  

 

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