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En quelques mots

Les francophones, outil du dynamisme économique

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Dans son dixième rapport, le Comité consultatif en matières d’affaires francophones recommande au gouvernement d’améliorer les services en français notamment pour mieux accueillir les nouveaux arrivants attirés par les perspectives économiques de la Saskatchewan.

La bonne santé économique provinciale attire les francophones. Leur offrir plus de services dans leur langue ne pourra que soutenir davantage la croissance de la Saskatchewan. Voilà en substance le principal argument du Comité consultatif en matières d’affaires francophones dont le 10e rapport a été remis au secrétaire législatif du ministre des Affaires intergouvernementales Wayne Elhard. 

Interrogé, le directeur général de la Direction des Affaires francophones au gouvernement (DAF), Charles-Henri Warren, reconnaît d’ailleurs que l’attractivité de la province a fait changer la vision de l’administration. « La venue de migrants francophones a entraîné une meilleure réceptivité des autorités désormais confrontées à de plus en plus de gens ne parlant pas anglais ».

Dans leur démonstration, les huit membres du comité prennent en exemple plusieurs préoccupations de ces nouveaux arrivants : quelle aide espérer lorsqu’on parle mal anglais et quels sont les services en français existants.

Hausse des francophones

Pour appuyer leur propos, ils rappellent les bons chiffres de la présence francophone en Saskatchewan : hausse de 7,7% de sa population entre 2006 et 2011 avec désormais à environ 50 000 locuteurs dont 18 000 déclarant avoir le français comme langue maternelle. L’usage régulier du français à la maison aurait, lui, progressé de 14,3 %.

Alors pour continuer à attirer les francophones le comité liste six recommandations. Des demandes qui, si elles font l’objet de suivis, « ne feront qu’avantager la province sur le plan économique, en plus de contribuer à son enrichissement culturel ».

Le rapport insiste sur l’optimisation des ressources humaines. Chaque ministère, organisme ou société d’État devrait désigner un « champion » parmi son personnel, chargé d’aider à intégrer le français dans chaque projet. Par ailleurs, les employés parlant français devraient être identifiés pour favoriser l’offre francophone.

Concernant les services, ils devraient systématiquement être traduits en français sur Internet.

Enfin le français devrait être plus présent sur le marché du travail, notamment pour renseigner les nouveaux arrivants sur les droits et devoirs des employés et employeurs.

Rapport encourageant

Charles-Henri Warren décrit ce rapport comme « encourageant ». Le directeur général de la DAF estime qu’il existe déjà des initiatives qui suivent les recommandations du comité. « Certains ministères, comme celui des Relations du travail et sécurité au travail, ont déjà des personnes chargées des services en français. Le rapport va encourager le gouvernement à poursuivre ses efforts. Le défi des ministères, c’est de bonifier l’offre en français, selon les ressources humaines et financières. Et je crois qu’il y a des améliorations possibles », estime Charles-Henri Warren.

Il croit toutefois qu’il n’y a pas besoin de révolution interne. « Les progrès de certains ministères peuvent encourager les autres. Les fonctionnaires ont été beaucoup sensibilisés et sont de plus en plus réceptifs. Ceux qui voient les francophones comme un fardeau sont moins nombreux, même s’il en reste encore. »


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