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En quelques mots

Le mirage de l’auto

Le mirage de l’auto
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Avez-vous, dernièrement, prêté attention à la publicité portant sur les différents types de véhicules que les concessionnaires et les compagnies automobiles veulent nous vendre ?

C’est incroyable tout ce qu’on peut faire avec une automobile, certes. Mais le marketing en fait trop.

Vous voulez aller au sommet d’une montagne, sur des routes rocailleuses impraticables ? Vous voulez admirer un coucher de soleil à couper le souffle ? Ou partager un instant mémorable avec la personne de votre vie ? On a le véhicule qu’il vous faut, nous dit-on.

La publicité nous dit même qu’on peut trouver un véhicule adapté à sa personnalité.

Vous voulez faire ressortir votre côté fou ? Ou bien votre côté mondain ? Ou encore votre côté familial ? Amical ? On a le véhicule qu’il vous faut ! Et pourquoi pas en acheter plusieurs pour satisfaire tous vos traits de personnalité.

La publicité et les compagnies automobiles ont bien su s’adapter aux changements dans les habitudes d’achat des clients. Ce qu’on pouvait faire avec un véhicule à essence, on peut tout aussi bien le faire avec un véhicule hybride ou électrique…

Mise à part cette subtile portion à la fin de la publicité où l’on voit un branchement électrique de façon très brève, la conscience environnementale de ces pourvoyeurs de rêves est plutôt absente, pour être poli.

Parfois, il y a une parcelle d’humour. Je pense à la publicité où la dame qui vient essayer un véhicule électrique est en fait une pilote de course. Cette publicité ne me convainc pas d’acheter le véhicule mais, au moins, elle nous change des autres publicités.

Est-ce qu’on peut nous proposer un véhicule à un prix abordable, qui n’est pas équipé comme un Boeing 747, qui peut simplement nous rendre d’un point A à un point B, qui ne coûte pas une fortune en entretien, assurance et réparations, et qui n’est pas capable d’aller à 200 km/h ?

Dans le fond, un véhicule qui ferait partie d’une économie circulaire, qu’on pourrait louer plutôt qu’acheter dans un contexte où les transports publics sont accessibles.

Non, on nous propose un mirage qui dévore les kilomètres, l’essence ou l’électricité, qui nous donne supposément le bonheur de nous rendre au bout du monde. Mais au bout de quel monde exactement ?

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